Grimper ? Ca fait longtemps que ça ne m’ait pas arrivé. J’entends, vraiment grimper, pas grimpouiller, guider par une âme charitable qui me fait prendre l’air (quoique, j’ai de forts doutes sur la charité de l’âme, mon chocolat étant très apprécié. :P).
Pourquoi je me suis mise à grimper ?
Une revanche ? Certainement.
Une évasion de cette fonction que je semble bien remplir, celle où votre titre est mammmaaaaaaaaannnn, dis t’es où ? et votre grade, meilleur ouvrier du mois (et on a même le droit une fois par trim à cette saloperie de hamburger).Probablement.
Parce que c’est beau ? Indéniablement.
Parce que au fil du temps, ce lien visuel entre nous est devenu un lien amical ? Effectivement.
Parce qu’il y aura toujours une raison que je ne sais décripter et qui m’attire ? Indiscutablement.
De toutes ces raisons, c’est la dernière que je n’ai pas pu remplacer par telles ou telles autres activités. Parce que j’ai parfois dis : j’en ai marre, j’arrête de grimper. Je n’y arriverai plus et je baisse les bras. Ou j’y allais, non convaincue, juste pour voir un ami, pour galérer dans du … (la cotation est indescente). Et l’un me « sortait » sur un de mes sites préférés, l’autre me promettait de belles voies et un bon moment, le dernier me filait des photos de sa dernière course en guise de médoc. Un sentiment m’encourage encore à aller toucher le granit et à y croire. Pas croire que je peux le faire, croire que je pourrai tenter de le refaire.
Demain, je vais grimper… (ne le répéter pas, j’ai oublié d’acheter le chocolat) et je n’en ai pas eu autant envie depuis très longtemps. Je vais tenter de vraiment grimper. Ne nous méprenons pas, je parle de grimper, pas de faire des croix. Je parle de prendre du plaisir à chercher mes prises, pas suivre pour prendre l’air et voir un ami. Parce que il y a ce pourquoi je grimpe, en montagne, dans le froid, avec un sac et des grosses pompes aux pieds et pourquoi j’ai gardé en tête mes projets. J’ai une énergie comme je n’en ai pas eu depuis longtemps même si c’est très modeste. L’énergie, je l’ai parce que je vais mieux, c’est évident. Mais aussi parce que je n’ai à aucun moment pu me résigner à refermer mes livres de topos. Je crois que c’est la vraie raison pour laquelle je grimpe… en montagne. Un jour, je refermerai mes livres. Mais ça sera au bon moment, surement gorgée d’images et d’émotions, de sentiments et d’amitié partagée.