Enquête : Avez-vous peur de rencontrer un prédateur (ours, loup) en randonnée?

Posté en tant qu’invité par marc:

Je n’ai pas peur du loup ou de l’ours et j’aimerais bien avoir la chance de les croiser.

Par contre j’ai une trouille terrible des patous et je ne suis pas le seul.

Dès que je vois un troupeau de mouton au loin je sors les jumelles pour voir si il y a cette sale bête avec eux.

Je ne passerais jamais dans un coin ou je sais qu’ils sont.

Le frein à la fréquentation de la montagne, ce n’est pas le loup ou l’ours, c’est le patou.

D’ailleurs je n’arrive pas a comprendre qu’on mette l’homme en danger pour protéger des moutons et qu’on laisse en toute liberté ces bêtes féroces.

Posté en tant qu’invité par pas2tire:

Je suis globalement d’accord avec ce qui a été dit plus haut au sujet des chiens patou.

  1. Il m’est arrivé de renoncer ou de modifier mon itinéraire de randonnée à cause de la présence de patous. Je précise que j’ai une pratique courante du hors-sentier et du terrain casse-gueule. Mais des randonneurs inexpérimentés ou accompagnés de jeunes enfants ???

  2. Des familles qui n’osent pas s’aventurer dans certains secteurs de la Vanoise ou du Queyras à cause de la réputation des patous.

  3. J’ai vu des traces fraîches de loups dans la neige lors d’une randonnée dans le Queyras. Mais je savais que mes chances de voir les loups étaient quasi-nulles. Ce n’est pas un stimulant, cela ne change rien à mes habitudes car j’aime évoluer sur des itinéraires non balisés. A Ceillac, des adeptes du ski de fond ont affirmé avoir vu des loups. Mais ces fondeurs sont peut-être partis sur des itinéraires non damés, une pratique traditionnelle, avec ou sans peaux, qui a ses inconditionnels dans le Queyras depuis des années.

  4. Ni l’un ni l’autre. Voir des isards ou des mouflons dans les Pyrénées au cours d’une randonnée sauvage est une fabuleuse récompense. Les Alpes françaises, destination phare en été dans les années 1980-1990 (boom de la randonnée), n’ont pas vu le moindre loup pendant des années, avant l’arrivée de la première meute dans le Mercantour. Et aujourd’hui, c’est la présence des chiens patous qui représente un frein, alors que la randonnée est en perte de vitesse.

  5. Restriction de passage : normal.

Par ailleurs, il y a certainement un problème de com avec ces histoires de loups et d’ours. Les offices de tourisme donnent parfois l’impression de ne pas savoir sur quel pied danser. On parle parfois avec passion des loups ou des ours (le grand frisson, symbole de wilderness, sacralisation du sauvage, dans des massifs où se multiplient projets immobiliers, extensions de domaines skiables, attractions payantes, activités en milieu artificialisé, aseptisé, équipé) et on répond avec agacement aux randonneurs au sujet des patous: « il suffit de contourner le troupeau » !!

Les gardiens des refuges, les offices de tourisme, les « maisons » (parc national, réserve naturelle) devraient pouvoir répondre à la question: où sont-ils ?? Les patous, pas les loups, tudieu !! Quel col, nom de nom, quelle variante, sur des itinéraires comme le GR 5, avec un gros sac, et l’orage qui menace. Certains bergers sont très coopératifs, intelligents, compréhensifs. Il les mettent (les moutons et les patous, vus de loin, ils sont difficiles à distinguer) à l’écart des itinéraires, ou dans des endroits visibles de loin.

Concernant les Pyrénées: avec la catastrophe actuelle, ces pauvres gens ont d’autres chats à fouetter.

La seul bestiole qui m’aie chargé, depuis je me méfie, c’est une vache :confused: J’avais le chien attaché à la ceinture du sac et la vache a chargé le chien et moi aussi du coup !

Les loups j’aimerai bien en voir un au moins une fois.

Par contre les patoux eux sont un vrai problème en montagne et c’est très désagréable. Pour peux que vous faites de la rando avec des enfants et là c’est la grosse, grosse galère assurer avec frayeur et compagnie.

Ce qui risque de faire fuir les randonneurs et les touristes ce sont LES PATOUX !!!

le prédateur le plus dangereux pour le randonneur reste de tte façon un groupe de chasseurs, alcoolisés ou non ils tirent sur tout ce qui bouge… je m’en méfie comme de la peste !!

Quand tu vas au col d’aussois en partant de Pralognan, t’es obligé de passer à un endroit ou y’a ces bestioles. Alors j’peux vous dire que berger ou chien, rien à faire, je lui astique la gueule avec mon bâton si il s’approche.

