Posté en tant qu’invité par Oli:
Et le Viagra dans ce genre de compétition apporte un bénéfice non négligable qui plus
est n’est pas sur la liste des dopants !
Voir article ci-dessous:
Olivier
Article Paru dans le quotidien « La Liberté » du 27.10.2005:
Le Viagra fait aussi bander les muscles
dopage · Quand il s’agit de grimper au septième ciel, le Viagra® est efficace. En dehors des performances sexuelles, il faciliterait également le rendement des sportifs d’endurance, des alpinistes et des chevaux.
Dr Jean-Pierre de Mondenard*
Pour les compétitions amoureuses comme pour les épreuves athlétiques, la quête de l’homme tend constamment vers la découverte de la «pilule» permettant de faire la différence.
Depuis 1998, le sildénafil (Viagra®) a démontré qu’il était performant pour accroître l’érection, mais parallèlement on a découvert qu’il intervenait positivement et sélectivement sur la vasodilatation pulmonaire, fonction limitante des activités d’endurance maximale ou altérée lors des efforts en altitude…
Ainsi, aujourd’hui, le Viagra® se trouve en bonne place aussi bien dans la pharmacopée du Don Juan que dans celle des sportifs où, un supplément d’oxygénation musculaire propulse la performance maximale, ainsi que dans celle de l’alpiniste de l’extrême. Car c’est bien connu, qui peut «grimper au 7e ciel» peut atteindre un 8000 m.
Il s’échappe des alcôves
Déjà en 2001, nous avions signalé dans la presse sportive que le Viagra® (sildénafil), médicament commercialisé pour les troubles de l’érection, s’était échappé pratiquement incognito des alcôves douillettes pour rejoindre les camps d’altitude afin de limiter le mal aigu des montagnes (MAM). L’équipe du Pr Martin Wilkins du Centre national de cardiologie de l’hôpital Hammersmith, dans l’ouest de Londres, a démontré que l’enzyme qui gênait l’afflux du sang dans le pénis chez des personnes en difficultés érectiles provoquait aussi des difficultés respiratoires dans un air appauvri en oxygène. En somme, les poumons se comportent comme les corps caverneux de la verge, subissant une vasoconstriction des artères qui empêche une bonne oxygénation. Or, le Viagra® inhibant l’action de cet enzyme stimule la turgescence du sexe masculin et la dilatation des vaisseaux sanguins pulmonaires. Aujourd’hui, les aptitudes sur l’appareil respiratoire du petit comprimé bleu inté- ressent de plus en plus les spécialistes de la haute montagne. Conséquences: les études consacrées au sildénafil se multiplient. L’une des dernières en date a eu pour théâtre le Mont-Blanc. Douze volontaires ont été héliportés vendredi 11 juillet 2003 à l’observatoire Vallot (4360 m) près du plus haut sommet des Alpes où ils ont testé pendant six jours les effets secondaires du Viagra®. Ce test clinique, incité par le docteur Jean-Paul Richalet, professeur de médecine à l’Université Paris XIIIe et directeur scientifique de l’Association pour la recherche en physiologie de l’environnement, vise à observer les effets du sildénafil, principe actif contenu dans le Viagra®, sur l’hypertension pulmonaire et les maladies liées à l’altitude.
Plus performants
Ce sildénafil a déjà été exploré pour soigner l’angine de poitrine et pourrait permettre de lutter contre le mal des montagnes (MAM). Les douze hommes, âgés d’une cinquantaine d’années, ont pris du Viagra® alors que, parallèlement, ils pédalaient sur des vélos d’appartement et étaient suivis par quatre médecins présents à l’observatoire Vallot. Résultat? La moitié ayant pris du Viagra® avait des performances nettement supérieures, et respirait bien mieux. Leur circulation sanguine était aussi plus fluide.
Compte tenu de ces résultats prometteurs publiés en janvier 2005, on doit s’attendre à une diffusion massive du médicament dans les trekkings d’altitude.
Et dans le cuissard?
D’autres équipes sont sur le même créneau de recherche. Au mois d’août 2003, ont eu lieu deux expériences similaires à celle du refuge Vallot. L’une a été menée par des scientifiques suisses à la cabane Regina Margherita - le plus haut refuge d’Europe (4559 mètres) construit il y a plus d’un siècle (1893) sur l’initiative du célèbre physiologiste italien Angelo Mosso - situé sur le versant italien du Mont-Rose, et l’autre en Californie à White Mountain (4000 m). Déjà au printemps, au camp de base de l’Everest, à 5400 m d’altitude, des chercheurs allemands de l’Université de Giessen, aidés de 120 porteurs et de 50 yacks pour le transport du matériel, avaient testé le Viagra® sur quatorze alpinistes tentant l’ascension du Toit du monde.
Il est à craindre que le sildénafil ne concerne pas que les amateurs de régions escarpées accessibles seulement à pied ou à dos de mulet mais aussi tous les sportifs grimpant avec du matériel tels les cyclistes du Tour de France dans les étapes de montagne. D’ailleurs, on peut se poser la question de savoir si la petite pilule bleue n’a pas déjà investi la pharmacie des géants de la route lorsqu’on apprend que les femmes des coureurs sont omniprésentes à l’arrivée des étapes! I
*Médecin du sport, Jean-Pierre de Mondenard est l’auteur du «Dictionnaire du dopage», Editions Masson (2004).
Lien:
http://www1.laliberte.ch/journal/jo_archives.cfm?vDest=vtArtikel&id=224733&b1=viagra&o1=&b2=&o2=&b3=&re=&ra=AM&da=&startrow=1