"Eroscalade 2010" : nouveau concours d'écriture proposé par JPB

7ème texte
Texte hors-concours, signé Aurore.

[quote]Eliane

Les lianes l’enlaçaient …

Elle était là, au milieu de nulle part, en tenue d’Eve, des cordes végétales courant sur son corps sublimé par l’effort. Elle baignait dans le bonheur, approchant les sommets du plaisir. C’était complètement irréel.

Elle était pourtant l’Alice du pays où grimper rime avec cordée. La corde … Elle aimait la sentir qui l’ancrait à l’autre, alliance de sensualité et sécurité, pour le meilleur ou pour le pire … Pour jouir pleinement et maintenir la tension jusqu’au bout, elle savait devoir soumettre son corps aux règles de matelotage et elle avait appris l’art des manip’s.
Son imagination n’ayant, elle, aucune attache, elle était Ariane, Pénélope ou une autre, liée à un Cupidon et « condamnée » à le poursuivre toujours plus haut.
La cordée prenant corps, tous deux s’ébattaient ensuite dans un jeu de chat perché un peu particulier. Parfois, elle en prenait les commandes, s’essayant à la direction de l’orchestre avec doigté, pour une interprétation du topo qu’elle espérait Magnificat…
Qu’importe la position et quelle que soit la clef, le plaisir pouvait apparaître. Dans ces moments, ni le temps, ni la mesure ne comptaient. Elle savait que, tôt ou tard, elle arriverait à l’acmé où ils se rejoindraient. Alors, la corde ne serait plus nécessaire et, les noeuds disparus, leurs corps se loveraient l’un sur l’autre et elle (ils) crierai(en)t son (leur) bonheur, celui de toucher les cieux …

Mais là, elle était seule, libérée de toute entrave, pour jouer autrement et, peut-être, atteindre une autre extase. Son compagnon en avait fait l’expérience mais leurs vibrato étaient tellement différents … Après moult hésitations et de fil en aiguille,le moment était cependant arrivé.
Elle avait choisi le plus beau des arbres, magnifiquement campé sur de grosses racines noueuses. Elle le voyait, réellement, tel qu’il était, tellement beau et un grand charme émanant de lui. Il s’élançait fièrement vers les hauteurs, droit comme un if, pour atteindre les caresses du soleil. Ouverture des plus prometteuses, il la mit rapidement dans un état second. Il était une invitation à atteindre le septième ciel.

Chose surprenante, elle était nue … Elle l’embrassa timidement, mettant dans ce baiser tous ses espoirs. Le contact établi, elle sentit sa générosité et sa force et, se sentant autorisée, commença à s’élever.
Dés le début, ce fut différent. Elle attouchait l’écorce rugueuse, cherchant des prises. Ses doigts hésitants tâtonnaient, en débutante qu’elle était. Trouvant ça et là érections ou autres tumescences végétales, elle les saisissait avec fébrilité. La difficulté initiale surmontée et le désir persistant, elle poursuivit Molto Vivace. Et le trouble apparut, l’envahissant peu à peu. Le plaisir était là, indéniable! Tout son corps se durcit alors, près à l’effort et s’ouvrant aux sensations plaisantes. Percevant une réponse de celui qu’elle avait choisi, elle admit alors ne pas être la sol(o)iste qu’elle croyait. Pour elle, Ô délice!, il s’effeuillait de temps à autres. Bientôt, elle gémit à chaque fane frôlant sa peau. Que ce soit sur la zone délicate entre ses deux seins ou celle de ses cuisses musclées, toute caresse végétale déclenchait une exquise chair de poule.

Elle ne voyait plus que lui.
Il ne sentait qu’elle.
Le temps s’était arrêté. Ils étaient seuls sur scène, entre récitatifs et arias, les c(h)œurs attendant de partir dans une belle envolée lyrique.

L’alchimie opérant, elle progressait maintenant avec assurance, sans craindre la hauteur. Elle expérimentait l’euphorie de la liberté, et sa libido s’en trouva décuplée. Bientôt, elle se sentit humide, son corps en sueur et un précieux nectar poignant de son bas-ventre. Elle lutta contre elle-même pour ne pas s’abandonner, l’embrassant avec plus d’ardeur. Et lui? …
Il l’aimait. Elle en était sûre! Sa végétation était devenue luxuriante. Ses feuilles arboraient un vert plus vif que jamais et, sa sève bouillonnait fougueusement en son intérieur.

Soudain, il y eut quelque chose de furtif et délicieux, un échange inattendu d’énergie. Alors, submergée, elle se laissa emporter par la puissance des sentiments. Traversée par une violente secousse elle fût arrachée à son étreinte et tomba. Elle n’avait pas atteint le sommet mais la quintessence du plaisir.

Sa chute fût sans fin. Elle tenta de se raccrocher à ce qu’elle pouvait, feuilles fuyantes, branches cassantes … Elle croyait l’entendre hurler sa frustration. Elle avait accepté ce plongeon tragique et infini quand, tout à coup, ils renouèrent leur union. Surprise, elle regarda son corps: Des lianes l’enlaçaient …

La danse pouvait donc durer encore et encore …

Bien plus tard, sous l’œil attendri du dieu soleil et ayant quitté le monde merveilleux de ses rêves les plus fous, Eliane regarda la paroi et s’élança, seule …[/quote]

8ème texte
Le nom de l’auteur sera donné à la fin du concours

[quote][b]n°6

Adieu veaux, vaches, cochons …[/b]

Fiction au sein de laquelle toute ressemblance avec des faits ou personnes ne serait que purement fortuite.

