Drone pour faire des images en montagne

Damien, Wadlelou, Petit alpiniste, vous ne voulez pas rester en ville, plutôt que d’avoir l’idée de faire ch… des gens en montagne ?
J’étais au Mt Fourchon, à ski, en début de cet été, profitant de ce magnifique calme lorsque qu’un immense c…ard est arrivé avec son engin à la con. Plutôt que d’en venir aux mains et de lui détruire son drone, j’ai fui. C’est lamentable, je sais, mais je n’étais pas encore excédé par ce comportement. Cela viendra.
Alors, pitié, les trois cités plus haut : get out of mountains !

Non on ne peut pas juste « get out of the mountain ».
La question du drone dans un milieu tranquille comme la montagne doit être posée, il faut en parler. Je m’explique.

Je suis montagnard et pilote de drone agréé DGAC, ça veut dire que le drone est un outil de travail pour des production vidéos. Il ne s’agit pas de faire chier les gens pour le fun, il s’agit de travailler avec un nouvel outil très utile. Perso je parle d’un petit truc genre Phantom 4, ce qui est déjà pas mal.

J’ai conscience du dérangement sonore que ce truc génère à chaque fois que je vole, même s’il ne faut pas exagérer ni son intensité (puisqu’un drone ne devrait jamais être à moins de 30m de vous de par la loi et que si le pilote joue près de cette limite il n’a aucune raison d’y rester, il est censé faire des images qui bougent) ni sa durée (batterie = 15 à 25 min pour les meilleures).
Maintenant il faut bien faire des images en milieu naturel, ce qui veut dire que l’on ne peut baliser une zone, surtout quand on filme au débotté au cours d’une rando / ballade / course.

Comment gérer ? Ben par expérience perso avec du bon sens et du respect, comme en VTT avec les piétons. Je ne décolle que si je suis seul avec mes acteurs, si quelqu’un débarque je gère au mieux entre ne pas ruiner mon plan de quelques dizaines de secondes, respecter la distance limite de 30m et atterrir au plus vite pour ne pas emmerder les gens. En m’excusant s’il ont entendu mon drone.

Donc à ceux qui sont super gênés par les drones : soit vous avez un seuil de tolérance très bas (c’est votre droit mais c’est vous qui en souffrez, j’espère que vous n’allez jamais du côté de Cham), soit vous avez affaire à un pro qui fait ce qu’il peut pour gérer ses contraintes de tournage en essayant de limiter les dégâts (loi, bruit, qualité d’image), soit vous avez affaire à un connard. Y en a plein la montagne, et l’outil drone n’y est pour rien.

Moi aussi si je vois un machin à moins de 30m de moi je crise et je cherche le pilote pour lui exprimer mon point de vue, d’autant plus radical que je connais la législation et les risques. Si ça m’arrivait en escalade ou avec mon gamin ou autre situation avec un risque corporel marqué j’irai déposer plainte pour lui apprendre la vie.

La pratique du drone est cadrée par la loi, ce n’est pas pour faire joli. Maintenant la gestion du dérangement en montagne, ce n’est qu’une question de savoir vivre.

Bonjour,

Pour répondre à la question initiale tu peux regarder les F450 ou F550 de DJI. Tu peux en avoir pour 500 euros max tout compris (drone, radio, batterie) et c’est assez simple à piloter, meme avec un peu de vent.
Sur le F450 tu peux rajouter une gopro ou un appareil plus lourd (qui fera de très bonnes vidéos vu les évolutions actuelles). Le F550 supporte plus de charge.

Dans tous les cas pour avoir une image stabilisée il te faudra une nacelle pour stabiliser la caméra en vol. Achat à faire après avoir bien appris à piloter l’engin.

