Je me demande quel est l’impact de ce genre de publication :
Effet des reseaux sociaux sur la pratique de la montagne (fréquentation, bivouac)
Comme rando secrète je pense qu’on a fait mieux !
J’ai quand même lu jusqu’au bout pour trouver le « hors des sentiers battus ». Je reste sur ma faim…
Si l’article parlait des lacs du bois et du boeuf, ça aurait sans aucun doute amené beaucoup plus de monde sur ceux-ci qu’avant, malgré l’interdiction.
Mais les Doménons n’ont pas besoin de ce genre de promotion pour être fréquentés, ne serait-ce que par tous les gens qui visent le point culminant randonnable, pour considérer qu’ils ont fait le must du massif !
Je n’ai pas participé, j’ai lu une partie de la discussion, mais le sujet m’intéresse vraiment. C’est un peu mon marronnier, comme vous diriez.
Je fais partie des gens dans ma tranche de « niveau », pour ce que ça vaut, qui partage une bonne partie de ce que je fais (sauf quand j’ai la flemme). Je le fais principalement par éthique. J’en profite pour ajouter ma petite touche personnelle. Mais à la base, j’utilise les réseaux pour prendre les condis, des infos, pour trouver une sortie qui pourrait me plaire. J’estime qu’il est normal que je le rende. En donnant les condis, des infos quand les topos ne me parlent pas trop, et en donnant mon ressenti pour donner envie aux gens de parcourir ce qui m’a plu. Jusque là, tout se tient il me semble. Mais pas pour tous.
J’ai régulièrement des critiques, parfois un peu trop fortes/violentes, car je partage des infos qui devraient rester confidentielles. Je passe pas mal de temps à me poser la question de la légitimité de ce partage. J’en ai parlé autour de moi, aux gens qui se sont forcément posé la question (petit coucou à Rob). Et je n’ai toujours pas de réponse catégorique.
- D’un côté, tout le monde n’a pas les réseaux guides, ou suffisamment de potes qui vont dans ces itinéraires, pour prendre des infos correctes, qui permettent de faire certaines voies en sécu. Il me semble tout à fait normal que les personnes lambda aient des moyens de prendre ces infos. Ce que j’essaie de fournir, à mon petit niveau.
- D’un autre côté, la fréquentation est réelle, parfois clairement suite à mes infos. Fréquentation ou surfréquentation ? Est-ce un problème ? J’ai récemment fait l’intégrale du brouillard à la journée, ce n’est pas un exploit mais ça ne se fait pas tout le temps. 1 semaine après, 2 autres personnes ont fait pareil dont 1 qui m’a contacté, et j’ai eu plusieurs retours de personnes qui y sont allés suite à mon récit. Ça fait pas mal de monde pour une arête qui parpine.
Du coup, où se placer ? Faut-il faire des retours ? Faut-il les délayer ? Ne pas les faire du tout ? Ça sera encore plus important pour la saison de glace/mixte (qui arrive à grand pas). Le plus simple serait de ne pas me prendre la tête, et faire comme tout le monde, n’en parler qu’à certains copains, et voilà plus de soucis. Mais je prends les condis et infos, il me semble normal de rendre ce que je prends.
Voilà voilà, j’imagine que ce message va passer inaperçu au milieu des centaines de messages divers et variés de ce fil, mais si vous avez des réponses constructives à ces réflexions, je suis preneur.
Et de manière plus générale, je trouve certains points de vue beaucoup trop élitistes. Pour revenir dans le domaine de la rando, et des itinéraires adaptés aux non montagnards, si des gens s’intéressent au sujet, il faut bien qu’ils trouvent des infos. Certains critiquent des sites et réseaux qui mettent en avant telle superbe rando, mais en fait je trouve ça normal. Il y en a des milliers, des superbes randos, si chacune avait la même importance, ça diluerait le trafic. Je trouve que le problème, c’est surtout le poids de certains « influenceurs », qui vont apporter des foules à des endroits qui ne peuvent pas en accueillir autant. Au final, c’est le même sujet que mes propres interrogations, mais à une autre échelle, avec des vecteurs un peu différents.
Eh oui, il y a les avantages et les inconvénients.
Les avantages, c’est que tout le monde peut voir les conditions etc.
Les inconvénients, c’est que tout le monde peut voir les conditions etc.
Concernant ton exemple du Brouillard, certes, cela augmente la fréquentation du Brouillard mais cela diminue la fréquentation d’une autre course où ils ne sont pas allés.
Opération blanche.
Pas vraiment d’accord. Il y avait plein d’autres arêtes en bonnes conditions à cette période, dont certaines dont je suis persuadé qu’elles étaient vides, la faute au manque de retours de condis. (en particulier sachant que ceux qui l’ont fait à la journée l’ont fait en solo, donc retour de condis quasi obligatoire)
Je pense que les problématiques en rando et en alpi ne sont pas les mêmes. En rando, la surfrequentation d’un itinéraire m’amène pas au danger, alors qu’en alpi, souvent si.
