Encordement en pente raide

Posté en tant qu’invité par thomas:

Faudrait vraiment que tu donnes ton tél car on t’appellera en toutes circonstances pour bien savoir ce que tu ferais.
Pour tenir ce genre de propos, c’est souvent des gens qu’on pas fait grand chose… Ils connaissent la théorie, mais le reste … J’en ai rencontré qu’avaient lu plein de livres, qui connaissaient les topos par coeur, mieux que moi qui avait fait les voies, et j’ai jamais pu aller en montagne avec eux. Y avait toujours un truc pour ne pas partir.
Mais on peut se tromper, ou on peut s’amuser à être provocateur.

Allez grimpe bien et surtout ne te fais pas peur.

Posté en tant qu’invité par Achille:

2 remarques sur les post précédents :

  1. on peut retenir la chute ou le déséquilibre du second dans une pente de 45/50° en neige si on est encordés court ET que la corde est bien tendue ET qu’on a bien fait des tours morts autour de la main. je l’ai fait plusieurs fois.

  2. l’histoire des noeuds sur la corde pour les crevasses, je n’ai jamais pu m’y résoudre, car je me demande comment le gars dans la crevasse remonte sur une corde pleine de noeuds. votre avis, votre expérience ?

Posté en tant qu’invité par Thomas (un autre):

Aîe, les caboches s’echauffent, c’est pas bon les mecs, ca va pourrir toute la discussion qui precede! Je suis sur (et j’espere) que Francois ne voulait pas agir en « moralisateur », ne prend pas la mouche trop rapidement thomas.

Posté en tant qu’invité par arnaud:

à mon sens ce qui plaide pour la corde tendue même par bonnes conditions c’est que si ces conditions changent durant la course on est immédiatement opérationnel pour s’assurer , de plus je reste (bêtement?) attaché à ce lien qui forme la cordée ; pour moi c’est soit solo soit corde tendue mais jamais de « solo » à deux (ouais certains savent que c’est pas jamais mais presque jamais , pas la peine de la ramener …)

Posté en tant qu’invité par thomas:

C’est une bien bonne remarque.
Je trouve qu’elle ne prend pas en compte la première partie qui est déja d’arrêter la chute. Et la, les noeuds …
D’autre part c’est pas pleine de neoud, c’est un tous les 5 mètres environ. Quand tu remontes tu changes tes prussik de niveau, certe, mais tu remontes quand même, si tu t’es arrêté !!

Entièrement d’accord avec toi sur l’encordement court avec des anneaux à la main. Mais attention pas trop, car si tu es déséquilibré et que tu laches tes anneaux, tu exploses à la mise en tension de la corde. J’ai essayé en école de neige, tu gicles comme un bouchon. Donc j’ai dans ma main, l’équivalent d’un mètre50 à deux mètres de corde, le reste en anneaux de buste et la fin dans le sac. SI tu es avec quelqu’un d’expérimenté, tu peux te permettre d’avoir plus de corde en main. Ce propos n’est valable que pour terrain sûr et un peu raide type couloir un peu incliné sans danger de crevasse ou terrain varié motivant un allongement de l’écart entre les grimpeurs.

Posté en tant qu’invité par Olaf Grosbaf:

Pout on point 2: avoir à se poser cette question (comment remonter avec ces satanés noeuds?) est nettement plus positif qu’être les deux au fond du trou dans un plus ou moin sale état et à avoir à se poser al question: comment remonter 30m de glace verticale avec un piolet et une jambe cassée?
Si tu fais des boucles sur la corde, ça ne devrait pas être trop compliqué de monter au pRussik et de te vacher sur les boucles pour mettre les prussiks plus haut. U npeu fastidieux, mais bon…
Si tu dois faire un mouflage, ça doit être une autre paire de manches, mais ça n’a pas l’air insoluble.
Olaf

Posté en tant qu’invité par strider:

pour les noeuds ça marche parfois, plus souvent qu’on ne pourrait le présumer…donc ça vaut le coup sur les parcours glaciaires… faire une queue de vache facile à dénouer car si l’on fait un mouflage lorsque le noeud ne s’est pas coincé comme prévu et dans des situations alarmantes comme celle-là, il faut agir le plus vite possible. Aussi une corde de secours(20 ou 30) peut être utile, mon expérience l’été dernier me l’a prouvé par défaut : on aurait gagné du temps avec ça.
et je suis d’accord avec Achille on peut retenir quelqu’un sur une pente raide mais vraiment avec un encordement très court, hyper tendu et que l’on a réagi avec vigueur. L’expérience me l’a confirmé aussi mais je ne me prétends pas être parfait et dans le doute de la qualité de la neige ou de la fatigue générale (y compris la mienne) de la cordée, lorsqu’on a une pente raide comme ça je préfère faire un des assurages qu’on m’a montré quand j’étais stagiaire.

Posté en tant qu’invité par strider:

Au fait Thomas, ton second récit nous interesse toujours…

Posté en tant qu’invité par Christophe:

Pout on point 2: avoir à se poser cette question (comment remonter avec ces satanés >noeuds?) est nettement plus positif qu’être les deux au fond du trou dans un plus ou >moin sale état et à avoir à se poser al question: comment remonter 30m de glace >verticale avec un piolet et une jambe cassée?

