Je me sens on ne peut plus concerné par le sujet.
Pour faire un rapide portrait, j’ai 22 ans, j’ai été conquis par la montagne grâce à la passion de mes parents, je l’apprécie surtout quand on commence à sortir les mains de ses poches où à chausser les crampons. Je ne suis pas pour autant très expérimenté, guère plus que du PD en bonne condition.
Je suis cafiste depuis … longtemps, d’abord à Nantua pour l’assurance (part du club la plus faible qui soit/était) sans participer le moins du monde à la vie du club. Au Lycée j’ai été assez maso pour me lancer dans le ski de rando (là encore merci à ma chère moman) en adhérent à un petit caf sur Lyon (Y a moins de 100 inscrits au total je pense) qui ne faisait quasiment que ça. Parti 3 ans à Lille pour les études je suis resté au même caf sur Lyon à faire des sorties de ski à chaque vacances.
Je suis bien allé voir le Caf de Lille, mais en passant la porte j’ai vite compris que le plus jeune avait 50 ans et l’activité se résumait à des ballades pédestres soporifiques dans un pays plat. (je caricature un peu
)
Or le jeune est bien souvent un animal grégaire qui aime l’aventure, c’est un dénominateur commun dans mon entourage d’étudiant… impossible donc que ça colle. Le caf a malheureusement une image un peu ancienne je trouve ce qui ne fait qu’ agraver encore plus le phénomène. C’est donc une bonne chose que vous vous posiez cette problématique avant de fermer boutique.
Deuxième dénominateur commun, le jeune aime (et connait surtout) l’escalade. Tous les nouveaux vers 25-30 ans de mon caf la pratiquent régulièrement, c’est d’ailleurs devenu l’activité numéro 2. De ce que j’ai vécu, quand on pense grimpe on pense ffme (parce que copain dans le club de résine du coin qui est ffme, parce que sport fait au Lycée…etc)
Le rapport à l’argent ? C’est un facteur qui existe pour certains, mais je pense qu’il n’est pas majoritaire. Il va être déterminant entre faire ou ne pas faire de montagne (investissement en matos, quand on voit le prix des peaux de phoque, des pompes, d’un seul et unique friend…), mais de mon point de vu peu présent entre faire de la montagne avec ou sans le caf, même si le club est parfois justement là pour ça, on ne le sait pas quand on y est pas déjà. Et selon moi c’est bien là ou est le problème, les jeunes pratiquent, mais sans le caf. Je suis sûr qu’y a des trucs géniaux qui sont fait par des clubs et BDS d’écoles d’ingénieur et autre sur Grenoble. J’ai moi-même géré un ans le club escalade de mon école sur Lille, pour se faire des semaines de grimpe en haute Maurienne (sisi, on y grimpe) et dans les calanques, un weekend à Fontainebleau…
Je vais dire quelque chose de paradoxal avec le point précédent, mais j’ai ressenti une très forte « barrière à l’entrée » dans la pratique de la montagne. Comment découvrir la chose et apprendre si y a pas quelqu’un qui vous en a d’abord parlé ? Moi qui suis tenté par la progression en terrain non aseptisé, c’est pas à regardant les dessins de Petzl (tout de même bien faits) que je vais savoir si j’ai bien foutu mon coinceur. Ben avec le caf par exemple… et pourtant on n’y pense pas.
En tout cas les jeunes qui se lève à 3h du mat pour de la montagne ça existe encore, sont juste ailleurs qu’au caf pour des raisons d’image et d’activité proposée je pense (le type/âge des participants étant une variable intrinsèque à l’activité proposée
)