Légalement, le matériel d’une voie appartient au propriétaire du terrain.
L’idée de la voie n’appartient à personne car on ne peut pas breveter ce genre d’idée (n’est brevetable que ce qui est susceptible d’application industrielle, avec plein de restrictions : les lézards qui sont passés avant sur la voie ont ils « inventé » la voie avant l’ouvreur ?).
Le seul droit (plutôt que propriété) auquel peut prétendre l’ouvreur, c’est sur les descriptions de la voies qu’il a réalisé. Mais là, c’est en terme d’oeuvre littéraire ou picturale. C’est à dire que l’idée de la voie (le cheminement, les cotations, …) sont copiables. Par contre le texte exacte de la description (ou une large citation), ou le schéma exacte de la voie, sont soumis au droit d’auteur.
Et oui, on peut se faire chier à équiper une voie durant des semaines, et ensuite qqun peut la démonter ou la couper ou l’abimer : l’ouvreur ne peut rien faire judiciairement. Seul le propriétaire du terrain peut se plaindre.
Par contre bien sûr ensuite il y a une déontologie au sein des ouvreurs, mais ce sont juste des règles tacites, rien de légal.
Sinon en cas d’accident, si la voie n’est pas censée être aux normes FFME, l’équipeur ne craint pas grand chose. Au pire ce peut être les auteurs de topos s’ils n’avertissent pas que l’escalade peut être un sport dangereux, et qui s’exerce sous sa propre responsabilité, mais même pas sûr.