Durée de vie des piles dans l'ARVA

Posté en tant qu’invité par Hugues725:

La règle en club, c’est pas d’Arva, pas de rando. Un Arva qui ne fonctionne pas, c’est pareil que pas d’Arva.
Donc dans le cadre d’une sortie club, un membre du groupe dont l’Arva ne fonctionne pas doit normalement être invité à renoncer…
Si le possesseur de l’Arva défectueux est l’encadrant (et le seul) de la sortie, c’est tout le groupe qui doit en principe être amené à renoncer…

Entre copains, il n’y a pas de règle, à chacun de juger mais je n’approuve pas à 100% cette affirmation.

Je peux très bien comprendre que ce soit une règle de club mais si au départ de la rando vous constatez qu’un des ARVA ne fonctionne pas ça m’étonnerait beaucoup que vous laissiez un type sur place jusqu’à votre retour. Faites-vous pareil avec les téléphones portables ? Si non vous devriez peut être y réfléchir.

Posté en tant qu’invité par Wafwaf:

Si tu parts de ce principe hugues, j’ai l’impréssion que tu irais te mettre en danger avec l’Arva!
Comment faisait on avant l’Arva en club? J’ai skié sans pendant plus de 10ans…mais quand on le sentait pas on cherchait pas trop à aller voir de prés si ça tenait ou pas.

Cela ne posait pas de problème si important que tu le fais penser et je reste interrogatif quand à son utilisation comme « boué » de responsabilité morale ou juridique.
Tu n’en ais pas responsable, je sais mais je déplore cette pratique qui nous rends dépendant psychologiquement d’une petite boite qui sauve des vies certe, mais qui nous endort parfois face aux risques parfois bien réélles.

Posté en tant qu’invité par Lemming:

En cas d’accident, le tribunal parlera de non respect de l’obligation de moyen.

A chacun de voir et de prendre ses responsabilités. A vous d’estimer le risque juridique de ne pas respecter cette obligation de moyen.

Posté en tant qu’invité par Wafwaf:

On est d’accord Lemming que l’important c’est d’éviter l’accident.
Et pour l’éviter il faut savoir renoncer plutot que de terminer au tribunal avec ou sans Arva.
Car de toute façon, la perte d’une ou plusieurs personnes sera une experience pénible à endurer pour le restant de tes jours.
A quand le tribunal senctionnera le manque de moyen « de communication » pour le manque d’un mobile?

Posté en tant qu’invité par Lemming:

Le risque juridique est un risque comme tous les autres risques. Il s’évalue et se gère. Parfois, on le minimise un peu trop et on se trompe.

Un spécialiste du droit te renseignera mieux que moi en ce qui concerne le non respect d’une obligation de moyen aussi évidente que l’APS en ski de rando dans le cadre d’un encadrement bénévole.

Un encadrant prévoyant prendra un arva en plus (dans la voiture) et des piles en rab okazou. Si cela ne suffit pas, le gazier qui est arrivé à poil reste en bas. Ca lui servira de leçon pour la prochaine fois.
Dans le même genre, j’ai une paire de podefoc en rab, des lunettes en rab et de quoi bricoler.

Lemming, tu es à la limite de dire que l’ARVA se porte essentiellement pour des raisons juridiques or si tu y vas sans ARVA c’est que tu penses que le risque est acceptable, qu’il est très très peu probable qu’il soit utile (comme c’est la plupart du temps le cas). Ne pas avoir d’ARVA ne te sera reproché qu’en cas d’accident grave dont les conséquences sont bien au delà des conséquences juridiques, c’est quand même ce qu’il faut voir au départ.

Posté en tant qu’invité par Lemming:

Non, j’écris seulement que le risque juridique est un risque comme tous les autres risques : il s’évalue et se gère. Une bonne façon de réduire ce risque est de respecter certaines règles et notamment l’obligation de moyens.

Dans le même genre, il est préférable de consulter le BRA/météo par des moyens/outils permettant de démontrer à postériori que tu l’as fait. En cas de pépins, tu devras démontrer que tu as respecté les « bonnes » pratiques pour préparer et réaliser la course.
Encadrer une sortie ski de rando dans un club avec une ou plusieurs personnes sans arva n’est pas une « bonne pratique ». Toutes les branlettes intellectuelles sur les forums ne changeront rien à ce fait.

Ca ne m’empêche pas de faire de la montagne seul et parfois sans prendre d’APS. Mais, c’est mon problème personnel et j’accepte l’éventuel risque juridique résiduel.

