"Excellent" accueil en refuge

Posté en tant qu’invité par Paul G:

Frenk : » je suis contre le CAF(plus de nuit en bivouac qu’en refuge). Etant dans un club FFME je trouve ca dingue et ridicule que les deux fede n’arrivent pas a s’entendre
(…) Et puis il faut pas forcement se tromper de cible : le CAF ne fait qu’augmenter les nuitees »

Et vlan sur le CAF… Forcément, si l’on n’est pas d’accord, c’est la faute de l’autre…
Moi aussi, je déplore que les deux fédés n’arrivent pas à s’entendre, mais je crains que ce ne soit avant tout un problème de personnes.

Il me semble que globalement, le CAF n’a fait qu’appliquer la législation, qui oblige à un certain nombre de choses : largeur des lits, issues de secours, etc… Et que globalement, il a du mal à suivre. Les bénéfices fait sur certains gros refuges permettent de financer les travaux sur les autres plus petits.

Qd au problème du tarif, il y a d’un côté les gardiens qui préfèrent évidemment voir leur refuge occupé par des gens qui prennent le repas, puisque financièrement ils y gagnent, et de l’autre des alpinistes qui cherchent uniquement un abri et préfère apporter leur bouffe.
Même si le gardien touche par exemple un % plus important sur les nuitées, il aura toujours intérêt à favoriser les clients qui consomment. En tout cas au + fort de la saison, lorsqu’il est assuré de faire le plein.
C’est humain : difficile d’être à la fois « privé » et « service public ».

Je crains qu’il n’y ait pas de solution miracle, et je trouve que globalement les gardiens de refuge sont plutôt bien (mais je consomme !…).

NB : Je dois dire, Frenk, que si tu montes de quoi bivouaquer simplement parce que tu ne veux pas payer le CAF…. tu as le courage de tes opinions !
J’admire…

Posté en tant qu’invité par visse:

Bé chuis entièrement d’accord Bamby, et j’ajouterai même que je suis parfois déçu par le « trop de confort aseptisé » qui fait perdre du charme. M’enfin ça c’est encore une histoire de normes à la con et une demande touristique à la con !!

Posté en tant qu’invité par stephane Grochowski:

En tant qu’ancien gardien d’un refuge de moyenne montagne (le refuge d’En Beys en Ariège) et Accompagnateur en montagne fréquentant de nombreux refuges (de moyenne altitude pour le taf et plus haut pour le plaisir), je me permets d’apporter quelques précisions :

  • le gardien est effectivement « gérant » d’un bâtiment public ou semi-public (CAF, parcs, Communautés de Communes, communes…) en milieu montagnard. Il fait son beurre (charges fixes, salaires, communication, investissement, prélèvements…) grâce au prix des consommations et pour certains à une partie des nuitées.
  • Une convention est signée entre le propriétaire et le gardien, fixant les obligations et devoirs de chacunes des parties concernées.
  • il se doit d’accueillir et d’informer le randonneur occasionnel comme l’alpiniste chevronné.
  • Il doit veiller au respect des normes sanitaires, d’hygiène et de sécurité dans son bâtiment et ses abords immédiats, et ce, malgré des difficultés liées à la situation géographique du refuge ou aux installations propres au refuge.
  • Ce métier est reconnu comme tel en France depuis deux ans et fait l’objet d’une formation qualifiante proposée dans les Alpes et dans les Pyrénées.

Le gardien de refuge est donc aussi respectable que nimporte quel autre travailleur, avec peut-être cette passion supplémentaire qui le fait vivre dans des conditions parfois délicates.

La clientèle, comme la société dans son ensemble est en perpétuelle mutation. Les pouvoirs publics et les propriétaires tentent d’adapter les refuges en proposant plus de normes sanitaires et de confort. Les refuges changent parce que la société dans son ensemble change.
Et les gardiens doivent également s’adapter, souvent contre leur vision de leur métier. L’équilibre est parfois précaire.

Néanmoins, comme les autres, j’ai été le plus souvent bien reçu dans les refuges. MAis j’ai aussi eu à faire à des abrutis. De la même façon, j’ai la plupart du temps bien reçu les personnes arrivant à En Beys mais j’ai également dû m’emporter quelques fois devant la bétise de certains « consommateurs primaires »!

