Entrainement : quelques pistes

Posté en tant qu’invité par @lain:

Suite à la demande de nombreux « forumeurs » je me lance très modestement dans la présentation de quelques pistes dans le domaine de la préparation physique.
Je précise qu’il s’agit de données extrèmement généralistes qui n’apporteront que quelques notions de base.
(le dossier ci-dessous est dispo en version word : contact : alain.roche@neuf.fr)

AVERTISSEMENT :
Il ne s’agit pas d’un programme d’entrainement capable de se substituer à un coatching individualisé conçu à partir de critères objectifs que sont :

les données physiologique personnelles (FC repos, FC max, valeur de seuils…)

les objectifs visés (raid, compétition, défi ciblé…)

l’expérience en matière d’entrainement structuré

les disponibilités individuelles

Je rappelle enfin que la préparation physique n’est pas une science exacte , les données évoluent avec la recherche et parfois nous sommes encore dans le domaine du travail empirique…

Sommaire :

• Le principe directeur pour construire un plan d’entraînement
• La charge d’entraînement
• microcycles – macrocycles
• % de la FC maximale ou % de l’ intensité maximale ?
• La puissance max
• La Puissance maximale aérobie « PMA »
• L’entraînement à la force : une donnée essentielle
• Quelques règles d’utilisation du home trainer
• Pourquoi le style classique en ski roue pour se préparer au ski alpinisme ?
• Dis moi le nombre de mètres de dénivelés et je te dirais ton niveau : FAUX !!
• Etre en plaine : un problème insurmontable ? non !
• L’utilité du rameur
• La puissance : une donnée pertinente
• De l’intérêt de l’électrostimulation
• La semaine avant le jour J : que faire ?

*** Le principe directeur pour construire un plan d’entrainement***

Alterner des séances de PMA avec des séances de musculation spécifique et des séances d’endurance active
Penser que ce n’est pas le nombre d’heures d’entrainement qui fait la qualité de l’entrainement.
La phases de récupération sont tout aussi importantes pour améliorer ses performances.

Une règle :
Ne jamais reproduire deux fois de suite la même séance pour deux raisons :
• sur le plan neuromusculaire cela n’est pas favorable puisque tu vas solliciter à chaque fois le même type de fibres
• sur le plan cardiovasculaire la sollicitation deux jours de suite va déclencher une fatigue trop excessive qui nécessitera une longue période de récupération pénalisante pour la reprise d’une séance « dure »


** La charge d’entraînement **
La charge d’entraînement d’un cycle est déterminée par 4 paramètres :

  1. Le volume d’entraînement
    (ex: le nombre de mètres de dénivellée en ski de rando, le nombre de km en ski de fond ou le nombre d’heures d’entraînement)
    Lorsque rapporte ces données sur une seule séance , on parle plutôt de « durée de charge »

  2. L’intensité de charge
    Il s’agit du pourcentage moyen de la FC max lors de la partie spécifique de travail de la séance.

  3. La densité de l’entraînement :
    C’est le rapport entre le temps d’effort et le temps de récupération : cela peut aller de quelques heures si on se fait deux séances par jours (cas possible dans un raid en ski ou lors d’un stage en ski de fond)

  4. La nature des phases de récupération :
    repos complet ou récupération dite « active »


** microcycles – macrocycles**

Pour faciliter les repères :
• un microcycle correspond à une semaine.
• Un macrocycle est un ensemble de 6 à 10 microcycles ,
il correspond à une période pouvant s’étaler de la phase de préparation à celle de la pleine saison.

