Dopage à la PDG 2008!

Posté en tant qu’invité par petitgars:

9’72 au 100 mètres : le record du monde de Usain Bolt hier à New York alors que Ben Johnson se fait sortir pour dopage des Jeux Olympiques en 1988 avec 9’79, soit il y a 20 ans. Sans dopage bien sûr.

Donc on est tous ok pour dire que c’est vraiment pas cool cette histoire (naif ou pas), on peux aussi debattre sur la procedure et dire que c’est pas bien de citer des noms, moi j’aimerais bien avoir votre avis à tous sur ce qu’il faut faire (renforcement des contrôles, suivi longitudinal, matos, ?.. …) pour nous preserver d’une patrouille des glaciers en 5h45 dans 20 ans.

Je pense qu’on a une grande chance dans le ski alpinisme, c’est qu’il n’y a pas encore trop d’argent qui circule. Alors que fait t’on ? Les mieux placés pour trouver des solutions aujour’hui, ce sont les athlètes de haut niveau au regard de leurs experiences. Stéphane, alexandre et les autres, comment pensez vous qu’on puisse continuer ce sport en gardant l’esprit montagne ?

Posté en tant qu’invité par une montagnarde:

malheureusement je pense que l’esprit montagne est déjà parti chez plusieurs personnes…! certains compétiteurs ne font du ski-alpinisme que pour la compétition…aller en montagne comme cela ne les intéresse pas…! c’est super dommage qu’on en soit arrivé au point du dopage dans ce sport…surtout en voyant ce qu’on gagne…à quoi ça sert? gagner une veste, un petit peu d’honneur, … je pense que d’une fois que le passage à la compétition a été fait, à mon avis ça va être dur que l’esprit montagne puisse rester! pour ma part, ça fait plusieurs années que je fais de la compétition,mais ma passion avant tout est la montagne…! plusieurs compétiteurs ont cette optique là…mais y en a toujours qui ont une autre vision, et d’une fois que c’est considéré plus que comme un sport de compét, là y aura peut-être des envies de dopage de certains!
à part ça, je ne veux pas polémiquer, mais l’article du nouvelliste était assez osé…! je ne suis pas pour le dopage, mais balancer comme ça une personne ne sachant surtout pas de source officiel que c’est lui…! franchement…pas cool du tout! et la chose qui m’a le plus choqué est l’interview de sébastien épiney au sujet de patrick blanc…! ce gars n’a aucun respect de patrick et le journaliste qui a retranscrit ses propos qui volent très bas n’est aussi pas malin du tout! ABE
une montagnarde

Posté en tant qu’invité par petitgars:

[quote=une montagnarde]malheureusement je pense que l’esprit montagne est déjà parti chez plusieurs personnes…! certains compétiteurs ne font du ski-alpinisme que pour la compétition…aller en montagne comme cela ne les intéresse pas…! c’est super dommage qu’on en soit arrivé au point du dopage dans ce sport…surtout en voyant ce qu’on gagne…à quoi ça sert? gagner une veste, un petit peu d’honneur, … je pense que d’une fois que le passage à la compétition a été fait, à mon avis ça va être dur que l’esprit montagne puisse rester! pour ma part, ça fait plusieurs années que je fais de la compétition,mais ma passion avant tout est la montagne…! plusieurs compétiteurs ont cette optique là…mais y en a toujours qui ont une autre vision, et d’une fois que c’est considéré plus que comme un sport de compét, là y aura peut-être des envies de dopage de certains!
à part ça, je ne veux pas polémiquer, mais l’article du nouvelliste était assez osé…! je ne suis pas pour le dopage, mais balancer comme ça une personne ne sachant surtout pas de source officiel que c’est lui…! franchement…pas cool du tout! et la chose qui m’a le plus choqué est l’interview de sébastien épiney au sujet de patrick blanc…! ce gars n’a aucun respect de patrick et le journaliste qui a retranscrit ses propos qui volent très bas n’est aussi pas malin du tout! ABE
une montagnarde[/quote]
ok que proposes tu pour l’avenir ?