Si tu cherches sur le net, il y’a énormément d’infos (trop) pour construire son drone, le programmer etc…

@ Efluj

J’espère que vous avez conscience, cher ami, que votre cas relève de la singularité ! Et si nous étions amenés à nous croiser en montagne, il y a fort à parier que nos rapports seraient courtois, même si vous étiez en train de faire tourner votre engin - à lire les précautions que vous prenez pour ne pas créer trop de nuisances envers d’autres amoureux de la montagne et vous en excuser au cas où…

Néanmoins, vous aurez compris que ma réaction s’adresse à tous ceux qui disposent d’un nouvel accessoire pour transformer encore plus la montagne en luna park et qui n’en n’ont rien à cirer de « faire chier les gens pour le fun », parce qu’eux-même ne comprennent pas que le bruit puisse être gênant, et qu’il n’y a aucun mal à faire de la montagne un univers sonore et mécanique (les stations s’y emploient d’ailleurs fort bien).

Quant à faire respecter la loi, c’est une autre question : on ne voit pas qui viendrait verbaliser à 2000 ou 3000 mètres d’altitude.

Au demeurant, il est vrai que mon seuil de tolérance est assez bas, vous avez deviné : grimper dans le massif du Mont Blanc avec les hélicos promène-couillons autour de soi, ça commence à me gonfler.

Mais j’ai aussi pleinement conscience que ce sont des réactions de « vieux con », de râleur comme dit l’autre, que je n’ai pas fait la transition montagne = terrain de jeux, fun et bruit, et qu’il est aujourd’hui aberrant (et même relevant d’une certaine bêtise) d’imaginer apprécier la vue des sommets en silence ; et pourquoi le faire de toute façon ? les collants-pipettes, en hiver, nous en en donnent pleinement la preuve : eux qui ne comprennent vraiment pas pourquoi certains s’arrêtent plus que le temps de poser les peaux à un sommet; pour voir quoi ?

Superbe, un coté surréaliste j’aime bien :wink:

Image sympa Anto, avec un petit coté ‹ ‹ rencontre du troisième type › › que j’aime bien.

Mais ce bourdonnement est gonflant comme c’est pas permis. Heureusement que la musique le couvre par la suite.

Je me permets de remonter la discussion suite à mon expérience de ce we.

Je remets le contexte :
Nous sommes partis à 3 bivouaquer au refuge du Pavé, mais seulement 2 à monter faire le Pic Nord des Cavales le lendemain…notre 3eme laron étant tombé malade en arrivant au bivouac.
Avec mon compère de cordée, nous prenons du retard sur l’horaire suite au monde dans la voie (et certes un départ tard du bivouac le lendemain…) Nous sommes quasiment les derniers au sommet (un guide et son client arrivent juste par l’arrête W) et nous commençons la redescente …quand soudain, surgit face au vent…un drone !
Ce drone vient nous voir (en restant à distance), fait un panoramique, une rotation autour du sommet et s’en va. où ? Je ne sais pas !

Plusieurs hypothèses nous viennent à l’esprit :
1/ Le guide au sommet a permis à son client d’avoir une vidéo souvenir assez badass du sommet !! (et sur le moment on est carrément jaloux avec mon pote, car on n’a qu’un pauvre selfie de notre exploit de la journée…)

2/ Etant en retard sur l’horaire, sans moyen de communiquer avec notre 3eme pote malade resté au refuge, il aura fait part de son inquiétude à la gardienne qui aura pu sortir son drone pour aller vérifier dans la face que tout va bien (ou pas) pour nous.

Perso je penche pour la première solution, qui ne nous a absolument pas gênée par le bruit, vu que sa présence n’a durée même pas 30s et que je n’ai jamais su d’où il venait…
mais j’avoue être hyper séduit par la deuxième hypothèse, le drone étant vu comme un outil de secours du refuge, pour localiser des gens en retard sur l’horaire / blessés / etc… et ainsi déclencher ou non les secours.

Je pense qu’il y a là un truc à creuser pour les gardiens de refuge !

c’est une très bonne idée ça !!! ils pourraient même avoir l’autorisation de piloter ça via la caméra, étant donné l’usage qui en serait fait. (c’est interdit pour nous)

ce serait génial en terme de secours…

Les drones de secours commencent à sortir.

