Énergies renouvelables dans les refuges

La problématique avait déjà été exposée depuis un moment :

https://www.valeurenergie.com/sites-isoles-refuges-et-chalets-de-hautes-montagnes-sont-confrontes-a-la-difficulte-de-sapprovisionner-en-energie/

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ils se créent un problème tout seuls non? Ils disent ne pas vouloir franchir les barrières de l’hotellerie, mais ils veulent proposer le 220v, les produits frais, le chauffage (…) et les douches chaudes, pas étonnant que les gens laissent les poubelles et fassent exploser les capacités des refuges faciles d’accès…
Je pense qu’il y a une différence entre proposer un peu de confort pour les gardiens, et une prestation de luxe pour les randonneurs pour attirer de plus en plus (et générer de la rentabilité).Dans un cas, les besoins énergétiques se limitent à ceux d’une personne, dans l’autre ça multiplie par autant de clients les besoins (x20? x50?). S’ils veulent vraiment être écolo, faudrait plutôt voir à limiter le niveau de prestation offert… L’energie produite est renouvelable mais faut voir celle nécessaire à la fabrication du matos, son entretien, son renouvellement…

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De toute façon, l’écologie est une vaste hypocrisie, comme le dit ma grand-mère : « A notre époque, on trimait dur pour produire la majorité de ce que nous mangions… du coup, c’est vrai que notre engagement en faveur du climat était très faible, nous n’avions pas le temps ni les moyens de nous rendre en 4x4 dans les grandes villes pour faire des manifestations en faveur du climat! »
Elle est plutôt pince-sans-rire, ma grand-mère.

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J’ai du mal à comprendre le problème.
En matière de sobriété énergétique, il suffit de ne rien faire pour être le plus écolo. Par ordre d’impact : pas de confort dans les refuges, pas de refuge gardé, pas de refuge.
C’est tout de même très simple, ne coute rien, très rapide à faire.

Le chauffage qui consomme le moins est celui qui n’est pas installé.
L’ampoule qui consomme la moins est celle qui n’est pas installée.
Le refuge le plus écologique est celui qui n’existe pas.

Le reste est une mascarade écologique, où plutôt du greenwashing à la sauce du business des marchands de soupe en montagne.

Les gaziers vont communiqué parce qu’ils ont installé deux bouts de tuyau noir en PE pour avoir de l’eau chaude verte … et vont approvisionner le refuge en ventilateur.

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Le problème est peut être juste que les gardiens de refuge ont envie de continuer à vivre de leur boulot.
Si pas de chauffage et pas de douche chaude, combien de clients ?

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Ben « dans le temps « il n’y avait ni douche, ni eau chaude et pourtant il y avait plus de clients que le refuge ne pouvait en contenir (d’où la mise en place du système de réservation). Il est vrai que les temps ont changé !

Pardon???

Histoire vécue à côté d’une bergerie dans un coin perdu du Beaufortin.

Arrive un touriste (appellons-le comme-ça) suivi de sa petite famille. Explications aux enfants sur les moutons, le loup, le travail du berger, tout ça tout ça
J’échanges de regards amusés avec le berger, c’est vrai, c’est drôle en fait.
Arrive le moment de repartir, le touriste ouvre le robinet en haut du muret pour remplir sa gourde. Zut l’eau est chaude, et il attend un petit moment qu’arrive l’eau fraîche pour se désaltérer. Le berger ne bronche pas.
Arrive la touriste après avoir utilisé les (sommaires) toilettes, et l’air inspiré s’adresse au berger en lui recommandant d’y installer l’électricité, c’est vrai quoi, histoire de voir clair sans avoir besoin d’ouvrir la porte.
"Le gardien:
-Ma brave dame il n’y a pas d’électricité ici.
Le touriste:
-Mais pourquoi se priver de ce confort ?
Le berger:
-Voyez-vous, l’électricité ça fait venir deux choses: les moustiques, et les cons.

L’eau chaude que vous avez laissé filer c’était ma douche de ce soir. Mais mes brebis sont cool, elles ne me diront rien si je ne prends pas de douche ce soir.

Bonne descente !"