Pour l’anecdote, le refuge d’En Beys a subi deux années de travaux afin de le mettre aux normes actuelles et il vient de réouvrir en juillet. Du petit refuge peu confortable mais très convivial, on est passé à un refuge très confortable mais plus cloisonné. Le site est toujours aussi beau mais le lien entre le gardien et les gens de passage est moins facile.
Mais je suis un vieux con qui aime plus la chaleur d’un sourire au coin du feu que la queue devant une douche chaude…

Posté en tant qu’invité par Hot Shot:

stephane Grochowski a écrit:

Mais je suis un vieux con qui aime plus la chaleur d’un sourire
au coin du feu que la queue devant une douche chaude…

… ça c’est sûr, faut être vieux ou con pour se contenter d’un sourire…

Bon, OK, je sors…

Désolé.

Posté en tant qu’invité par Olivier:

Bonjour

J’ai beaucoup d’estime pour les gardiens de refuge en général, et je comprends que se faire considérer comme un tenancier de buvette énerve.
Cependant, tout n’est pas parfait, comme cela m’est arrivé il y a 10 ans au refuge des Ecrins:
Je monte avec des copains qui ont réservé, le refuge est complet, je n’ai pas de place et j’ai pris de quoi bivoiquer sur le glacier.
Arrivé au refuge, j’attends sur le glacier, les copains vont demander, c’est bon, il y a une place, ils me font signe de monter.
Ils ont pris pour moi la demi pension, je vais donc voir le gardien pour lui dire qu’il y a eu erreur et que je ne prends que la nuitée.
Et là, il n’y a plus de place, j’ai juste le droit d’aller me faire voir ailleur.
Je vais donc bivouaquer sur le glacier, seul et heureux d’être loin de ce brave monsieur.
Est-il toujours là haut, celui là ?
Je ne suis pas retourné voir, et je n’ai pas envie.

Olivier

Posté en tant qu’invité par td:

si tu aimes la montagne vivante et que tu es content de trouver un refuge propre et chaud tenu par un mec qui a le sourire, y faut que tu te serres la ceinture et que tu payes ton repas du soir et même le genepy si tu as les moyens…c’est ce qui fait vivre les gardiens.

Posté en tant qu’invité par td:

c’est tentant de considérer les refuges comme un service public, comme un droit acquis et inaliénable…malheureusement le gardien n’est pas fonctionnaire comme la plupart des utilisateurs.
Christine a écrit:

Alors là, objection! « Le titre de gardien ne correspond plus à
rien », je prends cela pour une insulte et je m’insurge. Pour ma
part, le côté « restauration » est une partie annexe et
obligatoire des services que je fournis, mais si je pouvais
gagner ma vie en m’en passant, ça m’irait tout aussi bien. Je
rappelle que le gardien (de refuge CAF, donc souvent le cas des
refuges d’altitude) gagne sa vie sur la partie restauration.
Donc, si vous voulez qu’il y ait des refuges gardés (avec un(e)
gardien(ne) qui vous renseigne sur les conditions, surveille
éventuellement votre progression, soigne vos bobos, vous prête
du matos en cas d’oubli ou des outils en cas de réparation
nécessaire, rassure votre femme au téléphone, vous récupère
trempés en pleine nuit en cas de bivouac qui dégénère dans
l’orage, etc, etc…) il faut bien admettre que le gardien en
question gagne sa vie!! Vous avez tous un métier, non???
Quant à celui qui trouve que le titre de gardien est indigne,
qu’il vienne passer quelques jours au refuge : il verra si un
tenancier de buvette soigne les ampoules et les maux de tête de
ses clients, leur indique sur la carte leur itinéraire du
lendemain, les surveille à la jumelle une fois qu’ils ont
quitté son restau, passe des heures au téléphone avec les
gardiens des autres refuges pour faire le compte de qui est
arrivé, qui est encore sur les arêtes (n’est-ce pas Olivier?),
passe la moitié de sa nuit à rafistoler les chaussures d’un
client pour qu’il puisse faire sa course le lendemain, passe
d’autres moitiés de nuit à attendre une cordée, voire à
redescendre sur le glacier pour s’assurer qu’elle ne soit pas
en difficulté, va porter secours à une personne blessée, reste
avec elle le temps que l’hélico arrive, au détriment de ses
« affaires » puisque pendant ce temps il n’est plus à sa
« buvette ».
Eh oui, pour pouvoir rendre ces services, et tant d’autres qui
ne me viennent pas à l’esprit tout de suite, on est obligés de
vendre notre soupe car on vous adore, mais vivre d’amour et
d’eau fraiche de nos jours ça marche plus.
Et bravo, t’as bien réussi à me foutre en colère.

