"Eroscalade 2010" : nouveau concours d'écriture proposé par JPB

La dernière chronique de JPB…

On y trouve entre autres cette photo…

… et le concours qu’elle inspire :

[quote=JPB]Il y a une semaine, j’ai reçu une petite image que m’a envoyée une amie de La Main Blanche.
Je vous lance un défi.

Pour passer le temps jusqu’à la mi-mai, vous allez écrire une petite histoire inspirée de l’image.
Pas plus de 800 mots… Pas plus de 800 mots…
Ce doit être un petit texte érotique. On doit pouvoir y retrouver l’image.
Pour le reste, vous avez une imagination débordante, je le sais bien.
Je ne nomme pas la créatrice de l’image - pour le moment – pour lui donner l’opportunité de participer à ce petit concours. Elle n’en sait rien, du concours.

Qui dit concours dit des gagnants. Et pour le gagnant il y a un prix.
Pour le moment, je ne sais pas ce que sera le prix ni qui seront les ‘’sponsors’’ de l’exercice.
Mais je promets de trouver à l’intérieur du mois qui vient.

Alors, qui veut participer?

Moi, ce que je vais faire pendant ce temps?
La première semaine de janvier, j’étais à faire rire de moi par les phoques lors de mes tentatives de surf dans l’Atlantique, juste au nord d’Halifax. Avec un wetsuit dans une eau à 0c .
La dernière de février, j’irai tenter ma chance surfistique avec les alligators de Floride, à Cocoa Beach, pour que le Bizarre ait la chance, une fois dans sa vie, de voir un lancement de fusée.
Non, pas de glace cet hiver! Je skie en alpin quatre fois par semaine, les soirs, et les pistes sont bien assez glacées comme ça!
Trop de d’escalade de glace crée, non une dépendance, mais bien une lassitude tellement c’est répétitif.

Je vous laisse donc à vos claviers en espérant recevoir le plus d’histoires possibles.
Peut-être serait-il possible de les mettre en ligne en quelque part et d’organiser un vote populaire ! A voir.[/quote]

Posté en tant qu’invité par ldlf:

quézaco ?

Un groupe de grimpeuses et grimpeurs auquel participe JPB.
Et comme dit dans le texte, pour l’instant l’auteur de la photo n’est pas révélé.

Lancement « officiel » du concours Eroscalade 2010

[quote=JPB]Eroscalade 2010 est officiellement lancé!

Cette nouvelle édition de l’unique concours littéraire populaire du monde de l’escalade est ouvert à tous les amateurs qui feront parvenir leurs manuscrits avant le 15 mai 2010, 23:59 , heure de Paris.
Par ‘’amateurs’’ j’entends les résidents de l’Union Européenne et de la Suisse qui soumettront un texte en français.
Par ‘’texte’’ j’entends un manuscrit de 800 mots maximum ( sans pourtant couper les cheveux en quatre … si vous avez 817, on sera miséricordieux … 900, c’est refusé).
Par ‘’parvenir’’ j’entends expédier votre texte en Word, par email, au webmestre de votre site d’escalade favori sur le web. Ils savent comment me rejoindre => pour c2c, forum@camptocamp.org
Par ‘’15 mai’’ j’entends la date du calendrier judéo chrétien.
Par ‘’juges’’… oups, je n’en avait pas parlé… j’entends un groupe d’hommes et de femmes bénévoles qui offriront un avis désintéressé quant au meilleur texte selon leur critères personnels.
Par ‘’ prix’’ j’entends deux bons d’achat de 50 euros gracieusement offerts par : www.jegrimpe.com
Ces prix seront expédiés aux gagnants aussitôt que leur choix sera fait dans l’inventaire de jegrimpe.com

Le concours est simple : écrire un texte alliant escalade et érotisme qui prend en compte la photo parue la semaine dernière.

Les textes qui me seront expédiés seront tous mis en ligne sur les différents sites participants pour que le public puisse avoir le plaisir de les lire et de se faire sa propre idée quant au texte qui mériterait la palme.
J’oublie l’idée de faire voter le public pour ne pas que l’exercice devienne une sorte de Star Académie où celui qui a le plus d’amis gagne à tout coup.

Pour honorer le fait que le site web www.jegrimpe.com se soit associé au concours, je vais faire apparaître le bandeau publicitaire de la firme sous chaque texte. J’espère que vous comprendrez qu’il est normal de recevoir un petit apport de publicité quand on est le Mécène d’un concours littéraire!

