Effet "immunisant" de l’onglée

Et ça ne te viens pas à l’idée d’éviter toutes les onglées ?
Si tu maintiens les bras toujours au chaud ET échauffés (par de l’activité musculaire), tu n’auras pas d’onglée.
Ca signifie ne pas monter les mains dans les poches, mais faire travailler les bras pour activer les machines à énergie DANS les bras. Une fois qu’elles sont activées, comme ce sont surtout des chaudières, ça chauffe longtemps. Et pour conserver la chaleur, s’habiller en conséquence, pour être juste en dessous du seuil de transpiration (hors dos qui transpire forcément à cause du sac).
En tout cas c’est comme ça que je fais en ski, cascade, escalade, alpi, et ça fonctionne.

C’est certainement intelligent à bien des égards ce que tu dis mais le sujet de la discussion c’est l’effet immunisant de l’onglée et des retours d’expérience à ce sujet. Si tu veux débattre de nos approches respectives de l’activité de couennes en hiver on peut en discuter par MP.

Ok, tu vas tester de provoquer une onglée sur l’approche.
Mais le jour ou tu n’auras pas réussi, car approche trop courte ou autre cause, tu feras comment ? Tu vas attendre au pied de la voie pour avoir une onglée ? Ce n’est pas optimisé :slight_smile:
Ca me semble foireux comme technique. Il me semble préférable de développer une technique qui marche dans toutes les situations.

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Des infos ici,…j’ai pas tout lu, mais il y a peut-être des ref.
https://www.researchgate.net/profile/Laurent-Grelot/publication/305044758_L’equilibre_qu’il_faut_Performance_physique_protection_et_techniques_du_corps_dans_l’alpinisme/links/577fdfbf08ae9485a439b24b/Lequilibre-quil-faut-Performance-physique-protection-et-techniques-du-corps-dans-lalpinisme.pdf

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Pour mon expérience, c’est vrai que c’est sympa d’avoir le coup de chaud après, mais ça ne dure pas longtemps (enfin dans mon cas je précise). J’ai un souvenir très précis de ça dans Envers Barbare. Onglée à quasi tous les relais (et il y en pas mal) en fin d’assurage. Ensuite au bout de quelques mètres en action obligé de faire une pause pour serrer les dents quand le sang revient, puis grosse sensation de chaud jusqu’en haut de la longueur. Et rebelote au relais suivant en assurant. Donc dans mon cas pas d’immunisation, même si je n’ai pas d’autre exemple, ce qui signifie peut-être que les autres fois ça fonctionnait comme tu le penses.

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Il paraît que dans l Eiger un bon onglet au bivouac c’est pas mal avant avant l’araignée

Ok je sors

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Y’a pas à dire, l’escalade est vraiment un sport de maso…

Syndrome de Raynaud pour ma part, et on m’a dit ou j’ai lu quelque part que plus j’allais choper des onglées et plus elles viendraient fréquemment (en gros, à chaque onglée tu abîmes un peu les vaisseaux et ça ne se régénère pas). Donc j’évite tant que je peux.

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Définition.

L’onglée est une conséquence douloureuse mais bénigne du froid sur les extrémités des doigts. L’onglée est une affection présente chez les alpinistes.

Cause

Un grand froid ou une brusque baisse de la température entraîne un rétrécissement (vasoconstriction) des vaisseaux sanguins localisés à la pointe des doigts. La douleur apparaît lorsque la hausse de la température permet le retour du sang (vasodilatation) , de manière brutale, dans ces extrémités, provoquant alors engourdissement et douleur.

Comprendre et prévenir l’onglée : Comment prévenir l’onglée et soigner les doigts engourdis

Un effet « immunisant » ou « protecteur » de longue durée en se donnant volontairement une onglée, c’est à dire en subissant volontairement un cycle de vasoconstriction suivie d’une vasodilatation, me paraît constituer physiologiquement un non-sens. Une exposition volontaire et répétée cyclique au grand froid va provoquer inévitablement une vasoconstriction cyclique, sans mesures de protection, ou sans activation de la thermogénèse par de l’activité physique. Je ne vois aucune raison physiologique de développer une immunité ou effet protecteur contre la vasoconstriction suite à une exposition répétée au grand froid.

La vasodilatation est l’effet inverse lorsque le sang chaud afflue à nouveau dans les tissus froids et engourdis des extrémités, ce qui provoque ces douleurs typiques et caractéristiques. La vasodilatation à long terme protège contre un risque accru d’engelure. Si l’absence de vasodilatation se prolonge après une vasoconstriction, l’onglée aboutit fatalement à une engelure plus ou moins grave, avec des effets ± délétères sur l’intégrité des tissus ± gelés.

Le tabagisme, des troubles circulatoires ou la maladie de Raynaud sont des facteurs aggravants dans la mesure où le risque de vasoconstriction est plus élevé, ou survient plus tôt, ou à des températures moins froides que chez un individu en bonne santé.

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Il y en a qui n’ont pas compris.
Il ne s’agit pas d’acquérir une immunité pour la vie !
Mais juste pour les 4 à 6h qui suivent 1 cycle de vasoconstriction.

Pour moi, ça ne fonctionne pas comme ça. Si on a une onglée, c’est qu’on ne produisait pas assez de chaleur (ou qu’il y avait trop de perte), et si on n’en a plus après la 1re onglée, c’est qu’on bouge + et/ou qu’on s’est décidé de s’agiter un minimum pour éviter que ça recommence.

