Entrer un incident dans la base de données SERAC

Salut!

Je me demande si je devrais enregistrer un incident que j’ai eu dans la base de données SERAC.

Voila un récit de la sortie en question:

https://www.camptocamp.org/outings/1318721/fr/chamechaude-cheminee-de-l-y

Si vous avez des conseils, n’hésitez pas a me dire. J’aimerais bien tirer encore quelques leçons de cette expérience.

Merci,

Rufus

EDIT: compte rendu sur SERAC.
https://www.camptocamp.org/xreports/1318832/fr/rechappe-en-grande-voie-rappel-coince

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Bonjour Rufus,
Il suffit de cliquer sur l’onglet « créer un nouveau compte-rendu », sur la page suivante :
Camptocamp.org
et de se laisser guider…
. :wink:

Oui, ton incident est très intéressant !
C’est typiquement ce genre d’incident qui est utile.
On voit bien qu’un premier problème demande une décision, générant un autre problème, et à la fin on finit en solo. C’est la spirale de la loose.
Tout s’est bien terminé, mais il faut être conscient que les conditions étaient favorables pour que ça se termine bien (mais on le sait à la fin), il ne faut pas grand chose pour qu’une conséquence plus grave ait lieu.
Typiquement, si on sort précipitamment sur une crête par des gradins herbeux, car il commence à pleuvoir, mais pour aller plus vite on met peu de protections, or avec l’herbe mouillée c’est là que le risque de glissade est le plus grand et que les protections peuvent servir…

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Oui je me disais pareil - spirale de la loose. Quand je réfléchis, je ne crois pas que j’ai fait une erreur pendant la course - c’était plutôt le choix de la course lui même qui n’etait pas judicieux.

Je sais bien que ça aurait pu terminer beaucoup plus pire, plutôt pour mes amis que pour moi. Je ne crois pas que tenter une réchappe dans la voie aurait été plus secure - on aurait risqué de se trouver bloqué dans une situation encore plus douteuse.

Donc, première leçon: pas emmener des amis débutants sur des parcours inconnus.

Autres trucs qui me sont venus en tete:

C’était pas nécessaire de descendre en rappel pour récupérer mon matos - j’aurais pu le laisser. Par contre, a ce moment la, on n’etait pas vraiment dans la merde. L’idée de chercher un échappatoire c’était plutôt pour éviter la galère, et pas parce qu’on etait totalement bloqués. Du coup ça ne semblait pas nécessaire de abandonner du matos.

J’aurais aussi pu emmener mon kit secours en crevasse pour faire une mouflage. Finalement je ne l’ai pas emmené. Ca aurait pu servir, mais en tout cas ça aurait plus facile de s’échapper comme on a fait.

Je ne comprends pas exactement le contexte de ton dernier commentaire. J’imagine que tu parlais de mon commentaire que je n’engageais pas beaucoup plus en montant en solo ces 7 mètres que ailleurs dans la voie. C’était juste a dire que, des fois quand on grimpe en tete sur coinceurs, il a des fois ou il faut impérativement pas tomber. Il ne commençait pas a pleuvoir et le caillou était sec (c’est pas très herbeux la haut), mais de mauvaise qualité. J’avais mis quelques câblés, mais je ne suis pas sur s’ils auraient tenus…

Ma remarque ne te concerne pas.
Mais sion répète ce genre de situations et qu’on prend l’habitude (inconsciemment) de considérer que ce genre d’aventure est normale car ça se passe bien, on peut perdre la vigilance pour détecter quand c’est trop risqué.
J’imaginais une situation qu’on peut avoir déjà vécu plusieurs fois sans problème, avec juste une petite différence : ce coup-ci l’herbe est en partie mouillée.

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Ah, excuse-moi. Je ne veux pas du tout dire qu’une tel aventure soit « normale ». Au contraire, c’est exactement pour ça que je cherche des conseils ici, et que je vais mettre un C/R sur SERAC.

Selon ce que j’ai écrit, est-ce que tu estimes que j’ai fait une erreur pendant la course (laissant a coté pour un instant le fait que le choix de course n’était pas approprié)?