Petit exercice pour les poètes parmi vous …
Je demande 800 mots. Mais serait-il possible d’éliminer tout le superflu pour n’en laisser que l’essence : un Haïku ?

Voici ce que ça pourrait donner en respectant l’imaginaire japonais :

Une colline arrosée par la Pluie.
Des lianes de feu enserrant la Porte de Jade.
Un halètement, un cri!

Qui veut essayer? Hors concours mais j’imagine qu’on pourra placer les haïkus méritoires – sinon tous - dans la même section que les textes sur vos sites favoris.[/quote]

Et les Suisses, ils peuvent se faire chauffer une fondue ?

Demande à JPB…
Et puis… c’est peut-être l’occasion pour la Suisse de demander enfin à entrer dans l’UE ?

Posté en tant qu’invité par Carduelis carduelis:

dans ce néant démocratique? Jamais!

Posté en tant qu’invité par ???:

[quote=« Carduelis carduelis, id: 983189, post:7, topic:95705 »]

dans ce néant démocratique? Jamais![/quote]

Ah ben c’est vite vu ! entre un néant démocratique et un trop plein raciste comme la Suisse nous a habitué ces dernières décennies ,je choisis le premier le néant!

Posté en tant qu’invité par Ariko Nakotaka:

Elle est bizarre cette photo… C’est du bondage japonais?

« … La si jolie Nadia avait de la peine dans ce passage! Elle me demandait de l’aide… Il fallait donc que je tende la corde qui passait entre ses seins et qui, ainsi, accentuait la pression sur son ravissant petit bustier! Une émotion transita dans le bas de mon ventre et vint durablement se loger dans mon cerveau. Je ne voulais pas que Nadia sorte trop rapidement de ce mauvais pas! Il me fallait donc lui donner de fausses indications… Comme pour un accord de blues, la corde glissait à droite et à gauche… suggérant deux magnifiques sorbets que j’imaginais parfumés et pralinés… »

Posté en tant qu’invité par JPB:

Bonjour ;

a) Que faire avec la Suisse ? S’il y avait des plages et des cocotiers , on pourrait aller y passer des vacances au chaud ! Hélas il n’y a que des montagnes et des banques !! C’est froid , les montagnes et les banques … Loin de moi vouloir faire des comparaisons entre les néants , vivant moi-même dans un trou noir intellectuel . Ce qui n’est le cas ni en Suisse , ni en CE … certains me répondront qu’on a la nature : vous tenterez d’avoir une conversation intelligente avec un caribou et un castor autour d’une table ! Christ , le castor , il ronge les pattes de la table c’est pas trop long …

Donc c’est d’accord : je vais inclure la Suisse dans le concours . Cela en remerciement de mon séjour ( assez long ) à Genève pour le travail en 2007 . Ce sera dans l’addendum aux reglements que je vais publier demain .

Voilà pour la Suisse !

b) Quelqu’un qui connait le bondage japonais !!! Là je suis surpris … est-ce ton vrai nom ou un pseudo ? Pourquoi pas du bondage par pieuvre interposée ?? On pourrait en discuter longtemps : la culture japonaise étant riche de ce genre de littérature .
Etrange … il y a vingt minutes , je disais à mes partenaires web que je voulais étendre le concours vers l’Italie ( en italien et la encore les Suisses italiens vont demander à participer ) mais encore plus que j’aimerais bien l’étendre au Japon ( que j’ai visité et où j’ai grimpé mais je ne connais pas de sites web et je ne sais pas lire la langue mais bon …) et la Russie . Donc , oui , pour sur , à du bondage de grimpe japonais : je veux le lire au plus tôt . Et si tu connais des sites web au Japon qui veulent ‹ ‹ jouer › › le jeu - même image - je parle et écris en anglais donc tu peux me contacter et me faire parvenir les liens . Jean Marc ici présent pourra t’aider .

Il y a un Russe dans la salle ? Je connais des sites de grimpe .ru mais je n’y suis pas connu , écrivant toujours en français . Un jour , je vais traduire mes délires en anglais pour pouvoir les expédier ‹ ‹ at large › › à chaque semaine . Pas trop difficile …

Merci beaucoup de votre aide et de votre participation

Jean Pierre

Posté en tant qu’invité par Ariko Nakotaka:

Non, non, c’est juste que je suis un fan du bondage japonnais… enfin de tous ces trucs qui servent a entraver la femme au niveau de ce qui nous pilonne le cerveau depuis avant l’antiquité!

J’aime bien certains bondages américains… mais bon, c’est autre chose.

1er texte
Le nom de l’auteur sera donné à la fin du concours

[quote][b]n°1

Défi[/b]

Tu veux que nous écrivions un texte érotique pour parler de cette image ?
C’est parce que tu ne sais pas quand ni comment ceci s’est produit que tu parles d’érotisme.
Ceci s’est produit il y a un an environs, non, un peu plus car c’était en été, l’été 2008.
Par grande chaleur, chacun tend à retirer une couche de vêtements, puis deux… puis par tout retirer.
L’inconvénient à la méthode c’est que quand une personne du sexe dit faible retire tous les vêtements, alors pour elle la température devient plus supportable, mais pour l’autre moitié de la population, la température tend au contraire à monter.
Ainsi, c’est accidentellement qu’un grimpeur bien connu, mais dont je tairai le nom a, par erreur, lové sa corde ainsi : la température était devenue tellement insupportable qu’il avait perdu tout contrôle.
Bien entendu, quand il a découvert son erreur, il s’en est excusé et à proposé de réparer celle ci, mais la demoiselle a refusé, prétextant qu’elle n’avais jamais testé ce genre de vêtements et que finalement, elle aimait bien les liens.
Son seul regret était qu’elle eut préféré tester ceci avec son pantalon de cuir moulant, mais comme je l’expliquais précédemment, ceci n’était pas envisageable du fait de la température qui la conduisait à se contenter d’un string de bain très joli, acheté la veille chez Prisunic.
Voulant tout de même faire quelque chose pour s’excuser, le grimpeur, qui commençait à retrouver le contrôle de ses sens, a tout de même désiré… plusieurs choses mais attachons nous à l’essentiel, il a aussi désiré faire quelque chose pour se faire pardonner et alors proposé un jeu.
Puisque la demoiselle désirait rester attachée et que c’est à cause de lui qu’elle se trouvait dans cette situation, il l’autorisait à le flageller avec le restant de corde qui pendait (le grimpeur était lui aussi très dévêtu et seule la corde pendait).
La demoiselle, grimpeuse elle aussi (j’avais omis de le préciser), accepta mais à la condition que lui aussi ait le droit de la flageller.
Cet accord passé, je me refuse à décrire ce qui suivit car ce ne serait pas convenable, je me contenterai de préciser que plusieurs passants ont, pendant les ébats, crié au scandale et il avaient bien raison.
Mais ce n’est que quand le petit ami du grimpeur (je ne vous avais peut être pas décrit ce détail de sa personnalité) est arrivé et les a trouvés enlacés et empêtrés dans la corde que les choses se sont vraiment gâtées.
Bien entendu, il est inutile de préciser que… hé bien non, puisque c’est inutile je ne le précise pas.
La scène n’avait bien entendu rien d’érotique, mais une âme innocente (enfin, pour les besoins de l’histoire nous supposerons que c’est une âme innocente) pouvait percevoir la chose autrement.
Voulant les séparer, il s’est lui aussi pris les pieds dans la corde et quand la copine de la grimpeuse (je ne vous avais pas non plus préciser de détail de sa personnalité) est arrivée.
Les hurlements de fureur qui s’ensuivirent, inutile d’en parler, d’autant que saisissant ce qui restait de corde, la copine (grimpeuse elle aussi) se mit à frapper les trois autres protagonistes.
Seule la police, alertée par les hurlements réussit enfin à les séparer et tous les quatre ont alors passé la nuit au poste, en garde à vue, dans la même cellule… Je laisse chacun imaginer ce qui à pu se passer dans la cellule.
Depuis, la grimpeuse (la première, pas sa copine), utilise souvent une corde pour se vêtir de cette façon, elle a même amélioré la technique en laissant apparaître certaines parties de sont corps (afin de ne pas avoir trop chaud bien entendu).
Un photographe de Nice a un jour trouvé cette tenue particulièrement sympathique et a décidé de réaliser la photo que vous voyez.
Comme vous pouvez le constater, l’histoire de cette photo n’a donc rien d’érotique et nul besoin de huit-cent mots pour la raconter, six-cent-soixante-quatre suffisent largement.[/quote]

2ème texte
Le nom de l’auteur sera donné à la fin du concours

[quote][b]n°2

Le noeud gordien[/b]

NDLR : A imaginer avec la voix de Pierre Bellemare :

333 avant Jésus Christ, Alexandre le Grand souhaite réaliser les projets de son père Philippe, à savoir partir à la conquête de l’Asie.
Oui mais voilà, un problème le taraude ! Alexandre est marié à Roxane, fille de Darius III ; Roxane est une très belle femme, et nombreux sont ceux qui aimeraient profiter de l’absence du roi pour convoler avec la belle, malgré tous les risques que cela comporte. (Alexandre n’était pas rancunier mais il trucidait facilement ceux qui lui déplaisaient).
Hors Alexandre ne peut emmener sa femme avec lui. La chose serait très mal vue par ses hommes : Les vrais frères d’armes doivent être unis dans l’effort et souffrir de concert.
Face à ce dilemme, Alexandre hésite, doute. Il cherche à assurer ses arrières !

Ne pouvant se résoudre à partir sans avoir le cœur serein, Alexandre a alors une idée grandiose : Créer un nœud de corde sur le corps de sa compagne, un nœud dont lui seul aurait la solution. Ainsi protégée du vice, la belle serait à l’abri du vice, et Alexandre pourrait se consacrer à la conquête du monde connu.
Une fois la solution a se problème trouvée, Alexandre se trouve confronté à un autre problème : Bien que doté d’un QI au dessus de la moyenne, il n’a pas le temps de réfléchir a un nœud suffisamment complexe pour que ses nuits ne soient pas hantées par le doute. La conquête de l’Asie ne saurait attendre les tergiversations de son futur et il faut à Alexandre une solution rapide, sûre et si possible économique (il faut garder les talents d’or pour la guerre)

C’est alors qu’Alexandre, de passage dans la charmante citée de Gordion, apprend l’existence du nœud de Midas :
Selon la légende, le timon du char du roi Midas était lié par le fameux « nœud gordien », dont quiconque, selon la prophétie, parviendrait à le dénouer deviendrait le maître de l’Asie.

Alexandre voit alors la possibilité de faire d’une pierre deux coups : S’il défait le nœud gordien, il s’assure de pouvoir conquérir l’Asie, mais qui plus est il sera sans doute capable de refaire le nœud et d’en affubler la belle Roxane pour qu’elle se réserve à ses seuls désire.

Contrairement à ce que dit la légende, Alexandre n’aurait alors pas tranché le nœud. Il aurait passé trois jours et trois nuits avant de trouver la solution pour défaire le nœud. (certains affirment qu’il aurait eu la solution de la part du grand prêtre de la citée qu’il se serait empressé de passer par le fil de l’épée dès la solution vérifiée).
Une fois le nœud défait devant la foule, Alexandre devint le futur conquérant officiel de l’Asie, s’octroyant un avantage psychologique non négligeable sur ses adversaires. Avantage doublé, puisqu’au prix d’un grand effort, Alexandre parvint à reconstituer le nœud sur le corps de Roxane et ainsi libéré son esprit du doute permanent qui pouvait venir perturber son génie militaire.
Roxane parée du nœud (voir photo), Alexandre pouvait alors partir en toute quiétude conquérir l’Asie.
Un grand banquet est alors organisé pour fêter le début de la conquête, et tout le monde est convié a une gigantesque beuverie dont seule la Grèce antique (et la macédoine), avaient le secret. Sangliers au miel, antilopes en sauce et autres cheesh Kebab viennent garnir les panses pendant que l’hydromel coule à flot.
Alexandre, l’esprit soulagé, profite pleinement du banquet et les convives festoient jusqu’à point d’heure.
Et c’est finalement peu avant l’aube, quand les agapes sont sur le point de se terminer, qu’Aphrodite (déesse de l’amour), vient titiller le jeune roi. Ni une ni deux, Alexandre attrape Roxane par la taille et l’emporte dans ses appartements vers la couche royale.
Malheureusement, il convient désormais de défaire le nœud gordien, sorte de ceinture de chasteté avant l’heure, pour que le roi puisse assouvir ses désirs.

Influence de l’alcool ? Alzheimer précoce (Alexandre n’avait alors que 22 ans !!!), fébrilité devant une possible montée également précoce ? Ou tout simplement erreur dans la reconstitution du nœud ? Les historiens sont partagés sur les raisons qui ont entraîné l’oubli de la part du jeune roi de la solution au problème qu’il avait lui-même posé. Désespéré, fou de désir devant le corps dénudé de sa belle que le nœud laisse apparaître par endroit, Alexandre perdit son sang froid. Se saisissant de son épée, il mit fin définitivement au problème du nœud gordien grâce à ce que l’on appela plus tard « la solution » d’Alexandre.

