Dis moi comment tu grimpes

En escalade, ce que j’aime le plus, c’est réussir une voie en étant à ma limite, en frôlant la chute à plusieurs reprises, mais persévérer, en grimpant les bouteilles aux bras, en pouvant tomber d’un mouvement ou à un autre. Quelle satisfaction alors de parvenir au sommet. Ahh les joies de la grimpe à vue…
J’aime la beauté des voies (…), grimper avec aisance et esthétique. J’aime le fait de parvenir à résoudre le problème qui nous ait proposé par le rocher, à le surmonter, techniquement, physiquement.

C’est cela mon esprit de la grimpe… :cool: :cool:

Bon, moi ça ne fait que 30 ans, mais j’ai 54 ans :slight_smile:
En fait c’est marrant car j’ai exactement le parcours inverse après un même départ. J’habite aussi en Seine et Marne et je ne fais plus jamais de bloc. Je vais en SAE deux fois par semaine et en falaise le plus souvent possible (le Verdon dans une semaine :smiley: ).
ça confirme bien que chacun a sa vérité sur l’escalade, et respect à tous et toutes !

On à tous une histoire de grimpe différente, la mienne à commencer très jeune à vrai dire, certains font de la gym’môme, moi j’ai fait de l’escalade-môme :lol:. Puis quelques années plus tard j’ai regrimper en colonies de vacances, s’en suivra l’entrée au collège où miracle, un nouveau gymnase sort de terre et bien entendu il y a un petit mur d’escalade. Finalement à 15 ans je décide enfin de m’inscrire dans un club.

S’en suit alors un sacré changement, l’escalade devient MON sport. Le vide m’attire, les hauteurs s’allongent, les manips progressent et l’autonomie arrive.

Depuis, je grimpe toujours avec la même passion et je commence à partager cette passion, d’abord avec des amis puis maintenant avec les jeunes du club que j’encadre le samedi.

Je m’essaye plusieurs fois au bloc, mais ce n’est pas mon truc, la hauteur est pour moi une véritable drogue. Tomber sur un crash n’est pas mon truc, je préfère largement voler dans une voie qui commence les pieds dans l’eau.

J’aime aussi particulièrement ce combat de tout les instant contre cette gravité qui nous colle au sol depuis toujours. L’escalade n’est pas un sport d’équipe, bien qu’il faille faire confiance à son compagnon de cordée, celui-ci ne sera pas à vos côté pour combattre. Béni soit le second qui traine 2 bières dans son sac, partager une bière avant l’ultime rappel de la journée est un plaisir dont je ne me lasserais pas de si tôt.

Mon sac d’escalade est comme moi, toujours près à partir pour de nouvelles aventures.

Pour clôturer ce texte, j’aimerais dire à qu’elle point j’aime ma Bretagne même si je regrette un peu qu’on soit si loin des montagnes.

Grimper ? Ca fait longtemps que ça ne m’ait pas arrivé. J’entends, vraiment grimper, pas grimpouiller, guider par une âme charitable qui me fait prendre l’air (quoique, j’ai de forts doutes sur la charité de l’âme, mon chocolat étant très apprécié. :P).

Pourquoi je me suis mise à grimper ?

Une revanche ? Certainement.

Une évasion de cette fonction que je semble bien remplir, celle où votre titre est mammmaaaaaaaaannnn, dis t’es où ? et votre grade, meilleur ouvrier du mois (et on a même le droit une fois par trim à cette saloperie de hamburger).Probablement.

Parce que c’est beau ? Indéniablement.

Parce que au fil du temps, ce lien visuel entre nous est devenu un lien amical ? Effectivement.

Parce qu’il y aura toujours une raison que je ne sais décripter et qui m’attire ? Indiscutablement.

De toutes ces raisons, c’est la dernière que je n’ai pas pu remplacer par telles ou telles autres activités. Parce que j’ai parfois dis : j’en ai marre, j’arrête de grimper. Je n’y arriverai plus et je baisse les bras. Ou j’y allais, non convaincue, juste pour voir un ami, pour galérer dans du … (la cotation est indescente). Et l’un me « sortait » sur un de mes sites préférés, l’autre me promettait de belles voies et un bon moment, le dernier me filait des photos de sa dernière course en guise de médoc. Un sentiment m’encourage encore à aller toucher le granit et à y croire. Pas croire que je peux le faire, croire que je pourrai tenter de le refaire.

Demain, je vais grimper… (ne le répéter pas, j’ai oublié d’acheter le chocolat) et je n’en ai pas eu autant envie depuis très longtemps. Je vais tenter de vraiment grimper. Ne nous méprenons pas, je parle de grimper, pas de faire des croix. Je parle de prendre du plaisir à chercher mes prises, pas suivre pour prendre l’air et voir un ami. Parce que il y a ce pourquoi je grimpe, en montagne, dans le froid, avec un sac et des grosses pompes aux pieds et pourquoi j’ai gardé en tête mes projets. J’ai une énergie comme je n’en ai pas eu depuis longtemps même si c’est très modeste. L’énergie, je l’ai parce que je vais mieux, c’est évident. Mais aussi parce que je n’ai à aucun moment pu me résigner à refermer mes livres de topos. Je crois que c’est la vraie raison pour laquelle je grimpe… en montagne. Un jour, je refermerai mes livres. Mais ça sera au bon moment, surement gorgée d’images et d’émotions, de sentiments et d’amitié partagée.

Bonne grimpe, alors, Marie !
:slight_smile: