La via ferrata, c’est la banalisation du vide et du danger. On se raccroche à la ligne de vie avec la fausse impression que rien ne peut nous arriver.
Digression sur accident de via ferrata
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bjr,
D’accord avec ce qui a été dit avant.
Quand tu fais de la via, tu es souvent débutant dans les activités « outdoor », et tu as une fausse impression de sécurité grâce à ta longe; qui en fait ne te protège « que » de la mort mais surement pas de la blessure trés grave.
J’ai le souvenir d’avoir fait des vias qd j’étais ado, on avait 2 longes d’escalade (!), j’étais persuadé d’être en sécurité en cas de chute.
Le fait est qu’il y a quand même un risque de chute quasi nul car si tu te sens fatigué, tu te vaches direct à un barreau (pas de risques de zipettes vu la taille des barreaux). La chute ne parait possible que par une projection d’objet (cailloux, gourde en métal d’une « cordée » au dessus)…
Il serait intéressant d’avoir un retour sur les chutes en via et les blessures (ou non) engendrées. A mon avis, une chute = une blessure mais qui sait??
Il faut bien distinguer les vias françaises de loisir, et les vias italiennes d’origine style dolomites, qui n’ont absolument rien à voir.
Ce n’est pas une critique,mais une interrogation.
Combien de grimpeurs font de la via et combien de" ferratistes" grimpent?
Je suis asez daccord avec d’autres commentaires : en via, la chute est un accident. (j’aime bien la comparaison de J2LH avec la voiture)
Le viaferratiste ne devra donc pas gérer directement sa chute. Se sera plutot à ses petits copains de devoir gérer l’appel des secours. Ces compétences là ne s’aprennent pas en montagne.
Avoir un absorbeur sur sa longe ne veut pas dire qu’il est souhaitable de s’en servir dans toutes les situations. Parallele avec un autre sujet du forum : c’est un peu comme la poignée en haut du manche du piolet grivel : elle n’autorise pas tout.
La via ferrata est un « terrain de jeu » vertical au même titre que les autres terrains de grimpe : Ce n’est pas à elle de s’adapter au niveau du pratiquant de base, mais l’inverse. Ça ne sert à rien de surprotéger la progression du viaferriste en rajoutant une corde aux longes ou en multipliant les prises artificielles, pas plus que ça ne sert de suréquiper les itinéraires d’alpinisme ou les voies d’escalade…
Par contre, il faut cesser de laisser entendre que cette pratique est sans danger et à la portée du premier venu. C’est au niveau de l’information et de la communication qu’il faut agir. La VF n’est pas un sport pour touristes, pas plus que ne l’est l’escalade.
Ben, c’est du terrain aseptisé et artificiel, comme en escalade sportive (protection à demeure + rocher purgé + éventuellement des prises taillées/collées).
Ce n’est pas mal en soi, mais faut bien avoir conscience de ce que c’est : c’est aseptisé, et non pas sécurisé.
L’équipement à demeure dans une via permet de réduire la difficulté technique de progression sur une falaise, par rapport à des voies en escalade sportive au même endroit, mais il ne réduit pas le risque de blessure ou de mort en cas de chute (ou pas significativement).
Je ne suis pas sûr que tous les ferratistes soient conscients de ça…
Grillé par Kieran.
C’est loin d’être vrai (pour ne pas dire que c’est totalement faux).
En escalade sportive on ne progresse que sur le rocher, le terrain n’est ni artificiel (il existe parfois quelques taillées mais c’est loin d’être la règle) ni aseptisé même si les ouvreurs et les grimpeurs évitent si possible de laisser en place un bout de rocher dangereux et ça c’est vrai dans toutes les activités.
L’équipement en place est là pour remplacer les pitons ou coinceurs, il est plus fiable, permet de se protéger dans le rocher compact et évite d’avoir à trimballer de la quincaillerie mais ne modifie en rien la gestuelle du grimpeur.
