Bonjour
en tant que grimpeur je trouve que C2C est très utile et constitue un complément très pratique aux topos papier, pas toujours à jour par ex (voies manquantes, approches plus praticables) ou avec des informations tout autant subjectives que sur C2C (cotations parfois discutables, tracés incorrects, etc.). D’autant plus que le cycle du papier ne permet pas de rectifier rapidement et facilement ces défauts.
Certes si je vais ponctuellement dans un site d’escalade où je ne retournerai probablement pas parce que c’est loin de chez moi, je ne vais probablement pas acheter le topo papier (parce que cher pour l’usage que j’en aurais, parce que pas toujours disponible facilement à moins de le commander longtemps à l’avance ou d’avoir prévu le coup mais c’est rarement le cas). Dans ce cas, C2C (ou internet en général, parce qu’il n’y a pas que C2C, qui d’ailleurs est peut-être déjà dépassé) est une bonne solution.
Mais sinon j’achète le topo papier. D’ailleurs il me semble que c’est le cas de beaucoup de monde comme l’a montré je crois un sondage de @Gros sur ce forum.
Ca m’est même arrivé d’acheter le topo de Claret alors que j’y suis jamais allé (qui a dit pas le niveau ? :P) ou encore celui des Vosges du Nord (pas encore allé mais c’est dans la todo).
Je veux bien croire que C2C fasse en partie concurrence à des topos papier (des chiffres sur avant/après C2C ?) mais :
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d’une part C2C fait aussi de la pub pour des (nouvelles) voies et donc pousse indirectement les gens à acheter les topos papier (qui sont la plupart du temps référencés dans les itinéraires postés sur C2C). Par ex le topo « The Aiguilles Rouges 2 », je crois bien que j’aurais pas fait gaffe qu’il existait et ne l’aurait peut-être pas acheté si on avait pas vu passer des sorties et des topos des voies concernées sur C2C. Croyez-moi ou pas mais C2C c’est juste une monstre vitrine pour les topos papier. Possible que ca puisse l’être encore plus.
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d’autre part si les topos papier ont vraiment une valeur ajoutée (ce qui est le cas des topos Piola par exemple avec leurs schemas clairs et précis), alors les gens vont les acheter.
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enfin cette histoire signifie peut-être que les éditeurs de topo papier traditionnels devraient se poser des questions sur la pertinence des formats actuels. Quelqu’un a fait le parallèle avec l’industrie du disque. Aujourd’hui qui achète encore des CD ? Pourtant qui dira que l’industrie musicale est moribonde ?
Il me semble qu’il y a des alternatives intéressantes, dont certaines mises en place par des associations d’équipeurs, avec des applications pour mobiles permettant d’avoir accès à une information à jour et ciblée.
Le pire c’est que cette problématique date d’il y a plus de 15 ans comme la rappelé @Gros avec l’historique de C2C. Bref en gros y a rien qui a changé du côté du papier et on dirait qu’il n’y a pas de volonté que ca change. Ca risque pas d’aller mieux…
J’ai un peu l’impression que jeter la faute sur C2C c’est faire l’autruche et ne pas se poser les bonnes questions.