Posté en tant qu’invité par Mic’hel:

Donc, si vous voulez qu’il y ait des refuges gardés (avec un(e)
gardien(ne) qui vous renseigne sur les conditions, surveille
éventuellement votre progression, soigne vos bobos, vous prête
du matos en cas d’oubli ou des outils en cas de réparation
nécessaire, rassure votre femme au téléphone, vous récupère
trempés en pleine nuit en cas de bivouac qui dégénère dans
l’orage, etc, etc…)

Et si on veut pas? ;o)

Posté en tant qu’invité par 996carrera4:

Il existe des sites qui référencent les hotels et surtout les restos (exemple : webcity.), où chacun vient raconter comment s’ est passée sa dernière visite … et met une note , entre 0 et 10 . le site calcule la moyenne et l’ affiche à coté du resto . souvent, on peut faire un tri par ordre décroissant de ces notes
Gros avantage : le type déçu lors d’ un mauvais soir qui colle un 1/10 serait noyé sous le flot des avis correct des jours normaux et on aurait une vision plus réaliste des vrais « mauvais » refuges … d’ ailleurs, on constaterait peut être qu’ il n’ y en a pas ???

Pourquoi ne pas créer un tel référencement , ici sur C2C, « king of ze site of alpinism », ou même ailleurs … ? avis aux spécialistes du web web
Avec un tri par région, par gestionnaire (CAF ou pacaf), par note, par range d’ altitude, par date d’ ouverture etc… ?
Nota : ce post se veut SANS volonté d’ entretenir la polémique ambiante .

Posté en tant qu’invité par Cl@ude:

Il y a déjà ça qui existe sur c2c, mais ça n’a jamais connu un grand succès :
http://alpinisme.camptocamp.com/refuge.html

Dans la nouvelle version en cours de développement, il sera en plus possible d’ajouter des commentaires à n’importe quel document. Il n’est pas contre pas prévu de notes, ce qui pourrait de toutes façons s’avérer très délicat à modérer.

Posté en tant qu’invité par Olaf Grosbaf:

Et s’il te donne l’horaire correct du lever de Lune, t’en veux toujours pas, hein?!
Au plaisir du prochain bivouac,
Olaf

Posté en tant qu’invité par Phill:

On ne peut tout de même pas comparer une nuit en refuge avec une sortie au restau !!
Attention aux réflexes de montagnard-consommateur, camarade. J’espère que tu n’envisages pas le choix du refuge comme préalable à tes projets de « sorties montagne » . Perso, je considère le refuge comme un lieu de passage sur un itinéraire. Mais le choix est celui de l’itinéraire.
Mais, évidemment, mille tant mieux si la halte est agréable et sympa !!

Posté en tant qu’invité par Christine:

Mic’hel a écrit:

Donc, si vous voulez qu’il y ait des refuges gardés (avec
un(e)
gardien(ne) qui vous renseigne sur les conditions, surveille
éventuellement votre progression, soigne vos bobos, vous
prête
du matos en cas d’oubli ou des outils en cas de réparation
nécessaire, rassure votre femme au téléphone, vous récupère
trempés en pleine nuit en cas de bivouac qui dégénère dans
l’orage, etc, etc…)

Et si on veut pas? ;o)

Si tu veux pas, la montagne est encore assez vaste pour y bivouaquer tranquille, loin de ces lieux de perdition que sont les refuges (je me demande encore pourquoi tant de gens bivouaquent juste à côté!!).
D’autre part je n’ai jamais demandé à personne de consommer, j’ai juste fait remarquer que ceux qui consomment permettent de maintenir un service dont bénéficient aussi les autres. Pour ma part je ne serai pas opposée à une rémunération des gardiens par le CAF, de sorte qu’aucun ne serait tenté de faire le distingo entre consommateurs et non consommateurs. Il faudrait juste que nous puissions être justement rétribués pour le travail fourni (disponibilité 24h/24, souvent 15 à 16 heures de travail par jour, ce qui risque de ne cadrer dans aucune convention collective…)

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par 996carrera4:

Phill, t’ as absolument raison ! je n’ ai jamais choisi ma sortie en fonction du refuge, ce qui est complétement différent du resto, où justement je vais aller à un certain endroit PARCE QUE j’ ai lu que le resto est OK .
Il y a quand même quelques exemples célèbres où on peut « choisir » son hébergement, une fois que la course est déterminée : Ecrins ou Glacier Blanc - Gouter ou Tête Rousse - et sous la traversée Breithorn/ Pyramide Vincent même musique mais je ne sais pas les noms … c’est le seul cas où ce serait utile !
Ce qui prouve, à bien y réfléchir, que toutes ces discussions , elles aussi , sont assez vaines !