Exemple virtuel de macrocycle sur 2 mois comprenant 8 microcycles d’une semaine chacun:

Les 3 premiers microcycles seront une préparation (automne pour le skieur ; hiver pour le cycliste) (M1-M2-M3)
Il s’agira d’augmenter progressivement la charge d’entraînement au profit du volume d’entraînement.
Par exemple :
M1 = 3 séances
M2 = 4 séances (2 jours- 1 j repos- puis 2 jours)
M3 = 4 séances mais on va allonger les temps d’activité
Sur ces 3 microcycles on ne va pas travailler en intensité forte , une seule séance de PMA courte style 10’ de 30/30 voir deux a u maxi)

M4 consistera à maintenir une charge d’entraînement identique mais avec une diminution du volume d’entraînement (séance un peu plus courte ) et une augmentation de l’intensité (deux séances de pma sur les 4 séances de la semaine)

M5 : on gardera l’intensité mais on allongera la durée des séances
(exemple la pma courte sera de deux fois 10’ de 30/30 sur une séance de 1h30 à 2h)

M6 : on diminue considérablement le volume mais cette fois on va diminuer les phases de récupération (on joue sur le paramètre densité de l’entraînement ; ici on va travailler le phénomène de la surcompensation ) ce microcycle peut s’étaler sur 6 jours : on fera alors 3 jours de travail puis 1 jour de repos enchainé par 3 jour de travail suivi de deux jours de repos complet.

M7 et M6 peuvent s’approcher assez sensiblement à M6.

Attention tout cela n’est que généralité ! Ce n’est pas un modèle pour deux mois !!

Un plan d’entraînement sérieux nécessite une individualisation : c’est-à-dire une prise en compte des objectifs de chacun, du potentiel, du passé sportif, mais aussi (et peut-être surtout) une prise en compte des disponibilités (pour certains la réalité familiale , les exigences professionnelles font que l’on peut réaliser efficacement deux séances de 45’ au lieu d’une seule de 1h30)


** % de la FC maximale ou % de l’ intensité maximale ? **
La plupart des sportifs utilisent la formulation « FC max » mais pour un préparateur physique il s’agit en réalité du % de l’intensité maximale et non de la FC max.

Un préparateur physique construit ses plans en déterminant l’allure de travail en terme de pourcentage d’intensité.

Comment calculer le % d’intensité maximale ?

Il convient dans un premier temps de calculer la fréquence cardiaque de réserve qui tient compte de ta FCmax et de ta FC de repos.

Fréquence cardiaque de réserve = FC Max – FC de repos.

La formule de calcul pour déterminer le % d’intensité (que j’appelle Z) est:

Pourcentage d’intensité (Z ) = (FC réserve x Z /100) + FC repos

Exemple : Denis veut connaître sa FC de travail pour une séance de course incluant des portions de PMA dont l’intensité devra être comprise entre 80 et 85 %.
Sa FCMax est de 190
sa FCde repos est de 50.
Pour une telle séance, Denis devra skier (ou pédaler ou courir) entre 162 et 169 pulsations par minute.

80 % = [(190-50) X 80/100] + 50 = 162 pulsations/minute
85 % = [(190-50) X 85/100] + 50 = 169 pulsations/minute


** La Puissance maximale aérobie « PMA » **
Objectif :
• Déplacement vers le haut du seuil (tolérance aux lactates)
• Dévelopement de la puissance systolique c’est-à-dire la puissance par battement (rapport Watt/BPM)

A titre indicatif un skieur recherchant une optimisation de ses performances devrait réaliser au minimum 2 séances de PMA par semaine en alternant : 1PMA courte + 1 moyenne ou longue

Pour faire court voila un descriptif type de chacune de ces séances de PMA :

PMA courte
voila la séance de référence : le 30/30
2 x 10 minutes de 30/30 (30 secondes à bloc suivi de 30 secondes de récupération active pendant lesquelles on ne reste pas planté sur la neige immobile)
entre les deux séries une récupération de 3’ maxi
(il ne faut pas que la FC redescende en dessous de 70% de Z max )

 pas facile en ski de rando , séance très bien adaptée sur home trainer ou sur vélo à l’extérieur ou en course à pied, voir en natation)

 Il existe d’autres variantes de cet exercice, on les place en fonction du niveau du compétiteur et de la période où se situe l’exercice.
variante 1 : 2 x 7’ de (40’’ / 40’’ )
variante 2 : 7x (50’’ / 40’’) suivi de 3’ de récup puis 7x (40’’ / 60’’)

remarque : progressivement au cours de la séance la FC va monter jusqu’à atteindre environ 90-95 % de l’intensité max