J’ai plusieurs fois rencontré des ours lors de mes randonnées dans les parcs des Etats Unis (des ours noirs, principalement à Yosemite et Sequoia). Je me suis trouvé quasiment nez à nez sur un sentier avec certains de ces animaux (à deux reprises). Dans un camping, le camp était visité tous les soirs par un ou plusieurs ours, que l’on faisait fuir en tapant sur des casseroles. Je n’ai pourtant jamais eu peur car je n’ai jamais senti d’agressivité chez les ours rencontrés. C’était une expérience extraordinaire et que je renouvellerais volontiers. En suivant les consignes de protéger sa nourriture dans des coffres blindés, ou en la mettant à 4 ou 5 m de haut comme au Canada (poulies prévues à cet effet), il n’y a généralement pas de problème. Bien sûr, il y a en Amérique du Nord de temps en temps quelques accidents, principalement au Canada ou en Alaska où on trouve beaucoup de Grizzlys, mais cela reste faible par rapport aux accidents causés par les chiens errants, par exemple (source : un vieux numéro d’Alpi rando).
En France, il n’y a aucun doute, l’animal le plus dangereux pour les activités de nature reste le chasseur, qui tue plus d’une vingtaine de personnes chaque année et en blesse plus d’une centaine…
http://www.buvettedesalpages.be/accidents-de-chasse-france.html
En Espagne, il y a pas mal d’ours dans la cordillère Cantabrique (séparés en deux noyaux, l’un de 160 individus, l’autre d’une quinzaine - population en croissance), et c’est plutôt une fierté locale et un atout pour le tourisme qu’un problème. Il y a aussi des loups dans ce coin. Bien sûr, les troupeaux y sont gardés par de gros chiens, qui n’ont rien à envier à nos patous.
http://es.wikipedia.org/wiki/Ursus_arctos_arctos
Donc pour répondre au sondage :

  1. non, je n’ai pas peur, absolument pas
  2. non, je ne connais personne qui ai peur des ours ou des loups en France
    3 et 4) oui, je pense que ça augmente l’intérêt d’une rando et l’attrait touristique d’une région
  3. pourquoi pas
    en complément : les chiens de protection de troupeaux sont indispensables en cas de présence de prédateurs, et jusqu’ici je n’ai jamais eu de problème avec ces animaux
  1. Avez vous peur d’effectuer une telle rencontre? Vous est-il arrivé de reporter ou d’annuler un projet de randonnée pour cette raison? Non
  2. Connaissez-vous quelqu’un qui est dans ce cas ? Non
  3. Est-ce qu’on contraire, la présence connue de prédateurs dans les montagnes visitées est pour vous un stimulant car vous aimeriez avoir la chance d’effectuer une observation ? Oui
  4. La présence de prédateurs est-elle pour vous un frein ou un moteur touristique ? Non
  5. Craignez-vous de vous trouver devant des restrictions de passage pour cause de présence avérée de prédateur (ourse avec petits par exemple). Une telle interdiction vous semble t-elle normale, anormale ? Non

Comme dit plus haut, les patous sont un réel problème en montagne: perso, je me suis fait bloqué le sentier de Montarquis, pas moyen de passer, j’ai attendu qu’il se calme et ai jeté une pierre sur les moutons pour qu’il les suivent… Pour les sangliers, je serais moins affirmatifs que certains, ils peuvent être très dangereux mais personnellement, ceux que j’ai pu voir ce sont enfuit. Récemment, je me suis fait attaquer deux fois… par un renard en Beaufortin.
Les chasseurs sont les plus dangereux des prédateurs dans notre coin, certains confondent des nivérolles avec des tétras lyres, véridique ! récit d’un garde suite à un comptage vers Megève !

Posté en tant qu’invité par pas2tire:

A Aussois, dans le secteur des barrages, haut lieu de la randonnée (Rateau d’Aussois, col d’Aussois, tour des glaciers de la Vanoise, etc …), c’est un vrai problème. La gardienne d’un refuge a été mordue.

Ceci dit, soyons clairs : les patous sont des chiens qui travaillent. La majorité des randonneurs reconnaissent la nécessité de protéger les troupeaux de moutons et sont attachés à la préservation de l’agriculture de montagne.

Quand je tombe sur des patous, je les laisse tranquilles. Je m’en vais (pas toujours évident, surtout à la descente, mais bon). Il vaut mieux ne rien brandir, pas même un appareil photo, ne jamais les regarder dans les yeux.

Il ne s’agit pas d’être pour ou contre : la réalité est là. Les loups sont là. Je me sens solidaire avec les habitants, et les bergers, mais il faut reconnaitre que les patous représentent une sacrée complication, y compris pour les éleveurs qui doivent affronter des actions en justice lancées par des randonneurs mordus.

Les loups et les ours ne sont pas des produits marketing, se sont des bêtes sauvages, qui doivent vivre leur vie, mais qui font des dégâts. Alors ne racontons pas de romans à l’eau de rose.

Salut,

J’ai tellement peur des loups que quand j’en ai (peut-être) aperçu un, il s’est barré en courant alors qu’il était encore monstre loin…

J’ai monstre peur de l’ours… si j’en croise un au Spitzberg, ou en Amérique du Nord, sur son territoire…

Les patous ? pas eu de soucis jusqu’à maintenant… on verra bien !

