Du bon assurage du second au relais en GV

Posté en tant qu’invité par d’une flûte:

Salut à tous,

Je me pose la question: dans une cordée de 2 grimpeurs réversible, pourquoi assurer le second sur le relais en GV, plutôt que sur un point de renvoi au dessus du relais…

Avantages assurage sur le relais // à assurage sur un point de renvoi au dessus du relais:
- pas besoin de grimper de faire l’aller retour jusqu’au point suivant
- plus facile de ravaler la corde, que quand elle passe sur un point de renvoi au dessus du relais
- plus facile de faire un mouflage pour l’aide au second
- si corde à double, le reverso fait autobloquant sur le relais, mais pas au pontet du baudrier (argument pas valable en cas de corde à simple + grigri, que j’utilise souvent)

Inconvénient:
- Risque de facteur 2 au départ de relais!

Plus d’avantages que d’inconvénients dans cette petite liste, mais l’inconvénient me semble conséquent. En ce qui me concerne, si le point suivant est éloigné, ou pas facile, je vais systématiquement le clipper et j’assure au pontet dans ce point de renvoi. Mais je me dis que ça coute quand même pas si cher d’assurer systématiquement dans un point de renvoi situé au dessus de relais. Au contraire, certains de mes camarades fainéants assurent systématiquement sur le relais, point barre.

D’autres arguments à mettre dans la liste? Comment choisissez vous la manière dont vous aller assurer votre second?

Et c’est parti! :lol:

/viewtopic.php?id=256422
Ca me semble assez clair…

Si tu passes la corde dans un point de renvoi au dessus du relais tu peux parfaitement mettre ta plaquette sur le relais pour un assurage autobloquant, c’est même principe que quand tu installes ta plaquette directement sur le relais. LA plaquette est autobloquante dans le sens de la tension de la corde, donc aussi bien vers le haut que vers le bas.

Le principal inconvénient que je vois à aller clipper dans un point de renvoi plus haut c’est que ça peut facilement te prendre une petite dizaine de mètre de corde et que tu ne les as pas toujours. L’autre inconvénient, c’est que ça complique l’installation du relais.

Posté en tant qu’invité par d’une flûte:

Ok. T’as déjà testé cette solution? c’est pratique?

En quoi? Si tu assures le second dans un point de renvoi au dessus du relais, le relais me parait plus clair car il ne te sert plus qu’à te vacher.

Sinon, c’est vrai que l’opération peut manger de la corde…

Je n’ai pas testé cette solution mais j’ai déjà utilisé une plaquette dans des positions variées et je ne vois pas trop ce qui pourrait gêner.

Faut monter au point suivant, redescendre. Une fois au point de renvoi est-ce que tu vas pouvoir communiquer facilement avec ton second pour qu’il te redescende, etc… Ca prend forcément plus de temps parce qu’il y a plus de choses à faire et ça nécessite de pouvoir communiquer facilement avec l’assureur ce qui n’a rien d’évident en grande voie. Disons que c’est peut être possible de le faire mais dans longueurs qu’on connait bien d’avance où tu sais que tu vas le faire, si tu l’improvises de temps en temps c’est pas gagné.

Un jour j’assure et j’entends le grimpeur crier « … relais ! ». J’enlève mon frein. Il s’est avéré qu’il me disait « je vois le relais ! » et non qu’il était vaché. C’est le genre de problème de communication qui risquent de se multiplier si on choisit de temps en temps de monter jusqu’au point de renvoi parce qu’on a l’impression que le pas est difficile.

[quote=« J2LH, id: 1638647, post:6, topic:145094 »]et ça nécessite de pouvoir communiquer facilement avec l’assureur ce qui n’a rien d’évident en grande voie. Disons que c’est peut être possible de le faire mais dans longueurs qu’on connait bien d’avance où tu sais que tu vas le faire, si tu l’improvises de temps en temps c’est pas gagné.