PMA moyenne
Plusieurs formules possibles :
exemple 1 : 5 x 4’ récup 3’ entre la FC ne redescende pas en dessous de 70% de l’intensité max )
exemple 2 : 6 x 3’ récup 2’ entre (la FC ne redescende pas en dessous de 70% de l’intensité max )
exemple 3 : 4 x 6’ récup 2’ entre (la FC ne redescende pas en dessous de 70% de l’intensité max )

PMA longue
exemple 1 : 3 x 12’ récup 2’ entre
exemple 2 : 3 x 10’ récup 1’30’’ entre

PMA : allure course
Ce sera une seule plage plus longue style « montée sèche » de 30 à 40 ’


** L’entraînement à la force : une donnée essentielle **

Objectif :
• Favoriser la coordination intramusculaire au profit du développement de la force relative

Cet aspect est souvent négligé chez les sportif d’endurance…à tord !
Dans les disciplines d’endurance le sportif ne déplace que son propre corps (et celui de son matériel pour les skieurs) .
La capacité en question est alors non pas la force maximale mais la force relative.

Force relative = force maximale / poids de corps.

la supériorité de poids ne correspond donc pas forcément à une supériorité de force : ce n’est pas celui qui a les plus gros muscles (le plus lourd) qui est le plus fort !

Petite anecdote :
A son époque Marco Pantani était un des cyclistes pros le plus léger de son époque ; il était néanmoins celui qui développait une des plus grande puissance (plus de 750 watt…)

Eléments théorique pour comprendre :
La force est essentiellement déterminée par :

A) des données physiques :
. la section transversale du muscle
. le nombre de fibre musculaires
. la structure du muscle
. la longueur des fibres musculaires et l’angle de traction
. la coordination

B) des données biomécanique c’est-à-dire la coordination intramusculaire
Celle-ci porte sur la coordination de tous les éléments à l’intérieur du muscle .Plus la coordination intramusculaire fonctionne, plus le nombre de fibres musculaires innervées simultanément est important, de telle sorte que même celles qui ont un rythme de contraction différent (fibres lentes et fibres rapides) atteignent au même moment la force maximale de leur action.

Par ailleurs l’amélioration de la coordination intramusculaire, augmente la force sans pour autant augmenter la force transversale du muscle (hypertrophie) et par conséquent, le poids du sujet.
Ceci revêt une grande importance dans les disciplines sportives où le poids de corps est un facteur déterminant de la performance : le ski alpinisme notamment .

Comment viser l’amélioration de l’innervation intramusculaire ?
Dans la première étape de l’entraînement de la force, c’est surtout au niveau de l’amélioration de l’innervation intramusculaire que se fait le gain de force observé, c’est-à-dire, que lors d’une contraction musculaire volontaire, un plus grand nombre de fibres peuvent être contractées.

Comme le montre la pratique sportive, peu de temps après le début de l’entraînement le sportif perçoit une augmentation de sa force musculaire (à partir de 3 à 4 séances) .
Il ne s’agit pas du résultat de l’augmentation de la masse musculaire dans un si court laps de temps, mais bien essentiellement des conséquences de l’amélioration de l’innervation intramusculaire.

Enfin et ce n’est pas négligeable : un entraînement prédominant de la force ne conduit pas seulement à une hypertrophie du muscle, mais également à une augmentation des réserves en glycogène et en composés phosphatés riches en énergie donc à une optimisation des performances !

Avertissement :
Il a été constaté que le gain de force persiste plus longtemps lorsqu’il est le résultat d’une augmentation de la masse musculaire plutôt que de l’amélioration de l’innervation des unités motrices et de la coordination intramusculaire qui en découle.
Par conséquent la force chez un skieur ou un cycliste peut très vite être perdue s’il n’y a pas eu maintien régulier des sollicitations par un entraînement spécifique.

Séances types :
• Cyclisme ou home trainer :
6x 3’ de travail avec le plus gros développement possible que le sportif peux faire avec une fréquence de pédalage de 50 tours par minutes. Récupération de 10’ entre sur un rythme de pédalage très souple.
Attention il faut bien rester assis sur la selle pour solliciter prioritairement les jambes

• En ski :
Face à la pente la plus raide possible juste à la limite du décrochage.
Réaliser 6 fois 3’ d’effort avec des amplitudes les plus grandes possibles des foulées en essayant de ne pas trop pousser sur les bâtons (simple appui)
Récupération active 10’ très souple entre (reprise des conversions par exemple)


** Quelques règles d’utilisation du home trainer : **

La première règle est de ne pas l’utiliser au-delà de 50 minutes grand maxi.
En effet la pratique de l’HT implique une très forte sudation sans ventilation.
Cette perte hydrique s’accompagne d’une importante perte de sels minéraux qui va faire défaut notamment pour la récupération.

La deuxième règle est de penser à boire très régulièrement : pour une séance de 45 minutes environ un petit bidon cycliste

La troisième règle est d’aborder tout travail spécifique par une phase d’échauffement de 8 à 10 minutes maxi pendant laquelle la fréquence de pédalage sera très souple (environ 90 tour par minutes) et dans laquelle on pourra placer quatre ou cinq accélérations de 30 secondes sur une fréquence de pédalage très rapide.

La quatrième règle est de terminer toujours la séance par 6 à 10 minutes de retour au calme sur une fréquence proche de 70 -65 % de la FC max


** Pourquoi le style classique en ski roue pour se préparer au ski alpinisme ? **

Du point de vue biomécanique la gestuelle est plus proche de notre effort en ski de rando.
Par ailleurs le style classique permet de mettre en place des séances de pma en gérant de manière précise les phases de récupération sur le plan de la fréquence cardiaque: il suffit de marcher pour faire rapidement retomber la FC vers 65-70% du max…plus difficile en skate.


** Dis moi le nombre de mètres de dénivelés et je te dirais ton niveau : FAUX !! **

En réalité si pendant longtemps l’adage était : « dis moi combien de km tu as fait et je te dirais ton niveau"
aujourd’hui les choses ont bien changés.
Fini l’époque des sempiternelles sorties diesel .
On sait que l’amélioration des performances passe par un travail spécifiques sur les différentes filières énergétiques.
Il est inutile de réaliser des milliers de mètres de dénivelés en ski de rando pour viser la performance.
On peut très bien se préparer pour des efforts de longues durées sans jamais travailler sur des plages horaires monstrueuses.
Je connais bon nombres de skieurs qui s’enfilent des milliers de mètres de dénivelées sans pouvoir dépasser le 1000m/h .
Un facteur essentiel dans l’entraînement est celui de la qualité de la récupération.


** Etre en plaine : un problème insurmontable ? non ! **
A mon sens il est possible de se préparer assez efficacement aux efforts du ski alpinisme en plaine même si l’acclimation à l’altitude et le travail avec une dette d’oxygène fera nécessairement défaut .

En dehors du ski je conseille de mettre en place :

  1. du travail spécifique sur vélo ( si possible 2 ou 3 séances hebdomadaires d’home trainer )
  2. du travail en marche avec bâton sur de grandes enjambées pour travailler le haut du corps (une à deux séances par semaines)
  3. Des séances de ski roues soit sur des montées régulières soit des séances sur du plat en travaillant presque exclusivement sur la poussée simultanée

** L’utilité du rameur **

Le rameur ne permet que très difficilement de placer du travail spécifique avec un contrôle des fréquences cardiaque sur des fréquences élevées.

De plus le travail en traction du haut du corps ne correspond pas à la dynamique neuro musculaire sollicitées en ski alpinisme.
La seule gestuelle qui se rapproche le plus de ce travail spécifique du haut du corps me semble être la gestuelle du ski à roulettes en technique classique. (ou un travail de traction avec passage des bras le long du corps avec des elastiques : cela est possible à la maison avec un simple crochet fixé sur un mur )

cela dit pour le travail de l’endurance active sur des plages de 70% de la Fc max le rameur peut être interessant.


