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Êtes-vous prêts à renoncer à vos activités en montagnes ? #covid-19
Respecter les consignes ne veut pas dire qu’il faut s’abstenir de réfléchir.
On a pas assez de masques de lits face à une épidémie prévue depuis 3 mois.
On a pas de tests ce qui nous empeche d’avoir la bonne stratégie
On a pris les décisions trop tardivement (fermeture des frontières, des ecoles…)
ce qui oblige à ce confinement désormais nécéssaire. Du coup stigmatiser le manque de discipline des francais, criminaliser le jogger ou le randonneur isolé c’est clairement assez gerbant.
Oui, je reste chez moi.
Réfléchir dans quel sens ?
Parce qu’ici, visiblement, la réflexion c’est surtout de savoir si 50km de vélo c’est OK pour sortir, de se dire que finalement faire une petite sortie trail/ski de rando/bloc c’est pas bien grave si c’est à proximité de chez soi, que la flicaille et le gouvernement nous stigmatise à dessein car les urbains n’ont pas toute la liberté dont disposent les ruraux-montagnards, etc.
Cette histoire de masque, il faut en reparler chaque jour ? Ca commence à soûler grave.
C’est un fait qu’il y a un manque de masques, c’est un fait qu’il n’y a pas de restockage de matos entre le SRAS-Bachelot et le COVID-19 actuel.
D’ailleurs, étrangement, j’en vois plein des gens dans la rue avec des masques…
Idem pour le tests, on va pas en reparler tous les jours. On en a pas, on en pas. Basta.
Les décisions tardives… J’aime toujours beaucoup de genre de réflexion a posteriori quand tout est déjà plié, que la peste est déjà installée à demeure.
A l’époque du développement du virus en Chine et pendant 1 bon mois, le virus était décrit comme une grippette, peu grave et pas forcément à même de se diffuser rapidement dans le monde entier. Différents sons de cloches des spécialistes eux-mêmes ne permettaient pas franchement de se faire un avis.
Alors maintenant, avec le recul que l’on a, oui…il aurait fallu prendre des mesures sérieuses en amont. C’est trop tard.
Reste le confinement qui est, aujourd’hui, le seul rempart au virus. Il ne permet pas de stopper la progression, mais en évitant une explosion des cas, il permet de lisser la courbe des contamination et ainsi sauvegarder, autant que faire se peut, l’action de nos soignants.
De mon point de vue perso, les traileurs/montagnards et autres sportifs qui pleurent car leurs sorties sont devenus « illégales », ça ne me touche pas. C’est juste une preuve d’égoïsme bien marquée.
Soit « mon plaisir avant leur santé ».
Que l’on me sorte « oui mais je sors tout seul, je ne rencontre personne ». Quand bien même !
De loin, vous incitez, par votre action toute personne, celles qui ont un sens un peu plus civique que vous, à sortir… Parce que « Hey t’as vu, y’a l’autre con là qui court tous les jours. Pourquoi lui et pas moi hein ? S’il ne se fait pas verbaliser, c’est que ça doit être OK ». A terme, il y aura de plus en plus de monde dans les rues et le confinement ne rimera plus à rien.
Bref… Je reste chez moi avec femme et bébé. Je sors pour mes courses.
Je n’ose même pas aller courir car je souhaite respecter ce confinement pour tous, pas parce que le gouvernement me le demande.
Ah!
Tu fais bien d’en parler…
ça commençait à faire longtemps…
Tu penses à quelqu’un en particulier? peut-être…
Réflexions depuis les confins.
Le risque acceptable. Partons de la supposition de que personne ne veut avoir un accident en montagne ni faire appel aux secours. Du coup chaque personne prend un risque (subjectivement) acceptable, c’est à dire celui qu’il pense être négligéable. Du coup si l’on est parfaitement honnête avec soit même, on va faire des activités du même niveau que l’on soit dans un massif en pays exotique loin de toute possibilité de secours ou à Chamonix; que l’on ait des enfants ou pas… et que les hôpitaux soient surchargés ou pas. Car nous n’allons pas en montagne en espérant que quelqu’un viendra nous chercher, n’est-ce pas ?
Et le contraire est aussi vrai. Les institutions qui passent le message : « ne prenez pas de risque en montagne car on ne pourra pas venir vous sauver / les services médicaux sont surchargés etc… » sont implicitement en train de passer le message « en temps normal, prenez des risques en montagne, on viendra vous sauver s’il le faut ». Et aux touristes qui viennent de pays où les secours sont moins développés: « prenez plus de risque ici que chez vous, car on a des hélicos bleu et rouge qui viendront vous sauver ».
Non ?
D’habitude on prend des risques qu’on considère acceptables pour soi, et t’as raison souvent indépendamment de la qualité des secours dans le coin, et on assume que ce sera plus ou moins la merde si on se blesse.
Là on demande aux gens de réfléchir en terme d’incidence de ces risques sur les services de santé. Ptet c’est acceptable pour toi d’avoir 1/1000 de te fracasser sur une course qui en vaut la peine, mais ça veut dire qu’en moyenne tu vas occuper 0.001 place en réa + opération de secours.
Une réponse qui se tient sur le papier c’est de dire que tu te débrouilleras et mourra tout seul sans appeler les secours, mais c’est pas très sérieux parce qu’en pratique ce sera pas le cas (et ce serait con de faire ça aussi).
Du coup la question qui se pose n’est plus le risque que tu es prêt à accepter toi, mais celui qui fait peser un poids acceptable sur le système de santé en ce moment.
Tout le monde aujourd’hui t’explique volontiers qu’aucun n’est acceptable, mais je pense que ça se discute.
Et bien sûr qu’on peut en partie contrôler le risque selon le type de sortie, même si je prévois jamais de me planter je sais que le risque est objectivement plus important dans une grande face où les cailloux tombent et les protections sont rares que dans de la couenne aseptisée voire de la rando tranquille.
On peut dire que c’est aussi le cas de tous ceux qui ont un accident…
C’est ce que peuvent dire tous ceux qui partent sans portable et sans prévenir personne.
Les autres…
On peut aussi le comprendre autrement comme « Le risque est inhérent à certaines pratiques sportives et accepté par ses pratiquants. Réfléchissez cependant qu’aujourd’hui qu’il ne vous est pas permis d’en prendre un qui puisse vous amener à être soigné en hôpital et les encombrer. »
Et qu’en plus, vous serez mal soigné.
L’avis d’un guide et médecin urgentiste :
Il y en a qui tentent encore le coup.
Jouer les imbéciles permet il de faire tout ce qu’on veut ?
France3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/savoie/coronavirus-ils-skient-plein-confinement-refusent-controle-gendarmes-peur-etre-contamines-1806150.html
Il y a vraiment des champions du monde de la mauvaise foi.
je serais les gendarmes, je leur aurait mis 135 € d’amende à chacun.
Autant je ne vois pas vraiment de problème à faire un peu plus d’un km pour partir se balader a pied sur des chemins faciles mais déserts, autant là, c’est se foutre totalement du reste de la population…
Parce que si c’est permis à un, c’est permis à tt le monde, et si c’est permis à tt le monde, les chemins à proximités d’agglo risquent de ne plus être déserts longtemps…