Tout dépend si tu estimes que la partie en solo était trop engagé pour toi ou non (trop engagé = si c’était à refaire, tu éviterais).
La solution la plus sécure « vu de loin » aurait été de remonter par la corde en t’assurant avec 2 machard/prussik ou autre autobloquant + ajout de point pour limiter les pendules en cas de chute s’il y a des traversées (avec un second qui assure, ou en accrochant les bouts de corde à R6).

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Non je ne crois que c’était pas trop engagé, même si en générale je ne fais pas du solo. Par exemple, si j’étais en corde tendue sur une arête et j’avais rencontre ce passage, je n’aurai pas demandé de me faire assurer. En tout cas, j’aurai pu appeler les secours - je ne suis pas trop fier pour ça si c’est nécessaire.

L’éventualité qui pèse sur ma conscience c’est plutôt le fait que je ne savais pas au départ que cet échappatoire existait, et donc, grâce a moi, mes amis auraient pu se trouver bloqué dans la voie. J’imagine qu’ils se seraient en sorties - au final c’était pas si dur que ça, mais je m’en veux pour les avoir mis dans cette situation.

Tu devrais rechercher la cause de ton rappel bloqué.

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Oui - même si c’est difficile de le faire après…

Voila le circonstances:

Rappel de ~40m sur du terrain non-vertical. Rocher brisé donc pas mal de possibilité de coincement. J’utilisais le mousqueton maire (gros mousqueton oval Petzl) du relais que j’avais installée la haut (spit renforce avec sangle sur becquet).

Noeud de jonction: noeud simple avec ~45cm de marge. Pas fait un deuxieme noeud pour eviter le coincement.

Quand j’ai essayé de tirer la corde, ça bougeait très peu. J’ai d’abord tiré sur le bon brin (jaune), après j’au eu un doute, et j’ai essayé l’autre, en pensant que je m’avais trompé de brin. En tout cas le mousqueton était assez grande pour que la nœud aurait du pouvoir passer.

Une fois arrivé la haut tout semblait normale - le nœud était proche du relais. J’ai pu ravaler la corde du haut sans problème.

Je pense que la corde était peut être pince entre deux rochers, et avec le tirage et l’élasticité, j’arrivais pas a tirer assez fort pour qu’elle se décoince. Mais c’est qu’une théorie…

Le noeud de jonction du rappel doit toujours être positionné dessous le maillon rapide quand celui ci est à plat. En gros tu dois tirer le brin du dessous . L’inverse augmente le risque de blocage.

Oui je le sais: il ne faut pas essayer de faire passer le nœud dans le maillon (mousqueton dans mon cas). Comme je disais, c’était le brin jaune qui était en dessous. C’est sur celui ci que j’ai essayé de tirer dans un premier temps. Quand ça ne bougeait pas, je pensais que peut-être je m’étais trompé, donc j’ai essayé de tirer sur l’autre brin.

Merci pour ce retour !

C’est toujours bien de partager ses questionnements sur un incident.

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Ca m’est arrivé une seule fois de ne pas pouvoir rappeler la corde d’un seul millimètre. Je ne sais plus si nous avions effectivement mis le bon brin dessous, mais une chose est sûre, le terrain juste sous le relais n’était pas vertical (dalle en granit) et le frottement du noeud sur le rocher était trop important. J’ai tout remonté avec 2 autobloquants (ça s’y prêtait bien, c’était de la dalle, sauf au début de la longueur qui était un poil plus verticale donc on ne voyait pas ce qui se passait au-dessus), j’ai décalé le noeud d’une quarantaine de centimètres vers le bas, redescendue en rappel et arrivée en bas, c’est revenu tout seul.

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Oui - remonter sur la corde aurait été un option. Par contre, avec le ressaut raide au début, l’élasticité de la corde (assez fin, un peu mouillé), le risque de pendule (la corde louvoyait pas mal dans les blocs) et la grande quantité de cailloux instables au dessus, ça ne donnait pas très envie.

Il existe plein de manip d’aide au second qui ne nécessite pas grand chose comme matos.
Et un assureur type reverso et anneau de cordelette (voir une sangle) suffisent à faire un mouflage. Il aura certes un très mauvais rendement mais devrais être suffisant pour aider un second un peu limite.

Plutôt que de t’interdire de retourner avec des débutants dans une voies non reconnu, tu devrais peut être plutôt apprendre quelques manip pour pouvoir gérer ce genre de situation.

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