** La puissance : une donnée pertinente **

En réalité en l’éat actuel de nos connaissances la donnée la plus pertinente en terme de gestion de l’entraînement est celle de la puissance développée (exprimée en Watt)
On parle de % de la puissance max .
C’est pour l’essentiel avec cette donnée de référence que l’on fait travailler les cyclistes Elite et Pro mais pour cela on dispose de capteurs de puissance mais malheureusement ce sont des instruments qui ne sont pas encore à la portée de tous (environ 1000 euros pour un capteur précis ).
Malheureusement ce type de capteur n’existe pas pour un skieur.


** De l’intérêt de l’électrostimulation **

L’électrostimulation ne peut remplacer l’entraînement volontaire, en revanche elle peut compléter avec profit un plan d’entraînement rationnel et déjà solide.

Bien évidemment elle ne constitue qu’un complément en entraînement musculaire. Elle permet de travailler les groupes musculaires accessoires que le sportif n’a pas le temps de travailler dans les séances classiques.

A mon sens l’électrostimulation est surtout pertinente pour deux actions :

  1. La capillarisation qui réduira la fatigue musculaire lors des compétitions ou sortie dure

  2. La récupération active qui facilite la récupération après un effort intense (entrtainement ou compétition)

• Comment fonctionne la capillarisation ?

Le principe est de développer le réseau capillaire intra-musculaire (d’où le nom du programme : « capillarisation ») et permettre ainsi une amélioration de l’apport en substrats énergétiques des fibres rapides, fibres qui pourront ainsi soutenir plus longtemps leurs efforts.
Les capillaires, se sont les minuscules vaisseaux sanguins qui irriguent les endroits les plus inacessibles de ton corps.

La capillarisation consiste donc à augmenter le réseau des capillaires qui vont permettre au niveau du muscle un meilleur approvisionnement en oxygène. Or, c’est l’entraînement et en particulier les sorties longues qui va développer ce système de capillarisation.

Sans rentrer dans le détail lorsque tu travailles en endurance, tu augmentes l’efficacité du réseau capillaire. Ce dernier permet le transport de l’oxygène jusqu’aux muscles et facilite l’élimination des déchets créés lors de l’effort.
Cela explique donc l’intérêt ( et à mon sens le principal) de positionner quelques sorties longues aux entraînements.

En conclusion , la capillarisation , c’est bon pour les efforts aérobie et donc pour l’endurance… et donc pour le ski de rando !!

Dernière chose et cela va surprendre certains : pour moi, les sorties longues n’ont donc pas un intérêt majeur chez le coureur très bien « capillarisé » car l’effet bénéfique est moindre voire même inexistant sur des muscles hyper vascularisé (et c’est le cas chez l’adepte habitué de l’ultra) par contre, elles sont indispensables pour le débutant dans cette discipline.


** La semaine avant le jour J : que faire ? **

L’entraînement reste inchangé jusqu’à J-5 .

Imaginons une compétition importante le samedi:

** le mardi (J-4)
une séance de PMA courte qui n’est pas exigeante en terme de récupération ; du style :
2x 10 minutes de 30/30 (30’’ à bloc suivi de 30’’ de récupération) récupération de 10’ entre les deux séries
(Une séance facile à mettre en place sur Home trainer ou en ski de fond sur une bosse adaptée )

** le mercredi (J-3)
sortie tranquille en ski de fond ou rando d’1h 30 avec quelques sprints de 10’’
ou repos à la rigueur si manque de dispo

** le jeudi (J-2):
repos , si tu as un appareil type compex tu peux faire une séance de capillarisation

** vendredi (J-1) :
déblocage de 45’ (INDISPENSABLE) , en ski de fond ou ski de rando (ou home trainer)
Il existe plusieurs type de déblocage en voici un assez utilisé et simple à réaliser :

réaliser 45’ à une allure proche de FC 75% en répartissant 3 ou 4 accélérations progressives de 1’ 30 en les terminant à fond.