Posté en tant qu’invité par Matt:

+1
Je respecterais tout à fait la décision d’un responsable de sortie encadrée d’annuler la sortie de la personne concernée ou de tout le groupe si pas d’autre solution et il est probable que je prenne la même décision si j’étais le responsable :

  • encadrer un groupe c’est déjà se mettre un peu la pression, donc inutile d’en rajouter encore en ne respectant pas une règle de base communément admise et de se stresser un peu plus pendant toute la sortie
  • ça sert de leçon à tout le monde et on peut être à peu près sûr que les membres du groupe feront plus gaffe la prochaine fois en se contrôlant mutuellement…

Bien sûr pour une sortie entre copains où chacun s’assume, c’est différent.

Ca m’est arrivé une fois de faire un parcours de liaison à priori tout à fait débonnaire qui pour l’essentiel longeait une piste de ski de fond. J’avais laissé l’arva qu’on m’avait prêté au groupe qui redescendait par un autre itinéraire et j’avais convaincu le guide responsable du groupe que je pouvais rentrer seul de mon coté sans arva. Tout s’est bien passé évidemment sauf que sur mon parcours débonnaire il y avait une coulée de plus de 3m de haut tombée sans doute moins d’une heure avant mon passage… Petite sueur froide à postériori pour moi; je n’en ai pas reparlé au guide mais il aurait sans doute eu de gros soucis si j’étais passé au mauvais moment…

C’est faux, il ne vient que s’ajouter à un accident très grave, à ce niveau ce n’est qu’un détail. On ne prend pas un ARVA pour se protéger juridiquement.

En club ou entre amis ce n’est pas une bonne pratique mais croire que l’ARVA permet des choses qu’on ne ferait pas sans ARVA est un comportement beaucoup plus dangereux.

Parce que (par ordre d’importance) :

  1. comme dit piles et accus ne se déchargent pas pareil, et du coup le test intégré à l’ARVA ne te renseigne plus correctement sur la charge qui reste et l’accu peut te laisser tomber en pleine rando,
  2. les accus s’autodéchargent (enfin, sauf qq uns assez chers), et du coup, si l’accu est encore bon dimanche matin, il peut être à plat ou pas loin pour la rando du samedi suivant. Il faut les laisser en permanence dans un chargeur intelligent, pour bien faire…
  3. compte tenu du fait qu’un jeu de pile fait environ 50.000m de den, économiquement, ça ne se justifie guère (surtout si on compte les kW du chargeur permanent de ci-dessus).

Posté en tant qu’invité par Hugues725:

Oui et Non: on le prend évidemment d’abord pour pouvoir sauver un compagnon ou être sauvé par un compagnon. Si on est mis en cause devant un tribunal pour défaut d’Arva, c’est effectivement qu’il y a eu un décès, ce n’est néanmoins pas un détail. Le verdict rendu peut-être différent: entre zéro condamnation ou peine avec ou sans sursis, il y a plus qu’un détail (désolé pour la personne décédée). Même en étant sûr de toi et persuadé de prendre toutes les précautions pour éviter le pire, tu ne peux jamais l’exclure et c’est pour ça que tu prends quand même systématiquement ton Arva, y compris par risque 1.
J’ai vu deux fois de près des avalanches potentiellement meurtrières par risque 1. Dans les deux cas les encadrants n’avaient pas fait d’erreurs, mais d’autres personnes oui (dont des personnes d’autres groupes). Dans les 2 cas, s’il y avait eu décès avec défaut d’Arva, rien ne dit que la justice n’aurait pas été chercher des noises aux encadrants pour ce seul défaut d’Arva.

Au contraire de l’APS, la jurisprudence ne considère pas le téléphone portable comme faisant partie des équipements dont doit disposer un encadrant bénévole (ou même un professionnel je pense) en montagne. C’est comme ça et ce n’est pas totalement illogique vu que les zones de montagne plus ou moins reculées où l’on va randonner sont souvent mal ou pas couvertes par les opérateurs de téléphonie mobile (l’APS lui fonctionne partout).
J’espère que la jurisprudence n’évoluera pas à l’avenir sur ce point.

Posté en tant qu’invité par Lemming:

Je ne peux que te conseiller de consulter la loi Valdotaine avant d’aller skier dans le Val d’Aoste ou dans le massif du Mont Blanc coté Italien. La loi Valdotaine définit explicitement le matériel necessaire pour faire du ski de randonné : pelle sonde arva. De mémoire, cela concernait l’encadrement professionnel mais une loi peut évoluer.