En via dès qu’il y a la moindre difficulté il y a des prises artificielles, il est rare que le pratiquant mette les pieds ou les mains sur le rocher, il progresse de prise artificielle en prise artificielle. Le terrain est (autant que possible) aseptisé. Il existe des équipements dont le seul but est d’amuser le pratiquant (pont de singe, etc.).
Le pratiquant n’a pas besoin de connaitre une gestuelle de grimpe pour progresser.
La via à la française est bien plus proche de l’accrobranche que de l’escalade.
Le seul niveau demandé c’est l’acceptation du gaz. (moi je me contente de faire de l’escalade, je ne supporte pas le gaz :lol:)
Évidemment si tu fais 150kg ça va être difficile mais sinon c’est à la portée du premier venu à peine sportif et ne craignant pas trop le vide.
Pour ce qui est de la corde elle permet l’initiation de personnes qui ne sont pas habituées au milieu et l’assurage des enfants mais sinon il n’y a pas de raison qu’elle quitte le sac.
Je maintiens que la via est une activité pour touristes ou pour randonneur en mal de sensation.
C’est sans doute vrai pour la via française facile, mais ça ne l’est plus pour certaines via des dolomites ou françaises, à dominantes sportive.
J’ai été faire récemment la via de la Canourgue, ouverte il y a moins d’un an. Son parcours difficile est très gazeux, et tire-bras sur les nombreux dévers, avec des changements de pieds parfois délicats (pour un non initié). Le départ se fait en descendant, en plein vide. Moi, je n’appelle pas ça une via à touristes, mais un terrain d’entraînement à l’effort et à l’apprentissage de vide. Bien sûr, dans l’esprit, le jeu reste présent, comme il l’est dans d’autres disciplines. La SAE a également ce côté ludique, idem pour les structures artificielles en glace, idem pour la spéléo d’initiation.
Il faut se méfier des étiquettes que l’on donne aux activités de montagne, d’eau vive ou autres.
C’est quoi difficile ? Puisqu’on peut donner des cotations d’escalade en SAE il doit être également possible d’estimer le niveau d’escalade nécessaire pour cette via. Ce serait combien d’après toi ? Sachant qu’en via il ne s’agit pas d’enchainer et qu’on parlera donc d’un niveau obligatoire.
En parlant du gaz dans cette voie tu vas dans mon sens lorsque je disais qu’en via le jeu d’aller jouer avec le gaz, à savoir que la difficulté est d’ordre psychologique, on joue à se faire peur. Je crains le vide et j’ai déjà fait demi-tour dans une via mais je maintiens ce que je dis.
Il y a des vias de difficultés différentes, plus ou moins physiques mai son retrouve la même chose en accrobranche et on ne va pas considérer l’accrobranche comme autre chose qu’une activité touristique, sportive certes (il s’agit pas d’aller bronzer sur une plage), mais touristique.
Tu vois que tu ramènes ça d’autres à activités artificielles (sauf la spéléo que je connais pas mais qui me semble très éloigné de l’escalade non ?), c’est symptomatique
La SAE n’est qu’un palliatif à l’escalade, ça permet de s’entrainer, de garder la forme l’hiver, éventuellement de faire de la compétition mais pour ce qui est de la sécurité ça ne demande pas beaucoup de compétences non plus.
Tu as coupé mes propos, j’ai bien précisé que le caractère artificiel de l’escalade sportive était lorsqu’il y avait des prises taillées et rapportées. Ce n’est pas la règle, mais ce n’est pas non plus très rares.
Les voies du rocher de l’Homme à Chamrousse ont été équipées après avoir enlevé 10cm de rocher sur tout la voie. Il y a des sites de couennes dans des anciennes carrières. Et de nombreux sites de couennes à basse altitude ont été équipées après avoir enlevé 10cm de mousse et de rocher délité. Tout ça, ce sont des voies artificielles, il ne suffisait pas de poser 5 spits pour équiper la voie, il a fallu auparavant passer des heures à nettoyer.
C’est tout le contraire des voies d’escalade non sportive et d’alpinisme, où seuls les passages nettoient la voie après une ouverture depuis le bas sans avoir nettoyé la voie auparavant. Il y a bien sûr aussi des voies sportives dans ce cas, mais pas toutes.