“On ne peut diligenter des enquêtes sur des commérages… C’est inconcevable , indigne des journalistes qui ont colporté cette information suite à une rumeur totalement infondée et portant directement atteinte à notre vie privée et honneur”. Ainsi s’exprimait Papier Glacée l’épouse du président de la république “bananière” de Franchouille , Monsieur Gontran Ras-les-Paquerettes , lors d’un entretien accordé à “Radio léchebottes number one”.

Cette intervention faisait suite à des rumeurs selon laquelle la première dame de Franchouille se livrait à une sexualité transgressive… En effet divers photos avaient été publiées au sein d’ une brochure publicitaire (présentée ci-dessous) où l’on pouvait supposer voir cette dernière pratiquant le bondage , (acte érotique ayant pour but de ligoter fortement le corps dénudé de son ou sa partenaire ; d’ailleurs cette forme de pratique est souvent assimilée au sado-masochisme avec sous-tendu une forme de domination tant psychologique que physique , nécessitant l’emploi d’accessoires tels menottes , lanières en cuir, bandes adhésives…). Plus précisément on voyait un corps ligoté par une corde d’escalade “Dé-eska” avec le sein mis en évidence , cette dernière en épousant le contour… spécificité du bondage du torse/seins.

De plus Ras les Paquerettes attiré par une “khmer verte “ de son personnel , adepte de montagne , d’arts martiaux , se serait vu éconduit de manière brutal (impact d’une “Super guide” dans son bas-ventre ) suite à sa décision de ne pas mettre en place un impôt ,carbonisé des le départ , initié par Norbert Hublot ,défendeur de la planète et de ses produits” Ouiyaya”.

Une enquête policière aurait donc été diligentée afin d’établir le caractère fallacieux des photos et déterminer l’origine de ces allégations , démarche illégale , démenti par le couple présidentiel , car contraire aux règles de droit et aussi afin de minimiser l’affaire.

Néanmoins selon l’hebdomadaire satirique Le Canard Déchainé , Latifa Desued serait à l’origine de cette nouvelle affaire ; aigrie d’avoir été désavouée par le président , pour des raisons qui nous échappent, donc évincée de son ministère , elle obtiendrait ainsi vengeance!!!

Il s’avère difficile de démèler le vrai du faux ; néanmoins tous les avantages dont elle bénéfiçiait encore se sont envolés en fumée : boddy gards , limousines de fonction , garde robe Roïd , montres Lexro , sans oublier un quarteron d’ “escort boys “ et une triplette “d’escort girls” eu égard à son appétit inssassiable… et diversifié .
On ne peut en outre passer sous silence des faits que l’on peut qualifier “dommages collatèraux” , démarche permettant de remonter , selon la thèse répandue , à l’origine de l’affaire.

Nul n’est censé ignorer l’appétance du couple présidentiel à l’entretien de son enveloppe corporelle ( jogging, renforcement du périné ) d’où la fréquentation de complexes sportifs , notamment le grand centre de remise en forme “Sports , sea , sex and sun” détenu par la holding “Climb on the stores” dont le PDG Rocco siffraidi de Casanova , descendant d’ une famille aristocratique piemontaise, jet setteur invétéré , ami des stars , nourrit une réputation des plus sulfureuse ; des videos x , où pour établir la fiabilité des cordes “Dé-eska”et baudriers “Carlita” il fornique suspendu en plein vide , aux escapades dans des lieux de” perdition” accompagné de la pseudo-journaliste Laurence Maserati , à la paternité supposée de Boucherie fille de qui l’on sait , on ne compte plus ses agissements qui à un moment où un autre ont deffrayé la chronique , alimentant ces “feuilles dechoux”estampillées “people” , friandes de ces scandales situés en de-ça de la ceinture.
Nous n’oublierons pas aussi la période durant laquelle , publicitaire il avait produit des courts métrages ,montrant des pilotes aux commandes d’aéroplanes “Soda” , la chevelure d’une créature incendiaire dépassant de l’entre jambes afin de mettre en avant la fiabilité de ces appareils.

D’aprés notre journal satirique , une relation torride aurait vu le jour entre ces deux “paillards “suivie de quelques jours de débauche : sexualité de groupe , triolisme avec un alpiniste sponsorisé par Climb on the stores , chanteur à ses moments perdus, Simon Piollay pour ne pas le nommer , gang band”, sado-masochisme (révélé par la photo à l’origine de ce scandale d’état) etc…

Nous tenons à le répéter, aucune preuve ne peut-être fournie ; nous sommes quand même circonspects car les services de madame Lautruche , ministre des finances , ont été diligentés pour enquêter sur les comptes de la société et les agissements de son PDG qui s’est vu mis en examen pour abus de biens sociaux et sur le champ démis de ses fonctions sans indemnité !!! Nous gageons que pour lui , fini la vie luxueuse , les palaces , les péripatétitiennes de luxe avec en prime le risque de tâter de la paille humide des cachots en cohabitation avec des soudards , intéressés par la partie anatomique située entre le bas du dos et les jambes , soutenu dans cette épreuve par la “veuve poignet” , sans oubler son livre de chevet , sa brochure publicitaire dont nous avons le plaisir de vous présenter un extrait ci-dessous…[/quote]

Peu avant son accident, Aurore a participé au concours.
JPB a décidé que son texte serait hors-concours.
Le voici.