Elle l’aurait fait assez probablement ces dernières années, et non sans quelque raison : c’est typiquement une situation où l’arva sauve des vies (une sur deux environ, ce qui n’est déjà pas mal).
Indépendamment de la notion d’encadrement (et de responsabilité d’autrui qui y est associée), c’est le même calcul qui ferait refuser de prendre une voiture sans ceintures de sécurité, par exemple. Mais bon, J2 adore soutenir l’indéfendable, on va le laisser discuter hein…

Posté en tant qu’invité par Wafwaf:

Complètement d’accord avec toi, J2lh.
Mais peut être que Lemming dont l’avis est contraire n’a pas connu l’époque où l’Arva n’existait pas sans doute.

Mais pourquoi de nouveau ramener ça a des questions juridiques ? Si on considère qu’un équipement permet d’améliorer la sécurité on s’en fout totalement des considérations juridiques pour savoir si on le prend ou non.
Jurisprudence ou pas la réalité des accidents est qu’il y a au moins autant de personnes sauvées grâce au portable que grâce à l’ARVA on peut donc considérer le portable comme au moins aussi utile. Et si on renonce à une rando parce qu’on n’a pas d’ARVA alors on doit y renoncer également si on n’a pas de portable.

Je préfère comparer avec l’airbag parce que la ceinture est obligatoire, l’ARVA et l’airbag ne le sont pas.

Je parlais de la France, dans ce cas oui tu le prends pour te « protéger » juridiquement parce que tu peux éventuellement être verbalisé mais ça n’a plus rien à voir avec une question de sécurité face aux avalanches mais face à d’éventuels contrôles.

Posté en tant qu’invité par Lemming:

[quote=« Wafwaf, id: 981609, post:35, topic:95709 »]

Complètement d’accord avec toi, J2lh.
Mais peut être que Lemming dont l’avis est contraire n’a pas connu l’époque où l’Arva n’existait pas sans doute.[/quote]

Lemming fait du ski depuis plus de 30 ans. :lol:
Mon avis est avant tout basé sur une analyse de la situation actuelle.

Comme souvent, ton point de vue s’arrête au bout de tes raquettes.

Posté en tant qu’invité par Matt:

Si tu as un carton ça peut être que (je simplifie) :

  • tu sentais que c’était tendu mais tu a pris le risque quand même
  • tu as mal évalué la situation, mal préparé ta sortie ou tu t’est fait embarqué par négligence ou autre (facteur humain) dans un mauvais plan
  • tu as été raisonnable et tu as évalué suivant les critères habituels mais tu as eu un gros coup de malchance

Il n’y a que dans le premier cas que le fait d’avoir ou pas l’Arva (ou l’ABS) peut influencer ta décision de façon notable.
Dans les deux autres cas (connerie ou malchance) l’Arva peut peut-être t’aider à t’en sortir sans trop de casse.
Il y a une différence entre une erreur de jugement (2e cas) et la décision consciente et pesée de partir sans un élément de sécurité qui a ses limites, on est bien d’accord, mais qui est globalement considéré par tous comme indispensable.

Posté en tant qu’invité par Wafwaf:

[quote=« Lemming, id: 981616, post:37, topic:95709 »]

[quote=« Wafwaf, id: 981609, post:35, topic:95709 »]

Complètement d’accord avec toi, J2lh.
Mais peut être que Lemming dont l’avis est contraire n’a pas connu l’époque où l’Arva n’existait pas sans doute.[/quote]

Lemming fait du ski depuis plus de 30 ans. :lol:
Mon avis est avant tout basé sur une analyse de la situation actuelle.

Comme souvent, ton point de vue s’arrête au bout de tes raquettes.[/quote]

Et tu as toujours porté un Arva Lemming?
Tu changeait ton slip souvent pendant la sortie ou bien :lol:

Tu peux aussi citer les loi en Croatie aussi, mais qu’est ce qu’on s’en tape …

Quel argument !
J’ai pourtant expliqué pourquoi on pouvait se comporter différemment en France (et à peu près partout) et dans le val d’Aoste :

  • en France tu as un risque : l’avalanche
  • en val d’Aoste tu as 2 risques : l’avalanche et le flic et le second peut s’avérer plus sournois que le premier.

Ce dont on parle est moins une décision consciente et pesée qu’un choix qui s’impose si tu ne veux pas rentrer bêtement chez toi alors que la probabilité d’avoir à utiliser l’ARVA est infime. Si l’ARVA est indispensable c’est dans la durée, si en 10 ans et à raison de 30 sorties par an tu es victime d’une avalanche 1 fois à chaque sortie la probabilité est tout de même 300 fois moindre.