J’avais plutôt en tête les grandes voies que j’ai l’habitude de faire, ce sont des voies sportives, souvent ouvertes par le bas, nettoyées mais sans prise artificielle (tout au plus un P.A. pour que la voie soit homogène en difficulté)
D’accord les sites de couennes sont nettoyés mais on grimpe sur une surface naturelle (les prises taillées ou collées me semblent très rares).
Mises à part les vires en via on est à 95% sur du métal et les prises sont faites pour être franches, en escalade on est à 95% sur du cailloux naturel et le jeu est de faire avec. Ce n’est pas parce qu’en escalade on trouve quelques prises bidouillées qu’il faut mettre via et escalade dans le même sac.
parle pour toi, on peux aussi apprécier les différents types de grimpe (et pourtant je suis en falaise tous les week ends…)
C’est pour ça qu’il n’y a jamais d’accidents en SAE liés à des erreurs humaines bien sur…
Je n’ai jamais écris que la SAE n’était pas appréciable.
Les erreurs n’ont rien à voir avec la compétence et ne concernent d’ailleurs pas plus les grimpeurs expérimentés que les débutants.
Ce que je voulais avant tout dire c’est qu’il faut nettement plus de temps pour être autonome en falaise qu’en SAE parce qu’il y a nettement moins de choses à savoir.
Les cotations de via sont assez farfelues et ne reposent, à ma connaissance, sur aucun critère objectif. Nous sommes dans l’approximation… J’ai déjà fait des VF cotées TD, et qui m’ont semblé bien plus accessibles que d’autres côtés D.
Ce qui est certain, c’est qu’il n’existe pas de parallèle entre une les cotations escalade et les cotations via ferrata. Une via « difficile » sera toujours plus « facile » qu’un itinéraire escalade de même cotation.
Cependant, pour répondre à ta question, et pour essayer de faire un lien, je dirais que la via de la Canourgue (cotée difficile) évoque un itinéraire dans le 3/3+ en second, avec du gaz en plus… Mais bon, c’est complètement personnel et subjectif…
Mouais mais tu l’a décrite comme uniquement un moyen d’entrainement pour la falaise. Je voulais dire qu’on peut aussi la considérer comme une finalité en soi, parallèle à la falaise, et non paliative pour reprendre tes termes.
Les erreurs type mauvais apprentissage de l’assurage si, et pour moi ça reste la base. (attention je parle de mauvais apprentissage ou d’apprentissage pas assez approfondi, pas d’innatention et de non prise au sérieux).
C’est pas faux, mais en même temps je penses que tu transpose beaucoup à ta pratique (pas mal grande voie et falaise pas trop asceptisée il me semble). Entre une couenne école de 15m aux portes de Marseille et une Altissimo aux Arnavaux, la quantité de choses à apprendre n’est pas très différente (Wichard au relais dans les deux cas).
Tu vois je pensais quand même plus, la via de la Grotte à Carret au dessus de Chambéry je dirais que c’est dans le 4+/5a, donc accessible à un grimpeur débutant, on est bien loin des niveaux physiques de l’escalade.
Ce que j’appelle être autonome en couenne c’est savoir faire face à un certain nombre de petits problèmes sur différents sites. Savoir installer un relais quelle que soit la configuration de celui-ci, savoir évaluer au moins grossièrement la qualité de l’équipement, savoir faire une réchappe, descendre en rappel, etc.
Pour être autonome en via il faut quoi ? En avoir fait une avec un type qui te corrige d’éventuelles erreurs et qui te montre quelques trucs mais ça ne va pas loin. Ensuite si tu n’es pas trop manche tu peux y aller tout seul.
SVP, pourriez-vous expliquer plus précisement ce que vous entendez par « un encordement en mouvement »???
Merci d’avance!
Deux personnes encordées à distance fixe correspondant à la distance qui permet de laisser au moins 2 points entre les deux grimpeurs. Le premier passe la corde dans la queue de cochon, le second l’enlève