[quote=Annapurna]Je ne crois pas au sport parce que je ne crois pas en les motivations profondes de ceux qui le pratiquent. Sport égal compétition, sinon c’est un loisirs. Si l’on s’inscrit dans une compétition, c’est que l’on a, consciemment ou inconsciemment, le besoin de se sentir supérieur à son voisin.
Annapurna[/quote]
Je ne suis pas tout à fait d’accord avec toi, Nico. Pour avoir fait de la compétition à très bas niveau, que ce soit en grimpe ou en ski de rando, je peux t’assurer que ce n’est pas le cas de tout le monde, de le faire pour se sentir supérieur.
Déjà, quand tu es dans le bas niveau, tu sais que tu ne vas pas gagner. Mais, tu peux faire de la compète aussi parce que parfois, il y a une ambiance sympa et ça te permet de te booster.
Notamment en ski de rando, ça peut avoir un côté sympa, car tu es par équipe de 2, donc pour l’autre, tu te sors plus les tripes, et ça permet de voir de quoi on est capable.
Moi, il y a certaines fois, en compète de ski de rando, je ne me serais même pas levée, si je n’avais pas été déjà inscrite sur la course.
Je me souviens notamment d’une fois où j’avais une grosse crève, il pleuvait à 3h00 du mat quand on est parti d’Aix, et j’y suis allée quand même parce que mon club avait payé l’inscription et ma coéquipière comptait sur moi, et après, j’ai été super contente d’avoir tenu jusqu’au bout.
Une autre fois, j’avais fait 4000 m de dénivelée sur 2 jours, et j’ai fini la montée du premier jour en m’arrêtant tout les 10 m parce que j’avais d’horribles crampes, j’ai terminé le week-end, quand même, pour l’équipe, si j’avais été seule, je n’aurai probablement pas trouvé la motivation. Evidemment, certains trouvent que c’est con et que ça sert à rien, c’est probablement vrai, mais ça apprend à se battre, mais pas forcément contre les autres, simplement pour soi.
C’est un peu le côté positif de la compétition qui fait que tu te bats jusqu’au bout, mais c’est pour toi-même que tu le fais, si c’est pour une autre raison, effectivement, ça peut apporter les dérives qu’on voit aujourd’hui.
Pour le haut niveau, c’est différent, car tu peux difficilement être champion sans être ce qu’on appelle un « tueur », mais tu ne l’es pas forcément dans le mauvais sens du terme, je connais de très grands athlètes, qui ont gardé un très bon esprit et qui se battent, d’abord, pour eux-même.