Enquête risques et alpinisme

Bonjour à toutes et tous,
Je vous transfère cet appel à participer à une étude sur la perception des risques en alpinisme pour faire progresser la connaissance.

Bonjour,
Je réalise un doctorat en sciences du sport sur les pratiques de l’alpinisme et les risques associés à l’Université Lyon 1. C’est dans ce cadre que j’interroge des alpinistes de tous niveaux sur leur pratique et leur rapport au risque à travers le questionnaire ci-dessous. Les résultats obtenus seront utilisés en vue d’améliorer la gestion des risques dans les pratiques de montagne et des publications ouvertes au public seront disponibles à l’issue de ce travail. Vous êtes concernés par ce questionnaire si vous avez réalisé plus de 3 sorties d’alpinisme dans votre vie.
Je vous remercie d’avance de participer à cette enquête en remplissant ce questionnaire strictement anonyme à partir du lien suivant :

https://enquetes.univ-grenoble-alpes.fr/SurveyServer/s/reynierv/alpi/questionnaire.htm

Cela vous prendra une dizaine de minutes maximum.
Je vous contacte tout particulièrement en tant que représentant de votre réseau de pratiquants. Si vous souhaitez m’aider à récolter davantage de résultats, je vous serais très reconnaissante de leur diffuser ce questionnaire, en votre nom, de ma part. Ce canal de diffusion est souvent le plus efficace.
Je reste à votre disposition pour de plus amples informations.
Je vous remercie par avance pour votre aide,
Maud Vanpoulle
Doctorante en sociologie du sport et Guide de haute-montagne

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Répondu,
C’est marrant ça fait écho à une discussion que j’ai avec un type sur les RS au sujet d’un texte que j’ai écrit pour raconter la première fois que j’ai eu besoin d’appeler les secours pour moi.

Et comme dit à d’autres, on espère qu’on aura un retour voire la publication de l’étude sur le site (ou tout du moins un lien où aller lire tout cela).

Bon courage !

Un défaut : la fréquence de pratique.
Il manque un niveau entre 4 à 6 jours durant l’été, et 1 jour par mois.
Si on fait 10 jours durant l’été, ça ne rentre dans aucune case.

Je viens de répondre.
Si je peux me permettre, une case ‹ ‹ commentaires › › serait très utiles.
Autrement, certains cas (peut-être très minoritaires) semblerait assez bizarres.

e.g. une vingtaine d’années dans l’ED, aucune formation, pour une poignée de sorties par an.
ou… secours comme dernière ressource, aucun accident, un appel.

Dernier conseil, sauf rares et très sages exceptions, je ne pense pas que quelqu’un qui ait effectué 3 courses dans sa vie puisse avoir la moindre perception du risque réel. Deux ou trois ans me semblent le minimum pour avoir un minimum de recul.

En tout cas, bon travail pour votre thèse.

Bonjour,
J’ai trouvé ce questionnaire précis et fouillé : j’espère vivement que vous partagerez effectivement vos résultats ici.

EDIT après lecture des commentaires précédents : sûr que tout ne rentre pas dans des cases (heureusement !!!) et qu’il y a « risque et risque » et « secours et secours » et « pratique et pratique »…
Mais il y a aussi « enquête et enquête », et celle-ci semble découler d’une vraie réflexion et connaissance du « milieu », je trouve.

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Répondu.

Étonnant, cette manière d’intégrer des adverbes « Finalement,… » et puis mon cœur à souvent balancé entre « plutôt d’accord » et « plutôt pas d’accord » :slight_smile:

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Je me demandais si ces questions « Finalement… » étaient exclusives : une seule réponse pourrait être à « d’accord », les autres devraient être « pas d’accord ».
Mais comme rien n’est précisé, j’ai mis « d’accord » pour les 3.
Si on fait le bilan de mes réponses, ça a l’air d’être contradictoire. Mais c’est simplement que je considère que les 3 propositions sont importantes, sans qu’une écrase les autres.

Et à l’inverse, avoir 40 ans de pratique ne garantit pas d’avoir une bonne perception du risque réel, si on n’a pas mis la volonté d’améliorer sa perception du risque durant toutes ces années. Typiquement une personne qui progresse durant 5-10 ans à ce sujet puis qui ne progresse plus les 30 ans qui suivent, ayant décidé plus ou moins consciemment que l’apprentissage sur la perception du risque n’a plus besoin d’être poursuivi une fois que le niveau technique plafonne puis baisse.

J’imagine qu’arriver à quarante ans de pratique sans pépin requiert quand même un minimum de compétences dans l’appréciation des risques, non ?

