Posté en tant qu’invité par Candidat guide HM:
Tout est dans le titre!
Posté en tant qu’invité par Candidat guide HM:
Tout est dans le titre!
Oui, et il est même possible d’en mourir.
Ce n’est pas une attaque personnelle, mais je trouve cette réponse désolante et totalement nulle.
Et pour répondre à la question, je crois que oui, il est possible de vivre du métier de guide, à condition de faire les choix nécessaire à cela!
Peut etre que J2lh a répondu comme ca car il est agacé de voir 50 post s’ouvrir sur le même débat/sujet.
Il y a une fonction « recherche » sur le site, c’est pas que pour faire joli.
Sinon perso guide de haute montagne, oui mais cela reste un rêve pour beaucoup d’entre nous.
Posté en tant qu’invité par guidebis:
bonjour
je me lance le premier
Il se trouve que je suis guide depuis un certain temps , j’ai tout essayé: ne faire que ça, avoir un autre job à coté aussi.
Comme l’a dit Dunixe je crois, le tout est de faire des choix compatibles avec la vie de guide.
Certains te diront qu’à Cham ils sont tous riches, je ne rentrerais pas dans cette polémique stérile, je ne suis pas de la vallée! Ce que je sais:
Il est possible d’en vivre décemment, mais selon l’endroit où tu choisis d’être, le métier peux être assez différent (je te laisse devine les différences!) et la rentabilité assez différente aussi (en réalité la vie est plus chère à certains endroits d’où une qualité de vie différente/revenus). En fait tout dépend ce que tu appelles vivre du métier: si c’est pour faire un méga crédit et vivre comme un cadre sup non! si c’est bosser puis aller grimper le reste du temps sans avoir de grosses dépenses ça le fait, à toi de voir ce que tu as envie de faire (on trouve de tout chez les guidespar rapport à ce choix: des endettés et des plus contemplatifs, sans jugement aucun ici)
Parlons des conditions de travail:
Il faut se lever le matin pour aller se mettre au froid et sous les séracs parfois avec des gens qui n’avancent pas forcément: moi j’adore mais il faut essayer avant pour savoir si on aime (certains commencent à faire guide et sont vite dégoutés).
Souvent Tu pars le we et les vacances scolaires, il faut avoir la famille qui va avec (une femme qui l’accepte bien: je crois qu’il faut essayer et voir comment ça se passe!)
Il y a des périodes d’inactivité (météo ou hors saison) qu’il faut gérer financièrement: ne pas tout dépenser dans les périodes de vaches grasses, en garder sous le coude pour l’urssaf et les autres charges. (on ne reviendra pas sur les polémiques n’est ce pas?)
Enfin soyons positifs cela reste pour moi le plus beau métier : je me lève le matin, je pars faire ce que j’aime, il fait beau, la neige est bonne, les gens sont sympas, bref je me fais plaisir à les emmener et ça ça reste 90% du temps!
Pour ne pas trop généraliser, je dirais qu’il y a autant de façon de faire le guide que de guides, qu’en moyenne un guide à plein temps gagne 1500 euros par mois (il faut s’employer pour ça c’est pas juste en sortant l’été! n’oubliez pas les charges et y a pas que l’urssaf: le matos, la voiture pour aller partout…)
Moi perso je pense que c’est mieux d’avoir un 2° boulot histoire d’assurer en cas de pépins. (perso ou de montagne)
La vrai question c’est de savoir si tu aimes emmener des gens en montagne, le reste viendra.
Voilà
Un guide qui préfère rester anonyme parce qu’il n’a pas envie de polémique.
Deux de mes meilleurs potes avec lesquels je grimpais quand j’avais 20 ans , sont guides.
30 ans plus tard , ils sont complètement désabusés et ne demanderaient qu’a faire autre chose.
Mais faire quoi à 50 ans ??? :o
Posté en tant qu’invité par Copine de guides:
Je dirais exactement comme HS. Tous mes copains guides, ayant maintenant la cinquantaine, sont un peu désabusés car certains ont dû ralentir ou même pour certains arrêter complètement, pour des maux de dos, ou de genoux. Et avec le temps, ils n’ont plus la motivation qu’ils avaient à 25 ans. Sortir tous les jours, par tous les temps, pour refaire des courses faites des dizaines de fois, quand on arrive à la cinquantaine, c’est plus dur qu’à 25.
Malgré tout, je pense que c’est un super boulot, mais peut-être faut-il se garder une petite porte de sortie, pour quand on vieillit.