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Es-tu sûr que autant de gens soient prêts à payer pour une cabane froide et pour un refuge chauffé ?
Sachant que le gros de le fréquentation des refuges vient des randonneurs de toutes sortes, et plus des alpinistes ?
Perso, je n’en sais trop rien, mais si mon salaire en dépendait je m’intéresserais de prêt à la chose…

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Il ne faut pas tout mélanger.
Le problème soulevé est celui des méandres administratifs pour faire une installation hydroélectrique pour alimenter un refuge de manière un peu plus fiable que des panneaux solaires.

Parce que le solaire nécessite quand même un gros back up. Il y a certes des batteries, mais qu’il est particulièrement déconseillé de décharger à plus de 50% sous peine de les user trop rapidement. Il faut donc augmenter considérablement la surface de stockage. Autre back up, le groupe électrogène… qui du fait de l’altitude perd très vite en puissance néanmoins, et puis bon… c’est du gasoil ou de l’essence… Il n’est donc pas demandé de produire plus pour consommer plus mais produire mieux pour consommer autant. Après, oui les besoins énergétiques ont augmentés, du fait de la demande, mais aussi de la réglementation qui impose parfois des ineptes contraintes plutôt liées à l’hôtellerie et pas du tout adapté aux refuges.
Et dans les choses qui sont sorties comme le chauffage et les douches chaude… c’est pas ça qui consomme de l’électricité… Je vous rassure, il n’y a pas de refuge avec des chauffage et des chauffe-eau électrique. Il y a encore quelques uns avec des chauffe eau gaz… mais ils passent tous plus ou moins rapidement avec des chaudières bois.

Alors que la plupart des refuge sont en bords de lac, de cours d’eau… il y a l’énergie hydroélectrique qui pourrait largement se développer. Or la réglementation (code de l’environnement - rubrique 29 annexe de l’article R122-2) fixe une limite entre étude d’impact et « cas par cas » à une puissance installée de 4,5 MW… Ce qui est énorme alors qu’on parle pour les refuge d’installation d’environ 1kW… très rarement pour les plus gros de 6 kW.

Et les DREAL étudiant les dossiers de cas par cas sont particulièrement frileuses et demandent quasi systématiquement des études d’impacts complémentaires. Ça fait travailler des gens, c’est bien. Mais le coût de l’installation est directement gonflé par ces coût d’études d’impact assez compliquées à réaliser (y’en a rapidement pour 30 à 50 k€ d’études quand les DREAL sont tatillonnes et demandent des compléments de compléments de compléments de … enfin bref vous avez compris).

Les gardiens de refuge rappelons le, pour la plus grand part ne déboursent pas un centimes pour ce type d’investissement car sont en contrat avec les propriétaires FFCAM, parc nationaux, communes, etc… pour exploiter les bâtiments, mais pas spécialement engager ce type de travaux d’investissement. Les refuges restent, les gardiens ne sont généralement que de passage… Même si le passage peut être très long.

Mais ce qu’ils voient c’est qu’avec moins de solaire et plus d’hydro ils auraient une facilité d’exploitation en terme d’énergie, car la source est toujours présente même quand ils ont 3 jours de mauvais temps.

Bon le gros soucis, c’est qu’au final le code de l’environnement parle de MW alors qu’il devrait plutôt s’intéresser au débits qui sont prélevés (ou plutôt court-circuité) et du pourcentage du débit du cours d’eau. Car si on parle de débit assez faible - on est en montagne, il y a vite du dénivelé - donc vite de la puissance… (on parle de 1 à 10 l/s en gros) il faut voir dans quel type de cours d’eau on prend ça, car prélever 50 % du débit du cours d’eau à son étiage pour faire 1 kW ce n’est pas la même chose que de prélever 1% du cours d’eau pour faire 100 kW.

Donc l’idée est bonne de demander un allègement ou une modification de la réglementation sur le sujet mais à voir comment ils vont présenter tout ça. Il faudra je pense, s’ils veulent être écouté qu’ils montrent leur compréhension des enjeux écologiques des milieux concernés, qui les font vivre également. Le fait qu’ils fassent le voyage à vélo n’y changera pas grand chose à mon avis.

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C’est quand même dommage de partir d’une camionnette (ayant servi à monter le vélo ?).
Mais sinon, merci de ta réponse étayée.

De rien…

Surement une camionnette électrique :smiley:

Et comment est monté le bois ? En ventilateur électrique ?

On n’a qu’à supprimer les Dreal. Ca arrangera tout autant les industriels qui en ont marre de dépenser des millions, voire des dizaines de millions, pour répondre aux exigences des Dreal. C’est tout de même marrant de voir que l’administratif pose problème dans certains cas mais serait normal dans d’autres.

Les Dreal ne sont pas nécessairement très futés, notamment sous la pression des écolos, et avec un personnel pas toujours très compétent techniquement. Mais, il n’y a pas de raison de les supprimer pour les refuges, et encore moins en haute montagne, dans les PN et autres milieu fragile.

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Je te laisse faire le bilan carbone de tout ça et tu me diras quelle est la meilleure solution.

Je ne crois pas que c’était le sens de mon propos… Mais bon venant de quelqu’un qui a toujours eu du mal à saisir le sens de ce qui est écrit, ça ne me surprend guère.

Et étonnamment il est souvent plus simple de faire des choses dans les parcs nationaux qui disposent de leur conseil scientifique qui connaît le secteur, les contraintes en montagne que en dehors des PN avec des DREAL qui sont surchargées de dossiers (de par leur faute) et qui ne peuvent pas prendre le temps d’étudier les dossier en allant sur site.
Leur rôle est néanmoins nécessaire, malheureusement ils ne peuvent pas faire leur métier correctement et reportent tout ça sur les maîtres d’ouvrage et leurs bureaux d’études.

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une douche = 50l d’eau pleine de savon. Il faut quoi, environ 20 personnes/jour pour justifier un salaire et des investissements? Et paf, 1000 litres pollués directement, le reste par ruissellement. A moins qu’il n’y ait une station d’épuration pour agrémenter la station hydroélectrique?
Electricité, chauffage, douche chaude = 1 hotel, autant de gens qui prendront e repas sur place. Il faudra donc monter la bouffe pour ces braves gens, la stocker, evacuer les dechets = des rotations d’helico.
Et puis une petite station hydrolique, ça décore le paysage, c’est vrai

Facile : pas de refuge, un permis pour camper/bivouaquer en fonction de ce que supporte l’emplacement et des gardes qui font le tour des parkings/bivouac pour verbaliser.

C’est vraiment écologique, efficace en quelque jours et pourrait même s’autofinancer avec les lourds incapable de comprendre.

Par contre, ça ne fera pas plaisir aux marchands du temple. Le reste est du greenwashing y compris pour les fédérations et autres personnes associées aux vendeurs de soupes en montagne.

Si on ne souhaite pas brûler les refuges (pour ne pas contribuer au changement climatique), il suffit de ne plus ni les garder ni les entretenir.

C’est des choses qui peuvent se tenter. Néanmoins, je pense que le fait de concentrer les gens permet d’informer et d’éviter la multiplication de points de camping et donc autant de point de pollution et de dérangement.
Mais oui on peut, comme le souhaiterait beaucoup de personne dans les DREAL non seulement supprimer les refuges mais aussi allé beaucoup plus… parce que pour le coup je te trouve un peu petit joueur et tu me déçois ! Supprimer tout bonnement les libertés d’accès dans les milieux naturels, en montagne, à la mer, à la campagne, en forêt…
faire des permis de bivouaquer c’est déjà faire du greenwashing bénéfique à quelques vendeurs de soupes ou toiles de tente. A mais attends… tu vendrais pas des toiles de tente toi ?

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Mouai… enfin c’est un refuge pas un hotel !
50 litres c’est quasi plus que la conso par personne et par jour de pas mal de refuge.

Euh… des refuges sans assainissement, il n’en reste pas beaucoup.
Comment tu agrémentes la station hydroélectrique avec la station d’épuration ?

Non… ce n’est pas ça qui défini un hôtel.

Pour éviter la multiplication de points de camping et donc autant de point de pollution et de dérangement, il suffit que les gardes fassent le tout des parkings, voire des bivouacs, afin de vérifier si les personnes ont un permis. J’ai expérimenté dans d’autres pays. Un sabot sur la voiture est redoutable d’efficacité pour comprendre la réglementation.

Je ne supprime rien. La méthode que j’indique permet la liberté d’accès à la hauteur de ce que peut supporter le lieu. Rien de bien nouveau, c’est déjà pratiqué dans d’autres pays avec de très bons résultats en terme de préservation du milieu. Tu peux même supprimer la tente que cela ne me pose aucun problème.