Posté en tant qu’invité par ludo74:

[quote=petitgars]9’72 au 100 mètres : le record du monde de Usain Bolt hier à New York alors que Ben Johnson se fait sortir pour dopage des Jeux Olympiques en 1988 avec 9’79, soit il y a 20 ans. Sans dopage bien sûr.

Donc on est tous ok pour dire que c’est vraiment pas cool cette histoire (naif ou pas), on peux aussi debattre sur la procedure et dire que c’est pas bien de citer des noms, moi j’aimerais bien avoir votre avis à tous sur ce qu’il faut faire (renforcement des contrôles, suivi longitudinal, matos, ?.. …) pour nous preserver d’une patrouille des glaciers en 5h45 dans 20 ans.

Je pense qu’on a une grande chance dans le ski alpinisme, c’est qu’il n’y a pas encore trop d’argent qui circule. Alors que fait t’on ? Les mieux placés pour trouver des solutions aujour’hui, ce sont les athlètes de haut niveau au regard de leurs experiences. Stéphane, alexandre et les autres, comment pensez vous qu’on puisse continuer ce sport en gardant l’esprit montagne ?[/quote]
Radiation à vie.

Posté en tant qu’invité par Burim:

[quote=Annapurna]C’est désespérant, mais pour moi comme pour quelques autres visiblement, c’est tout sauf une surprise…! Le dopage n’est pas que le fait de tricher, c’est surtout le produit d’un système dont l’aboutissement n’est rien d’autre que le show sportif ou « sport-spectacle ». On parle beaucoup du cyclisme car ce fut le premier à emprunter cette voie, et aujourd’hui, c’est probablement le sport qui recherche le plus les tricheurs donc qui en trouve le plus…! Quand on ne cherche pas, on ne trouve pas.

Etrange, à la PDG on cherche pour la première fois (en plus avec seulement 10 contrôles, pas de quoi être dissuasif non plus !) et hop, on trouve ! Les sports de nature suivent la même voie que les autres, celle du sport-spectacle, et il s’y passera nécessairement la même chose (en trail aussi il y a déjà eu un contrôle positif), et ce n’est pas la peine de venir pleurer ou s’indigner dans la mesure où l’on s’inscrit dans ce système en toute connaissance de cause (genre Florent Troillet), ou lorsqu’on le cautionne indirectement en tant que compétiteur occasionnel (pas de professionnels sans masse, rappelez-vous la pyramide coubertienne), que spectateur, etc…

Je note juste, avec une pointe d’ironie que le mec qui s’est fait attraper suit le même cycle que sa discipline, une décennie de retard. L’EPO première génération, c’était il y a 10 ans (joyeux anniversaire Lance !), il en existe de nouvelles formes bien plus efficaces et indétectables ! Se doper à l’EPO en 2008, ça fait vieux jeu je trouve…!!! :wink:

Il n’y a pas un coureur qui voudrait nous dire aujourd’hui s’il souhaite toujours que le ski-alpinisme redevienne un sport olympique…? :lol::lol::lol: :stuck_out_tongue:

Annapurna[/quote]
Là c’est d’autant plus grave que dans le cyclisme car les coureurs ne reçoivent rien.
Et je suis navré mais c’est le premier cas de dopage dans le ski-alpinisme et les coureurs qui se dopent ne dépassent sûrement pas la dizaine. Donc le coureur, tu cites Florent Troillet, qui s’inscrit dans le ski-alpinisme ne pense pas au dopage et contrairement à toi croit au sport, donc il a le devoir de s’indigner et de lutter contre le dopage.
Et je vois aucune raison d’interrompre la procédure visant à inclure le ski-alpinisme aux jeux olympiques sous prétexte que l’on trouve un dopé… Il faut des sanctions exemplaires, des contrôles plus fréquent et un lynchage total lorsqu’une personne est découverte.

Pour répondre à ceux qui pensent que l’argent est le motif principal du dopage je leur répondrais par les faits …car comme le disait Lénine : « les faits sont têtus »

L’argent n’est pas la cause première du dopage…en tous les cas pas dans le sport que je crois connaître pour avoir « fait le métier » puis travailler maintenant de "l’autre côté de la barrière "

Et que disent les faits ?