Posté en tant qu’invité par Phill:

D’autre part je n’ai jamais demandé à personne de consommer,
j’ai juste fait remarquer que ceux qui consomment permettent de
maintenir un service dont bénéficient aussi les autres. Pour ma
part je ne serai pas opposée à une rémunération des gardiens
par le CAF, de sorte qu’aucun ne serait tenté de faire le
distingo entre consommateurs et non consommateurs. Il faudrait
juste que nous puissions être justement rétribués pour le
travail fourni (disponibilité 24h/24, souvent 15 à 16 heures de
travail par jour, ce qui risque de ne cadrer dans aucune
convention collective…)

Christine, tu touches du doigt le fond du pb. J’avoue que je ne comprends pas pourquoi le CAF (dont je suis membre) ne rémunère pas ses gardiens sur une base forfaitaire correcte, ce qui les délierait d’une dépendance financière trop forte vis à vis de ceux que tu nommes « les consommateurs » et qui selon moi ne devraient pas recevoir ce qualificatif. Pour moi, le refuge et son gardien doivent remplir avant tou une mission d’accueil vis à vis des montagnards (sans vouloir utiliser des grands mots, je dirais presque : de service public), ce qui est, ou devrait être, exclusif de relations mercantiles.
T’es pas d’accord ?

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Christine:

C’est ,en gros, pile ce que je dis. Ce qui est passionnant dans le métier de gardien de refuge est justement tous les « services » (osons dire publics? bientôt ce terme sera qualifié de « désuet » dans le Larousse). Si nous n’avions envie de faire que de la restauration, nous la ferions en bord de route au lieu de nous enquiquiner à devoir monter notre stock en hélico, voire à dos d’homme, et de jeter la viande aux choucas quand les voyageurs ne sont pas montés en raison de la météo, etc…
Mais, c’est la question que je soulevai lors du précédent post, comment rétribuer justement les gardiens? Si le fait de ne gagner sa vie que sur la restauration conduit à quelques abus, ne risque-t-on pas d’en générer d’autres avec un système de salaire fixe et qui tombe quoiqu’il arrive? J’avoue que je n’ai pas la solution, le problème est complexe et ne se résoudra certainement pas avec des yaka et des faucons.
Mais peut-être faut-il que les organismes gestionnaires de refuge définissent plus précisément la notion de refuge et aient des exigences plus claires envers les gardiens. Et gardent aussi davantage un esprit « montagne » lors de la gestion comme de la réalisation de leurs bâtiments. Le refuge que je garde est certes une belle bâtisse, mais je n’y aurais jamais avec les voyageurs les contacts que j’ai pu avoir au Promontoire qui offre un autre standing… et je le déplore. Comment s’étonner que dans un refuge aussi confortable certains s’offusquent que l’eau des douches ne soit pas chaude, essaient d’interpeller le gardien qui fait le service en claquant des doigts et ronchonnent parce que la crème anti-inflammatoire qu’ils nous ont réclamée ne soit pas de la marque qu’ils utilisent d’ordinaire (vécu pour de vrai!)? Si le refuge ressemblait un peu moins à un hôtel, les voyageurs qui ne sont pas accoutumés à la montagne ne s’y tromperaient pas, ou moins peut-être. Bien entendu il faut trouver un juste milieu entre les cabanes vétustes d’antan et les hôtels d’altitude… ce ne sera pas facile. Encore une fois je n’ai pas de solution mais ceci est une vraie question de fond, qui recoupe bien plus de choses que l’accueil dispensé par les gardiens, et qui demande à être débattue par la communauté montagnarde dans son ensemble,.

Posté en tant qu’invité par td:

pourquoi pas nationaliser le CAF?

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Phill:

Sarko, t’es trop drôle !

Posté en tant qu’invité par td:

sachant que le CAF ne rémunère pas ses gardiens, le mieux est d’y aller aussi souvent que possible, d’y emmener un max de monde, d’y prendre ses repas. nos super gardiens méritent bien ça.

Posté en tant qu’invité par xave:

salut christine,nous avons été accueilli chaleureusement le 18 07 ,malgré notre retard
pour le souper;peut etre t en souviens tu ,les deux XAVIER rencontrés sur le net (c2c).
c ‹ était notre première course,et aussi notre premiere nuit en refuge.ne connaissant
pas les autres refuges et l ambiance haute montagne,je ne peux m’exprimer sur le sujet ,j › en profite seulement pour te faire un petit coucou de la normandie.