Posté en tant qu’invité par dalle en pente:
salut ricko
Avant tout : je suis pas un « expérimenté » et encore moins un « local » : j’ai commencé il y a un an. Mais comme les autres je te conseille d’apprendre calmement.
Pourquoi?
Parce que en haute montagne, les difficultés de la progression (la marche quoi) et de la gestion de la sécurité sont pas liées.
Le dôme :
- progression facile (longues pentes à 30°, rimaye souvent merdique),
- sécurité très délicate (GROSSES crevasses, ponts de neige, séracs, chutes de pierre, et course longue)
[i]> Ne pensez vous pas qu’en une apreme, il est possible dapprendre
a sencorder, cramponner efficacement, et enrayer une chutte (de
coequipier ou non). [/i]
Je pense que c’est probablement faisable (pas sûr pour l’enrayage de chute, parce qu’il faut d’abord trouver un névé raide mais pas expo).
Par contre t’apprendras pas à gérer l’itinéraire, l’horaire, estimer l’état de la neige, choisir la longueur de l’encordement, et tout ça.
[i]> Concernant les ponts de neiges et seracs,
experimente ou pas, la majorite des gens ne vont-ils pas
simplement suivre la trace voir meme les taches de peintures
posees par les guides ?[/i]
des taches de peinture??? c’est pas un GR!! 'jamais vu un guide avec un pot d’AVI3000 au baudrier…
Pour la trace :
-
il y a souvent plusieurs traces sur les pentes du dome, correspondant à d’autres itinéraires (traversée E-W de la barre, couloir de barre noire p.ex.) ou à des anciennes variantes devenues dangereuses (par l’affaiblissement de ponts de neige). Si tu arrives a une bifurcation, comment tu choisis?
-
si il fait un peu mauvais, une trace s’efface en moins d’une heure. Si il fait très mauvais, en quelques minutes.
-
pour les seracs, l’important est de ne pas trainer sur le trajet des éboulements. Ca reste du bon sens, mais c’est à pondérer avec la présence de crevasses…
[i]> Je suis bien conscient qu’en cas de chutte en crevasse, nous ne
serions pas capable de realiser seuls un moufflage, et que dans
ce cas il faut compter sur les autres. Est-ce un mal? [/i]
Au dôme on voit toutes sortes de comportements inconscients (attaquer la montée à 9h, se ballader la main dans la main…). Donc si tu copies les autres, faudra être sûr que tu copies les bons.
Pour le mouflage : il faut savoir qu’une personne pendue sur son baudrier dans une crevasse a une espérance de vie limitée. A cause du froid, et du risque d’arrêt cardiaque (50% en 15min) si elle peut pas bouger les jambes (ce qui arrive si elle est inconsciente, coincée ou blessée).
Si tu dois attendre quelqu’un, prie pour qu’il arrive vite et soit efficace.
D’autre part, il arrive que quelqu’un qui demande de l’aide soit simplement ignoré, en conditions de stress (changement de temps, par exemple).
> peut on vraiment se trouver seul en plein we de juillet ?
Si il y a du brouillard, ouais, fastoche. Il y a toujours du monde, mais la montagne est grande…
La vraie question, c’est pourquoi tu veux faire le dome?
Si tu cherches une course d’alpi facile, je te conseille pour commencer le goléon, ou le col du sélé par exemple. Beaucoup moins dangereux que le dome.
Si tu veux épater quelqu’un (toi ou autre), je me permets de te signaler que glaciers et cimetierres sont pleins de tes semblables.
J’en profite pour placer un coup de pub pour les stages initiation des guides d’ailefroide, pas cher (350€) et tip top.
Pour finir : l’alpi même facile c’est un sport à risque ; la difficulté est de le gérer, PAS d’avancer.
Bonne montagne !
Nicolas