Donc en rando, l’argument de sacrifier certains endroits à la surfrequentation pour avoir d’avantage de paix ailleurs se tient, alors qu’en alpi je trouve que c’est plus discutable à cause du danger accru.
La différence entre c2c et les réseaux généraux c’est que les gens qui consultent c2c iront en montagne tout de même, alors que ce n’est pas forcément le cas pour FB, insta, le DL etc.
Mais c’est déjà le cas. La plupart des personnes sont sur les sentiers balisés, type GR, tour de pays etc…
Dimanche dernier, j’ai fait une rando en suivant une trace récupérée sur Visorando. C’était une très belle rando, avec visite d’une curiosité qui m’intéressait. Et elle n’était pas sur ma carte. J’ai vérifié le soir : la trace n’est pas sur Open StreetMap, je n’ai trouvé aucun autre site que Visorando qui la présente. Sur Géoportail, la curiosité n’est pas mentionnée, la trace ressemble à celle de Visorando et ne correspond pas à la réalité sur le terrain. L’endroit est tout de même visité puisqu’équipé de câbles, poignées…
Je ne sais pas quelle sera l’influence de Visorando, j’espère que ce site ne sera pas dégradé par un afflux de personnes.
Bernard
on est en plein dedans la contradiction habituelle : « moi je veux et je me permet d’aller où bon me semble, mais si les autres font comme moi, ça sera de leur faute si la nature est abimée »
Comme certains autres le font, j’aime bien chercher des curiosités dans la nature. Des fossiles, des pierres gravées, des arches, des grottes, des canyons. Pour beaucoup de ces endroits, il faut un gros coup de chance pour les trouver, ou une recherche considérable. Il y a donc très peu de fréquentation. Et tant qu’il y a aussi peu de fréquentation, il n’y a que très peu de risque de dégradation. Le problème, c’est si on publie l’accès : la curiosité attire, la publication rend l’accès facile, et de nombreuses personnes arrivent pour voir, sans avoir fait d’effort, et pour certains sans avoir le sens du respect du lieu.
Bernard
C’est assez criant en cascade en effet. Dès qu’il y a une sortie en bonne condis, c’est la file d’attente à toute heure de n’importe quel jour de la semaine.
Bien sur le niveau et le nombre de pratiquants a augmenté. Mais à mon avis c’est surtout la faute aux manques d’infos sur les autres itinéraires… C’est assez différent du ski (en général, si u face dans tel secteur est bonne, les autres le seront aussi) car 2 cascades voisines peuvent etre dans des conditions très différente. Comme c’est assez relou de faire des heures de route, puis d’approche (en cascade, les spots sont souvent loin) pour buter : on aime bien etre sur de là ou on va, du coup on va au plus sur.
Or les glaciairistes partagent peu ou pas du tout l’information. Question de culture sans doute. Je suis sur qu’avec plus de partages, le monde serait mieux réparti
Et bien moi je publiais mes spots à champignons quand il y avait une pousse, (spots que des amis m’avait montrés) maintenant, quand j’y vais il y a vingt voitures, les champignons sont ramassés et mes amis ne m’amènent plus quand ils vont ailleurs. Vous y comprenez quelque chose !!! Vous trouverez ça normal vous ?
Je ne pense pas qu’il y ait de réponse catégorique : chacun voit midi à sa porte. Un coup tu vas récupérer des infos sur un coin ou tu n’en as pas, un autre tu vas te retrouver en danger parce-que trop de monde a eu une info que tu avais déjà.
La plupart du temps, ce sont les locaux les « gardiens du temple » ils n’ont qu’à regarder par la fenêtre pour voir si ça passe et forcément, ça les ennuie si toute la planète se rue dans leur « pré carré ». Pareil pour les pros qui ont leurs réseaux et qui sortent plus et n’ont donc pas trop besoin des infos du net. Mais j’ai l’impression que la plupart du temps, vu qu’ils ont les infos avant tout le monde, ils sont déjà passés quand la foule arrive.
Perso, je pense que cela fait partie du jeu et qu’il faut prendre cela en compte dans la préparation d’une course. Heureusement, il reste souvent plein de chose à faire ou même à ouvrir donc il en reste pour tout le monde, si ce n’était pas le cas, on pourrait imaginer un système de réservation, d’autorisation ou de prédiction de fréquentation mais ça me donne un peu la nausée en y pensant.
La glace est effectivement la période ou cela pose le plus de problème vu que les conditions sont critiques, les spots relativement rares et donc éloignés et la fréquentation très problématique. Pour ça, je trouve que le plus important reste de garder sa patience et sa cordialité quand on se retrouve au « mauvais » endroit.