Utilisés pour repérer des victimes de séismes, pour le secours en mer, etc. Il y a même un drone équipé du système RECCO…

Mais l’idée de le mettre à disposition des refuges serait en effet une excellente idée. Mais encore faudra t’il que les gardiens de refuge acceptent de se voir confié cette mission…

sans parler de leur confier cette mission, certains le font déjà, ce serait un outil de plus

ca demande un peu de boulot, mais ça peut être une bonne solution contre cette saloperie :
http://www.makeitextreme.com/en/newsroom/entry/VIDEOS/catcher

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C’est sidérant de beauté, ce boulot, je suis trop jaloux. J’aimerais tellement être capable de faire un millième de ce que ce gars fait! Je ne me prononce pas sur la gentillesse du procédé, mais j’aime bien la citation de Terminator. :slight_smile:

c’est une très bonne idée ça !!! ils pourraient
même avoir l’autorisation de piloter ça via la caméra, étant donné
l’usage qui en serait fait. (c’est interdit pour nous)

ce serait génial en terme de secours…

On pourrait très bien imaginer un pilote auto pour couvrir une zone de recherche sans intervention humaine et une analyse auto de l’image pour la detection des personnes à secourir :slight_smile: .

Tout à fait ! Sauf pour l’analyse, je préfère que ça crée quelques emplois bien payés et confortables. Tiens, pour moi par exemple :smile:

Haha, la qualité des vidéos transmises en live est toujours moindre par rapport a celle enregistré dans le drone. Ca laisse la place à une analyse humaine :wink:

C’est un projet qui me botterait bien à realiser tiens !

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Bonjour, un site qui pourra répondre à vos questions je pense :
taverne du geek

Si un drone peut déranger des randonneurs, il perturbe surtout la faune. « Il peut être perçu comme un prédateur par les bouquetins et les isards » raconte Franck Reisdorffer, technicien de l’environnement au Parc national des Pyrénées. Il souvient de cette vidéo publiée en tout début d’année : « Un vidéaste est venu faire dans images dans le cœur du parc, des paysages sur la neige immaculée. Il a suivi les isards avec les drones. » Mais paniqués, « ils ont foncé droit dans l’un des couloirs les plus dangereux du coin, avec le risque de déclencher une avalanche et les voir être ensevelis. Heureusement ils ont traversé. » Le danger est similaire pour les oiseaux, le drone n’est pas un objet très gros, ses mouvements sont vifs, ils peut très vite apparaître comme un prédateur et faire fuir des oiseaux de leur nid par exemple.

Faire voler un drone dans les limites d’un Parc national est strictement interdit, le site Geopartail dévoile la carte des restrictions. « Globalement les gens que l’on croise sont de bonne foi, ne connaissent pas les règles et ne sont pas conscients des enjeux » affirme Franck Reisdorffer. Il a déjà rencontré des vidéastes amateurs à la limite du parc, ou dedans, mais en train de ranger leur drone. Ses collègues sont déjà intervenus pour arrêter un vol, avec à la clef, une amende pour le fautif. Comme si c’était pour un vol d’hélicoptère, la contravention peut monter jusqu’à 1 500 euros .

Franck Reisdorffer rappelle que « diffuser une vidéo où l’on voit un drone voler là où il ne faut pas, revient à commettre une infraction » . Alors quand il trouve sur Facebook ou YouTube une vidéo de la sorte, il demande à son propriétaire de la supprimer et lui rappelle la réglementation. (…) Comme dans le Parc national des Pyrénées, dans les Écrins, c’est tolérance zéro. Les autorisations sont données au compte-goutte . « C’est arrivé pour aller chercher des vaches dans des endroits perdus ou repérer des effondrements de montagne, souvent liés au changement climatique, pour éviter que les secours prennent des risques » détaille son directeur, Pierre Commenville. (…) rappelle également que les drones sont dangereux pour les pilotes d’hélicoptère chargés des secours, surtout si l’un d’entre eux se retrouve sur son chemin.

Les drones pas bienvenus en montagne surtout dans les parcs nationaux, FI 05 août 21

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Une fois un drone alors que j’étais tranquille sur un sommet du Chablais… Bruyant, en plus on me prend en photos ou en vidéos sans me demander mon avis… il faut pas une autorisation pour faire des images vue du ciel non ! Trop bruyant l’engin :rage:

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Cornettes? J’ai le le même souvenir là-haut. Mais par contre j’étais déjà pas tranquille car c’était bondé.