Je n’ai pas supposé qu’il n’y a pas eu de pépin en 40 ans.
On voit régulièrement des skieurs de rando avec 20-30 ans de pratique, durant lesquelles ils ont éventuellement été emportés dans des avalanches une ou plusieurs fois, s’engager dans des pentes risquées sans trop se poser de question, et être quasi étonné que ça parte. Alors que c’était un danger facile à identifier la veille pour qui a qq années de pratique, mais qui a aussi le souci de s’améliorer dans l’identification des dangers.
En gros, en considérant une échelle de 1 à 10 pour la difficulté à évaluer un danger, des skieurs avec 30 ans d’expérience se font prendre dans des plaques de difficulté 1 ou 2 sans savoir qu’ils étaient en zone rouge (car on peut aussi volontairement aller dans une zone que l’on sait dangereuse, ce n’est pas de ces cas dont je parle).

Oui en effet je trouve également qu’il maque une case commentaires. Pour moi passage de 6-8 courses d’alpi estivales et beaucoup de ski de rando avant d’avoir des enfants, à plus grand chose de technique ou exposé à des risques (séracs, chutes de pierres connues dans ce coin, etc…) depuis. C’est peut-être débile car on prend probablement autant si ce n’est plus de risque en voiture, mais notre propre perception et celle de l’entourage ne sera pas la même dans ce cas.

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Arrête de t’la péter, t’as juste eu du bol :smile:

(Y a pépin et pépin d’ailleurs, pendant qu’on y est… Ce qui n’en est pas un pour toi méritera 12 CR serac pour d’autres…)

Je ne débattrais pas à ce sujet (si j’y arrive) mais j’ai juste envie (besoin?) de souligner qu’il m’insupporte toujours autant de lire ces certitudes et ces formulations. Elles semblent sous-entendre que celui qui a un pépin (justement !) en est responsable, de par sa mauvaise analyse ou sa flemme de « s’améliorer ». ça m’lance presque dans le moignon rien qu’à le lire, alors j’imagine qu’il y en a qui doivent se retourner dans leurs tombes…
Je ne sais plus ce que j’ai répondu au « Parfois je me dis que si j’ai un accident, c’est que ça devait m’arriver », mais je serais curieuse de savoir l’analyse qui sera faite de cet item :wink:

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:+1::+1::+1:

Ben oui, ce n’est pas la faute à la montagne !
Mais ça me concerne aussi.
J’ai 20 ans d’expérience, je suis donc mûr pour faire partie des gens qui se mettent une boite pourtant facilement prévisible, malgré 20 ans d’expérience…
Mais au moins j’en ai conscience, et je me mens pas à moi-même en me disant que j’ai 20 ans d’expérience donc il ne peut pas m’arriver d’accident facilement prévisible.

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Avec les années de pratique, cad avec l’âge, l’expert devient de plus en plus méfiant vis à vis de son expertise. De sorte qu’en fin de carrière, l’expert se dit qu’il sait des choses mais qu’il en ignore encore plus, raison pour laquelle généralement il évite de la ramener.

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Quand tu te prends un pot de fleur sur la tête dans la rue, c’est « la faute » à la rue, au pot de fleur, ou à ta si mauvaise analyse du risque non-mais-dis-donc-on-t’avait-pourtant-prévenu-que la-rue-c’était-dangereux-fallait-murir-un-peu ?!
Pardon j’ai dit que je ne débattrai pas : belles améliorations à toi, et à tous, alors :slight_smile: !

L’expert, c’est peut-être celui qui sait… Qu’il ne sait pas !

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20, 30, 40 ans d’expérience, n’empêchent pas d’être un crétin, ou de le devenir.
L’expérience, surtout pour les dangers ‹ ‹ sournois › ›, peut même être une mauvaise conseillère.
D’où l’intérêt d’une approche check&go pour les avalanches, qui peut contourner le piège classique du ‹ ‹ ça va, j’y suis déjà passée 30 fois… › ›

Par contre, 3 courses ou 1-2 saisons d’expérience, ne sont pas suffisantes pour avoir une analyse claire (et responsable) de ce qu’on en train de faire et ses pleines implications.
Si le sondage vise la perception du risque…il faut un minimum d’expérience pour comprendre ou se cache.

Experience is simply the name we give our mistakes

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C’est à peu près ce que je me disais à chaque fois que je suis allée en journée ou en week-end de formation : plus j’en apprenais, plus j’avais l’impression de ne pas maîtriser !

Attention… il s’agit d’un sondage pour un doctorat. Ça prend du temps à réaliser un doctorat. On peut aussi très bien imaginer que tout cela sera accompagné par des témoignages plus complets etc…
Du coup mieux vaut s’abstenir de donner son avis sur le sondage ou ce qu’elle pourra en tirer.

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Vous pouvez développer ?

C’est encore pire pour l’alpinisme en expédition lointaine: il n’y a rien entre « jamais » et « une fois tous les 2 ans » (pour moi, 3 fois en 25 ans: je réponds quoi?).
P’tit’ étoile.