Posté en tant qu’invité par bibounet:

Pour ma part voici une histoire vécu avec des patous. Je me promenais seul sur une crête d’alpages dans les Alpes de Htes Provence lorsque 3 patous sont sortis de nulle part et ont accourus vers moi en aboyant comme des furieux. Après un temps d’arrêt je me suis mis à leur parler sans bouger en les flattant ! « comme ils sont mignons les bons chiens-chiens ». J’ai caché dans le dos mes bâtons et j’ai tendu la main en les laissant s’approcher tout en continuant à leur parler à très haute voix. J’avais le cœur à 140 au moins et les poils perpendiculaires à la peau. Ils se sont approché, m’ont senti en me tournant autour. La première peur passée j’ai posé le sac et pris mon pique-nique là sur place. Les 3 patous sont restés assis à 10 m de moi pendant tout le repas. J’ai repris ma route doucement et ils m’ont « escortés » 2 minutes puis ont dévalé la pente en me laissant et là j’ai vu en contre-bas, à 500m dans leur direction, un troupeau de moutons que ne n’avait pas vu le matin.
Chance ou pas ce jour là ?
Ce qui me fait le plus peur ce sont les chasseurs de grand gibier (sangliers ou autres) sachant que leurs armes sont de vrais dangers et qu’une balle « perdue » de 15 g peut parcourir 3500m et + et encore tuer quelqu’un, et contrairement à ce qu’on veut nous faire croire un coup feu ne part jamais seul.

oui !!!

Posté en tant qu’invité par Thot:

L’animal le plus dangereux est celui que l’on trouve à l’automne, équipé comme un para et armé d’un fusil.

:frowning: :frowning: :frowning: moi c’est les êtres humains qui me font peur … pas les animaux …

+1

Bonjour,
Personnellement, je n’ai jamais eu peur des animaux lors de mes sorties « randonnée ». Je marche la plupart du temps seul, je bivouaque seul en tente ou à la belle étoile et n’ai jamais psychoté à ce sujet. A vrai dire, je n’y pense même pas !
C’est peut-être dû au fait qu’on m’a toujours dit que les animaux ont peur de l’Homme, qu’ils ne l’attaquent jamais sauf s’ils ont une bonne raison (à moi de ne pas leur en donner :wink: ), que le plus grand des prédateurs pour l’Homme c’est l’Homme… Et toutes ces formules toutes faites qui sont finalement assez juste, non ?
La probabilité de rencontrer un ours dans les Pyrénées est mince, le loup idem. Les serpents …? A la limite, avec les insectes, ce sont peut-être les animaux qui pourraient poser le plus de problème… Et encore, c’est une idée personnelle, gratuite et non étayée.
En tous cas, je ne choisis pas mon itinéraire selon ce paramètre. J’espère au contraire rencontrer un chevreuil, un cerf, un chamois, un bouquetin…
Mes amis me posent souvent la question : « tu n’as pas peur de te faire attaquer par un animal ? » ou " et quand tu dors à la belle étoile tu n’as pas peur de te faire attaquer par une bête sauvage?". Même si j’aime bien mes amis, il faut bien reconnaître qu’ils ne sont pas aventuriers pour deux sous et ne partiraient pas en bivouac sans leur cuisine intégrée et leur lit douillet :smiley:
Pour moi, randonner dans une nature qui est le cadre de vie des animaux sauvages, c’est tout simplement normal, je l’ai accepté ; en même temps, c’est tellement évident !
L’Homme est aujourd’hui tellement habitué à tout maîtriser, à tout contrôler, qu’il s’effraie de ne pas pouvoir gérer sa rencontre avec l’animal dans son milieu. Soit il craint pour son intégrité physique, soit il est frustré de ne pas être assuré d’en rencontrer un lors de son excursion. C’est presque à croire qu’il n’aime les animaux qu’au zoo… Esclave de la consommation sans doute…
Pour ce qui est des restrictions de passage, je trouve cela tout à fait normal. Je suis originaire des Vosges et quand je vois une pancarte qui demande au randonneur de ne pas sortir des sentiers pour ne pas détruire l’habitat naturel du Grand Tétras, je respecte bien entendu la demande. C’est comme ne pas couper les sentiers pour ne pas rajouter à l’érosion naturelle finalement…

Sinon pour le grizzly, il y a cette solution :

Enjoy

Bonjour,

Comme randonneur, je n’ai pas peur de rencontrer un prédateur. Par contre je me méfie particulièrement des patous. Je suis scrupuleusement les recommandations en cas de risque de rencontre de patous.
Pour moi, le plus gros danger c’est les morsures de patous.

Posté en tant qu’invité par L’Homme qui a vu l’Ours:

Yosemite 2009.
Moi me promenant le nez en l’air au pied de El Capitan pour repérer les voies…
Lui arrivant en sens inverse le museau par terre pour trouver une friandise…

Nez à nez à environ 5m l’un de l’autre, il a simplement dévié un peu de son chemin pour me croiser…

Personnellement un excellent souvenir!

Bon d’accord heureusement qu’il était de type ours brun et non grizzli…

Sinon lorsque je dors seul dans mon véhicule, je verrouille les portes… mais pas à cause des animaux!

Non à cause des filles !