Je me permet de placer ici mon expérience cette dernière année. D’abord les bases : pratiquant l’alpinisme jusqu’au D sans problème l’année dernière mon objectif était d’arriver dans le TD cette année et de pouvoir aborder du mixte en goulotte sereinement (M4-M5 en gros)
Problème : A cause de mes études j’ai du partir à Vienne en Autriche de Septembre à Janvier. Là-bas ça ressemble à Paris. C’est rempli de bobos et c’est plat comme une planche à pain à l’exception d’une bosse de 280m de D+ au N de la ville.
Dans le même temps j’ai lu Training for New Alpinism de Steve House qui m’a ouvert les yeux sur l’importance de la structuration de mon entraînement.
Qu’à cela ne tienne, j’ai donc créé mon entraînement pour tenter de progresser dont je vous partage une semaine « type ».
Volume hebdomadaire : 10 à 15h selon les semaines + Déplacements à vélo dans Vienne
Force : 2 séances de forces maximale avec4 à 6 sets de 4 exercices au street-workout du coin.
- Tractions lestées
- Suspensions lestées à une main sur piolet
- squat lestés
- fentes lestées
Endurance :
- Une randonnée par semaine de 15-20km avec 500-1000m de D+ dans l’arrière pays.
- Sur une autre séance je mettais mon gilet lesté de 10kg et j’enchaînais 300 à 400m de D+ sur l’enrouleur de ma salle de grimpe.
- Un footing de 7-10 km
Technique : Une séance par semaine de grimpe « repos » en me permettant de travailler des projets et sans objectif de performance particulier.
Si on fait le compte, ça fait 6 séances par semaine. Un rythme effréné donc qui m’a obligé à faire une croix sur du social et qui me demandait un planning quotidien exigent pour maintenir une hygiène de vie stable (bien manger, dormir, l’université, le ménage…)
Quels ont-été les résultats ?
C’est simple : en progression physique et au jour de mon retour je n’ai vu aucune progression par rapport à l’été. Mais le plus important à mon sens, c’est surtout que je n’avais pas régressé. Cet entraînement m’a permis à minima de conserver le niveau que j’avais.
Je pense que sans le noter il y’a eu d’autres gains (surtout mentaux et psychologique) à faire cette entraînement. Donc si c’était à refaire je le referai. Mais là vous allez me dire : « Pourquoi tu nous raconte ta vie ? »
La conclusion de cette histoire c’est que la montagne est un sport terriblement exigeant comme ça a déjà été mentionné plus haut et que selon moi progresser sans pratiquer en montagne est pratiquement impossible à moins d’être suivi par des coachs ou d’avoir une discipline absolument irréprochable. Depuis mon retour j’ai largement gagné en caisse alors que je m’entraîne beaucoup moins (1 footing et une séance de grimpe par semaine). Par contre je vais une montagne faire une à deux grandes courses (+10h) tout les week-ends…
Si on parle de maintenir une forte physique convenable pour participer à des stages avec guide et faire une seule grande course à l’occasion dans l’été ; là effectivement une randonnée hebdomadaire à fontainebleau, des déplacements à pied/vélo, un footing et 1 à 2 séances de grimpe hebdomadaire suffiront. De toute façon un volume d’entraînement comme ça suffira à surpasser la forme de physique de 95% (99?) des humains d’Ile-de-France.
Bref j’en termine ici avec mon retour d’expérience. Merci d’avoir pris le temps de me lire.
EDIT : A la relecture je me rends compte que c’est un peu pompeux tout ça. Loin de moi l’idée de donner des leçons. Chacun fait comme il veut et comme il peut. Certains ne s’entraînent pas et ça marche très bien pour eux et tant mieux !