Que l’on se dope même si c’est pour finir entre la 20e et la 30e de la plus célèbre course cyclosportive d’Europe voir même encore plus loin dans le classement ! (pour des raisons que vous comprendrez ces chiffres ne correspondent pas du tout à la stricte réalité sur le plan du classement )
…et là pourtant , même si la naïvité aurait pu faire croire aux tricheurs que la gagne était possible …pas un centime au vainqueur fut-ce-t-il un pro !!

…Que l’on se « charge » même au départ d’une modeste course régionale dont le compte-rendu ne fera que trois lignes dans le journal du coin !!

…que l’on se « charge » juste pour montrer à ses copains de club ou aux gars avec qui on a bagarré dur la dernière course que cette fois on est vraiment meilleur qu’eux …

…que l’on se « charge » juste pour essayer et voir ce que cela fait d’avaler 4 pastilles d’un célèbre excitant (recommandé par nos chers médecins allopathiques) au départ d’une course (ben oui il suffit d’observer les poubelles des salle de bain …pour constater les tubes vides …et de rire quand on sait que la chambrée du gite était occupée par de très modestes cyclotouristes…)

Bref que l’on se dope avant tout comme on fait des « antisèches » à l’école : pour TRICHER !

…et on peut TRICHER quand on veut être le premier de la classe (c’est quand même assez rare…) ou pour simplement éviter la raclée !

Alors évidemment la tricherie ce n’est qu’une des multiples raisons du dopage mais en tous les cas à mon sens ce n’est pas la dernière…

Hélas , trois fois …mais il est important de le dire autour de nous : le pauvre Simpson a voulu triché sur les pentes du Ventoux …et il y a laissé sa peau !

Certaines tricheries peuvent coûter chères … bien plus qu’une suspension …

Vous êtes tous des soupçonneux médisants, c’est normal qu’un mec qui passe le plus clair de son temps en altitude génère de l’EPO …

Marrant, depuis que j’ai retrouvé des seringues sur un terrain de concours oh, au moins de portée départementale, plus rien ne m’étonne.

[quote=Burim]Là c’est d’autant plus grave que dans le cyclisme car les coureurs ne reçoivent rien.
Et je suis navré mais c’est le premier cas de dopage dans le ski-alpinisme et les coureurs qui se dopent ne dépassent sûrement pas la dizaine. Donc le coureur, tu cites Florent Troillet, qui s’inscrit dans le ski-alpinisme ne pense pas au dopage et contrairement à toi croit au sport, donc il a le devoir de s’indigner et de lutter contre le dopage.
Et je vois aucune raison d’interrompre la procédure visant à inclure le ski-alpinisme aux jeux olympiques sous prétexte que l’on trouve un dopé… Il faut des sanctions exemplaires, des contrôles plus fréquent et un lynchage total lorsqu’une personne est découverte.[/quote]
Je ne crois pas au sport parce que je ne crois pas en les motivations profondes de ceux qui le pratiquent. Sport égal compétition, sinon c’est un loisirs. Si l’on s’inscrit dans une compétition, c’est que l’on a, consciemment ou inconsciemment, le besoin de se sentir supérieur à son voisin. Ce n’est pas une question d’argent, puisque le dopage existe déjà au stade du loisirs (rien à gagner donc mis à part de flatter son propre égo vis-à-vis des copains ou autres personnes à qui l’on relate ses exploits), et surtout dès les compétitions amateurs comme le dit Alain. Avant l’aspect pécunier, l’objectif du dopage est d’abord de se sentir supérieur aux autres, de le dominer. Et pour certains individus narcissiques voire hyper-narcissiques, cela n’a pas de prix, donc ils se dopent.

Mais évidemment, quand tu pars de là, plus il y a de médiatisation, d’argent ou de reconnaissance en jeu, plus cela va valoir le coup de se lancer dans l’engrenage du dopage. Beaucoup s’étonnent et ne comprennent pas ce cas de dopage car les enjeux ne leur paraissent pas suffisants par rapport aux risques encourus, du point de vue de la santé et du regard des autres (risque de « lynchage »). En rentrant dans la logique olympique, tu rentres dans le système où tous les ingrédients sont là pour favoriser au maximum le dopage, puisque celui-ci est également la cause d’un système.