  • dans l’après-midi sur compex (ou appareil similaire) séance de capillarisation

Posté en tant qu’invité par Laurent38:

Il va bientot falloir passer son bac pour aller faire du ski de rando le dimanche !

Posté en tant qu’invité par Pave:

Il le faut pour faire marcher le four de la cuisine, alors pour le ski de rando, c’est au moins niveau BAC+5.

Laurent38 a écrit:

Il va bientot falloir passer son bac pour aller faire du ski de
rando le dimanche !

Posté en tant qu’invité par nanou:

Chacun a le droit d’envisager sa pratique comme il l’entend…
on peut prendre du plaisir sur le principe de l’empirique le plus total à un entrainement très rationnel !

Au fait le @lain en question est-il celui qui affole les compteurs dans le petit monde de l’ultra longue distance en cyclisme ???

L’idée de partager tes connaissances et ta grande expertise dans le domaine de la préparation physique est vraiment extra !
Evidemment tout cela peut apparaître « fumeux » pour certains mais je crois qu’@lain à le mérite d’être précis et de partager son savoir …ce qui n’est pas toujours le cas !!

Bravo !!

Posté en tant qu’invité par Sanglier74:

bravo déjà rien que pour avoir écrit le texte!Sérieusement il y en faut pour tout le monde,qui n’a pas rêvé un jour de sortir au sommet du Grand Mont(PM)…Alors au tavail les mecs! Merçi @lain pour tes explications

Posté en tant qu’invité par david:

Moi je suis déja sortit en tête au sommet du grand mont mais j’étais seul lol

Posté en tant qu’invité par matthieu:

Au fait @lain tu remets la traversée Chamonix Zermatt sur le tapis cette année? Si c’est bien le même Alain?

Posté en tant qu’invité par X@v.:

cette fois ci je suis de la partie !!
plutôt avril svp !!

X@v.

Posté en tant qu’invité par Lutin:

Merci @lain pour tous tes conseils, c’est une excellente synthèse de sujets que nous avons pu échanger de-ci de-là.
J’ai un souhait, te voir cette année sur le circuit sur quelques courses, d’abord pour te connaître mais aussi pour que tu puisses faire le parallélisme entre préparation et sensations.
Plus de séquelles du dernier grand raid ?
A bientôt.

Posté en tant qu’invité par @lain:

Côté challenge Chamonix Zermatt :
Effectivement les copains du groupe de l’année dernière semblent tous prêts à se retrousser les manches pour une nouvelle tentative du non stop Cham-Zermatt.
Personnellement je verrais en fonction de mon calendrier sur route si cela est jouable sachant que la fenêtre pour réaliser ce projet est extrêmement serrée : normalement fin mars début avril.
Hors à cette époque c’est le début des premières épreuves sélectives pour les grands ultra longues distances sur route …
A voir donc …

Posté en tant qu’invité par @lain:

Après une saison sur route très dense avec quelques épreuve d’ultra longue distance particulièrement éprouvantes je pense effectivement faire une coupure hivernale en délaissant pour un temps pour vélo pour les ski de rando et probablement essayer de goûter un peu de l’intérieur à l’ambiance des compétitons (mais sans aucune ambition car la période hivernale ne reste pour moi qu’une phase de préparation ; il me sera donc certainement difficile d’y placer un pic de forme )
Alors pourquoi compléter une équipe si cela peut se faire !!

