Et oui, la montagne se démocratise, mais à quel prix

Posté en tant qu’invité par DaF:

J’étais à la Berarde vendredi dernier pour faire une voie à la tête de la Maye. Le temps était au beau. Mais nous n’avons vu qu’une seul cordée dans toute la face. Le camping comptait deux ou trois tentes seulement. Dans la descente nous avons croisé ou dépassé trois randonneurs. Le hameau semblait complétement désert… Bref ca donnait plutot l’impression que sur ce côté de l’Oisan la fréquentation était plutôt faible… Peut être que les nombreuses depressions ont fait fuir les touristes vers des cieux plus cléments !

Posté en tant qu’invité par cairn-oc:

Et la méprisance tu connais?

Posté en tant qu’invité par Marc Lassalle:

Excuse-moi, mais la méprisance, je ne connais pas !

Je connais en français le mépris ou la médisance, mais la méprisance ???

Marc

Posté en tant qu’invité par harmonik:

encore un qui cause la france en face l’église!
hihi

Posté en tant qu’invité par dalle en pente:

oaaah l’aut’ !

je vois pas où est la honte à ne pas vouloir se foutre en l’air (et foutre en l’air les autres, au passage)

tirer des longueurs, là oui parce que ça bloque tout le monde, mais à corde
tendue, ca gêne moins les gogos d’en-dessous que si tu leur tombes dessus ou si tu lambines pour cause de flip.

pour la question du matos, y’a pas besoin d’être riche pour être con !

tetof a écrit:

Encordee pour monter au couvercle. ??? C’est un pinpin qui a
fait la remarque ou quoi.
Je rappele qu’il s’agit d’echelle.
J’ai deja trouve des boulets tirants des longueurs sur ces
echelles. C’est eux qui n’ont rien a faire dans ce genre
d’endroits. Il avait probablement pris une K de Millet et tous
le matos de bivouac okazou. :-}

Posté en tant qu’invité par dalle en pente:

ouais le chemin est vraiment bon. Par contre, t’es quand même assez loin de la casa en cas de pépin pédestre.

tetof a écrit:

faut pas pousser. Le sentier de la moraine du glacier noir est
relativement bon => je n’aurais guere d’etat d’ame a le faire
en tong. Ok, ce n’est pas le plus pratique mais cela doit bien
le faire.
Ca ne doit pas etre pire que les tongs pour aller grimper a
Presles.

Posté en tant qu’invité par fred dj:

Au moins nous ce week-end en face nord de la Dent d’Oche; on était tout seul tout comme la semaine dernière seulement à deux cordées à l’arète sud-ouest des Cornettes de bise.
Ceci dit c’est pas trop équipé et il y a de l’approche.

Posté en tant qu’invité par tetof:

idem pour mon WE à la Croix des Têtes : personne pendant 2 jours.

Posté en tant qu’invité par Brigitte:

Je pense que le problème général du comportement en montagne est très vaste, et est affaire d’éducation et de société.
Il relève de la capacité des gens à se gérer seuls et à connaître leurs limites.

Le problème, c’est que depuis l’enfance il y a toujours quelqu’un pour vous indiquer avec précision ce qui est dangereux et ce qui ne l’est pas , et que ça continue même quand ces éléments devraient être acquis. Du coup, quand on se retrouve dans un milieu comme la montagne, où dans des conditions de solitude acceptable personne ne vous dit rien, on est tout perdu …

Selon les personnes, il y a plus ou moins prise de risque

  • à se balader sur les chemins en tongs (bon, c’est pas commode, mais les sandales de sport,par exemple, ça le fait bien)
  • à s’encorder ou non
  • à descendre telle pente à ski

Seulement, personne (même pas le panneau à côté de la voiture) n’est là pour vous le dire , et tant mieux.
Il faut éduquer à l’autonomie et apprendre aux gens à se connaître. Il faut accepter d’être novice, et de prendre le temps de ne plus l’être.

Quant aux endroits où il y a du monde, la solution est simple et a été évoquée : décaler sa période ou son horaire de fréquentation, ou aller ailleurs, la montagne est vaste … (Solitude absolue ce dimanche dans Rave Party en Lauzière par ex)

Posté en tant qu’invité par harmonik:

La traversée du Nord au Sud du massif de la Lauzière en suivant les traces de chamois, c’est bien sympa et il n’y a jamais personne, sauf au départ dans les marécages

Posté en tant qu’invité par Caligula and Co:

Souvenir été 1983 (il y a 24ans donc !)
Monté au refuge des écrins, marche en bordure du glacier blanc, il est 16h : 3 parisiennes en baskets de ville, mini chaussettes, mini sac, mini T-shirt … Mini cerveaux aussi!
Pourtant a 3, on aurait pu espérer une synergie… a 10 minutes de la disparition du soleil et de la chute de la température.
Que d’arguments nous à fallu développer pour les convaincre qu’il été plus que temps de redescendre.