Et un hommage dans la dernière chronique de JPB.

9ème texte
Le nom de l’auteur sera donné à la fin du concours

[quote][b]n°12

Mercredi[/b]

Mercredi, mais ça n’était pas le jour…
Ben oui, ça arrive, on en a tous, des jours avec et des jours sans. C’était un sans.
Je rentre donc, fatiguée, lui dit que ma journée a été dure, qu’il ne faut pas me chauffer ce soir, sinon, ça va finir en « boudage ». Il me regarde interrogatif, mais je laisse pisser, pas envie d’expliquer. Manque de bol, il me fait une ou deux remarques désagréables. Je ne dis rien, mon regard devrait suffire. Et puis hop, v’là autre chose et il me chambre, ça y est, y’en a marre, j’y file justement dans la chambre et vais bouder !

Mais le mercredi, c’est aussi le jour où l’on va grimper…

Je le vois arriver dans la chambre, mais j’ai décidé de bouder et je fais pas attention à lui. Il s’approche, je l’ignore. Et puis il commence à me montrer la corde, je ferme les yeux. Non, on n’ira pas grimper ce soir, je l’avais prévenu, il n’avait pas qu’à pas m’embêter !
Ses mains s’approche de mon corps. Moi, je boude, et je n’ai pas l’intention de réagir.
Puis il commence à me déshabiller. Toujours aucune réaction de ma part.
Il me déshabille complètement, je ne bouge pas, s’il croit qu’il va réussir à m’enfiler mon collant de grimpe et mon débardeur, il rêve !
Puis, il prend mes pieds et avec la corde, commence à faire un nœud, délicatement. Je suis étonnée, mais continue ma tête de cochon.
Il fait le tour de mon corps avec la corde, passe des pieds à la tête et inversement, tourne lentement autour de mes épaules, mon ventre, mes reins. J’avoue que ses mains et cette corde qui me caressent commencent à m’émoustiller mais je boude toujours et ne réagis donc pas.
Il continue, il enroule mes mains, mes bras, mes seins, mes hanches, passe entre mes cuisses avec, il faut bien l’avouer, beaucoup de finesse. Je sens l’émoi monter en moi, mais zut, je boude quand même…
Il continue à fait ces tours (il a de la marge, 70m de corde sur mon corps mince, y’a de quoi faire !). Mes sens sont perturbés. Je commence à ne plus savoir quoi faire. Ces mouvements autour de moi et qui me caressent j’aurai envie de lui dire que c’est agréable mais ma tête de bourrique a envie de lui crier d’arrêter, parce que zut, je boude quand même.
Tout se mélange dans mon esprit.
La corde passe et repasse, elle m’enlace… Mon corps est bientôt complètement lié. Je sens mes tétons pointer, c’est indéniable, le désir est en train de monter en moi. Mais je suis censée bouder, pourquoi me fait-il cela ?
Vais-je pouvoir le supporter longtemps ?

Finalement, je craque, j’ouvre les yeux, plusieurs fois, puisque ligotée, je ne peux me les frotter. Et là, je vois Tatsuji mon ami fier de lui, ses yeux bridés qui me sourient, il me baragouine qu’il est content de m’avoir fait découvrir le kinbaku, alias le bondage, une technique venue du japon, comme lui.
Et là, je comprends, je crois que mon homme, encore pas tout à fait francophone a compris « bondage » à la place de « boudage ». Ce dernier s’arrête d’ailleurs net chez moi, pour laisser place à un éclat de rire. Il me regard interrogatif. Je lui explique la différence sémantique.

Un joli quiproquo…une expérience nouvelle pour moi, mais au final, pas si désagréable.[/quote]

Posté en tant qu’invité par Futur Candidat:

Quelqu’un peut-il me dire où envoyer mon texte ???

mail à forum@camptocamp.org
(ou en version papier avec un gros billet dans la lettre à mon adresse postale)

10ème texte
Le nom de l’auteur sera donné à la fin du concours

[quote][b]n°13

J’ai enfin décidé de t’écrire[/b]

J’ai enfin décidé de t’écrire… Je veux que tu comprennes pourquoi j’ai agit ainsi et que tu cesses, alors, de m’en vouloir…

Après nous être connus via le forum de C2C, nous avons partagés différents moments de montagne. Presque toutes les activités ont été pratiquées durant ces 2 années d’amitié. Et puis… Et puis il y eu cet après-midi escalade.

Nous discutions avidement de ces photos de grimpeuses nues réalisées par cet artiste. Nous étions unanimes sur la beauté de ces œuvres. Et loin d’être insensibles.

Je te savais joueuse. Téméraire aussi. Alors je te lançai un défi. Serais tu prête toi aussi à faire des photos de nu et d’escalade ? Tu me surpris en acceptant. Je me rappelle de ton regard à ce moment là quand tu répondis favorablement : Dieu qu’il en disait long… Je sus alors que j’étais pris à mon propre jeu, et que les moments qui allaient suivre seraient très difficiles pour moi. Mais j’étais loin du compte.