Je vais être méchant mais c’est un raisonement à la con. Si tu maitrise corectement les techniques d’assurages et que tu avances corde tendue sur glacier, il n’y a aucune raison que tu soit obligé de remonter 30m. Dans la plupart des cas, la chute s’arrete à la hauteur des épaules.
Si on tombe de 30m c’est qu’on évolue pas corde tendue (sans anneaux) ou que le second n’était pas à la hauteur.
Par ailleurs, perdre son temps pour faire et défaire des anneaux sur une corde me parait totalemen incompatible avec une progression rapide dans laquelle tu peut être obligé de changer ton encordement très souvent. C’est à la limite acceptable dans des courses de randonnées glaciaires types Domes de Vanoise, mais certainement pas dans une course un peu technique.

D’une manière générale, le paramêtre temps est essentielle pour faire une course en sécurité. Une bonne manip n’est pas seulement une manip sure, mais également une manip rapide.

Posté en tant qu’invité par Francois:

J’ai fait les deux: j’ai lu plein de livres et j’ai fait les voies. On apprend beaucoup dans les livres mais après, évidemment, il faut appliquer sur le terrain. Quant à la montagne, j’en ai fait suffisamment pour ne pas recevoir de leçon.

thomas a écrit:

Faudrait vraiment que tu donnes ton tél car on t’appellera en
toutes circonstances pour bien savoir ce que tu ferais.
Pour tenir ce genre de propos, c’est souvent des gens qu’on pas
fait grand chose… Ils connaissent la théorie, mais le reste
… J’en ai rencontré qu’avaient lu plein de livres, qui
connaissaient les topos par coeur, mieux que moi qui avait fait
les voies, et j’ai jamais pu aller en montagne avec eux. Y
avait toujours un truc pour ne pas partir.
Mais on peut se tromper, ou on peut s’amuser à être
provocateur.

Allez grimpe bien et surtout ne te fais pas peur.

Posté en tant qu’invité par strider:

Christophe a écrit:

Si on tombe de 30m c’est qu’on évolue pas corde tendue (sans
anneaux) ou que le second n’était pas à la hauteur.

Oui effectivement mais on n’est pas toujours à la hauteur qu’on soit le premier qui devait avoir la corde tendu ou le second qu’a pas réagi à temps et rends-toi à l’évidence que les hommes sont imparfaits et qu’en retour de course longue ils peuvent être fatigués(même un guide car ce sont des hommes) c’est donc loin d’une théorie de l’alpinisme et ce petit noeud banale entre deux grimpeurs ou bien la corde de secours ont leur place dans ce genre de cas.

Par ailleurs, perdre son temps pour faire et défaire des
anneaux sur une corde me parait totalemen incompatible avec
une progression rapide dans laquelle tu peut être obligé de
changer ton encordement très souvent. C’est à la limite
acceptable dans des courses de randonnées glaciaires types
Domes de Vanoise, mais certainement pas dans une course un peu
technique.

là on parlait en cas de parcours glaciaire crevassé (attention ne sous-estime pas les dômes de la vanoise car il y a bcp d’histoire à ce sujet et pas toujours heureuse hélas) mais si par contre dans ce paragraphe tu parlais par sous-entendu de la progression en terrain mixte je suis d’accord avec toi car les noeuds deviennent dangereux en se coinçant partout et que c’est la fluidité de la progression qu’on apprécie grandement dans ce genre de cas.

Posté en tant qu’invité par Olaf Grosbaf:

Mon raisonnement n’est pas con! Je partais du principe que pour une raison ou une autre tu n’as pas pu enrayer instantanément la chute (déconcentartion, passage un peu plus technique, etc…). En regardant les gens sur les glaciers, combien sont concentrés à 100% pour enrayer une chute, dans combien de cas la corde est -elle suffisament tendue? Lors d’un retour de course où la fatigue commence faire baisser la vigilance, faire ces noeuds me semble intéressant. A ski aussi. Après, chacun fait comme il veut! Bien sûr qu’il ne me viendarit pas à l’esprit de faire ces noeuds lors d’un passage mixte ou glaciarement technique…
Olaf

Posté en tant qu’invité par Nicolas:

Pour le coup des noeuds et de la corde de secours, je m’étonne que François n’ait pas fait allusion à l’encordement en N?
Plutôt que de trimbaler une deuxième corde…

Enfin bon on parlait d’encordement en pente à la base et pas sur glacier. Pour les tours autour de la main, faites gaffe quand même, un pouillème de mou et d’inattention, et la main saute avec la corde…

Nicolas, tout lu, tout grimpé, tout compris de toutes façons

Posté en tant qu’invité par achille:

En fait, quand je parlais de remonter, je pensais effectivement à « comment tirer quelqu’un avec un mouflage » plutôt que comment remonter soi-même, qui est plus évident dans ces cas (pourvu qu’on ait le matos et encore un peu d’énergie).

