Escalade=drogue dure

Posté en tant qu’invité par denis:

Si on te dit…voila si tu continues l escalade , tu vas finir dans un fauteuil roulant…Tu fais quoi? Tu vas dire, je veux en profiter…
Dans mon cas, le médecin m a dit, si vous continuez l escalade, votre « kist du derriere le genou » va sedévelopper et il faudra opérer…
Eh bien, je ne peux pas m arreter…
La question de la liberté semble ne plus se poser…
Mais plutot la question du masochisme…Sommes nous masochistes pour aller risquer notre vie sur des voies en solo? On dit souvent, le risque est calculé, etc…Tu parles…c est bien le risque qui nous fait jouïr quelque part (cette derniere phrase va porter a confusion…)

Posté en tant qu’invité par Grégory:

Je suis assez de ton avis Denis, dur dur d’être libre (aux sens du mot que tu donnes) en étant passionné. Heureusement on peut être très heureux sans être complètement libre .Il suffit de pas en être conscient (bien heureux les imbéciles ;o) ) ou d’arriver à vivre avec cette idée.

Posté en tant qu’invité par denis:

Pour poursuivre ce que j ai dis…nous sommes soit
des masochistes
des inconscients

Posté en tant qu’invité par Grégory:

soit des êtres doués d’intelligence capables de choisir entre deux maux celui qui nous semble le moins pire.

Posté en tant qu’invité par denis:

moi j aurai tendance a choisir le meilleur :stuck_out_tongue:

Posté en tant qu’invité par Grégory:

le meilleur des maux: notion interessante, espèce de maso ;o))

Posté en tant qu’invité par denis:

héhé…

Posté en tant qu’invité par alexis:

Et merde, j’ai appuye sur echap par erreur !!! Bon, je m’enerve pas et je recommence.

Salut, j’etais aussi au bac en 1994, et meme si j’ai pas eu une bonne note, le sujet me plait.

Concernant la passion, si on regarde sa <a href"http://zeus.inalf.cnrs.fr/Dendien/scripts/tlfiv5/advanced.exe?8;s=384425250;" target="_blank">definition, elle n’est pas vraiment en concordance avec la notion de liberte … souffrance, quelque chose de subi et independant de la volonte, super !

Concernant escalade=drogue, la liberation d’endorphine (un opioide) par le cerveau lorsque l’on fait du sport en fait une drogue … La drogue la plus bio qui soit. Allez voir par exemple <a href=« http://www.pratique.fr/sante/forme/em24d06.htm » target"_blank">la.

Pour ma part, il s’agit de passion a laquelle j’ai sacrifie, je sacrifie et je sacrifierai beaucoup ; meme si j’arrive a me controler.

Alexis

Posté en tant qu’invité par alexis:

Tarrrrrrasssss boulba de definition de mes deux !!!

et la p…n de sa r…e d’<a href=« http://www.pratique.fr/sante/forme/em24d06.htm »
target"_blank">exemple de m…e !!!

Bon, ca me g…fle l’informatique aujourd’hui !!! C’est vraiment con un ordinateur, il ne fait que ce qu’on lui demande !!!

j’espere que mon enervement va porter ses fruits.

Alexis

Posté en tant qu’invité par J.Marc:

Désolé, là, je suis en plein trip, alors pas du tout en état de répondre…

Posté en tant qu’invité par Keryss:

Mouarf, je crois qu’on peut accorder une mention TRES TRES BON à JM sur ce coup la ;o)

Posté en tant qu’invité par denis:

ils ont equipé ta salle de grimpe en pc, JM???
Ou es tu en train de triper avec autre chose que de l escalade???
Car la c est defendu…tu n es plus un vrai passionné…tu redeviens donc libre…ah bah, non puisque t es drogué…

Posté en tant qu’invité par Claudine:

Avant, j’avais de ami(e)s. Maintenant, j’ai des potes de grimpe. Mes ami(e)s sont tous des grimpeurs, et s’ils ne le sont pas j’essaye de les convaincre d’essayer, allez, juste une fois… Je parlais francais et anglais, maintenant y’a que mes potes de grimpe qui me comprennent (relais! vache! prend sec! et j’en passe…). Tout mon argent de poche disparait dans des trucs de grimpe. Quand j’ai de l’insomnie je compte plus les moutons, je resouds des problemes de bloc. S’il fait beau, je grimpe dehors. S’il fait mauvais, je grimpe dedans. Au bureau, je surfe c2c. Quand mes enfants me rendent folle, je les attache avec ma corde, un peu de strap sur le museau, et voila…

L’escalade, une drogue dure??? A peine…

Posté en tant qu’invité par denis:

Moi pour planner, je sniffe la magnésie…
(ce message est rigoureseument réservé aux majeurs, et je ne suis pas responsable en cas de problemes de n importe quel ordre)

Posté en tant qu’invité par martine:

Oui, je confirme… l’escalade (et la montagne en général), c’est vraiment une drogue. Personnellement, j’ai commencé sur le tard. Je cherchais une activité parce que j’étais dans une mauvaise période (style grosse déprime) et qu’il fallait que je me change les idées. La grimpe a croisé par hasard mon chemin. Non seulement ma déprime s’est envolée hyper rapidos mais j’ai commencé à devenir accro de chez accro. Je ne pensais plus qu’à grimper. J’en rêvais tout le temps, je ne faisais qu’en parler, j’essayais d’attirer tous mes amis dans ce sport… bref, je gonflais tout le monde :slight_smile: donc… finalement, je me suis peu à peu isolée de toute vie sociale (et je ne m’en porte pas plus mal aujourd’hui). Je me suis fait de nouveaux amis qui m’apportent beaucoup plus que tous les gens que je fréquentais avant. J’ai commencé l’escalade parce que je me sentais seule et aujourd’hui je reste seule car tout mon temps libre est réservé à la montagne !!! c’est un comble, non ???
Ceci dit… à 38 ans, je ne me suis jamais sentie aussi jeune, aussi équilibrée, sereine et bien dans ma peau. J’ai trouvé une paix intérieure et j’ai compris le vrai sens de la vie. Je suis devenue un peu misanthrope, c’est vrai… mais qu’est-ce que les contraintes sociales m’emmerdent :slight_smile:
Allez, verticales pensées à tous ceux qui me liront !