Je fus d’abord surpris par la finesse de ta lingerie, inhabituelle pour ce genre d’activité. J’ai senti le premier nœud, le premier point dans le ventre, quand il ne restait sur toi que tes sous-vêtements. A la façon dont tu t’étais dévêtue, tu avais déjà allumé le brasier. Tu savais que je t’observais. Et en finissant de te dévêtir, tu faisais tout pour l’attiser. Jusqu’à te retourner , entièrement nue, avec une main cachant ton jardin secret, et l’autre posée sur une de tes fesses. Lascive, tu fis glisser la première, pour attraper le brin de corde qui était posé au sol. Tu t’offrais nue à mon regard, tes yeux plongés dans le mien. Tout mon corps vibrait et le feu qui était en mon ventre était devenu brasier. Tu multipliais les poses suggestives, offrant à chacun de mes clichés de plus en plus de ton intimité. Ton regard dégageait une certitude folle, une assurance incroyable. Rien, à présent, ne pouvait te détourner de ton dessein : tu me voulais en feu, sujet à toutes les fièvres, à tous les désirs. Tu me voulais tendu comme jamais, en transe, enivré par le désir et l’envie. Tu me tenais, et le savais. J’étais à ta merci. Fou d’envie, pris dans le tourbillon des images du spectacle que tu me proposais, je ne savias plus ce qui relevait de la réalité, de ce qui venait du rêve, du fantasme… A la douleur si délicieuse de cet animal appelé Désir qui me dévorait les tripes, venait s’ajouter le trouble de l’Emotion, si forte, que les limites semblent tout à coup inexistantes.

Je sentais que mon cœur pouvait lâcher à tout moment. Je le sentais battre jusque dans mes tempes. Mes yeux s’embuaient de fièvre, d’envie, de sueur, de larmes… Je ne voyais plus, je ressentais, je vivais tout ce que tu me montrais. Mon regard remplaçait mes mains mais je te sentais sous mes doigts… Tout mon être te réclamait. Ma peau réclamait la tienne, je voulais sentir tes seins dressés contre ma poitrine, ton corps chaud emprisonné entre mes muscles. Je voulais te caresser, tenir tes cheveux longs et noirs, couvrir ton corps de baisers. Je voulais poser ma bouche sur la tienne, et descendre très lentement en faisant glisser ma langue sur l’ambre de ta peau. Je me serais attardé sur le creux qui marque la naissance de ton cou, avant de descendre entre tes deux seins, d’une incroyable beauté. Là, j’aurai viré sur un côté, et passé ma langue sur ce petit sommet entouré d’une auréole, dressé vers le ciel à cause d’une excitation incontrôlable. L’autre sommet étant couvert de mes doigts qui auraient cherché à augmenter encore ton excitation. Puis j’aurais repris mon exploration, jusqu’à découvrir le lieu qui m’offrirait le nectar de ton plaisir…

J’étais au supplice, et ce que tu me dis alors, à l’oreille, me fit chavirer. Ce « baise-moi » dit si bas, si suavement, comme une supplique… La douceur du ton employé était aussi grande que le violence des mots. Une telle ambigüité ne pouvait que démultiplier mon désir. Tu te faisais chatte, puis Lionne. Tu me tuais…

Alors que j’allais succomber, et te donner ce que tu voulais, je décidai d’un coup de reculer, et de tout cesser là, sur le champ. Incrédule, tu me quittas fâchée, et depuis nous ne nous parlons plus…

Voici les raisons de ce refus soudain de ma part : en te prenant ce jour là, je t’aurais fait l’amour, une fois. Et pour toujours… Lorsque je regarde cette photo de ton sein, je me replonge dans ces moments à l’intensité extrême. Alors je me laisse porter et je te fais l’amour. Durant ces 4 derniers mois, je t’ai fait l’amour 100 fois, 1000 fois, mais jamais de la même façon. J’y ai mis tous mes désirs, toutes mes envies, tous mes fantasmes. Tous les tiens aussi, même si je ne les connais pas. En me privant d’une fois avec toi, je m’en suis offert une infinité. A toi également. Oserais-tu m’avouer que tu n’en as jamais profité…[/quote]

11ème texte
Le nom de l’auteur sera donné à la fin du concours

[quote][b]n°9

Pas un bruissement[/b]

Pas un bruissement. A peine un souffle d’air. Juste une volute de chaleur, soudaine. Elle avait posé ses doigts près de sa bouche. Le creux de sa nuque, le grain de peau ourlé de moiteur, s’était déroulé sous son regard. Son dos s’était langoureusement insinué près de lui. Avec une grâce aérienne, elle s’était cambrée en expirant. Elle avait immensément ouvert ses cuisses devant son visage. Son entrejambe allait le gober. Puis, dans le murmure d’un gémissement, d’un souple coup de rein, elle avait disparu du toit dans lequel, à la recherche de l’inspiration, il pendouillait au fond de son baudrier encore plus stupidement que tout à l’heure. Ils étaient revenus, lui et ses bras ridiculement inertes, à leurs baquets. Un. Puis deux. Puis… Il n’avait jamais eu de conti. Dans un élan assez pathétique, il avait bien tenté d’attraper la dégaine. En vain. La pesanteur l’avait rappelé à elle quelques mètres plus bas. « Tu veux des cours particuliers…? » lui avait glissait dans un rire cristallin, l’araignée qui filait à vive allure au pied de la voie.

Dans la vie, Maitasuna s’occupait des corps. C’est du moins ce qu’elle lui avait dit. « Tendance travaux accro », avait-elle ajouté, les lèvres pincées en un accent aigu à donner le vertige. « Sur adultes consentants, bien entendu ». Il avait vu la fourche d’un diablotin furtivement s’estamper sur la commissure de ses yeux.
Elle lui avait proposé de sortir ensemble un soir. Il avait été convenu qu’il passerait la chercher à la sortie de son travail. L’adresse était dans Red Light District. Il était depuis peu à Amsterdam et n’avait pas encore visité la vieille ville. Aussi avait-il décidé d’y aller pied, en flânant.