Je ne suis jamais tombé en crevasse profondément, juste les jambes et le buste, parce que je suis juste passé à travers un pont, et ce n’est pas le pont lui-même qui s’est effondré. Mais, même sans gros défaut de vigilance, je pense qu’on peut être emporté par la chute de l’autre s’il est beaucoup plus lourd et notamment si un gros pont pète complètement. Bon peut-être qu’avec un noeud ça n’arrive quasiment pas ?..
Les noeuds sont beaucoup utilisés par les suisses ou les anglais, mais j’ai jamais vu de guidos français en faire. Différence culturelle ?

Pour ce qui est des anneaux à la main, moi je parlais juste de situations du genre pente sommitale du glacier du milieu à l’aig d’argentière (ou pente sommitale de la grande casse, etc.). Si c’est pas en glace, je ne me vois pas tirer des longueurs.

Posté en tant qu’invité par Francois:

Toutes ces techniques, c’est bien joli, mais l’expérience m’a appris que le mieux c’est de ne pas tomber dans une crevasse. Evidemment, il faut bien connaître la montagne pour ne pas se faire avoir.
Personnellement, je ne suis jamais tombé dans une crevasse car j’ai de nombreuses années de pratique et je connais bien la montagne et les glaciers.

Posté en tant qu’invité par Tintin:

aller, pour pimenter un peu le débat et réunir les 2 discussions sur l’encordement en pente « raide » et sur glacier, une petite anecdote d’ancien combattant :wink:

A la grande casse justement dans les grands couloirs, un pont de neige s’écroule sous moi, dans l’axe de la trace, sur 10m de long derrière moi.

on aurait donc pu avoir une chute potentielle de 10m avec une corde, soit quand même un bon choc à retenir (si on néglige l’effet pendule).

Ca tombe bien, j’étais pas encordé…

Posté en tant qu’invité par Thomas:

Au fait une question a propos de l’encordement en N. Ca sert a avoir tjrs une reserve de corde dans le sac a balancer a son pote au fond de la crevasse pour l’assurer pendant qu’il remonte au prussik sur la corde n’est ce pas ? Bien evidemment il faut que l’autre (qui n’est pas dans le trou) ait pu faire un ancrage. Vrai ? Bon alors quel avantage sur le fait d’etre encorde chacun a un bout de la corde et d’enrouler 1/3 de celle ci sous forme d’anneaux de buste ? Personnellement c’est toujours comme ca que je fais…Merci de m’eclairer !

Posté en tant qu’invité par Robert:

La réserve de corde ne sert pas à assurer celui qui remonte sur les systèmes autobloquants, il n’en a pas besoin. Elle sert essentiellement à avoir du mou ce qui facilite la mise en place de l’ancrage et éventuellement à assurer celui qui est en surface et se déplace. J’ai bon?

Posté en tant qu’invité par achille:

sacré François,
toi, je te connais bien : c’est la fin d’aprem, tu t’emmerdes et tu espères te divertir avec une petite provocation en comptant sur un gars qui réagisse au quart de tour…
hein ?..

Bon, sinon, un petit conseil pour l’encordement en N : faites pas votre trois tiers à la louche, grosso modo… si il manque 2 mètres, c’est ballot…

Posté en tant qu’invité par strider:

Francois a écrit:

Toutes ces techniques, c’est bien joli, mais l’expérience m’a
appris que le mieux c’est de ne pas tomber dans une crevasse.
Evidemment, il faut bien connaître la montagne pour ne pas se
faire avoir.
Personnellement, je ne suis jamais tombé dans une crevasse car
j’ai de nombreuses années de pratique et je connais bien la
montagne et les glaciers.

j’aime bien l’immortel…je te souhaite très profondément qu’il ne t’arrive rien, mais si un jour la situation se retourne contre toi et que tu ai réagi à temps ou avec difficulté crois-moi que tu changeras ton discours et que tu montreras plus humble et plus doux à l’égard de ceux qui ont vécu ces choses-là.
La connaissance est un avantage certs mais elle n’est pas absolue et n’enraye pas les éventualités ni les caprices de la nature.
Bien sur les accidents sont rares et de manière général on les évite sans trop de problème mais sache que cela peut arriver même aux plus fort : c’est arrivé a des grands alpinistes comme Rébuffat (alors qu’il n’était pas fou) ou Michel Vaucher (encore plus sage) et regarde l’histoire de Patrick Bérhault qui n’était pas non plus téméraire. D’ailleurs je peux te citer ce qui est arrivé à des guides que j’estime et qui sont doués et sûrs avant tout:
.2 clients dans une crevasse mais le guide n’est pas tombé et s’est stablisé juste au bord, il n’empêche même avec la pratique ça peut arriver d’être entraîner dedans.
.un autre guide s’est déchiré quelques muscles de la jambe sur un terrain mixte pourri où un client a dévissé et la corde s’est coincé sur sa cheville lorsqu’il a voulu le retenir
et j’en passe…
et pourtant ces deux guides ont ouvert des voies dans leur secteur…

Ce qui donne toute la dimension d’un alpiniste, c’est qu’il est conscient de sa fragilité.
Il est tout petit face au monde de géants qui l’entoure et ça c’est aussi la beauté de cette discipline…