Souvenir dans les années 1970 : la vallée blanche
Un P…. de brouillard a coupé au couteau nous a surpris.
Avec les collègues équipés avec le minimum sécurité bivouac comme toujours au cas ou… et une corde de 100m (totalement surdimensionnée je sais…)
Pour ceux qui ont des souvenirs de cette journée là et du bordel monstrueux que ce fut de récupérer tout ce beau monde pas équipé, mal équipé, pas équipé du tout, méconnaissant la montagne et les principes de bases de la sécurité…
On se retrouve donc à descendre (carte, boussole, et pause steak au grill annulée…) et ça tire ça tire sur le sac comme c’est pas permis : Un chapelé d’alpinistes improbables sur la longueur de la corde. Pour au final se faire engueuler par le touristicus vulgus qui estime que nous n’avons pas été assez prompt à les secourir !

Je crois que parfois les baffes se perdent…

C’était il y a 30 ans , il y a 20ans … et déjà les mêmes dans les mêmes conneries.
L’éducation et la prévention sont valables et efficace que dans la continuité en montagne comme ailleurs, et malheureusement certains simples d’esprit ont cette fâcheuse tendance a penser que
si c’est dit 1 fois : c’est suffisant , tout le monde a entendu, compris et retenu ;
et en face nous avons le sourd sélectif qui estime que si « on » ne lui a rien dit, c’est qu’il peut y aller.

J’espère au moins que le gars qui a chuter s’en sortira a peu prêt correctement, les stat sur ce type d’accident (chute 10m, de mémoire, à confirmer) : 30% chêne ou sapin, 30% roulettes chromées, le reste comme il peut en général plutôt avec béquille(s).

Posté en tant qu’invité par Marc Lassalle:

Tu écris :

« Souvenir été 1983 (il y a 24 ans donc !)
Monté au refuge des écrins, marche en bordure du glacier blanc, il est 16h : 3 parisiennes en baskets de ville, mini chaussettes, mini sac, mini T-shirt … Mini cerveaux aussi! »

Souvenir comparable pour moi au même endroit il y a une vingtaine d’années aussi.
Petit matin au refuge des Ecrins : nous sommes 6 en 3 cordées de 2 et nous nous préparons pour redescendre.
Le grand beau temps de la veille a disparu et la montée aux Ecrins sera pour une autre fois : il y a un brouillard à couper au couteau (visibilité maximale de 10 m environ) et il est tombé une bonne trenatine de cm de neige pendant la nuit (en plein été) effaçant bien sûr complètement la trace de montée au refuge sur le glacier.
Nous enfilons nos baudriers et préparons nos cordes sachant que la descente va être fastidieuse et délicate (visibilité quasi nulle !).
Nous voyons alors une femme et ses 3 enfants (entre 10 et 14 ans) qui s’apprêtent aussi à sortir du refuge : aucun matériel de montagne (ni piolet, ni crampons, ni corde), avec des tennis aux pieds !!!
J’interviens en leur expliquant qu’il leur est impossible de redescendre en sécurité sur le glacier sans matériel avec une météo pareille.

Réponse de madame :

  • il faisait grand beau hier et le chemin était facile, donc on devrait y arriver sans problème au retour !
  • il faut absolument qu’on redescende maintenant, sinon mon mari, qui nous attend en bas, va être inquiet s’il ne nous voit pas arriver !!!

Je passe sur la suite : nous avons bien sûr encordé tout ce joli monde sur nos cordes, nous avons retenu x fois les gamins qui glissaient avec leurs tennis trempés, nous avons cherché l’itinéraire en progressant au mieux sur le glacier et nous avons emmenés toute la famille entière et vivante au refuge du Glacier Blanc où ils ont pu sécher un peu leurs pieds trempés et froids.

La dame nous a quand même remerciés et elle m’a dit qu’elle aurait effectivement sans doute eu du mal à effectuer la descente avec ses enfants en sécurité…

On croit rêver et on se demande parfois pourquoi il y a des accidents en haute montagne…

A+ Marc