Posté en tant qu’invité par denis:

C est vrai que c est un sport qui est le plus solitaire qui soit mais aussi le plus collectif (on a la vie du compagnon au bout de la corde)…
J ai toujours trouvé ca étrange les rapports avec les gens qu on a surtout en montagne…Il y a des choses qui se passent des mots la haut…et qui ne se seraient jamais dites en bas…

Posté en tant qu’invité par martine pour Claudine:

Claudine, nous sommes exactement sur la même longueur d’ondes ! tu m’as arraché les mots de la bouche… lis voir mon message plus bas.

Moi aussi j’ai tenté d’entrainer certains de mes amis dans la grimpe… ils voulaient pas, alors je les ai viré (ou bien est-ce moi qui ait été virée :slight_smile: oui, c’est plutôt ça ! Mes potes aujourd’hui, sont aussi tous (ou presque) des grimpeurs.

Mais qu’est-ce que je me sens libre. Je fais enfin ce que je veux et j’ai appris à dire NON à ce que j’ai plus envie de faire… style passer le dimanche de 12h00 à 4h00 à bouffer des saucisses grillées dans le jardin du voisin, faire des parties de scrabble et critiquer toutes les ptites mamys du coin. Maintenant, on me voit passer avec mes cordes et je sens qu’on parle dans mon dos : Elle est folle cette nana ! et ça me fait bien marrer. Y’a trop de familles bidochons qui trainenet leurs pantoufles devant la télé.

Ma passion, je ne la vis pas comme une entrave à ma liberté, bien au contraire, elle m’a rendue libre ! Mais ma liberté s’arrête ou commence celle de mes enfants. Ma fille apprécie moyennement, je ne la force pas… je l’encourage dans ses activités. Mon fils me suis… on partage de grands moments de complicité… mais bientôt, c’est moi qui vais le suivre et ce jour là, ce sera merveilleux !

Il me dit que je suis une super maman et que des comme moi, y’en a pas beaucoup… c’est chouette non ?

Alors Claudine… entre mamans, on se comprend :slight_smile:

Posté en tant qu’invité par martine pour Jean-Sébastien:

j’aime beaucoup ta réponse, elle reflète mes pensées.

L’harmonie de tout ton corps avec la nature, la sérénité d’un paysage, la solitude d’une montagne, la tendresse d’une légère brise, la paix de notre âme, le vagabondage de nos pensées… et puis la concentration de nos mouvemements, l’adrénaline qui monte, la confiance dans le partenaire, la fierté d’un sommet, la communion du corps et de l’esprit… la liberté de se dire : wahou, je l’ai fait, j’y suis arrivée ! Ce sentiment d’exaltation, de réussite, de peur aussi parfois… peur qui nous ennivre et nous trouble… jusqu’à l’orgasme !

MMMMMh… la grimpe c’est comme l’amour, c’est une jouissance. Le contact avec le rocher me parait aussi doux qu’une caresse.

Bon, je m’emballe un peu… mais je suis certaine que beaucoup me rejoindrons dans mes divagations :slight_smile:

Verticalement tienne,

Posté en tant qu’invité par martine pour denis:

Magnifique synthèse… on est seul face à nous-même, seul face au rocher, indépendant et individualiste… mais imperceptiblement, la confiance dans le partenaire doit être totale. La corde nous lie l’un à l’autre à quelques dizaines de mètres tel un cordon ombillical.

La montagne établit des liens étranges entre les gens, mélange subtil de complicité et de tendresse, de rage parfois aussi. Mais j’ai rarement vu plus d’acharnement dans l’entraide. En montagne, il y a rarement de la rivalité. L’esprit « je suis meilleur » n’existe pas. Les meilleurs aident les moins bons, aiment partager leurs expériences, leurs connaissances… ce forum le prouve d’ailleurs.

Je n’ai pas un excellent niveau, mais toutes les personnes avec lesquels je grimpe n’ont jamais perdu patience et ont toujours fait preuve de partage et d’amitié.

Et parfois, un regard, un silence, un sourire, un encouragement, rempli mon coeur de bonheur bien plus qu’une soirée pleine de gens qui parlent pour ne rien dire et qui me saoulent de leurs problèmes existanciels !

Posté en tant qu’invité par denis:

oui, j ai deja enmené des débutants en montagne, (je suis aussi un débutant mais déja un peu averti…c est vrai on est toujours un débutant) et ce qui prime ce n est pas du tout de montrer a l autre qu on est le plus fort…C est le desir irrsistible (eh oui encore une absence de liberté) de faire partager ce monde…
Quelque part on se dit que moins ya de monde en montagne mieux c est, mais on ne peut s empecher de la faire decouvrir a tout le monde…
Que de parradoxe en ce monde de caillou et de glace…