Escalade en salle pour progresser en alpinisme ?

On dit ça aussi car il y a tellement de facteurs autres que la technique qui peuvent limiter dans les courses d’alpi qu’il vaut mieux avoir un niveau technique 6a/b (c’est un terrain non aseptisé où il faut chercher le cheminement, l’engagement y est parfois important avec la nécessité de poser ses propres protections ou encore d’évoluer en corde tendue quand le niveau de difficulté est moindre). Il y aura bien des guides qui s’exprimeront pour compléter ou affiner nos remarques.

Oui c’est sûr. Mais en tout cas un niveau 4a/b pour du V c’est très insuffisant.

Ah oui !

Je me suis basé sur ça

Tableau_cotation_escalade

Les V+ francais ne sont pas les V+ UIAA (utilisé en Allemagne je crois).
Le V+ francais c’est bien du 5c mais avec toutes les difficultés autres qui adviennent en alpi ce qui rend le V+ redouté par les grimpeurs de 6a-b.
Ton objectif à terme c’est de mener la cordée ?

Ahh d’accord !
Je ne sais pas trop, ce que j’ai envie c’est surtout de faire des trucs un peu plus techniques, peut importe si je suis premier ou second.

Franchement même intrinsèquement je pense que c’est plus. Mais bon la parole aux spécialistes.

C’est quand-même sympa de faire des trucs en premier. Tu as jamais essayé ?
Ça change tout en fait…

Non pas trop essayé. Pour moi c’est pas très important mais comme j’ai jamais essayé je me trompe surement. Ça change quoi exactement ?

Ah ben psychologiquement rien à voir. Et beaucoup plus de satisfaction quand t’arrives au bout

En salle, c’est de la gymnastique sur mur. En alpi, il ne faut pas tomber (protections aléatoires et réceptions à risque). Conditions météo (le vent, le froid). Le stress (arrivée de la nuit, incertitude d’itinéraire, etc, …). Les chaussures, le sac, etc, …
Donc il y a des pressions psychologiques que chacun gère plus ou moins bien. C’est ce que l’on appel le « mental ». Et ça créer un différentiel de niveau, propre à chacun, entre ce que tu peux faire en toute sécurité sur un mur et les conditions réelles. Certains qui passent du VI en mur vont caler sur un pas de IV alors que d’autres passeront à l’aise du V+. C’est pourquoi avoir un niveau d’escalade supérieur au niveau de la course ne te fera pas progresser mais te permettra peut-être de te sentir plus à l’aise.

Et pour les chaussures, essaye donc de grimper en chausson dans du mixte neige, glace / rocher …

C’est pas possible de traduire la cotation en chiffre romain avec la cotation en chiffres arabes, ce sont deux échelles différentes :wink:
Si on veut faire le lien ce sera plutôt une fourchette : du V correspond généralement à 4c-6a « école ».

L’utilité des chiffres romains c’est plutôt d’avoir une échelle cohérente dans les pratiques alpines, qui ne prend pas uniquement en compte la difficulté technique pure, mais aussi ce qui va autour : pénibilité, orientation froide et humide, prises franches ou aléatoires, possibilité de poser le pied sur le piton, …
En gros ce qu’on ressent en grimpant en alpinisme plutôt qu’en escalade sportive :slight_smile:

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A moins de ne faire que ça (de l’escalade en conditions montagne) il est sage de prendre pas mal de marge.

Par ex, pour un ordre d’idée en rocher, être régulier dans le 6b/6b+ à vue (cotation voie) dans différents type de roches (surfaces, si tu veux) doit suffire pour ne pas se faire trop de chaleurs extrêmes dans du D Sup: à condition toutefois d’être formé et à l’aise avec la pose des protections amovibles et avec le bon usage de l’encordement à double, ceci adossé à un minimum d’expérience de la progression sur terrain non aseptisé.

Parce que, comme dit sur ce fil, dans ces terrains-là tu as tellement d’autres choses à gérer (itinéraire, météo, conditions, altitude, temps passé / durée, autres cordées parfois, descente, fatigue, engagement etc.) qu’il est préférable d’avoir des certitudes quant à l’escalade proprement dite, surtout si tu passes tout en tête, avec des seconds qui se reposent sur toi, l’attention est permanente.

Une pratique régulière en salle peut contribuer à la progression, c’est certain, comme un ingrédient parmi les autres.

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Un peu comme la différence entre passager et pilote d’un avion :wink:

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Petite réflexion sur mon cas personnel :

  • en salle, j’enchaine régulièrement des 6c/6c+ à vue (le 7a jamais :frowning:)
  • en falaise en couenne, je suis content quand je sors un 6b,
  • en GV, je réfléchi à deux fois avant de choisir un itinéraire avec du 6a. Il faut que l’entrainement ait été régulier dans les semaines précédentes,
  • en alpi rocheux ou terrain rocheux non équipé, s’il y a du 5b, c’est un max.
    (le tout en tête bien entendu).

Ce qui aide pour l’alpi, c’est d’être à l’aise avec son corps et sur tout type de terrain hors sentier. Tu peux donc travailler l’équilibre et la proprioception : slackline (ça aide aussi pour la concentration), rando en terrain varié, essayer de passer « sans les mains » quand il y a un petit passage grimpant, courir dans les descentes, etc.

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