La question fondamentale qui se trouve là, derrière cette histoire, est finalement de savoir si le sport (avec tout ce qu’il engendre nécessairement) est juste compatible avec les valeurs traditionnelles de la montagne (plaisir, honnêteté, respect de l’autre, éthique…) ? Vous l’aurez compris, à titre personnel je ne le crois pas, donc ma réponse m’a conduit à écarter d’un revers de la main toute idée de compétition pour les sports de montagne. Je pense qu’il ne faut pas se voiler la face, les cultures sportive et « montagne » ne sont simplement pas compatibles. Je m’en doutais et, malheureusement car cette histoire me rend profondément triste, j’en ai la preuve. Après, chacun doit faire son choix en son âme et conscience.

Annapurna

[quote=Annapurna]Je ne crois pas au sport parce que je ne crois pas en les motivations profondes de ceux qui le pratiquent. Sport égal compétition, sinon c’est un loisirs. Si l’on s’inscrit dans une compétition, c’est que l’on a, consciemment ou inconsciemment, le besoin de se sentir supérieur à son voisin.

Annapurna[/quote]
Je ne suis pas tout à fait d’accord avec toi, Nico. Pour avoir fait de la compétition à très bas niveau, que ce soit en grimpe ou en ski de rando, je peux t’assurer que ce n’est pas le cas de tout le monde, de le faire pour se sentir supérieur.
Déjà, quand tu es dans le bas niveau, tu sais que tu ne vas pas gagner. Mais, tu peux faire de la compète aussi parce que parfois, il y a une ambiance sympa et ça te permet de te booster.
Notamment en ski de rando, ça peut avoir un côté sympa, car tu es par équipe de 2, donc pour l’autre, tu te sors plus les tripes, et ça permet de voir de quoi on est capable.
Moi, il y a certaines fois, en compète de ski de rando, je ne me serais même pas levée, si je n’avais pas été déjà inscrite sur la course.
Je me souviens notamment d’une fois où j’avais une grosse crève, il pleuvait à 3h00 du mat quand on est parti d’Aix, et j’y suis allée quand même parce que mon club avait payé l’inscription et ma coéquipière comptait sur moi, et après, j’ai été super contente d’avoir tenu jusqu’au bout.
Une autre fois, j’avais fait 4000 m de dénivelée sur 2 jours, et j’ai fini la montée du premier jour en m’arrêtant tout les 10 m parce que j’avais d’horribles crampes, j’ai terminé le week-end, quand même, pour l’équipe, si j’avais été seule, je n’aurai probablement pas trouvé la motivation. Evidemment, certains trouvent que c’est con et que ça sert à rien, c’est probablement vrai, mais ça apprend à se battre, mais pas forcément contre les autres, simplement pour soi.
C’est un peu le côté positif de la compétition qui fait que tu te bats jusqu’au bout, mais c’est pour toi-même que tu le fais, si c’est pour une autre raison, effectivement, ça peut apporter les dérives qu’on voit aujourd’hui.
Pour le haut niveau, c’est différent, car tu peux difficilement être champion sans être ce qu’on appelle un « tueur », mais tu ne l’es pas forcément dans le mauvais sens du terme, je connais de très grands athlètes, qui ont gardé un très bon esprit et qui se battent, d’abord, pour eux-même.

Posté en tant qu’invité par tetof:

[quote=Annapurna]Je pense qu’il ne faut pas se voiler la face, les cultures sportive et « montagne » ne sont simplement pas compatibles.
Annapurna[/quote]
Salut Annapurna. Le problème de ce genre de phrase est qu’elle suppose que la culture « montagne » n’a pas de composante sportive (au sens compétition).
Tu sais aussi bien que moi que c’est faux. Certes, cela ne concerne pas ta pratique ni la mienne, mais l’alpinisme de haut niveau a bien une composante sportive. La compétiton n’existe pas officiellement en alpinisme. Mais la compétition non officielle existe bien. Tous les moyens ont été utilisés pour atteindre des résultats en alpinismes. Le dopage n’est qu’un moyen parmis d’autres.