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C’est vrai qu’intuitivement j’aurais aussi dit qu’il s’agissait d’un non sens et qu’il y avait sûrement d’autres facteurs à prendre en compte, mais l’anecdote venant des meilleurs glaciéristes du monde en devient curieuse. En effet ce qu’ils font à la suite de leur onglée auto-administrée, à savoir une séance de cascade de glace, n’est pas tout à fait une activité qui minimise le risque d’une nouvelle onglée, bien au contraire.

Jamais eu d’onglée avant 21 ans. Puis l’armée : gelures au 2e degré en manœuvres (plus de sensations puis picotements/fourmillements pendants 6 mois). Depuis onglées systématiques en cascade/goulotte (j’évite le rocher par temps froid, je suis pas maso).

Il m’est arrivé d’avoir 2, voire 3 fois l’onglée dans la journée, en glace. Mais une fois que je récupère d’une onglée, il faut quand même un bon moment (2 heures min) pour que ça revienne. Et ça peut arriver à tout le monde (vu une fois un fort athlète, fort grimpeur, 45 ans, pendu dans les pommes dans son baudrier, en face Nord ; au début j’ai pas compris ce qui se passait, j’ai eu très peur !). Donc, NON, pas d’immunisation.

Un truc a changé ma vie, et je n’ai quasi plus jamais l’onglée : les chaufferettes. Activées 5 minutes avant de sortir de la voiture (il m’est arrivé de me geler les doigts juste en mettant les crampons devant la voiture). Madouce m’a cousu des petites pochettes à l’intérieur des gants et des moufles pour éviter que la chaufferette tombe dans la neige (où on la retrouve plus) quand on enlève le gant. Chaufferette placée au-dessus de la main (pas côté paume), pour chauffer les vaisseaux.

En rocher, à part grimper en mitaines avec chaufferettes…

Caveat

Éviter les chaufferettes d’une grande marque multisport, qu’échoua à me satisfaire sur ce point :wink:. Peu chauffantes, durent moins de 5 heures. Préférer (me souviens pas du nom, et on peut pas faire de pub) celles dont l’emballage est noir et orange, représentant des flammes ; ça chauffe fort, pendant 7 heures min ; vraiment.

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Bizarre :thinking: ? C’est celles que j’utilise tout l’hiver et elles sont encore chaudes à l’heure de l’apéro !

Il arrive que les meilleurs sportifs du monde disent des conneries… ou ont des « trucs » qui tiennent plus de la psychologie que de la science.
Et surtout on n’est clairement pas tous fait pareil.

C’est quoi ce « cycle de vasoconstriction », référence ?

Le seul truc qui m’a paru crédible, c’est l’intérêt de s’« aguerrir » les mains avant une expé par exemple en se trempant régulièrement les mains dans de l’eau glacée pendant les semaines qui précèdent. Je ne sais pas si il y a un fondement scientifique.

En ce qui me concerne il n’y a aucun cycle : tant que je suis « chaud » et dans l’effort régulier aucun souci jusqu’à -10 par contre la mise en route est toujours pénible et dès que je m’arrête pour des manips, le sang reflue donc les mains s’engourdissent. Et si en plus à l’issue de la manip je grimpe un couloir avec les mains en hauteur et dans la neige c’est la cata assurée.
Ca n’est pas parfait mais les gants chauffants (électriques) ont considérablement amélioré mon confort et m’économisent de longues minutes de moulinets avec les bras… (seule solution pour faire revenir le sang dans les mains)

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Quand on pêche, c’est courant, si on a froid aux mains on les mets 15 secondes dans l’eau de la rivière, ensuite une bonne onglée et on est tranquile un moment. Un moment seulement, toutefois (genre 1h). J’imagine que la durée dépend des personnes.

effectivement, une forte onglée peut faire perdre connaissance. J’ai vu ça pendant une sortie CAS, c’est assez impressionant.

oui les gants chauffants marchent assez bien. Mais durée limitée, et c’est un peu gênant niveau préhension (d’autant avec la batterie au niveau des poignets).

Aucun souci pour le ski de rando avec mes gants Reuter, c’est bien moins gênant que les moufles.
Question durée, je ne les allume que quand c’est nécessaire (au démarrage et les premières minutes de la descente) du coup ça tient sans problème 2-3 jours sans recharge (c’est un souci en raid par contre)
Dommage que l’offre soit extrêmement limitée et c’est assez cher hors promo.

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en ski il n’y a pas besoin de préhension, par contre en vélo ou en dry/mixte/cascade un peu plus. Mais ça reste mieux que d’avoir froid.

J’ai des sous gants chauffant marque Wantalis.
Moins cher que des gants complets, et on peu les mettre dans divers gants (mais il vaut mieux qu’ils soient un peu trop grands)

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1 cycle = 1 onglée.

ok mais d’où vient ce « 4 à 6h » ?

D’ici :

Merci pour ton retour d’expérience ! Il semblerait cependant que selon ton propre témoignage, tu bénéficies effectivement d’une immunisation d’une durée de 2h minimum dans ton cas. Pour rappel on ne parle pas ici d’une immunisation permanente, mais d’une immunisation temporaire (hypothétique) de quelques heures ! Le fait que tu n’ai jamais eu d’onglée avant d’avoir eu des gelures est intéressant.

Entièrement d’accord, c’est pour ça que je n’appelle pas cette remarque plus qu’une anecdote, mais une anecdote peut être suffisante pour se poser des questions sur ce que l’on croit savoir et dans un premier temps voir si d’autres ont la même expérience, et si oui se tourner vers la science dans un second temps !