[quote=« Copine de guides, id: 804326, post:7, topic:81138 »]Je dirais exactement comme HS. Tous mes copains guides, ayant maintenant la cinquantaine, sont un peu désabusés car certains ont dû ralentir ou même pour certains arrêter complètement, pour des maux de dos, ou de genoux. Et avec le temps, ils n’ont plus la motivation qu’ils avaient à 25 ans. Sortir tous les jours, par tous les temps, pour refaire des courses faites des dizaines de fois, quand on arrive à la cinquantaine, c’est plus dur qu’à 25.
Malgré tout, je pense que c’est un super boulot, mais peut-être faut-il se garder une petite porte de sortie, pour quand on vieillit.[/quote]
Il n’y a pas besoin de connaitre personnellement un guide pour savoir que c’est un métier dur physiquement et mentalement (sécurité des clients), fatigant et usant.
Posté en tant qu’invité par Copine de guides:
[quote=« mai, id: 804332, post:8, topic:81138 »][quote=« Copine de guides, id: 804326, post:7, topic:81138 »]Je dirais exactement comme HS. Tous mes copains guides, ayant maintenant la cinquantaine, sont un peu désabusés car certains ont dû ralentir ou même pour certains arrêter complètement, pour des maux de dos, ou de genoux. Et avec le temps, ils n’ont plus la motivation qu’ils avaient à 25 ans. Sortir tous les jours, par tous les temps, pour refaire des courses faites des dizaines de fois, quand on arrive à la cinquantaine, c’est plus dur qu’à 25.
Malgré tout, je pense que c’est un super boulot, mais peut-être faut-il se garder une petite porte de sortie, pour quand on vieillit.[/quote]
Il n’y a pas besoin de connaitre personnellement un guide pour savoir que c’est un métier dur physiquement et mentalement (sécurité des clients), fatigant et usant.[/quote]
Non, il n’y a pas besoin, mais le fait d’avoir le point de vue de quelques cinquantenaires ou plus permet de mieux cibler les problèmes.
A 25 ans, je n’aurais jamais tenu ces propos, aujourd’hui, je suis bien obligée de voir la réalité en face.
Et même, je dirais qu’au delà des guides, tous mes amis, très grands sportifs et c’est le cas pour moi aussi, on s’est créé des usures prématurées des articulations qui font qu’on est obligé de calmer un peu le jeu. Quand on en a pas fait son boulot, c’est plus facile à gérer que quand on vit de son activité physique.
J’ai bossé un peu dans les activités plein air, quand j’avais 30 ans. Je me souviens d’une période où je m’étais coincé le dos en poussant une remorque de kayaks, et bien je n’ai pas eu le choix, il a fallu que je serre les dents et que je continue. A 30, ça passe parce qu’on se remet vite, mais plus vieux, on ne se remet pas comme ça, mes potes qui ont mal au dos ont dû parfois capituler, espacer les courses ou même pour certains, arrêter et après, si on ne s’est pas préparé, la reconversion n’est pas forcément facile. Aujourd’hui, je me félicite de ne pas être restée dans le loisir, à emmener en kayak, ou canyons, car je pense que je ne pourrai plus le faire pendant 2 ou 3 mois, parfois 6 jours sur 7, ou ce serait un calvaire et j’ai encore bien 20 ans à tirer avant la retraite. Pourtant, à l’époque, j’adorais mon travail.
En activité loisirs, on arrive toujours à doser pour continuer le sport, c’est complètement différent et ça, un jeune de 25 ans ne peut pas s’en rendre compte quand il choisit son boulot.
Crois-tu qu’à 25 ans, tu sais déjà que, à même pas 40 ans, tu te retrouveras avec des articulations de sexagénaires, si tu fais du sport à outrance?
[quote=guidebis][/quote]
je pense que l’approche marketing (si elle existe) du guide de haute montagne doit évoluer vers le B2B ou les revenus pourraient être beaucoup plus confortable avec moins d’effort physique.
Il y a des marchés B2B (niches) qui n’existent pas encore et que j’ai déjà identifié.
[quote=HS]Deux de mes meilleurs potes avec lesquels je grimpais quand j’avais 20 ans , sont guides.
30 ans plus tard , ils sont complètement désabusés et ne demanderaient qu’a faire autre chose.
Mais faire quoi à 50 ans ???[/quote]
Finalement, guide et prof c’est un peu la même chose alors…
[quote=D@vid]HS a écrit :
Deux de mes meilleurs potes avec lesquels je grimpais quand j’avais 20 ans , sont guides.
30 ans plus tard , ils sont complètement désabusés et ne demanderaient qu’a faire autre chose.
Mais faire quoi à 50 ans ???
Finalement, guide et prof c’est un peu la même chose alors…[/quote]
Pas du tout .
En temps que prof d’EPS je peux poser (par moment) le cul sur une chaise tout en donnant des consignes aux élèves.
Je peux aussi te dire que mon gymnase (enfin, celui où je travail depuis 22 ans) est aux normes pour l’accès aux handicapés ainsi, lorsque je me déplacerai en chaise roulante, je pourrai continuer à bosser car mon boulot ne consiste pas à faire des démonstrations.
[quote=« HS, id: 804369, post:12, topic:81138 »][quote=D@vid]HS a écrit :
Deux de mes meilleurs potes avec lesquels je grimpais quand j’avais 20 ans , sont guides.
30 ans plus tard , ils sont complètement désabusés et ne demanderaient qu’a faire autre chose.
Mais faire quoi à 50 ans ???
Finalement, guide et prof c’est un peu la même chose alors…[/quote]
Pas du tout .
En temps que prof d’EPS je peux poser (par moment) le cul sur une chaise tout en donnant des consignes aux élèves.
Je peux aussi te dire que mon gymnase (enfin, celui où je travail depuis 22 ans) est aux normes pour l’accès aux handicapés ainsi, lorsque je me déplacerai en chaise roulante, je pourrai continuer à bosser car mon boulot ne consiste pas à faire des démonstrations. ;)[/quote]
Et puis, surtout, n’étant pas en libéral, si tu te fais mal, tu peux te mettre en arrêt maladie et donc être payé quand même.
Reste le coatching, ce job formidable qui exige une perpétuelle remise en cause de ses savoirs me permet de rester jeune… de garder intact ma passion… et de la transmettre à ceux qui ont la caisse pour la vivre à 100% avec leur corps …
Et puis franchement même à 50 ans on peut encore vraiment se faire plaisir en tirant sur la machine avec les jeunots … mais cette fois juste pour rire
De ce que je vois autour de moi oui. Mais …
Faut-être actif toute l’année, donc neige et glace l’hiver, ce qui n’est pas évident, et d’abord en terme de risque. Ce n’est pas pour rien que la majorité des guides ne fait ni ski ni cascade en clientèle. Pour ceux-là la question du second, voire du troisième_ métier est évidente. Toute la gamme des travaux du bâtiment y passe, et pas seulement le travail acrobatique ou pisteur secouriste en station. Il y a aussi les quelques uns qui sont enseignants, ceux qui sont conseillers techniques, qui écrivent ou qui font des films, ceux qui font de l’hébergement pas forcément lié à leur activité … Lorsque on fidélise des clients ou qu’on est sur un créneau porteur, ce qui n’est pas acquis sortant de l’aspi, on peut voir venir un certain temps, celui de financer la reconversion.
Car la question de la reconversion se pose inéluctablement à partir de la cinquantaine. De toute façon, même si on peut aller en montagne toute sa vie, guide ce n’est pas un métier que l’on peut faire toute sa vie, en tout cas pas au même rythme.
Une vieille expression du métier : « le beau temps menace » :rolleyes:
salut,
On préfère former des hommes/femmes du bâtiment aux travaux acrobatiques plutôt que des guides aux métiers du bâtiment.
tu verras donc très peu de guides dans les travaux acrobatiques.
Avec les assurances indemnités journalières, on peut tout de même recevoir une indemnisation journalière lors d’arrêt de travail. Evidemment, il faut payer chaque mois pour quelque chose que l’on n’utilisera peut-être jamais!
salut,
On préfère former des hommes/femmes du bâtiment aux travaux acrobatiques plutôt que des guides aux métiers du bâtiment.
tu verras donc très peu de guides dans les travaux acrobatiques.[/quote]
Pas mal, mais surtout parmi ceux d’origine rurale, rompus dès l’enfance à la pluriactivité familiale. Ou qui ont eu l’intelligence de faire un CAP …
J’en connais aussi artiste peintre
Avec les assurances indemnités journalières, on peut tout de même recevoir une indemnisation journalière lors d’arrêt de travail. Evidemment, il faut payer chaque mois pour quelque chose que l’on n’utilisera peut-être jamais![/quote]
Oui, mais beaucoup de travailleurs en libéral ne prennent que la cotisation obligatoire parce qu’ils n’ont pas les moyens de prendre une assurance complémentaire et avec la cotisation obligatoire, il me semble que vous ne touchez pas grand chose, en tout cas moins qu’un salarié. Dans ma boîte, on perçoit 100% de notre salaire, et il me semble que la règle générale est que si un salarié a plus de 6 mois d’ancienneté, l’entreprise fait toujours le complément de salaire, après l’indemnité sécurité sociale, qui est de 50%. Je suppose que c’est comme ça dans l’éducation nationale.
Donc, à mon avis, il vaut mieux être en arrêt maladie en étant prof, qu’en étant guide, financièrement, c’est moins de soucis pour le prof que pour le guide.