Posté en tant qu’invité par François:

Salut Alain et Mathieu,
C’est sûr qu’on est partant pour remettre ça fin Mars!
En espèrant que ma cheville le permettra (astragale cassé le 15 Août et pour le moment c’est 3 mois sans appuis…)
Alors pour l’entraînement de fond je vous laisse imaginer. Les longues distances à béquilles c’est pas le pied!
A+

Posté en tant qu’invité par matthieu:

pour réprendre le sujet du message. J’ai lu attentivement tes conseils d’entrainement et je suis surpris de voir que tu ne parles pas d’entrainement au seuil anaérobie. Pourquoi? inutils? démodés? aucun sens? De plus tu pousses les entrainements de PMA jusqu’a des séries de 12 min. Est-ce encore vraiment de la PMA sachant que tu ne pourras pas tenir la meme intensité que durant les séries de 30/30 évidement.
En me réjouissant d’avoir vos avis la dessus. A bientot

Posté en tant qu’invité par @lain:

Salut Mathieu,

En réalité cette expession très en vogue il y encore trois ou quatre ans n’est plus trop utilisé par les chercheurs en préparation physique car trop généraliste.

De plus le travail au seuil tel qu’il se pratiquait il y a encore peu (sur des périodes de 20 à 30 voir 40minutes) peu être remplacé par des séances plus spécifiques plus « pointues » en terme de qualité développée

Je m’explique :

En interval training, on dissocie les intervalles courts et les intervalles longs en fonction des qualités à développés chez le sportifs.

Les intervalles courts permettent de faire progresser majoritairement la PMA(VMA). On va demander par exemple à un cycliste ou à skieur d’alterner à 100% de PMA 1’30" suivi de 30" de recupération pendant 12 minutes.
L’intérêt avec ce type de séance est de solliciter l’organisme à 100% de la PMA pendant 9 minutes sans trop fabriquer d’acide.
Pour développer sa PMA il ne faut donc pas craquer l’important est donc de finir les 9 min à 100% de PMA et non pas à 95-98% !!

Mais mais …
Ce type de séance ne travaille pas la notion d’endurance de la PMA; autrement dit la faculté à maintenir à une valeur très proche de la PMA (85 à 90% pour les meilleurs de la VMA) un effort soutenu dans le temps.

En pratique cela signifie que ski au pied on va essayer de travailler en maintenant la fréquence cardiaque entre 92 et 96% de la fréquence de référence durant les fractions de travail.

D’où l’indispensable mise en place des intervalles longs qui vont précisement permettre de pour développer les capacités du sportifs à maintenir un effort très soutenu dans le temps.
C’est typiquement la plage d’effort utilisée en cyclisme en fin de col lorsqu’on finit à bloc mais aussi lors de toute course d’endurance (ski de fond , roller, ski alpinisme, rameur lorsqu’on sort pour finir en solitaire …)
Plus on peut la maintenir longtemps plus on aura des chances d’aller au bout en gardant les distances avec l’arrière!

Ce travail d’augmentation du temps de maintien d’un effort à 85-90% de la VMA permet d’éviter les fréquentes dérive cardiaque que l’on peut constater au cours des longues séances au seuil (supérieur à 20’ par exemple)
(rappel : la dérive cardiaque est l’écart de FC entre le départ de l’effort +1’ et la fin de dernier)
Pour rester dans le fondamental de l’exercice il est important de ne pas dépasser une dérive de 10

En résumé voila quelques exemples de ces situations :
8x5’ récupération entre de 2’
5x8’ récupération entre de 3’
4x10’ récupération entre de 3’30
3x12’ récupération entre de 4’


Comment calculer cette valeur ?
étape 1 :
calcul de la fréquence de réserve : FCR
FCR = fréquence max - fréquence de repos
étape 2 :
calcul du % de cette FCR (par exemple 92%)
FCR x 92%
étape 3 :
calcul de la FC de travail :
(FCR x 92%) + FC de repos

Un exemple :
Mesure de la la fréquence cardiaque maximale : 195
Mesurer de la fréquence cardiaque de repos : 55
Calcul de la fréquence cardiaque de réserve : 195-55 = 140
Calcul du % àavec comme valeur souhaitée 80% ==> 140 x 80% = 112
Calcul de la FC de travail : 112+55=167


La encore le temps de récupération est très théorique dans l’absolu il est conditionné à la dérive cardique de récupération ( lorsque celle-ci arrive à FC fin de l’effort -15 puls il est utile d’enchainer une nouvelle phase d’ effort )

On ne passe d’une serie à l’autre que lorsque l’on est capable de maintenir l’effort au sein d’une fraction sans trop de dérive cardiaque.
Par exemple on passe de 8x5’ r=2’ à 5x8’ r=3’ si le compétiteur au sein des blocs de 5 min de ne voit pas ça fréquence cardiaque dérivée de plus de 10 à puls entre debut + 1min et la fin du bloc.