Par ailleurs, si on trouve du dopage à faible niveau dans des disciplines sportives où c’est interdi, il me parait évident que c’est pratiqué en alpinisme où tu as le droit de faire ce que tu souhaites.

Posté en tant qu’invité par gloubi:

je crois que tu manques de culture « montagne » , justement.

la competition est hyper forte en montagne, pas quand toi ou moi on va faire la Meije, bien sur, mais dans le haut niveau.

Quelques faits :
-quand desmaison va faire sa premiere avec gousseault, c’est car l’autre premiere qu’ils visaient était en cours…

  • Bonatti et mastri en patagonie
  • la course pour les jorasses… 3 cordées ont fait la première en se suivant…
    -desmaison et les anglais dasn le pilier du freney : ils font equipe puis s’enguelent pour la premiere…
  • desmaison dans les DOlo pour la directe à la cima Ovest

Va lire :
-alpinisme et competition de Pierre allain

  • montagnes d’une vie de bonatti
    montagne à main nues de desmaison
  • montagnes, ma vie de gervasutti

si après, tu crois que montagne et competition sont incompatibles, et bien…

Oui, c’est vrai, bien évidemment que les champions ne sont pas des personnes infréquentables car trop imbues de leur personnes. Je connais des athlètes de haut niveau et je le sais bien. Mais ma question est la suivante : pourquoi, si le but n’est « que » de se battre contre soi-même, faut-il le faire dans une forme officielle, c’est-à-dire compétitrice. Moi aussi ça m’arrive de regarder ma montre sur une randonnée, de me fixer un objectif de temps, mais je ne ressens pas pour autant le besoin d’aller me mesurer aux autres sur un trail par exemple. En plus tu trouves toutes les références chronométriques donc si tu veux comparer, tu peux, et si tu veux le faire avec une émulation, il suffit d’organiser avec tes potes une petite sortie avec un « objectif du jour »…! Tu vois Flo, c’est en ce sens que je fais la constatation qu’il y a un brin de narcissisme chez le compétiteur. Ce qui n’est pas une critique, mais une simple constatation. J’ai du mal à percevoir cet intérêt obsessionnel pour le chronomètre et la forme organisée personnellement, mais ça ne regarde que moi. J’ai bien mon avis sur la question, mais je ne le détaillerai pas ici, trop long à expliquer (je te passerai mon mémoire Flo si tu veux, j’ai expliqué ces raisons dans le détail).

Je suis parfaitement d’accord avec toi et je le sais très bien. Mais le haut niveau concerne quel pourcentage de pratiquants ? C’est bien la grande erreur de l’ère gaulliste qui a amené notre système des sports là où il est que d’appliquer le même raisonnement à la base qu’au haut niveau. Et c’est ce qui ruine les fédérations aujourd’hui car la base n’est pas dans l’optique compétitrice mais dans celle du loisirs. Et mon sentiment actuellement, c’est qu’on voudrait le beurre, l’argent du beurre et la crémière à la fois. Non, ça ne se passe pas comme cela, dommage…

Annapurna

Posté en tant qu’invité par Zouzou:

Bon, on sait qui c’est finalement? Blanc?

Posté en tant qu’invité par Blanc comme neige:

www.lenouvelliste.ch/fr/news/sports/blanc-porte-mal-son-nom_12-83386 - 48k

Posté en tant qu’invité par tetof:

HS
Si tu remets dans le contexte, je ne sais pas si c’était une erreur. Tu connais mieux que moi les textes de l’OPMA :smiley: . Ces fédérations étaient peut être une bonne réponse à une situation donné pour une société donné.
Mais, les differents sujets sur les fédérations (prérogative d’une fédération délégataire) illustre parfaitement ce problème.
De toutes les façons, est ce que c’est le rôle de l’état, via les fédérations, de structurer- encadrer des pratiques loisirs ? Je n’ai pas la réponse. Mais, l’action syndical d’une fédération de défendre les interets de ses adhérents me semble difficilement compatible avec les délégations.