Maitasuna, elle, marchait comme elle grimpait. Charnelle. Féline. Elle attaquait du talon, avec une moelleuse fermeté. Son pied s’enroulait progressivement sur le sol comme pour l’étouffer. L’étreinte se relâchait. La voute plantaire se courbait. S’arcboutait. Son corps s’élevait, comme suspendu dans les airs. Le flux et le reflux de ses enjambées remontait alternativement le long de ses cuisses pour venir mourir dans sa croupe. Chaque pas était une vague qui venait échouer sur l’entrechoc de ses fesses. Des fesses qui vous auraient fait aimer le mal de mer. Une fille qu’on n’aurait égoïstement pas prise en stop, rien que pour le plaisir de la voir déambuler.

Dans l’entrée de son appartement, il s’était rajusté devant le miroir en pied. Il avait glissé pensivement dans sa besace les 5m de cordelette qu’elle lui avait demandé, en précisant qu’elle pourrait en avoir besoin ce soir. Il l’avait revue mentalement grimper. Il la voyait nue. Il se voyait seuls. Lui demander de l’attacher pour lui faire l’amour… Il avait rouvert les yeux, immobile devant la glace. Cette fille l’érotisait trop pour qu’il puisse décemment sortir avec un pantalon cigarette en flanelle. Il avait filé changer de tenue.

Il avait marché très lentement dans les rues pavées, plus pour subjuguer l’excitation qui le sillonnait que par réel intérêt touristique. Il avait pensé aux courbes qui ornent l’épaule de Maitasuna. Celle qui glisse vers un biceps qui surgit lorsque ses musclent se bandent. Celle qui s’exalte jusqu’à la racine de ses cheveux relevés en chignon sauvage. Celle qui capitule sur la pointe de ses petits seins. Lentement. Il fallait marcher lentement. Il avait levé les yeux. Accrochée perpendiculairement à une ancienne bâtisse en brique rendue carmin par le crachin qui imbibait l’atmosphère, une plaque balançait au vent. « Cordonnerie », avait-il d’abord déchiffré, puis, se rapprochant, « Condomerie ». La vitrine ne laissait pas place au doute: il s’agissait bien d’un magasin de capotes. Il avait pris à droite, Raadhuistraat. Maitasuna travaillait au n°107. La lumière s’était transformée. Partout, des néons roses enluminaient de grandes baies vitrées. Derrière, à chaque fois, une femme. En porte jarretelles, en nuisette, en bikini. Téléphonant, faisant des mots fléchés ou du vélo d’appartement. Le quartier rose… Il avait continué à remonter la rue. Ses mains étaient devenues moites. Maitasuna s’occupait des corps. Les vitrines s’égrenaient. Sur adultes consentants. Semblables les unes aux autres. Tendance travaux accro. L’amertume et l’inquiétude s’étaient substituées à l’excitation. Trouver Maitasuna avec un client? En vitrine, suspendue à un chandelier à demi-nue? Il s’était dit qu’il pourrait toujours aller voir de loin, et décider ensuite. Il était encore à 200m. Il avait fait quelques pas… et avait subitement pris la fuite en sens inverse.

Il ne vit jamais la plaque ornant l’immeuble moderne situé à la fin de Raadhuistraat, au numéro 107. L’icône d’un bonhomme tenant debout grâce à des ficelles telle une marionnette jouxtait le nom du lieu : Centre de Rééducation Fonctionnelle Post-traumatique. Maitasuna réapprenait aux accidentés à marcher, parfois en les suspendant dans une cage avec des bouts de cordelettes, pour réapprendre ce qu’est l’équilibre. Maitasuna redonnait l’amour de la vie. D’ailleurs, elle en portait le nom.[/quote]

12ème texte
Le nom de l’auteur sera donné à la fin du concours

[quote][b]n°7

Première fois[/b]

