Etes-vous bigorexiques (drogués de l'effort physique)?

Posté en tant qu’invité par TDM:

t’es drogué, va voir un psy

http://www.rue89.com/rue89-sport/2011/11/10/bigorexie-le-sport-cree-des-junkies-presque-comme-les-autres-226393

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[quote=« TDM, id: 1275057, post:1, topic:116825 »]t’es drogué, va voir un psy

http://www.rue89.com/rue89-sport/2011/11/10/bigorexie-le-sport-cree-des-junkies-presque-comme-les-autres-226393[/quote]

Impressionnant cet article…
« Particulièrement touchés, les sportifs pratiquant une activité d’endurance ou obéissant à des séances d’entraînement très stéréotypées comme le vélo, la course à pied ou le culturisme. »

Les grimpeurs seraient moins touchés par le phénomène si on en croit l’article, car c’est un sport dans lequel on arrive à se valoriser autrement que par sa tolérance à la douleur. Par contre, si on regarde bien, il y a pas mal de toxicos chez les adeptes de sports d’endurance, comme les trailers et les skieurs-alpinistes. C’est cette culture de la compétition et du dépassement qui a quelque chose de malsain.

Je trouve que c’'est une bonne chose que les mentalités commencent à changer chez les médecins, et qu’on cesse de valoriser les comportements déséquilibrés !

pu 3#!@##!n al je suis pas du tout d’acc avec toi
pour moi grimper en falaise ya une notion un peu maso …le grimpe a muerte tu connais pas?!

moi jchui un drogué total et en seuvrage soft depuis que j’ai un enfant…
obliger de reduite mes entrainement sur pan (pan!)
baisse du temps en falaise…

conclusion parfois legere tendance depressive… ca craint

Oui, c’est vrai il y a aussi un côté maso et obsessionnel. J’essayais de me persuader qu’en tant que grimpeur, j’étais à l’abri des problèmes d’addiction à l’exercice physique, mais c’est raté, merci el loco ! :lol:
Mais quand même, j’ai l’impression qu’il faut vraiment centrer son entrainement sur le pan et la poutre pour réussir à devenir addicté à la grimpe, non? En diversifiant les supports (résine, caillou, bloc, falaise…), on court moins de risque !

Vous voulez savoir si vous êtes addictés? Vous l’êtes si vous vous reconnaissez dans les critères suivants (tirés de http://www.hopital-marmottan.fr/publications/Article_de_dan.pdf):

Critères de la dépendance à l’exercice (D. Veale, 1991)

  1. Réduction du répertoire des exercices physiques conduisant à une activité physique stéréotypée, pratiquée au moins une fois par jour.
  2. L’activité physique est plus investie que toute autre.
  3. Augmentation de la tolérance de l’intensité de l’exercice, d’année en année.
  4. Symptômes de sevrage avec tristesse lors de l’arrêt (volontaire ou contraint) de l’exercice physique.
  5. Atténuation ou disparition des symptômes de sevrage à la reprise de l’exercice.
  6. Perception subjective d’un besoin compulsif d’exercice.
  7. Réinstallation rapide de l’activité compulsive après une période d’interruption.
  8. Poursuite de l’exercice physique intense en dépit de maladies physiques graves causées, aggravées ou prolongées par le sport. Négligence des avis contraires donnés par les médecins ou les entraîneurs.
  9. Difficultés ou conflits avec la famille, les amis ou l’employeur liés à l’activité sportive.
  10. Le sujet s’oblige à perdre du poids en suivant un régime, pour améliorer ses performances.

Alors?

Posté en tant qu’invité par Tox:

I’m in…

Obligé d’arrêter depuis presque un an… j’ai perdu 5kg et j’ai « oublié » tous mes proches.
J’ai remplacé par course à pied, ça va mieux !

Mais ça craint, pire qu’un fumeur !

J’suis blessé à un doigts depuis 3 mois et ben j’te dis que les falaises me manquent! :smiley:

Ça me stress de ne pas pouvoir grimper, surtout qu’on a eu 2 mois magnifiques et que je n’ai même pas pu en profiter… Ça me rend FOU! :frowning:

Posté en tant qu’invité par jayjayemr:

en escalade et montagne (ski alpi compris mais sans la competition), je trouve que l’on est plus « addict » aux sensations que procurent un lever de soleil sur les glaciers, la superbe ligne que l’on va grimper ou skier ( ça dépend des lignes :lol: ) . Mais étant ancien ciclyste, peut être qu’il y a aussi de l’addiction à l’effort pour l’effort. Il faut bien reconnaitre que lorsque l’on a tout donné pour réaliser un projet montagnard il y a une sensation d’ivresse due à la joie et à la fatigue.

Je suis trailer et grimpeur… c’est pas le même type d’addiction, mais je vous jure que les deux sont pathologiques :stuck_out_tongue: (je crois que l’addiction psychologique au sport a un nom).

Je crois qu’on pourrait trouver des conduites extremes dans tous les domaines; ceux qui mangent trop, ceux qui dorment trop, ceux qui travaillent trop… et en faire une étude sociologique, psy, etc…
Ce qui me gène dans ces articles à sensations ( je crois que la 1ère réaction de ce forum fut d’ailleurs:« impressionant! ») c’est que l’on reste sur une image négative du sport.
Je vois autour de moi trop de personnes à mon gout, qui passent leur temps libre à « glander »; le sport a, je pense, quand meme beaucoup plus de bienfaits que d’effets pervers, comme le laisse penser cet article… evidemment, « tout abus nuit à la santé »… mais on le savait, non?

Au contraire : l’article va à l’encontre de l’idée admise que le sport est forcément bénéfique pour l’individu…

Oui, c’est juste un excès comme la boulimie, l’abus de drogues etc … Mais ça ne doit pas empêcher les psychiatres d’étudier cette pathologie de manière spécifique en essayant d’identifier ce qu’elle a de caractéristique. D’autant qu’une des spécificités de cette forme d’addiction est qu’elle est plutôt valorisée dans la société, à l’inverse de l’addiction aux drogues par ex. Ca peut être bien aussi de rappeler que le sport n’est pas toujours « que » positif.

Plus on monte en niveau dans un sport, plus on a de chance de croiser quelques pratiquants obsessionnels, dont la vie est centrée autours des entrainements. Avec leurs entrainement de malades, ils finissent par avoir de bons résultats, et du coup tous leurs collègues les admirent et les félicitent pour leur volonté ! Il faut bien avouer que ça ne les aide pas à sortir de leur mode de vie !

Donc pour moi le problème vient de la conjonction de trois facteurs:

  • une fragilité psychologique chez un individu particulier (faible estime de soi, dysmorphie musculaire etc …) qui pousse le pratiquant à chercher la valorisation à travers le regard des autres
  • un tempérament obsessionnel
  • mais aussi (à mon avis) la sur-valorisation de la performance comme seul objectif dans certains sport, via la compétition entre autres.

Le point sur lequel on peut agir à titre collectif, c’est le troisième point. Il y a beaucoup de chose à dire là-dessus !

Heu par contre pour mon information, ils font quoi les gens qui n’ont pas d’activité particulière pour occuper leur vie. Parce que sérieux ça m’interesse. Quand je ne suis pas en train de grimper, courrir, skier ou faire de la photo je n’ai absolument aucune idée de ce que peut être une activité de loisir « normale » :confused: .

Posté en tant qu’invité par TDM:

lecture, musique, films, bricolages, sorties avec les enfants, jeux avec eux…
Franchement, ne faire que du sport, c’est petit à petit devenir un « geek ». Très chiant de discuter avec un drogué du sport. Il parle que de courses, de matos…

Bin ouais mais lecture, musique ok, bricolage quand il faut, mais ça ça se fait tout seul. Les enfants pour ceux qui en ont. Mais ils font quoi avec leurs amis les gens qui ont rien de particulier qui tient leur vie?? Parce que bon aller boire un coup dans un bar le soir OK mais y’a tout le reste de la journée à combler??

J’ai pas lu l’article, mais avec mes 3 séances hebdos pour le vélo en hiver, et mes 5 en période de compet’, je dois être concerné… :confused:

Seb a écrit:

metro-boulot-telé-cuisine-dodo: ça te vas?

diversions: alcool, réunions familliales, cancaner et gueuler sur les autres; la potion du citoyen moyen

[quote=« vref, id: 1275626, post:16, topic:116825 »]Seb a écrit:
metro-boulot-telé-cuisine-dodo: ça te vas?[/quote]
bin non ça couvre tout au plus que la semaine mais le week end?? Y’a trop de gens qui ont l’air super contents de leur mode de vie sans occupation principal (même hors sport, les musiciens, les théatreux et autres je comprend ils ont un truc pour tenir leur vie), mais les autres?

Putain ça a l’air chiant au possible. De toute façon tu peux pas tenir 52 week ends avec ça?? plus les vacances!

M’en vais écrire une suite à l’histoire des grimpaoliques anonymes moi. Ca fait longtemps que j’ai pas posté de récit sur mon blog.

bien d’accord avec toi ! :frowning:

Mais doit bien y avoir un intermédiaire?? On en rencontre où des gens normaux, à part ses collègues de bureau?? Par ce que franchement depuis ma sortie d’école d’ingé je suis pas sur de cotoyer plus de 10% de personnes qui sachent pas faire un noeud de huit. Alors la bigorexie d’accord, mais en même temps la vie moderne s’y prête beaucoup aussi

Ben faut pas exagérer quand même. La bigorexie (j’adore ce mot), ça ne concerne pas ceux qui s’épanouissent dans leur(s) sport(s), mais ceux qui s’autodétruisent et font souffrir leurs proches à cause de leur obsession.
Le débat ce n’est pas avoir une passion ou non, mais est-ce que ma passion me permet de m’épanouir ou pas? Si oui il n’y a pas de problèmes :stuck_out_tongue: