Escalade en salle pour progresser en alpinisme ?

Hello !

Je me suis mis à l’alpi cette année et j’ai eu la chance de pouvoir faire notamment 2 « vrais » sommets : le Nadelhorn et le Grand Paradis. Ça m’a énormément plu, mais j’aimerais maintenant essayer de progresser, pouvoir faire des courses plus techniques.

Est-ce que vous pensez que s’inscrire à l’escalade en salle me permettra de m’améliorer en alpi ?
Je ne me suis pas encore inscrit, j’ai pu tester avant 2-3 fois fois. J’aime bien l’ambiance et cette activité en général, mais j’hésite quand même à m’inscrire.

  • Aussi, est-ce que grimper en moulinette est utile pour progresser ?
  • C’est quoi à peu près les niveaux d’équivalence entre de la salle en moulinette vs en tête vs de la falaise en moulinette vs en tête vs les cotations escalades en alpi ? J’arrive pas trop à m’imaginer, parce que en salle en moulinette, j’arrive au 5c, mais je me doute qu’un 5c dans une course d’alpi est 100x plus dur (même en falaise).
  • Si l’escalade en salle est utile, quel niveau vous me conseillez d’attendre pour pouvoir faire disons la grande majorité des sommets dans les Alpes ? Et combien de fois je devrais m’entrainer chaque semaine pour progresser ?

Merci d’avance pour vos réponses !

A partir d’un certain niveau, le niveau d’escalade est un point bloquant en alpi.
La grimpe en salle est un des moyens, à combiner avec d’autres, pour augmenter ton niveau en escalade.

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En partant de 0, faire de l’escalade en salle permet de s’habituer un poil à l’encordement et d’être un peu plus à l’aise avec son corps, mais globalement ça ressemble peu aux passages rocheux qu’on peut croiser en montagne (grimpe en « 2D » vs passages plus « 3D » en montagne) et la sensation de la résine n’a rien à voir avec celle du caillou, donc faudrait faire un peu de sorties en extérieur pour espérer voir de gros progrès à mon avis.

Sur la correspondance des niveaux, il y a plusieurs niveaux de réponse mais globalement considère que la salle n’a rien à voir avec l’extérieur.

Mais dans tous les cas ça te fera une base physique.

Salut, oui c’est fort utile ! Bloc ou voie, ou les deux. Certains te diront voies, d’autres blocs, les deux se valent et se complètent bien à mon humble avis.

Grimper en moulinette, oui ça fait progresser, par exemple si ton niveau est 5c en tete, c’est cool d’allr dans du 6b/c en moul pour démystifier et voir ce que ça demande, voir meme 7a.
Mais il faut quand même faire de la tête, surtout en salle ou une grande partie du danger est écartée, pour le mental et le coté psycho.

Pour la question des niveaux, ça veut pas dire grand chose, moi je trouve certains trucs + difficiles en salles qu’en exté et vice versa. Donc l’équivalence c’est pas évident de te répondre et c’est beaucoup au ressenti. Par contre ce qui est sur, c’est qu’entre un 5c en couenne ou en salle, vs une longueur en 5c en alpi, c’est pas le même jeu, pour un peu que ça ne soit pas équipé, ou équipé distant + la grimpe en grosse + le matos + le sac + l’altitude + plein d’autres trucs comme une cordée en dessous qui te fou la pression etc…
Bref c’est sur que c’est pas la même :slight_smile:

Pour être a l’aise dans beaucoup de voies d’alpi ou GV, en tête en salle dans le 6a/b dans un premier temps puis 6b/c (qui sont des niveaux à la portée de presque tous). Et à partir du 7a à vu, tu as une marge incroyable pour énormément de courses et autres.

Fais de la salle, fais de l’exterieur, surtout fais toi plaiz !!! Les deux se complètent et se valent selon moi. C’est bien de se familiariser au caillou, si tu veux gagner en force physique, en terme de coté pratique, le bloc en salle sera une grosse aide.

voila mes 2 centimes !

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L’alpi est très hétérogène dans les conditions rencontrées, et être à l’aise partout demande plusieurs savoir-faire, et c’est une très bonne chose d’être un bon grimpeur qui pourra grandement te faciliter la progression.

Dans mon cas (skieur freeride), je suis venu au ski de rando pour élargir ma pratique et découvrir un autre mode de montée qui permet de réfléchir différemment.
Ensuite, j’ai dû me former à l’alpi pour être plus à l’aise dans les montées technique (pente raide).
Ensuite j’avais beaucoup de mal avec les passages caillou en alpi, j’ai complété mon apprentissage par de la grimpe en extérieur durant l’été.
Et ensuite, j’ai encore complété par de la marche T5 pour me libérer du matériel.

Pour tes questions :

  • grimper en moulinette : tjs utile de savoir bien manier une corde, permet d’assurer très rapidement son compagnon sur un passage plus difficile.
  • 5c, c’est censé l’être partout. Ce qui va changer, c’est le poids du sac à dos, la hauteur/qualité du dernier point d’assurage, les conditions du moment (neige, mais qui peut être rendu + facile avec des crampons)
  • 5c/6a me semble bien suffisant pour faire de l’alpi

Et je conseillerai plutôt de la grimpe en extérieur et de la grande voie pour progresser en alpi (gestion météo, de l’horaire, de la corde, endurance, lecture du topo et du terrain, poids du sac…).

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l’escalade c’est la base de tout l’alpinisme, donc évidemment que ça fait progresser.
En plus, ca apprend pas mal de manips de corde, donc ca aide aussi sur le plan là (notamment gérer le tirage, les rappels, etc…)

Quand au niveau là ca dépend de ce que tu veux faire, par ailleurs en salle il manque plein de choses qu’on fait en alpi : fissures, renfougne, traversées… il vaut miuex grimper dehors le plus possible.

Le seul risque c’est que tu deviennes accro et que, peu à peu tu délaisses les montagnes pour la grimpe pure !

C’est sûrement utile, mais je tique un peu sur le mot moulinette.
C’est rarement le cas en alpi, mieux vaut pour moi s’habituer à grimper en tête que de vouloir monter le niveau en moul.
OK pour travailler un passage ou une voie, mais le vrai niveau sera celui en tête, surtout que comme tu dis la même difficulté semblera plus grande en alpi (altitude, froid, parfois assurage moindre par manque de points…)

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Pou progesser en alpinisme, faire de l’escalade, en salle ou dehors, est une condition néscessaire mais pas suffisante.

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Si tu veux pouvoir mener une cordée en alpi rocher, donc en tête, sur coinceurs / sangles (non ou peu équipé), avec ton gros sac, en grosses chaussures, il vaut mieux avoir plusieurs degrés de marge entre ton niveau max d’escalade et le niveau de la course. Donc oui augmenter ton niveau d’escalade va te permettre de faire des choses plus techniques en alpi, mais il faut aussi s’habituer à monter en tête avec des points espacés et en chaussures, quitte à faire des choses plus faciles.

Par exemple une course AD tu as des passages en 4, ce qui est facile quand t’es tout léger et en chaussons, mais demande bien plus de concentration quand t’es en grosses chaussures + sac à dos + à 3000m d’altitude / avec des gants, et que tu dois poser des protections en même temps. D tu attaques du 5, TD du 6.

La moulinette c’est bien pour bosser la technique et repousser ton niveau max, mais tu dois vraiment grimper en tête pour t’habituer si tu veux ouvrir ! et faire de la grande voie d’escalade ça aide beaucoup aussi.

A moins de se lancer direct des missions, tu peux déjà largement te faire plaisir en alpi / GV avec un niveau 6a/b en tête, ça te permet d’être à l’aise dans le IV+ en chaussures voir petit V. En tout cas c’est mon expérience de cette année

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De mon expérience perso l’escalade intérieur ne m’a que peu apporté… Ça m’a certes aidé sur le plan physique mais très peu sur le plan technique… En tout cas comparé à de l’escalade en extérieur. Par contre c’est évident que mes progrès en escalade m’ont permis d’augmenter mon niveau en alpi.

L’équivalence entre niveau de falaise et niveau en alpi est quand même a nuancer, ça doit beaucoup varier. J’ai beau ne pas dépasser le 5c/6a (grand max) en tête en couenne et même avec mon mental de quiche je passe du bon IV+/ petit V en grosse en tête donc ça veut rien dire…

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A priori, je te répondrais négativement. C’est surtout utile pour entretenir ton niveau en escalade pendant l’hiver. Enfin, si tu fais partie des alpinistes qui ne dépassent pas le AD/AD+.
Dans ces niveaux, être à l’aise dans le IV suffit la plupart du temps. Et encore, je parle d’alpinisme rocheux. De nombreux itinéraires glaciaires ne demandent quasiment pas de savoir grimper.
Néanmoins, savoir grimper demeure primordial pour pratiquer un alpinisme diversifié, mais être un fort grimpeur n’est pas indispensable, sauf évidemment dans l’alpinisme de haut niveau.

Pour résumé : Si tu es dans le AD/AD+, la grimpe en salle te permettra de t’entretenir, éventuellement de progresser en escalade. Mais si tu parviens à passer du 7c, feras tu pour autant des itinéraires ED+ ou ABO en alpinisme ?

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En alpi, il y a souvent des styles de grimpe qui sont quasi absent en salle, même dans des niveaux « faciles » genre V (le vieux V non recoté est pas facile du tout…). Fissures, coincements, Dülfer, dièdres, cheminées renfougnes…
Donc comme dit ci-dessus, c’est bien, mais pas suffisant.

Salut! :grinning:

Ça peut aider bien sûr, mais l’alpinisme se pratique en montagne, pas dans une salle. Tu vas devoir « affronter »(faire qu’un avec) les éléments de la nature. Connaitre la meteo, la neige, la glace, les rochers, la faune, la flore > ça va t’aider aussi. Bonne soirée!

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Pour progresser en alpi, tu peux aussi faire de la couenne avec des chaussures d’alpi (jamais essayé en salle, suis pas sûr que les gérants apprécient mais pourquoi pas demander!).
Je m’échauffe parfois sur du 4 et début de 5 en chaussures d’alpi puis ensuite dans le dur (5c/6a à mon faible niv) en chaussons

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J’ai du mal a voir en quoi la connaissance de la faune et de la flore peuvent aider dans la pratique de l’alpinisme !
Mais tu as peu être quelques exemples précis qui pourraient m’aider à comprendre

Pouvoir mieux comprendre son environnement, mieux pouvoir prendre le temps de s’émerveiller! :smiling_face_with_three_hearts: remarquer qu’on est comme des invités en montagne, respecter les animaux et les plantes, mieux observer? Même pouvoir survivre. Pas juste consommer la montagne comme un hamburger du Mac Donald?

Mais la savourer, carresser les rochers, manger de la neige, sucer un glaçon, sentir une fleur, regarder un oiseau planer dans l’air, eviter d’effrayer une marmotte ou un bouquetin + qu’il a déjà peur? Mais c’est hors sujet là. Je répondais juste à la question posée, en ajoutant que l’alpinisme ca se fait dans la nature.

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disons que ça dépend de sa pratique. il y a pas mal d’endroits en alpi, où pour voir une fleur ou un animal, c’est pas gagné :wink:

Désolée, j oublie toujours que les oiseaux ne volent pas. Et que les personnes se font heliporter aux pieds des sommets directement sur les glaciers. Et que le en bas ca sert aux alpinistes à laisser couler en bas leurs pipi et caca et déchets, et montent en haut vers les beaux sommets. C’est vrai, ça sert pas à grand chose les animaux et les plantes.

tout dépend de ta pratique. mais franckycham étant à cham je suppose, il doit voir plus de touristes dans la benne de l’aiguille, que de marmottes dans les goulottes du coin. après, les touristes, ce que nous sommes tous in fine, font aussi parti de la faune :innocent:

et je n’ai jamais parlé de l’utilité des animaux et des plantes si tu relis mon post précédent, du coup, je ne comprend pas ta dernière phrase, désolé. mais j’ai l’impression que tu me fais le procès d’un jugement de valeur alpi vs rando, et je ne comprends pas pourquoi.