Je ne devais même par encore avoir 16 ans. Je traversais une période trouble de l’existence. Celle où l’on se croit si puissant alors qu’on habite maladroitement un corps en plein bouleversement. Un si fort sentiment d’invincibilité qui se traduit par tant l’affliction dans le regard de nos proches.
Je m’éveillais à la vie et mon regard s’attardait de plus en plus sur sa silhouette fine et gracieuse. Je la croisais presque tous les jours. En principe une première fois le matin. Mais à cette heure, les nuits trop courtes de l’adolescent qui feint n’avoir jamais sommeil m’empêchaient de garder les yeux ouverts. Et je m’affalais comme je n’oserais plus le faire aujourd’hui, sur un siège à l’arrière du bus.
Mais c’est surtout le soir que j’attendais avec impatience. Dès l’arrivée des premiers beaux jours, en revenant des cours que je n’avais pas séchés, je descendais du bus, un arrêt plus tôt. Une comble…puisque je devais alors marcher nonchalamment et péniblement pour rejoindre l’appartement que j’étais contraint de partager avec le reste d’une famille que je n’avais pas choisie. Mais l’effort consenti en valait la chandelle. Presque toujours, je finissais par le croiser. Mais j’osais à peine la regarder, et encore moins lui adresser une parole ou un léger sourire. Je baissais les yeux, la faute à une timidité maladive qui ne transparaissait pourtant pas dans mes excentricités vestimentaires. Une timidité qui avait cela de bon qu’elle m’empêchait de paraître ridicule avec cette satanée voix éraillée… Même si je regrettais de ne pas savoir comment les prolonger, j’adorais ces courts instants, lorsque la lumière du soir glissait sur elle, soulignant ses traits délicieusement doux et son si joli profil. Elle se tenait toujours très droite, ce qui mettait en valeur ses formes naissantes. A chaque fois je ralentissais le pas, puis me retournais, pour la regarder encore une dernière fois.
Sans que je ne puisse vraiment expliquer pourquoi, un jour je franchis le pas. Tous ces petits moments quotidiens ne pouvaient surement pas avoir une autre issue. A l’heure de notre rendez-vous habituel, un soir, je laissai trainer ma main. Pour la première fois je la frôlai. Sans que l’un de nous ne se dérobe, je sentis la chaleur de sa peau soyeuse. Une délicieuse caresse dont je me souviens encore comme si c’était hier. Elle avait suffit à réveiller tous mes sens.
Même si on ne parlait que de ça avec mes amis spirituels et libidineux de l’époque, je n’étais absolument pas préparé à la suite des évènements. Mais c’était comme si tout mon être avait toujours attendu ce moment. A ma grande surprise, je n’hésitai pas. Mes mains suivirent ses courbes et mes doigts en découvrirent les moindres recoins. Je la laissai me guider, parcouru d’une chaleur de plus en plus intense. Avant de continuer plus avant, je repris mon souffle et contemplai le chemin parcouru. Je m’efforçai de ne pas avoir de gestes brusques, de contrôler ma respiration, de garder mon calme et de maitriser chacun de mes mouvements. Une précision, une délicatesse, une détermination dont je n’avais même pas conscience. Je relevai la tête, j’ouvris grands les yeux pour me persuader que tout était bien réel. Elle était bien là, belle, dévouée, et presque soumise. Notre corps à corps exquis allait atteindre son apogée. Je me glissai en elle une dernière fois, me crispant une ultime fois. Mon corps entier se raidit. Le temps sembla s’arrêter et un bonheur intense m’envahit. J’avais été capable d’aller jusqu’au bout….j’allais enfin pouvoir devenir un homme !
Elle s’appelait Corinne. Je m’en souviendrais toujours. Une des grandes expériences d’une vie ordinaire. Elle fut mon tout premier…7a, avec un nom évocateur : les chaleurs de Corinne. Une dalle de la petite falaise urbaine qui se trouvait à deux pas de la barre d’immeubles dans laquelle vivaient mes parents. De la fenêtre de ma chambre, j’en apercevais les contours, et presque les prises. Pendant de nombreuses nuits j’avais rêvé d’elle. Elle occupait sans cesse mon esprit, avec son crux délicat sur mono-doigt et son incroyable croisé.
C’était il y a une vingtaine d’années maintenant, à une époque lointaine où le 7a était une cotation quasiment mystique, presqu’une fin en soit, le rêve d’une vie de grimpeur. C’était une dalle parfaite, belle et exigeante, avec juste ce qu’il faut de prises. Une de ces voies qui forgent à vie le style et le caractère du grimpeur insatiable et amoureux que je suis devenu…[/quote]

13ème texte
Le nom de l’auteur sera donné à la fin du concours

[quote][b]n°10

Viré de la vire[/b]

Nous nous sommes rencontré dans une salle qui pue des pieds en banlieue parisienne.
Une de celle ou la lumière poussiéreuse des néons blafards donne plus envie de grimper en falaise que de traîner le soir à enchaîner la voie verte ouverte par Cliff Allen.

Cela s’est passé plutôt naturellement cette rencontre.
Je me changeais dans le vestiaire quand elle poussa la porte en s’écriant, " ah, désolé, j’pensais être dans le vestiaire des femmes ! "

La porte se referma, notre rencontre s’arrêta là, jusqu’à l’ouverture une seconde fois, sa silhouette se dessinant à merveille.

" Ben en fait, y’a pas de vestiaire femme ! "

" De toute façon je suis prêt, je vous laisse la place. "

Mon survêt troué au genou frôla son tailleur gris quand nous nous croisons.

" Vous avez un partenaire ? "

" Non, enfin disons que je venais plutôt faire du bloc. "

" Comme vous voulez, en tout cas si vous souhaitez faire du mur, j’peux vous assurer. "

C’est dans la grotte que je la retrouvais, le tailleur gris échangé en collant moulant.

" Au fait, moi c’est Bradd et vous ? "

" Pénélope. "

" Plutôt bloc alors ? "

" Oui, en fait je connais que ça, pas facile la falaise dans nos contrées. "

La séance se déroula dans la grotte, il y faisait encore plus nuit que dans la salle.

La semaine suivante, fut identique, puis la semaine d’après idem, toujours le même collant moulant, toujours les trous dans mon jogging.

Le seul espace de convivialité de cette salle était le bar, et dire qu’on en ferme autant qu’on ouvre d’agence immobilière par chez nous …
Un mois après notre première rencontre, c’est au bar justement que nous finîmes notre séance de bloc.

La bière est le meilleur ami de l’homo grimpus timidus, elle libère le houblon qui est en lui, extermine l’acide lactique et liquéfie le neurone bloqué du dragueur en herbe

3 bières plus tard (elles ne sont pas fortes, on est quand même dans une salle de sport) on a planifié la suite.
Trouver une date pour dîner ensemble, grimper en falaise aux beaux jours et démarrer ma voiture sur le parking avec les câbles raccordés au bornes de la batterie de sa bagnole.

Le dîner n’a attendu qu’une semaine pour se déguster, les beaux jours eux par contre se sont fait attendre.

1er mai, c’est bien l’1er mai c’est la fête du travail donc on ne travaille pas.

Direction le sud, avec sa voiture, la mienne est dans le même état que mes jogging.

On a eu le temps de réviser tout cet hiver, installer un relais, assurer le second, grimper en réversible, le petit grimpeur de grande voie est resté sur la table de nuit, désormais tout est acquis.

C’est dans des grandes voies que nous avons décidé de continuer le début d’une grande histoire.

C’est parti, collant moulant en tête, jogging troué à l’assurage, premier relais, plaquette en place, départ ! lovage de corde, et c’est reparti, jogging troué tremblant en L2, L3 collant moulant me passe entre le baudrier et la falaise, vraiment moulant dirons nous … L7 la vire, celle ou aucune agence immobilière n’est venu remplacer un troquet, pourtant y’a de la place pour un comptoir de 20 mètres et un appartement témoin cote à cote.

La pause.
On est posé.
La corde est lovée à nos pieds.
Nous nous lovons.

Ce n’est pas le premier baiser qu’elle me donne, mais celui là est plein de sensualité et de barre chocolatée.
Nos langues ne firent qu’une, parfois dans sa bouche, parfois dans la mienne.
Très vite nous nous retrouvons nu, mon baudrier à mes pieds, le sien toujours en place, tel le porte jarretelle de l’aventurière.
Elle me grimpe dessus, en tête, puis je place une lolotte entre sa cuisse et son aisselle gauche.
Nous franchissons tous les obstacles avec une certaines aisance, les Oh toi ! et les prends moi sec résonnent et rebondissent contre la falaise.
Le crux arrive, je suis debout, bien sur mes pieds, elle atteint ma dégaine, monte, redescend, remonte et dans un râle de bonheur elle s’agrippe à la prise de sortie.

Et là, tout va trop vite, sa main agrippe mon bras couvert de sueur, sa tête retombe en arrière, ses cuisses glissent le long de mes hanches.
En un mouvement brusque je me retrouve sur le cul assis au bord de la vire, elle chutant à plat dos en plein vide.
La corde encore nouée à son baudrier se dévide du lovage à mes pieds.
Puis plus rien.

Seul sur la vire, j’appelle les secours.
En à peine 15 minutes j’entend de l’agitation 100 mètres sous mes pieds.
Il m’aura fallu attendre 1 heure de plus pour voire arriver 2 pompiers du haut de la falaise.
Sans un mot, nous redescendons ensemble les 100 mètres nous séparant de l’impact.

Entouré des secours, le corps nu de Pénélope gît là, drapé de la corde qui l’avait suivi dans sa chute.
Nous l’avions choisi ensemble cette corde, le rose lui allait si bien.[/quote]

14ème texte
Le nom de l’auteur sera donné à la fin du concours

[quote][b]n°11

Gonflé l’grimpeur[/b]

Bon OK je passe te prendre demain matin à 6h.
Ça marche, je t’attendrais en bas de chez moi.

6h10, toujours pas de José, mais qu’est ce qui fout ce con, toujours à la bourre.

Tu fé Koi
Sui en rout, arive dan 5min

Putain mec, une de ces soirée !

Il avait une tête le José, c’est pas au réveil que je l’ai chopé, c’est direct de retour de soirée.
J’monte chercher mon sac, t’inquiètes pas, j’en ai pour 5 minutes, un T shirt, ma corde, mon baudart et mes chaussons et j’suis là.

C’est parti, 8 heures de route pour rejoindre Buoux, va pas falloir compter sur José pour prendre le relais au volant, à peine le périph pris, il ronfle déjà.

[i]Hummmppff… j’crois qu’j’ai écrasé, j’prendrais bien un café, on fait une pause ?

Un café, un croissant et un pain aux raisins pour moi svp.

Alors vas’ y raconte, c’est pas l’tout de dire que t’as passé une soirée d’enfer, faut envoyer les détails.
Ouais alors hier, juste après ton coup d’fil j’reçois un texto d’Antoinette, tu sais la nana du bar ou on est allé ensemble la dernière fois
Elle me propose une soirée au Saint Main, le club ou bosse Gégé.

J’avoue que j’ai hésité un peu vu la semaine qui nous attend, mais en même temps, une soirée avec Antoinette, tu comprends j’pouvais pas dire non.

En plus avec Gégé au bar, j’ai pas eut du mal à inviter Antoinette à boire des coups.
Sur place elle connaissait un max de monde, toute aussi mignonne qu’elle.

A 4 heures y’a un plan qui s’organise dans les catas.
J’suis plutôt grand air que sous terre, mais vu l’état embrumé dans lequel mes esprits se trouvaient, j’pouvais pas r’fuser.

En fait de balade, c’était carrément un background qu’était organisé à la plage.
Imagine le délire, des bougies partout, des lampes acéto qui scintillent de tous les coins et un parterre de moquette descendu là on sait pas comment.

C’est Antoinette la première qui m’a entrainé sur la moquette au sol.

Comment ça la première, me dis pas que t’as baisé avec plusieurs nana quand même !

Eh ben si garçon, même que j’me suis demandé si j’allais pas arrêter l’escalade pour me mettre à la spéléo.
Attend, c’est vrai, jamais on rencontre de nana en falaise, ou alors si, mais à chaque fois elles sont accompagnées de mecs aux pecs encore plus gonflé que les nôtres.

Ouais mais c’est normal, quand on part grimper, on est pas dans une optique drague, on s’éclate juste à taper des essais.

Ben ouais je sais, mais parfois, tu vois, le caillou il me semble bien dur pour mon petit cœur vide.

O lÔtre, t’es en train de m’ faire un coup de Titanic sentimental, t’es en train de sombrer ou quoi ?
Tu m’parles de petit cœur et là tu m’raconte une soirée cul à 200%

Ouais t’as raison, hier soir, c’était mon coté chasseur de croix qu’a pris le dessus.

Donc, après Antoinette, c’était quoi la suite ?

Antoinette était sur moi, ses jambes m’entourant, une vraie bombe cette meuf.
Imagine là, elle me baisait debout,
Et la y’a un type qu’était v’nu avec nous, qu’arrive derrière elle, et qui lui dit un truc dans l’oreille.
Même pas t’y crois, elle m’a embrassé dans l’cou et elle me susurre dans l’oreille « Occupe toi tout seul, j’vais m’absenter un temps »

Et là, j’fais quoi moi ?
Seul avec ma bite et mon couteau, et encore, le couteau il est resté dans la poche de mon fute.
J’peux t’dire que je me suis senti bien con.

Et puis en fait, j’ai fait comme tout le monde, j’suis allé voire une nana, puis une autre et encore une autre, au final j’ai baisé avec 6 nanas différentes, incroyable.

Et a aucun moment t’as pensé à m’appeler pour que je te rejoigne ?

Ben si, mais ça passe pas dans les catas !

Ouais c’est ça.

Et Antoinette ?

Eh ben justement, j’allais y venir.
Figure toi qu’elle est revenu me voir.
Elle se couche sur moi et me dit, « tu vois, c’est pas si terrible de patienter un p’tit moment »
Pour sur ! ça été la nuit de baise la plus terrible.

Eh bon mon salop, j’sais pas ce que tu vas donner dans les voies, mais en tout cas sous terre, t’as assuré grave.[/i]

Buoux 15 Km

[i]Nous y voila mon gars, à nous la falaise la plus oubliée de tous.

Bon on va ou ?

J’irais bien au Stix, j’en ai de tellement beau souvenir de c’mur.[/i]

Pas un chat au pied du Stix, mais ou sont’ ils donc tous ces grimpeurs d’intérieurs … remarque, on va pas s’plaindre !

[i]Bon allez, j’commence, t’as trop donné cette nuit, c’est moi qui m’fait plaisir en premier.
Passe-moi ta corde.

Prends-la, elle est dans mon sac[/i]

Zippppp … [i]attends, c’est quoi ça ?

Comment ça ?

J’y crois pas, eh ben mon salop, j’vois qu’t’as amené Antoinette avec toi dans ton sac.
Qu’est ce tu racontes ?[/i]

José avait fait son sac trop vite, il avait oublié de le vider avant d’y mettre sa corde.

Sous les courbes douces de sa belle corde rose, « Lovy » la poupée gonflable de José avait fait le voyage jusqu’au pied du Stix !

Depuis c’est l’enfer pour José, sa poupée l’a amenée au Styx ![/quote]

Le concours est désormais clôturé !

Lire la dernière chronique de JPB à ce sujet :
La vérité sur le sexe des anges.

Et c’est maintenant à chaque lecteur de voter !
(dernier délai le 20 juin 2010).

Pour ce faire, suivre ce lien :
http://www.nice-climb.com/Eros2010/menuEros.htm

NB : les numéros pour le vote sont reportés ici dans l’encadré de chaque texte, au dessus du titre ; il diffèrent parfois de l’ordre de publication.

[message de JPB]

Eroscalade 2010!
Voici enfin le moment de dévoiler qui sont les gagnants des prix donnés par JeGrimpe.com.

Le prix du public est donné à : Confessions d’une âme repentie écrit par Alexandre Keiling.

Le prix du jury est donné à : Encordée - Mon Amour, ma Sauvageonne écrit par Muriel Ducolomb

Je tiens à souligner encore une fois ici la contribution d’Aurore Delahaye pour son texte Eliane qui n’a pu être considéré pour les raisons que vous savez. Je trouve cela désolant mais, dans le monde de la montagne, il existe des risques que nous assumons tous.

Voilà donc pour l’édition 2010 de l’Eroscalade.
J’espère qu’il y aura une édition 2011. Je le souhaite de tout cœur. Nous verrons dans quelques mois.

Les gagnants sont priés de me contacter ou de contacter directement Philippe Moreau chez JeGrimpe pour la remise des prix.

Merci à tous pour votre participation !

signé: JPB

bonjour !

je tiens à remercier sincèrement Jean-Pierre Banville
qui tente d’égayer un peu le petit monde des grimpeurs
par ses concours annuels.

Et je remercie également http://www.jegrimpe.com/ pour son sponsoring à ce concours.

Toutes mes félicitations à Alexandre Keiling qui a emporté les suffrages du public.

Continuons à grimper et surtout continuons à sourire en falaise

bon été à tous

Muriel

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