Remarque :
Ces séances de PMA longue sont à mettre en place après une période de PMA courte car celles-ci sont tout particulièrement exigeantes notamment sur le plan psychologique : douleur importante en fin de période de travail

Posté en tant qu’invité par david:

Bonjour alain, tu es vraiment précis dans le domaine d’entrainement je me permets donc de te soliciter pour m’aider à construire 1 petit entrainement pour la saison qui arrive.
Je ne suis pas un compétiteur mais je souhaite avoir quand meme 1 bonne forme phisique.
Sachant que je peut m’entrainer dans la semaine pendant la pose de midi (environ 45 minutes) et le dimanche.
et que j’habite pres des montagnes (albertville).
je te remercie d’avance.

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par pierre:

Voila voila le secret de ta caisse !!
Cela viendrait de cette mystérieuse dérive cardiaque !!!
Non plus sérieusement j’ai enfin compris ce qu’était la dérive cardiaque…un grand merci !

Posté en tant qu’invité par @lain:

Compte tenu de tes disponibilités et de ton objectifs je ne pense pas qu’il soit utile que tu partes sur un coatching « lourd » comme celui que je réalise avec les cyclistes.

En effet ce type de coatching est exigeant à la fois pour le coureur et l’entraineur.
Pour être efficace il doit être conduit de manière très précise avec l’étude des bilans qualitatifs de chaque entrainement via les données enregistrés sur le cardio et le capteur de puissance quand le compétiteur à la chance d’en avoir un.

Cela dit, bien évidemment, je peux te proposer deux ou trois pistes pour plannifier ta préparation, au mieux de tes disponibilités .
Si cela te convient contacte moi directement sur mail :
alain.roche@neuf.fr

Posté en tant qu’invité par chantal:

Merci Alain pour ces informations intéressantes.
Je me posais la question de savoir pourquoi tu parles de VMA et PMA pour le ski alpinisme et non de VMAa (a pour ascensionnelle)
Quequ’un aurait plus d’infos à ce sujet? A part le livre de V.Billat, dont les études sont faites en trail et non en ski?

Posté en tant qu’invité par @lain:

Comme je le disais dans un autre post le terme de VMA est la vitesse maximale aérobie ou puissance maximale aérobie vitesse à partir de laquelle tu va consommer le maximum d’oxygène, c’est-à-dire atteindre ta célébrissime VO2Max.

Chez nous les cyclismes, on parle de PMA car nous disposons sur nos machines de capteurs ultra performants qui nous renseigne en instantané sur la puissance développée.
Cela dit ce n’est pas la seule raison pour parler de PMA plutôt que de VMA.
En effet la vitesse n’est pas une valeur absolue de référence en cyclisme (comme en ski d’ailleurs) car elle dépend de beaucoup de paramètres extérieurs :

  • Vent
  • Matériel ( poids du vélo ou des skis, caractéristique des skis : fartage, type de peaux…)
  • degré de pente
  • nature du relief
  • texture de la neige
  • qualité du support de glisse (route ou trace)

La notion de VMA ascensionnelle n’est donc pas pour moi vraiment valable pour déterminer la manière de conduire son entrainement sur des séances spécifiques.

Suivant la neige et la trace un skieur pourra atteindre un D+ de 1800m/h et ne pas pouvoir dépasser un D+ de 1500m/h une semaine plus tard au même endroit en étant pourtant avec le même indice de forme.

Voila pourquoi je pense que la prise en compte du % de la FC de référence est de mon point de vue un paramètre plus facile à gérer pour les skieurs.

Posté en tant qu’invité par Manuillan:

Merci, alain,belle contribution