Effet "immunisant" de l’onglée

Bonjour,

Ceux qui ont déjà eu l’onglée savent que après la phase de douleur intense où l’extrémité des doigts recommence à être irriguée correctement, il s’en suit une période où l’on a bien chaud aux doigts et on peut même parfois grimper à main nue pendant un temps.

Dans une vidéo sur les frères Ladevant, on voit carrément l’un d’entre eux tirer partie de ce phénomène et expliquer se donner l’onglée volontairement avant une compétition pour ensuite être tranquille « pour le reste de la journée ».

Cette observation semble aussi documentée par un médecin de l’ENSA ici.

Est-ce que certains d’entre vous seraient capable de dire si ils ont déjà ressenti une telle immunisation, et si oui combien de temps elle a duré ? Avez-vous d’autres documents à partager écris par des médecins sur cet effet d’immunisation ?

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En effet, après une onglee ça va mieux, mais quand il fait froid, en cascade ça m’arrive régulièrement d’avoir 2 ou3 onglees !

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Je grimpe assez souvent en couenne le midi en hiver. C’est systématique : première montée = onglée. Ensuite on est tranquille pour la sceance.

J’aimerais que ça fonctionne aussi bien pour les personnes (souffrant comme moi) du syndrôme de Raynaud. :cry:

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Quelle est l’intensité de l’onglée que tu ressens à la première montée ? Parce que j’ai remarqué que chez les grimpeurs il y a un certain abus de langage à appeler onglée le fait de ne pas bien sentir les prises sans forcément occasionner une douleur extrême qui donne la nausée, voire peut faire tomber dans les pommes un bref instant

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Grosse douleur, zero sensations, et tres grosse douleur qd ca « revient »

Apres, c’est sur qu’on s’est habitués, et que clairement je « souffre » moins que les pauvres heres que j’arrive a convaincre et qui viennent pour la première fois :sweat_smile:

Et le corps s’habitue aussi, je ne suis vraiment plus frileux du tout des mains, je supporte très bien le froid aux mains, alors que je suis frileux du reste du corps

Je viens encore de me choper une onglée terrible en redescendant en velo au point d’avoir du mal à freiner. Je vois vraiment pas de quel effet immunisant vous parrlez…

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Il ne s’agit pas d’une « immunité » permanente d’un jour à l’autre, mais l’idée est que apparemment, si vous remontiez sur votre vélo juste après que la douleur soit passée, vous n’auriez plus une onglée aussi violente, voire plus du tout, et ce pendant un moment. Je cherche des retours d’expérience concernant cette éventuelle protection et sa durée

C’est justement dans le cadre de ma pratique d’escalade (couennes) hivernale que je me pose cette question. Pour moi c’est le contraire, je peux grimper en T-shirt par 0° nuageux mais j’ai du mal à gérer les doigts. Merci pour ton retour d’expérience !

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Ca ne m’est jamais arrivé, que ce soit à skis, en cascade, en grimpe…

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Tu as bien de la chance, moi c’est le contraire !

Ca m’arrive quasi à chaque onglée, mais il y a d’énormes biais :

  • Après une onglée, que j’aurais pu prévenir mais j’ai fait des erreurs du coup onglée, je ne me fait pas avoir 2 fois et je prends des précautions avant qu’une autre onglée se mette en place.
  • En couenne en hiver je peux avoir une onglée sur la première voie car le soleil arrive juste sur la falaise, mais ensuite il chauffe de plus en plus, et on ne retrouve plus une situation identique.

Pour prévenir les onglées en couenne, je bourrine sur l’approche, avec des bâtons, pour emmagasiner de la chaleur dans le noyau central et pour chauffer les bras (« ouvrir » les capillaires des bras pour qu’ils se mettent en mode évacuation de la chaleur et non en mode survie). C’est sûr que ça ne fonctionne pas avec une falaise à 30s du parking…

Je me demande si choper des onglées fragilise les doigts et augmente le risque de gelures plus tard.

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Avec la vitesse, l’échange thermique est plus important avec l’air ambiant.
Il existe des manchons à mettre autour des poignées de vélo pour protéger les mains.
Ça doit être possible de s’en bricoler.
Tu pourrais les doubler à l’intérieur (par exemple avec de la fourrure de chaton minouchoux) :heart_eyes_cat:

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a c’est une idée ça… Je chope une de ses saloperies qui pissent sur la bâche qui protège mon vélo et je me fais des manchons avec leur peau…
D’une pierre deux coups…

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Cette question m’intéresse particulièrement parce que l’arrière pensée de ma requête initiale c’est de savoir si (et comment) je vais utiliser la technique Ladevant et me donner l’onglée sur la marche d’approche d’une séance de couennes en hiver pour pouvoir maximiser mes runs dans des projets durs. Si quelqu’un a des infos par rapport à ça…

Je pense qu’il y a une sensation de chaleur dans les doigts après une onglée (et après la douleur du réchauffement) mais à mon avis aucune immunité.
Pas dans l’immédiat en tout cas, peut-être qu’à la longue et à force on s’endurcit par adaptation…

Au moins chez certaines personnes, cela ne semble pas relever d’une opinion mais d’une expérience réelle, voir le témoignage de Ladevant et la remarque d’un médecin de l’ENSA. La question se pose en revanche évidemment de la possibilité ou non d’une généralisation !

Pour éviter d’avoir une onglée sur la 1ere voie, tu vas provoquer une onglée sur l’approche.
C’est un concept.
Est-que ca fonctionne aussi pour les poulies, les tendinites, les déchirures musculaires ?
Perso une onglée me fait mal (une vraie onglée, qui fait mal pendant 10 min, pas juste le sang qui revient et qui fait mal pendant 30s), mon but est d’éviter les onglées sur l’approche, dans les voies, à l’assurage, au retour, au bivouac, etc. :slight_smile:

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1/ on peut avoir envie de profiter de toutes les voies, y compris la première (la nuit tombe vite en hiver)
2/ la comparaison avec les traumatismes des tendons ou des muscles est à côté de la plaque
3/ oui je sais ce qu’est une vraie onglée voir ma remarque à cet effet quelques messages plus hauts
bref, autant s’arrêter là, on allait presque réussir à fêter un sujet sans digression