Un jour j’assure et j’entends le grimpeur crier « … relais ! ». J’enlève mon frein. Il s’est avéré qu’il me disait « je vois le relais ! » et non qu’il était vaché. C’est le genre de problème de communication qui risquent de se multiplier si on choisit de temps en temps de monter jusqu’au point de renvoi parce qu’on a l’impression que le pas est difficile.[/quote]

Non, tant que le leader monte, l’assureur lui donne du mou. S’il désescalade ou s’automouline (« manuellement ») vers le point inférieur, pourquoi l’assureur ne lui donnerait pas de mou.

Une cordée aguerrie n’a pas besoin de parler et a fortiori de crier.

Mais bien sûr… le grimpeur juge que le pas est très difficile et nécessite que le premier point soit clippé mais il va le désescalader… Si le grimpeur peut désescalader le pas ne mérite pas qu’on s’emmerde à aller clipper le point.

Les cordées aguerries à ce point là sont une infime minorité, la technique leur serait-elle réservée ?

+1 avec lacrob.

[quote=« J2LH, id: 1638714, post:8, topic:145094 »]

Mais bien sûr… le grimpeur juge que le pas est très difficile et nécessite que le premier point soit clippé mais il va le désescalader… Si le grimpeur peut désescalader le pas ne mérite pas qu’on s’emmerde à aller clipper le point.

Les cordées aguerries à ce point là sont une infime minorité, la technique leur serait-elle réservée ?[/quote]

C’est pour ça que j’écrivais aussi

Une cordée peut ne pas aimer « le facteur 2 » qui peut « sonner » plus fort dans du facile.

Cette manip peut aussi se justifier au sein d’une cordée réversible si celui qui passe en tête est moins fort.

Quant aux cordées aguerries, la technique ne leur est pas réservée, mais c’est parce qu’elles la maitrisent qu’elles sont aguerries.

Je ne me crois pas expert, mais si je faisais cordée avec quelqu’un de mon niveau, je pense qu’on serait relativement discret. A voir.

OK mais ca dépend aussi d’une chose : la configuration du terrain.

Prenons une grande voie ou tu vois ton assureur depuis ton relais, pas de problème tu fais un signe pour signaler « relais vaché » et un deuxième pour lui indiquer qu’il peut te rejoindre.
Maintenant imaginons une GV avec des dévers, du vent (ou une cascade) bref tout ce qu’il faut pour ne par se voir et se pas s’entendre, ben faut hausser la voie.

Mais plus important encore, c’est connaitre les automatisme de la cordée.
Certains vont seulement dire « relais »+« quand tu veux »
D’autres diront « je vois pas le relais, je sors le topo de l’élastique de mon casque ou j’appelle le PG »+« le relais est pas relié »+« attend je met une sangle »+« mono ou multi directionnel? »+« je met ma longe ou je fais un cabestan? »+« ok je crois que je suis vaché »+« en-haut ou en-bas le ficellou? »+« oh non ! excuse c’est pas maintenant… »

Bref pour avoir une cordée aguerrie il faut bien se connaitre, avoir des automatismes.

Ça m’est déjà arrivé, du coup quand je suis leader j’essais de me taire dans ma longueur pour éviter des erreurs de ce type (fameux automatismes).
Maintenant quand j’ai un doute (je vois pas le grimpeur, j’entends rien a cause de cette p***** de cascade), j’attends vraiment que la corde file très vite (le leader avale) pour retirer mon réverso.

Ben oui, et c’est d’autant moins évident que tu n’utilises pas toujours la même manip au relais, une fois tu tu restes au relais, une fois tu montes au point au dessus… ok si tu vois les grimpeurs se voient et peuvent facilement communiquer mais c’est le cas moins d’une fois sur deux en grande voie. Il est important que l’assureur comprenne ce que fait le grimpeur, même si c’est uniquement par l’intermédiaire de la tension de la corde, et la simplicité des manips est un facteur de sécurité.

pour le second qui ne voit pas le premier, ca ne change rien si l’autre monte prémousquetonner le premier point de la longueur suivante. Il voit la corde qui continue de filer, puis un peu de mou qui revient, exactement comme si l’autre avait testé un pas dur, puis était redescendu sur un point de repos.

Si on peut avancer sans avoir à hurler, c’est mieux. Surtout ds les falaises fréquentées où le « mmhghai » qu’on a vaguement entendu peut tout aussi bien venir des cordées qui sont dans les voies d’a coté.