Escalade en salle

#1

Hello,
J’ai une questionnement metaphysique d’ordre général.
je vais de l’escalade depuis 3 ans, et jusque là exclusivement en exterieur, avec donc une grosse coupure hivernale de 4 à 6 mois. de fait, les reprises, c’est toujours la galère et j’avais du mal à dépasser le 6a en tête.
Décidé à aller au delà, je me suis dit:
‹ Cedric, sors toi le doigt du fion et fais de la salle pendant e temps des frimats. Oui, tu aimes l’ambiance gymnase, les odeurs de pieds mélangés au pof et à la poussière, non, tu n’aimes pas l’escalde que parce que c’est dehors, dans des décors majestueux, et tu peux apprecier de grimper 10m de contreplaqué gris-merde !!! ›

Bref, j’y suis allé hier, et franchement, j’en ai chié… Putain, les voies en 5b en tête déjà: au bout de 6m, les mains qui pissent la sueur, des prises artificielles glissantes comme un discours de député UMP dans une station service un soir de grève…
Ensuite, 5c/6a, la galère, et finalement en second, avec l’impression d’être une vache morte à hisser en haut du bûcher.
Au bout de 4 longueurs, 40 mètre, youpi, les bouteilles au bras, comme jamais… génial…

Bref, suis-je un extra-terreste de trouver la salle plus dure, plus physique, (plus chiant, ok, ça je savais) ?
Quelles sont les différences fondamtentales?
Dois-je m’inquiéter de ce Choc des Titubants?

Amen

#2

Bah c’est souvent en résistance, on fait morfler les avant-bras, mais la plupart des gens qui sont en salle tout le l’année ont peur de l’extérieur.

#3

Ben je trouve la salle plus facile moi… Le fait d’avoir des couleurs de prises qui te révèlent directement l’itinéraire, des points très proches les uns des autres…

En extérieur je n’ai pas dépassé le 6a+ en tête (et j’en ai chié!) alors qu’en salle je monte du 6b en tête sans trop couiner! Je peux monter des 6a à vue sans trop galérer alors qu’en falaise il me faut un temps de préparation, d’analyse… J’hésite bien plus.

Tu trouves ça physique peut-être parce que tu enchaines plus de longueurs qu’en extérieur, j’appelle les salles, les usines… Ça débite là-dedans, il n’y a pas de rivière, de panorama, l’air pur, de lits d’herbe pour s’allonger, les deux arbres qui vont bien pour poser son hamac… En général tu es focalisé sur l’enchainement de voies, tuant tes avant bras assez vite! Pour ça, je garde les devers pour la fin! :smiley:

Je suis comme toi, je préfère le décor naturel et le contact avec la roche. :stuck_out_tongue:

#4

Mon expérience personnelle est que la salle est beaucoup plus physique et moins technique que l’extérieur. Quand je parle de technique, je pense aussi bien à la recherche de prises qu’aux placement.

Pour moi, quand j’ai commencé à faire de la salle, j’avais le même « problème » que toi. Je trouvais la salle difficile et très physique (j’avais le même niveau que toi 6a+ en tête parfois un 6b).
Après 1 ans a faire de la salle en hivers et quand il pleut puis en grimpant à l’extérieur dès que possible, je garde encore une plus grande facilité en extérieur (mes plus « grosses perfs ») mais j’en chie moins en salle. La différence s’est fortement atténuée. Je pense que cela réside surtout dans le côté physique des voies qui est beaucoup plus important à l’intérieur qu’à l’extérieur.

Cette observation je la fais chez d’autres copains qui ont un niveau 7a a vue en extérieur mais qui à l’intérieur ont beaucoup plus de mal. Pour moi ta remarque est assez normale, ce sont deux approches différentes mais qui peuvent assez bien se completer (aussi bien pour la météo que pour les apports physiques). Et puis la salle permet tout de même de se défouler.

Bon courage à toi et grimpe bien

#5

Je suis d’accord.
En salle: pas de prises intermédiaires, des préhension plus basiques, Des grands pas obligatoires.
Les bourrins adorent les rusés souffrent.
Tu es donc un rusé (comme moi). Tu peux en être fier.

#6

Pour Cédric, d’abord, une petite note particulière pour ton humour ! Extra :smiley:

Bon, sinon, mon expérience ne me permet pas de te dire si tu es un extra-terrestre ou pas.

Je préfère également l’extérieur, et de loin, mais la salle a au moins l’avantage de pouvoir se maintenir pendant l’hiver.

Allez, courage ! Et vivement le printemps :slight_smile: :cool:

#7

Posté en tant qu’invité par 39 fillette:

[quote=« Veronique74, id: 1074558, post:6, topic:104054 »]Pour Cédric, d’abord, une petite note particulière pour ton humour ! Extra :smiley:

Bon, sinon, mon expérience ne me permet pas de te dire si tu es un extra-terrestre ou pas.

Je préfère également l’extérieur, et de loin, mais la salle a au moins l’avantage de pouvoir se maintenir pendant l’hiver.

Allez, courage ! Et vivement le printemps :slight_smile: :cool:[/quote]

Vous déconnez, la saison en extérieur commence! :smiley:

#8

Posté en tant qu’invité par Gymnastique:

Ouais ça colle maintenant !
La grimpe en salle plus dure qu’en falaise ? Peut-être, mais le style est complètement différent. Plus rési en salle, voire bloc. En tout cas, en salle c’est moins technique, moins riche, plus bourrin et plus traumatisant qu’en falaise. Ça c’est sûr !

#9

[quote=« Gymnastique, id: 1074593, post:8, topic:104054 »]39 fillette a écrit :

Vous déconnez, la saison en extérieur commence! :D

Ouais ça colle maintenant ![/quote]

Oui, il reste juste à trouver des sites au soleil. L’avantage du froid c’est que même la patine devient moins génante.

:smiley:

#10

Posté en tant qu’invité par Ovni en touriste:

Tiens,
Je passais par là par hasard (oui des invités qui sont pas des trolls) et je me posais justement un peu la même question,
En salle, (en dehors de petits murs au fond du gymnase municipal où l’on grimpe pendant que le reste de la salle est trusté par au mieux un cour de gym au pire un entrainement de basket) Il y a souvent des devers important voir de joli surplomb, dès le niveau 5/5b
En falaise on trouve rarement de gros dévers avant des niveau de fou. Tandis qu’en extérieur sur des voies équivalente on a parfois un coin presque plat au milieu pour faire une pause.
En salle j’ai parfois l’impression que les cotations sont plus gentille pour peu que l’on passe en force, et que les devers servent à compenser le fait que l’on ne soit pas à la recherche d’une prise.
Vrai/faux ?

#11

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#12

Merci à tous!
Alors, je garde espoir !
La remarque sur le changement de paradigme (j’ai une thèse en sociologie des organisations transfonctionnelles, ce qui me permet d’utiliser ce genre de mot qui impressionnent les belles-mères) entre doigts et bras a resonné en mot du souffle du VRAI: en falaise, on se pignole sur des dernières phalanges sur des reglettes aux angles durs, et quand on arrive en salle, on se retrouve sur des grosses bouzes arrondis qui nécessitent du jus d’avant-bras et là les doigts…
D’ailleurs, ça me fait penser à une prise que j’ai pris ela semaine dernière. Elle était jaune, c’est une chose, mais surtout elle avait la forme d’un gros pis de vache (j’ai vu qu’il y avait des filles donc je modère mes comparaisons mais en fait ça ressemblait presque plus à ce que je pense de prime abord) tourné vers le bas. Bref, tu prenait ce gros truc à pleine main, ça glissait et là soudain je me suis dit ‹ Merde, la prochaine fois que je trouve ça dans la nature, je prend une photo !!! ›

Pareil pour les prises intérmediaires inexistantes et le passage imposé. A moins de se saisir discretement d’une prise d’une autre couleur, mais là il y a toujours un disgracieux pour te gueuler ‹ C’est pas validé ›. Et ta mère…

Bon, j’y retourne demain quand même

Merci

#13

[quote=« Cedric74460, id: 1074479, post:1, topic:104054 »]Hello,
J’ai une questionnement metaphysique d’ordre général.
je vais de l’escalade depuis 3 ans, et jusque là exclusivement en exterieur, avec donc une grosse coupure hivernale de 4 à 6 mois. de fait, les reprises, c’est toujours la galère et j’avais du mal à dépasser le 6a en tête.
Décidé à aller au delà, je me suis dit:
‹ Cedric, sors toi le doigt du fion et fais de la salle pendant e temps des frimats. Oui, tu aimes l’ambiance gymnase, les odeurs de pieds mélangés au pof et à la poussière, non, tu n’aimes pas l’escalde que parce que c’est dehors, dans des décors majestueux, et tu peux apprecier de grimper 10m de contreplaqué gris-merde !!! ›

Bref, j’y suis allé hier, et franchement, j’en ai chié… Putain, les voies en 5b en tête déjà: au bout de 6m, les mains qui pissent la sueur, des prises artificielles glissantes comme un discours de député UMP dans une station service un soir de grève…
Ensuite, 5c/6a, la galère, et finalement en second, avec l’impression d’être une vache morte à hisser en haut du bûcher.
Au bout de 4 longueurs, 40 mètre, youpi, les bouteilles au bras, comme jamais… génial…

Bref, suis-je un extra-terreste de trouver la salle plus dure, plus physique, (plus chiant, ok, ça je savais) ?
Quelles sont les différences fondamtentales?
Dois-je m’inquiéter de ce Choc des Titubants?

Amen[/quote]

tout cela est normal, mais après un entrainement régulier cet hiver, tu tiendras mieux les prises dehors, et tu vas vite passer du 6a au 6b/6c dehors. C’est personnellement ce qui m’est arrivé, je ne grimpe en salle que depuis 1 an alors que dehors depuis 3-4 ans

Il existe aussi des sites dehors qui ressemblent à de la salle, vers chez moi ( drôme) Pont de Barret par exemple.
Ou bien des sites où tu grimpes sur du conglomérat ( météores en grèce )

#14

Faut pas faire ta jeune fille effarouchée! En jargon de grimpe ça s’appelle une « bite » et quand elles sont bien grosses des « bitards » . Ce sont des stalactites.
Si tu veux en voir dans la nature, tu tapes « Grimpe à Kalymnos » sur Google. Tu vas en voir des tonnes, de quoi faire rougir tout un lycée de jeunes filles :lol:
Si tu progresse un peu tu pourras faire « Paradise of the bite » 7C dans la grotte des branches en Ardéche. Dément.
En général, c’est des bonnes prises que tu peux tripoter à pleine mains. Et du moment qu’elles ne se redressent pas, …tout va bien… :wink: :lol:

#15

Mais les stalagmites sont quand même plus pratiques. Par contre faut aller les chercher un peu plus profond sous terre.

#16

Génial je suis nouveau dans la drôme donc je n’aurai pas osé le dire, mais des devers continus avec des gros plats qui font mal aux avant bras me parait une bonne description. Je suis donc tout à fait d’accord avec ta remarque et ça me fait bien rire de me rendre compte que je ne suis pas seul à penser ça.

Et je rejoins ton point de vue sur les progres, je pense que ça aide quand même à progresser.