Posté en tant qu’invité par tetof:

http://www.lenouvelliste.ch/fr/news/sports/blanc-porte-mal-son-nom_12-83386#comment

Un extrait des commentaires vallant le détour.

M. Duss, c’est bien de laver plus propre que propre. Ok, un mec a triché et va être sanctionné. Mais, il ne faut pas pousser mémé dans les orties. S’il fallait considérer que toutes les personnes utilisant des moyens artificiels pour atteindre leurs objectifs ont des problèmes mentaux, il faudrait conclure que c’est notre société qui a des problèmes mentaux. C’est peut être le cas. Mais est ce une raison pour traiter de fou une personne ayant eut pour logique d’aller au bout de la logique de compétition de notre société.
Je ne connais pas le sport de haut niveau. Mais, je connais l’industrie et les recettes pour être frais après un long voyage et un jet lag conséquent n’ont rien de miraculeux. Idem pour nos hommes politiques en campagne.
La pureté de la montagne n’existe pas. La montagne et ses pratiquants ne sont que des hommes comme les autres avec les même défauts/qualités que les autres hommes. Nous ne sommes pas meilleurs parce que nous sommes sportifs ou parce que nous pratiquons un loisir en altitude.

Posté en tant qu’invité par Nicolas Combe:

Que d’émotions un tel fait peut susciter. En tout cas, à lire les commentaires, cela « réveille » tout le monde, même ceux à priori qui n’ont que peu d’attrait pour la compétition :wink:
Entraîneur de la relève du Swiss team, d’une athlète de haut-niveau, je peux vous affirmer qu’il est possible de gagner de grandes compétitions en ski-alpinisme sans se doper. C’est déjà un bon point !
Venant du cyclisme où j’évoluais en semi-professionalisme, j’ai arreté lorsque je me suis rendu compte du nombre de compétiteurs qui de dopaient ! C’est une vérité, malheureusement !
Merci à Stéphane Brosse et Alexandre Pélissier pour leurs commentaires. OUI il faut continuer à défendre la cause du non-dopage, envers et contre tout, OUI il faut des sanctions exemplaires envers les tricheurs, OUI il faut continuer et intensifier la prévention au niveau des jeunes et moins jeunes.
Le point positif est de constater que la lutte anti-dopage est à la pointe, et qu’il devient de plus en plus difficile de passer « entre les mailles » du filet en Suisse. Bravo à cet organisme qui n’hésite pas à se mouiller (ou à se salir car cela ne doit pas toujours être facile de faire tomber une « star ») les mains pour débusquer les tricheurs.
Quant au débat de la pureté des montagnes, de l’esprit de la montagne, il faut constater en évoluant souvent en montagne que ce ne sont pas toujours les compétiteurs qui ne disent pas « bonjour » en croisant d’autres pratiquants, que l’on peut être compétiteur et aimer et respecter les montagnes, « youtser » dans la poudreuse et remettre les peaux pour se refaire plusieurs fois la pente.
Etant moi-même compétiteur dans l’âme, j’ai des frissons au Grand Mont à la Pierra Menta, j’ai des larmes dans la cathédrale à la PDG à Zermatt ou à la Rosablanche. La communion avec les spectateurs, avec l’environnement, avec ses partenaires, entre les compétiteurs est au maximum, une grande fête se déroule, des amitiés se nouent, des éclairs d’images d’un sommet enneigé viennent enrichir l’esprit, oui, c’est aussi et surtout cela les compétitions de ski-alpinisme. De Grands Moments de Vie Humaine.
La Vie est une question d’attitude, de verre à moitié plein ou à moitié vide, de gens positifs et négatifs, d’humains souriant à leur prochain et d’autre râlant contre tout ! Compétiteur ou non n’a rien à voir la-dedans !
Un dicton dit que « l’espoir fait vivre » ! Certe il s’agit pas de tomber dans la naiveté, mais de continuer à se battre pour un sport sain, évoluant dans un milieu unique.
A bon entendeur, bonne journée à tous et Vive la Montagne et le Ski-Alpinisme.

[quote=tetof]HS
Si tu remets dans le contexte, je ne sais pas si c’était une erreur. Tu connais mieux que moi les textes de l’OPMA big_smile . Ces fédérations étaient peut être une bonne réponse à une situation donné pour une société donné.[/quote]
Pas tant hors-sujet que cela :wink: …! Aujourd’hui, nos deux fédérations sont dans une impasse, c’est mon sentiment, et elles misent sur l’évènementiel sportif et sur la compétition à travers ses groupes « haute performance » ainsi que des épreuves organisées par des CAF (trail, ski-alpinisme), ainsi que divers rassemblement qui fleurissent un peu partout. Mis à part ces derniers, on tourne à plein dans la logique gaulliste d’une part, dans le phénomène de mode suivant d’autres sports traditionnels d’autre part. Je ne la juge pas sur sa forme et, effectivement, elle correspondait à une vision globale de la société de la part du Général, en lien avec un contexte. Or le problème est que la logique des fédés aujourd’hui est la même qu’à l’époque mais avec une translation en direction des sports de nature et de montagne. La différence est que, sauf erreur de ma part, le contexte social et politique n’est plus vraiment le même ! Les pratiquants ne sont plus les mêmes, et ils n’ont plus les mêmes attentes : pour répondre aux jugements quelques peu hâtifs d’un « Gloubi », l’alpiniste d’aujourd’hui et ses motivations n’ont pas grand chose à voir avec Allain, Comici, Gervasutti ou Bonatti etc, j’en suis bien conscient. Ces pratiques se sont démocratisées entre temps mais on voudrait que la masse, qui n’existait pas à l’époque, ait les mêmes préoccupations que l’élite, le haut niveau. NON !!! Et il ne faut pas faire comme si l’autre vision n’existait pas, il y a bien un conflit culturel.

Après, si cela motive certains, pourquoi pas même si je ne partage pas cette vision là de la montagne. Et je suis vraiment le premier à souhaiter que Stéphane Brosse, Alexandre pellicier ou Nicolas Combe aient raison. Moi non plus, je n’associe pas le dopage en compétition et la montagne, et je ne le souhaite pas. J’aimerais croire aux discours lus ici, mais je n’y arrive pas. Déformation « professionnelle », peut-être ! Mais je dis juste que malgré la bonne volonté de certains, le phénomène compétitif accompagné d’une médiatisation croissante, d’audiences croissantes, d’investissements financiers croissants, d’effectifs de coureurs croissants conduira de manière mécanique à ce que l’on connait dans d’autres sports puisqu’il s’agit du même système (la montagne n’est ici qu’un support). Nous en sommes au point de départ. Si je vous dis qu’Amaury Sport Organisation (l’organisateur du Tour de France ou du Dakar) se lance dans le trail parce qu’aujourd’hui, ce n’est plus un marché de niche donc ça vaut le coup financièrement, ça ne vous fait pas réagir…? Moi si, et ça me fait peur. Le fait d’être en montagne n’y changera rien ou presque (au mieux, ça retardera un petit peu l’échéance). Le sujet est très bien documenté en sociologie du sport, et je crois que ceux qui aiment ce sport qu’est le ski-alpinisme devraient s’y intéresser véritablement…

Sur ce, amusez-vous bien

Annapurna

Posté en tant qu’invité par Candide:

Perso, ça fait plusieurs années que je gravite dans le milieu ski-alpi et ça ne me surprend pas ,c’est une évidence , et P.Blanc n’est pas seul… :frowning:

Posté en tant qu’invité par hypocrisie:

A ceux qui sont opposés à la compétition dans les sports de Montagne , grimper est dèja une compétition envers soi même. notre principal adversaire c’est nous même…

Je suis un peu abasourdi par autant d’hypocrisie.
Tout le monde se doutaient que certains devaient être dopés.
ça ne m’étonne guère…c’est la vie et c’est comme ça. L’argent ne fait pas tout. Dès fois , juste être le champion de son village , la gloire locale , suffit à passer de l’autre côté de la barrière.
Facile de se procurer de l’EPO dans ce milieu avec tous ces italiens qui tournent dans le grand circuit blanc !!! :wink: