Encore des morts dans des avalanches!

Posté en tant qu’invité par Aubert:

J’ai du mal à comprendre; l’information que la neige de ces dernières semaines est instable, que le risque d’avalanche est réel, on le sait. Les média, et Internet n’est pas dans les derniers, véhiculent régulièrement ce genre d’informations.
Alors pourquoi y a t-il toujours des victimes d’avalanches ? N’y a t-il que des touristes inconscients et des trompe-la-mort, qui en sont à l’origine ? Comme par exemple les skieurs hors pistes …

Posté en tant qu’invité par eau de vie:

Aubert je trouve ton message déplacé et irrespectueux envers les victimes et leurs proches (j’imagine que tu réagis à l’accident d’hier, dans le cas contraire, oublie cette phrase). Connais-tu suffisamment les faits pour émettre un jugement aussi prématuré et peut-être infondé ?

Lis ce poste du forum skirando, tu verras qu’il n’y a pas que les « inconscients » et « trompe-la-mort » qui sont victimes d’avalanches.

http://skirando.camptocamp.com/forums/read.php?f=2&i=13590&t=13590

Au fait, les skieurs de rando, amoureux de la montagne eux aussi, sont des skieurs hors-piste…

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Aubert:

Je réagis suite à cet accident, c’est vrai, mais je réagis plus généralement suite à ces avalanches à répétitions …Un minimum de précautions n’est-il pas de mise ?

Posté en tant qu’invité par Aubert:

Bon, je viens de lire l’article en question; en ce qui concerne les guides et autres professionnels de la montagne, ça serait plutôt la « pression économique » qui dicterait sa loi :

Quant à Bruno Jelk, responsable de la sécurité à Zermatt, il a rappelé le rôle joué par «la pression économique», exprimée par cette phrase tirée de son expérience quotidienne dans la station haut-valaisanne: «Il faut que le train roule», malgré «les chutes de pierres, de neige ou de glace».

Ca serait cette « pression économique » qui ferait prendre des risques inconsidérés lors de journées à vigilance 3, sous prétexte qu’il y a "la plus belle neige’ …

Je suis désolé, mais les risques devraient être plus « calculés », en ces jours où une vigilance maximale devrait être de mise !

Quand on sait ce que ça coûte d’engager un guide, on peut dire qu’ils le monnayent leur risque …

Posté en tant qu’invité par typloum:

Y a même des gens qui continuent de se promener en basket là ou il faut pas…pourquoi? inconscience ou très bonne connaissance? j’ai vu l’été dernier des gendarmes ou pompiers faire un footing en basket jusqu’au sommet du Gioberney, coté Valgaudemar. Des inconscients?

Bon je remue le couteau dans la plaie mais ton jugement est en effet un peu rapide. Ces personnes pensaient peut être que « ça n’arrive qu’aux autres » mais ce sont peut être aussi des gens qui connaissaient bien le terrain, des passionnés qui connaissaient les risques… on sait pas.
Avec ton raisonnement, pourquoi il y a t-il autant de surfers à l’eau en Australie ou ailleurs alors que les requins en croquent qq uns chaque année? je cite cet exemple car j’ai surfé dans ces pays.

c’est comme le sujet encordé ou pas, chacun sa conscience, ses repères…

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Aubert a écrit:

Les média

Heu… si tu veux parler de la télé ou de la presse écrite ils racontent en général n’importe quoi.

Alors pourquoi y a t-il toujours des victimes d’avalanches ?

Parce que même si le phénomène commence à être mieux compris il reste une part d’imprévu dans le déclenchement des avalanches, les meilleurs se sont fait prendre.
En réalité il y a de plus en plus de pratiquants et la période de pratique s’est étendue (le « ski de printemps » commence dès les premières chute de neige), parallèlement à ça le nombre d’accident reste globalement stable ce qui montre l’information est de plus en plus efficace et que les pratiquants sont de mieux en mieux formés et équipés.

Comme par exemple les skieurs hors pistes …

Puisque tu réagis à l’accident d’hier il ne faut pas confondre les skieurs de rando et les skieurs hors-pistes. Il y a un monde entre pratiquer en dehors des zones sécurisées des stations (qui ne sont pas exploitées parce que trop difficiles à sécuriser) et pratiquer en dehors des stations sur des terrains qui ne sont pas particulièrement avalancheux.

Posté en tant qu’invité par helias:

tiens ici y a des surfeurs!t’as déjà surfé au pays basque sur les super spot parlementia,avalanche,alycons, lafitenia, tous les spot au sud de bidart son engagé fond rocheux et dès que sa balance au dessus de 3m sa paut devenir chaud, j’en est fait l’expérience et j’ai été pris par une serie suprise de 4 m qui a décaler à donf à lafitenia je suis resté plaqué au fond trop longtemps car mon leash a été arraché par la puissance de la vague à 100-150 m au large et qu’il faut rentrer à la nage dans de grosses mousse et dans le courant, sur le moment sa casse et c’est choquant, mais après réflexion sa motive, j’avais pris un risque car ma planche n’étais pas assé longue pour ramer dans le courant…

Posté en tant qu’invité par typloum:

salut,

non je n’ai jamais surfé ces vagues et les tailles que tu cites ne sont pas pour moi. Autant en planche je suis dejà sorti dans des conditions de fou, 4m et 50 noeuds, autant en surf ça m’attire moins de me faire ramasser par une grosse série, c’est bizarre mais c’est comme ça. 2,5m c’est le max pour moi en surf. Suis un planchiste, pas un surfeur, bien que je pratique les 2 depuis 20 ans. Aujourd’hui je ne sors que rarement mon surf. Un peu le froid avec l’age…Et puis depuis qq années il y a le kite, et c’est de la balle ce sport!
Et puis peut être que 4m de vagues sont moins impressionnants vu debout sur une planche qu’allongé la tronche au ras de l’eau sur un surf.

Alors on nous prend parfois pour des cons à sortir dans ces conditions. Mais on connait le terrain par coeur. Tous les sens sont en éveil, on remarque les moindres détails, on anticipe, on observe, on s’est forgé des repères durant des années de pratique intensive. On sait ce qu’on fait, mais rien n’empèche de se prendre un coup de mat, de faire un plat, tomber dans les pommes et se noyer. Hors de question de rester chez soi pour autant.

Mark Foo, un surfeur de gros a dit peu avant sa mort (noyade en Californie suite à une chute dans du gros) que pour connaitre des sensations ultimes, tu dois être prêt à payer le prix ultime.

Sur ce amis du soir…

Posté en tant qu’invité par Aubert:

Je ne pensais pas que mon post sur les avalanches serait détourné par des surfeurs … des mers ! Mais bon pourquoi pas, on ne compte plus les comparaisons entre ces deux milieux naturels aléatoires.
Et puis, en montagne comme en mer, le risque est connu, et est pris sciemment …

Mon propos était de réagir sur les phénomènes avalancheux, qui sont particulièrement pointés du doigt ces derniers temps; dès lors que l’on entreprend une sortie alors que le risque est avéré, il faut s’attendre à en payer le prix un jour ou l’autre !

Quant à me dire que je suis irrespectueux envers les victimes et leurs proches, tu interprêtes mes propos comme tu veux, je n’ai pas l’habitude de les envelopper dans du papier de soie, excuses-moi ! Le politiquement correct, ça n’est pas pour moi …

Posté en tant qu’invité par cèd73:

sur des terrains qui ne sont pas particulièrement avalancheux.
heu j’espère que tu ne parle pas de l’accident des bauges car ils étaient dans un des couloirs les plus dangereux et connus par tous…

Posté en tant qu’invité par Sebastien:

Pour une fois je vais écrire ce que j’ai répété des centaines de fois à ma famille et à mes amis!

c’est valable pour les avalanches et d’une manière plus générale pour toutes les conditions de la montagne!

Bien sur il y a et il y aura des inconcients partout mais ça n’est pas le propos!

pour revenir au sujet! Il y a et il y aura sans doute toujours des victimes d’avalanches (tout comme de chutes de pierres ou de séracs)

L’alpiniste ou le skieur doit juste fixer sa limite dans l’estimation du rique (subjective) sur le terrain complettée par d’autres infos (meteo, prévision du risque d’avalanche etc…)

A ski en particulier les pentes les plus intéressantes sont entre 30 et 45° voire plus pour les meilleurs et la meilleure neige à skier est la poudreuse. En gros ce qui est le plus tentant est souvent le plus dangereux !

Chaque Skieur et Alpiniste Choisis sa sortie en essayant au mieux de limiter le rique tout en choisissant une sortie interressante!

en gros si on a de bonnes conditions (bonnes cohesion entre les couche + poudreuse récente tombée sans vent) je vais en profiter pour aller faire des truc assez raide!

si les conditions nivologiques sont moins bonnes je vais essayer de diminuer les risque en premant un terrain moins propices aux avalanches (pente plus faible, itinéraires boisés etc…)

Malgré tout l’apréciation du risque est une science inexacte et il y a des avalanches qui tuent! que le risque d’avalanche soit fort ou faible tout dépends du terrain!

Beaucoup de gens parfois meme très expérimentés skient par fort rique d’avalanche (4 par exemple) en choisissant bien leurs itinéraires il ne sont pas inconscients et ne prennent pas plus de risques qu’en faisant quelque chose d’engagé par risque 2

Aubert, je te conseille de relire les descriptifs des niveaux de risque d’avalanche (il est indiqué quel type de pente est dangereuse et parfois l’exposition) c’est déjà un début d’indication sur ce qu’il est possible de faire ou pas!

Posté en tant qu’invité par ppiero:

Bien d’accord avec tes propos.
Je rajouterai juste que beaucoup de gens oublient de tenir compte de l’horaire de leur sortie.
De plus en plus de gens se pointent à n’importe quelle heure dans n’importe quelle face, ce qui peu donner n’importe quoi.

on croise de plus en plus de gens qui partent en rando quand la plus part des autres rentrent ???

Nul n’est à l’abri, et le risque 0 n’existe pas, mais il me semble qu’en montagne, plus qu’ailleur, l’horaire est très important dans la réduction des risques.

Simple avis d’amateur.

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par J2LH:

cèd73 a écrit:

heu j’espère que tu ne parle pas de l’accident des bauges car
ils étaient dans un des couloirs les plus dangereux et connus
par tous…

Si tu veux parler de ce qui s’est passé dans les Bauges ils semblerait avant tout qu’ils n’ont pas eu de chance, ils n’ont pas déclenché l’avalanche (90% des victimes déclenchent eux-même l’avalanche) et avaient déchaussé dans la forêt, ne dit-on pas que la forêt « sûre » est celle qui est trop dense pour être skiée ? Et l’avalanche a été d’une ampleur inhabituelle. Ils se sont tout simplement trouvés au mauvais endroit au mauvais moment dans un endroit que bien peu de skieurs expérimentés auraient decelé le moindre danger. Ayant eu les détails de l’accident je crois que là on peut parler d’un énorme coup de malchance, dans la montée à l’Armenaz par la VN le danger potentiel était ce jour là sans aucun doute bien plus important et beaucoup de skieurs ont sans doute emprunté cet itinéraire.

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Tout à fait, en général on ne s’expose pas plus par faible risque que par risque élevé tout simplement parce qu’on choisit son itinéraire en fonction des conditions. Quand chez chaud on reste sagement dans les itinéraires peu exposés et on profite des risques faibles pour aller se faire le beau sommet dont on attendait qu’il qoit en condition.

Posté en tant qu’invité par J2LH:

ppiero a écrit:

on croise de plus en plus de gens qui partent en rando quand la
plus part des autres rentrent ???

Je ne sais pas si on en voit de plus en plus mais je suis souvent surpris de voir des gens encore dans la montée alors que j’ai déjeuné et que je suis dans la descente comme aujourdhui à la Tournette (à 400m sous le sommet et après 14H00 !)

Posté en tant qu’invité par Aubert:

Merci pour ces éclaircissements sur ce « calcul » du risque …
En tout cas, depuis l’accident des Bauges, il y en a eu un autre, et comme par hasard, la vigilance était de niveau 3 !

Posté en tant qu’invité par HEODES:

Que ce serait bien de pouvoir évaluer le risque d’avalanche avec uniquement 5 chiffres.
C’est en tous cas ce que veulent faire croire les médias et ce que suivent beaucoup trop de novices.
Ce n’est pas si simple, les paramètres à observer sont très nombreux pour pouvoir évaluer d’une façon relative le risque d’avalanche.
On peu mourir sous une avalanche les jours annoncés de niveau 1 et faire une belle sortie les jours annoncés de niveau 5. Le tout est d’analyser régulièrement le manteau neigeux. D’être équipé du matériel de sécurité indispensable sur terrain à risque, d’aborder en sécurité les zones à risque et de savoir renoncer lorsqu’il y a doute.
Quant à la forêt, je ne savais pas qu’il s’agissait d’un terrain sûre !!! Je pense et j’ai pu le constater à de nombreuses reprises, il y a aussi des avalanches dangereuses en forêt.

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par J2LH:

HEODES a écrit:

Quant à la forêt, je ne savais pas qu’il s’agissait d’un
terrain sûre !!! Je pense et j’ai pu le constater à de
nombreuses reprises, il y a aussi des avalanches dangereuses en
forêt.

Bien sûr, bien sûr, mais ce n’est pas si simple que ça. Si on peut lire partout que la forêt n’est pas un gage de sécurité il n’en reste pas moins vrai que les forêts denses comme dans ce cas sont tout de même bien plus sûres que les pentes nues.

Posté en tant qu’invité par christian:

Quand on sait ce que ça coûte d’engager un guide, on peut dire
qu’ils le monnayent leur risque …

T’es un peu habitué aux dérapages toi ou c’est de la provoc’ gratuite ?

Tu pourrais avoir un peu plus de respect pour la profession de guide de montagne et peut être réfléchir à quoi correspondent les honoraires d’un guide.

Sache qu’en Suisse par exemple, le tarif de base indicatif pour une journée d’accompagnement par un guide de montagne est de CHF 400.–

Au prix de l’heure, ça fait pas toujours beaucoup quand on sait que certaines courses s’étalent sur de grosses journées de 8h, 10h. ou plus, que le guide prête souvent du matériel, organise la course à l’avance, les déplacements, dort en cabane et ne voit pas sa famille, etc., etc.

Posté en tant qu’invité par Aubert:

Oui, on peut disserter longtemps sur les prix, que chacun pourra justifier, mon constat, c’était simplement de dire qu’ils snt élevés (ton exemple m’en donne d’ailleurs l’illustration …)

400 CHF, ça fait à peu près 200 €, pour une journée, c’est quand même pas mal, non ? Même si c’est justifié …

Quant à parler de « provoc’gratuite », c’est toi qui l’interprêtes comme cela …