Doit-on mettre sur le coup de l’excitation, de l’alcool ou de la fatigue l’imprécision du geste du légendaire guerrier ? Personne ne le sait. La légende fît un raccourci sur ces quelques jours plutôt que d’essayer d’expliquer pourquoi il avait trouvé la solution du nœud avant de finir par le trancher.
L’histoire gardera le fait que Roxane fût assassinée. Un ou deux potentiels enquiquineurs furent exécutés pour le meurtre de la belle, et Alexandre partit dès le lendemain a la conquête de l’Asie, où il prît pour femme la jeune Satira, et pour maitresse la belle Thaïs.[/quote]

3ème texte
Le nom de l’auteur sera donné à la fin du concours

[quote][b]n°3

Encordée[/b]

Mon Amour, ma Sauvageonne,

J’ai aimé ton regard quand tu ôtais ton baudrier.
La journée s’achevait.
Un rocher superbe.
Des voies magnifiques.
Le calme du couchant.
La falaise désertée.
Non, cette étincelle au fond de tes yeux n’était pas innocente.

Puis tu m’as tourné le dos
et tu t’es inclinée pour fermer ton sac.
J’ai souhaité que la boucle t’échappe pour faire durer ce moment.
Ce short qui te moulait si bien.
Tes courbes offertes à mes désirs.
Ta façon de te pencher.
Tes jambes nues tendues.

Tu savais ce que tu faisais.

Puis, lentement tu t’es redressée
et tu as de nouveau fait face à moi en me fixant avec insistance.
Ton léger sourire était bien une invitation.
Et soudain,
dans un soupir amusé tu m’as lancé comme un défi :
« attache-moi ! ».

Un peu étonné par cette provocation
que tes lèvres avaient chuchotée comme une supplique
mais prêt à saisir au vol cette fantaisie impromptue
j’ai saisi la corde sans te quitter des yeux
et lentement fait coulisser la gaine dans mes mains
tandis qu’avec calme et sans te départir de ce sourire
tu as laissé glisser une à une les bretelles de ta brassière.
Puis tu l’as ôtée pour offrir à mon trouble tes seins ronds et halés.
Ton short est tombé au sol libérant la dentelle
de ce string noir que j’aime tant.

Je suis passé derrière toi
et j’ai glissé les brins au-dessus de tes épaules.
Tout près de ta nuque j’ai retrouvé le parfum de ta peau
et refaisant le geste du botteleur
je t’ai liée en une gerbe de plaisir prometteur.
Je t’ai appuyée contre mon épaule
et les fibres colorées ont cerné ton ventre et tes hanches.
Continuant mon consciencieux travail j’ai tendu les torons jusque sous tes seins
puis te repoussant en avant j’ai noué mon ouvrage rapidement
et t’ai allongée sur cette roche plate
où habituellement nous nous reposons en buvant un thé chaud entre deux ascensions.

Tes yeux embrasèrent le ciel
et ce couchant restera inoubliable.
Ainsi à ma merci tu t’offrais sans retenue.
Attachée mais heureuse il n’y eu pas de lutte tout de suite.
Ta peau à demi cachée par les spirales du filin rouge
qui te contraignaient appelait mes baisers.
Longtemps je t’ai caressée de mes lèvres.

Tu soupirais en jouant la captive
et tes suppliques ne faisaient qu’attiser mon ardeur.
Ma langue s’éternisait sur ta peau douce.
Tu ondulais sous ma bouche
et tes plaintes berçaient mon désir.
A force de contorsions tu dégageas tes mains des entraves
et tes doigts s’emmêlèrent dans mes cheveux.
De prisonnière suppliante tu te fis amoureuse débridée.
Relevant le buste, tu te libéras des attaches
et la dalle fut bientôt l’autel du déchaînement de ta fougue.

En un bond tu fus debout, belle et nue.
Alors, tu jouas des ondulations de ton corps
dans cette lumière dorée
et tu m’invitas à te rejoindre.
Je pensai que j’allais te prendre et te plier à mes désirs.
Je montai sur la pierre avec impatience
et voulus te saisir pour ce corps à corps passionné
qui me semblait promis
mais ton rôle était maintenant de m’échapper.

Encore une fois c’est toi qui emmenais le jeu
et je devais interpréter tes désirs et les combler.
Tu me fis donc endurer mille ruses pour te soustraire à mes assauts.
Tu menas la lutte en guerrière insatiable
attisant mes sens et repoussant sans cesse mes attaques.
Sachant exactement quand céder
et quand relancer la joute pour m’exciter plus encore.

Mes attaques étaient à la mesure de ton audace.
Parfois tu me donnais tes lèvres
et tu t’abandonnais puis tu m’échappais à nouveau
et jamais je n’aurais cru pouvoir te désirer
avec autant de force.
Nous avons connu ce soir là un plaisir sauvage et fougueux.

Longtemps tu me supplias de t’étreindre encore
et la nuit était tombée quand je rendis les armes.
Nous avons terminé tous les deux heureux
et comblés par cet affrontement charnel.

J’ai eu besoin de coucher ces élans sur le papier
pour que les mots lient ce face à face éperdu.
Et je désire te remercier de tant de jouissance
et t’offrir en hommage à cette journée
ce photo-montage qui t’unit à ce cordage rouge
dans une noueuse et vive étreinte.

Jamais plus je ne loverai cette corde
sans que me reviennent ces images de ton corps offert et m’échappant tour à tour.

Merci pour ton amour…[/quote]

Compléments pour le règlement du consours :

  • la Suisse a été ajoutée à l’Union Européenne ;
  • 2 prix seront décernés, un prix du jury, et un prix du public (attibué au nombre de votes accumulés sur les différents sites webs participant au concours).

Rappel : concours ouvert jusqu’au 15 mai 2010.

Posté en tant qu’invité par JPB:

J’espère fermement être décoré par la Communauté Européenne !

J’ai réussi à intégrer la Suisse dans la CE . C’est quelque chose … Après des siècles d’isolation , la Suisse rejoint la grande famille .
Que c’est beau … amenez la médaille !!!

Et surtout , maintenant que c’est fait , j’espère recevoir plusieurs textes de nos amis francophones de là bas . Plus d’excuses …

Quant aux Suisses de langue italienne , je travaille activement à mettre sur pied le concours dans la langue de Dante et de Manzoni .

Pour l’allemand , là , j’ai un problème . Je ne le parle ni ne le lis . Et j’ai plus de contacts au Japon qu’en Allemagne . L’année prochaine ??

Voilà ! Je vais me coucher et rêver de bondage japonais . Non , réellement , moi , ce sont les ‹ ‹ poupées › › du centre ville de Tokyo , les lolitas de Harajuku ! Etrange facon de se mettre en valeur et de refuser la conformité . Ce pourrait être la photo pour l’année prochaine , non ? Si je peux avoir une lolita vêtue d’un harnais gothique … je vais demander … par email …

4ème texte
Le nom de l’auteur sera donné à la fin du concours

[quote][b]n°4

Confessions d’une âme repentie[/b]

La première fois que je l’aperçus, je somnolais, passive, dans la boutique d’une salle de grimpe. Elle tenait un discours enflammé sur le sens de l’escalade : « quelle tristesse de rester dans l’obscurité d’une salle et faire de la moulinette toute sa vie ! il faut voir du paysage, vivre des aventures, se mêler à la poussière certes mais vivre à fond ! » Ô combien partageais-je ses pensées ! c’était l’âme sœur qu’il me fallait. Sa silhouette, son discours, tout son être me fit comprendre que j’étais éprise et que je ne voudrais plus que travailler avec elle. M’étant fait remarquer par la suite, elle loua mes loyaux services.
Pourquoi j’aime les filles ? Pour la courbe de leur corps lorsqu’elles grimpent. Pour cette souplesse, cette fluidité. Chaque difficulté est comme gommée, lissée. La position, l’équilibre subtil pare la dépense d’énergie inutile. J’aime la ligne de leur corps qui exploite un mouvement, les gestes ne sont ni raides, ni fébriles. Ils sont faciles, homogènes. S’en dégagent une volupté et un charme qui m’attendrissent et me renversent.
Il faut dire que j’ai la meilleure place pour admirer le spectacle, proche d’elle, contre la paroi. Rien que pour ces moments-là, je n’échangerais ma vie pour rien au monde. Cependant, je ne peux ignorer l’insidieuse frustration qui m’accable. Non pas par manque de bagou ou d’aisance (je ne voudrais en aucun cas être un de ces vulgaires compagnons de cordée qui lorgnent en laissant traîner leur corde dans la boue) mais de par mon rôle fidèle et ingrat.
Hélas, je me résigne, tel est mon destin, je resterai loyale. Jamais de ma vie je n’échangerai de contact charnel avec elle. Ô combien cela me fait envie ! je le regrette… épouser ses courbes chaudes et lascives, le contact de sa peau sur la mienne. Mais il me faut obéir à tous les ordres, qu’il vente ou qu’il neige, souvent même prêter ma vie au service d’autres grimpeurs inconnus. Je n’aurais jamais pensé que cette servilité volontaire puisse être remise en question car je suis trop passionnée. Je suis amoureuse, du sport et de la fille.
Ce n’est donc pas par désobéissance simple et vulgaire que je m’écartai du chemin ce soir-là. La concupiscence m’ayant joué des tours toute la journée, le soir je n’étais plus qu’un odieux nœud de désirs et c’est avec une fièvre intérieure, l’âme brûlante, que je fus délaissée dans le couloir une fois rentrées chez elle. Et lorsque la belle sortit de la salle de bains, je compris que je ne contrôlais plus une seule fibre de mon corps.
Quelle attraction vertigineuse !
Quelques gouttes d’eau perlaient ici et là, défiant le galbe d’un sein, le contour d’une hanche, se logeaient dans le creux du nombril ou disparaissaient encore dans la fine toison de son bas-ventre.
Tapie alors tel un serpent, je me raidis soudain et bondis sur elle. Très rapidement, je l’enlaçai de mon tissage complexe et l’enfermai dans mes anneaux en prenant soin de laisser quelques formes apparentes pour mon plaisir. D’une boucle délicate, je la bâillonnai doucement, réduisant son émoi à un râle sourd et suave. La maintenant toute entière dans mes lacets fébriles, je découvris alors le plaisir de sentir la nudité d’une femme contre ma propre nudité.
Quel indicible bonheur ! Quelle émotion et quelle libération ! En effet, quelle jouissance de briser enfin les limites du harnais. Quelle privation était-ce, lorsque, nouée au pontet, au mousqueton, je croyais mon destin scellé. Nos corps maintenant confondus, noués d’un même nœud d’amour, me font comprendre désormais l’étendue de l’injustice.
Ô cordes amantes ! ne vous laissez plus torturer, étreignez votre maître. N’ayez pas peur de vous affranchir, ne vous soumettez plus au caprice humain qui vous ronge l’âme et use votre robe.
Quant aux autres ignorants, bloqueurs et soloïstes, ne vous en souciez guère. L’heure est à la libération et à l’érotisme !

Petit Haïku

Des abysses marins
Au mont de Vénus
Combien de pitons
Plantés en face sud ?[/quote]

5ème texte
Le nom de l’auteur sera donné à la fin du concours

[quote][b]n°5

Texte à vue[/b]

C’est à se demander pourquoi la gaine de la corde recouvre son âme ? Un peu comme les vêtements recouvrent la nudité et protège la pudeur …

Ma corde aurait-elle aussi une conscience à ce point pudique ?

Est-ce pour cette raison aussi qu’on a ouvert un bloc et même une voie nommés « l’insoutenable légèreté de l’être » ? Comme si nous recherchions à nous débarrasser de notre pesanteur, comme si nous pouvions aller jusqu’à fermer les yeux en grimpant pour y rencontrer l’infini dans un ballet vertical ?

Pourquoi donc ma corde a-t-elle une âme plus matérielle que la mienne ? Serait-elle tout simplement cachée en moi et prête à jaillir à force d’user mon enveloppe charnelle en grimpant ?

Peut-être est-ce là la clé ?

Je décide de me déshabiller, d’ôter le surplus, le regard des autres, d’occulter mon propre jugement et m’enroule autour de ma corde dans un ébat de 80m. Oui j’aime les voies copieuses, bien galbées, le temps de pouvoir se croire ailleurs, de savourer un parfum d’éternité où chaque mouvement que j’esquisse à présent avec ma corde dans un néant absolu n’est que volupté, plus sensuel que la sensualité elle-même.

J’avale les mètres tout en contorsion, la corde plus qu’une assurance-vie devient une véritable complice de ma candeur naïve, un support à mes fantasmes les plus fous.

J’en oublie le temps, l’espace, il n’y a plus rien qui me retient. C’est un peu comme si dans l’eau je ne ressentais plus le besoin de respirer, de devenir l’élément même dans lequel je n’ai normalement pas ma place, ce moment si rare où toute chose semble être immaculée, parfaitement à sa juste place…

Pourtant l’air me manque, je dois respirer, je n’ai plus de support à mon orgasme sensoriel … J’atteins le bout de la corde … seul mon sein palpitant jailli comme s’il cherchait lui aussi à devenir un mont, une falaise, un pic.

Corde tu es comme moi, tu recherches quelque chose qui lentement te rejoint et te transforme pour que ton âme s’exulte par le minéral ![/quote]

Le texte de JPB (hors-concours) : Un brin de candeur.

6ème texte
Le nom de l’auteur sera donné à la fin du concours

[quote][b]n°8

Roti de porc[/b]

« …Genre un rôti de porc bien ficelé dans une ambiance orgie décadente en remplaçant le cochon par une femme. Et voilà. Comment ? Erotique ?.. Un grand black bien musclé à la peau d’ébène et au regard de braise, complète avec l’inévitable jeune esclave entravée dont la peau ambrée reflète la lueur des flammes… et re voilà. Comment ça quelles flammes ? Mais celles du gigantesque feu qui rugit dans la cheminée pardi ! Dans une chambre colossale, cela va sans dire. Tu ne vois pas ? Mais si tu vois très bien ! Des lances et des boucliers au mur avec une torche par ci par là ; épars, des vases antiques emplis de fleurs inconnues aux parfums enivrants et, comme de bien entendu, la peau de bête soyeuse négligemment posée à même le sol devant la fameuse cheminée. Peau de bête ou finiront inexorablement nos deux compères. Pour ça, tu n’as qu’à prendre un ours. C’est un peu cliché, mais tu avoueras que la peau d’ours dans le salon, c’est la grande classe! Pas très écolo, mais classe. Et puis je vois assez mal comment placer un tapis synthétique Ikea dans le contexte.
Donc, une peau d’ours (ou de yack ou de singe) qui fera rêver ton lecteur. Parce que, tu aimerais, toi, faire des galipettes à même le sol sur ces grandes dalles de granit glacé ? Non ? Et bien le lecteur non plus figure toi. En plus elle est très importante cette peau d’ours (oui, c’est définitif, c’est une peau d’ours et non pas de yack ou de singe). Très importante parce que c’est lui (le grand black) qui l’a tué lors d’une de ses chasse (l’ours, pas la peau, mais tu avais compris). Même qu’il avait perdu sa lance juste avant et qu’il a dû lutter jusqu’à la mort juste avec son petit poignard de rien du tout. Oui madame ! Et là, magie : ça campe ton personnage ! Tout de suite tu visualises le bonhomme, beau gosse, avec ses muscles saillants, son teint hâlé son… Pardon ? Si c’est un black il ne peut pas avoir le teint hâlé ? Pfff… ce que tu peux être tatillon alors… Bon : « la peau tannée par une longue exposition au vent et au soleil », c’est mieux ? Rajoute lui un pagne (en peau de léopard pour rester dans le ton) et tu viens de gagner un Rahan des temps modernes ! Rahan ne kidnappait pas de jeunes esclaves pour les culbuter sur la moquette du salon ? C’est vrai. Mais je te signale qu’il n’avait pas non plus de maison avec des vases pleins de fleurs, ni de cheminée ubuesque, et que c’est justement pour ça qu’il est moderne. Et elle, et elle… Alors elle…Elle est très belle évidemment. Ce type de beauté « naturelle et insolente qui n’a besoin d’aucun artifice pour resplendir » (d’autant plus que, vu sa situation, maquillage et démaquillage… bref, passons…). Ensuite, elle porte un nom suave, exotique et imprononçable qui se finit en « a » (du style Tsevena ou Psilana). Et puis… c’est une héroïne quoi ! Alors comme toutes les héroïnes : des gros seins, des cuisses charnues, des… Plus sensuelle ? Ses tétons mutins et son ventre galbé ? Ses yeux de biche apeurée aux longs cils sombres ? Sa chevelure satinée à la heald & shoulder, et des épaules délicates auxquelles ne saura résister notre gaillard ? Allez, va pour l’Aphrodite des steppes! (je serai toi cependant, je lui laisserai tout de même une paire de lèvres pulpeuses et un derrière plantureux… pour la tranche des lecteurs masculins de 15 à 80 ans par exemple). Et re re voilà. Pas suffisant ? Tu exagères ! Un grand balèze guerrier body buildé à la Stalone travesti en Chippendale, une sauvageonne tigresse saucissonnée tout nue au coin du feu… Personnellement, je dirais plutôt qu’il y a de quoi ficeler une bonne histoire… »[/quote]