J’ai vraiment du mal à y croire. Si une seconde personne vient compléter ce qu’on n’arrive pas à faire seul, c’est bien la preuve que c’est déjà trop, puisque le mouvement d’étirement de départ doit pouvoir être réalisé seul et sans douleur. Les étirements à deux qui seraient efficaces, ça me semble concerner des gens ayant déjà pas mal de bagage sur ce thème, donc… assez souple (c’est l’oeuf et la poule) et qui cherchent à faire une performance (l’objectif du grand écart, par exemple) plus qu’à s’assouplir.
Il me semble que l’explication est plutôt dans le peu de mouvements que tu connais que dans le fait que tu ne sois pas souple. J’ai entrainé dans une autre discipline des mecs raides comme des piquets et en une année c’était dingue comme ils avaient progressé; avec des mouvements fais seuls. Et je doute qu’ils faisaient des devoirs à la maison…
Dans les étirements auxquels tu penses, est-ce que, par exemple, tu penses à un étirement pour les ischios du type : jambes allongées, le buste redressé, on descend le buste vers les jambes? Ou un classique du même genre pour les adducteurs, avec les jambes écartés? Et tu a le sentiment que tu as besoin que quelqu’un se mette derrière toi? Ca c’est les étirements que quasiment tout le monde fait et la plupart du temps très mal (pour « bien » le faire, il faut déjà être très souple, avoir pigé des histoires de bascule du bassin) : « mal » parce que le dos va s’arrondir, les vertèbres vont travailler. C’est à la longue catastrophique.
Sur ce type d’étirement, la bonne façon de s’y prendre (ça répondra en partie à DevenirSouple qui voulait des exemples précis) est de toujours garder le ventre en contact avec les cuisses.
Tu vas me dire que justement, c’est bien ça le problème, c’est que tu n’es pas assez souple pour poser le ventre sur les cuisses. …
La solution est de partir avec les jambes regroupées. On colle le buste (on peut enlacer les jambes) et on déplie progressivement les jambes, très très doucement, en faisant glisser les pieds contre le sol. Dès que ça tire, on maintient l’étirement en prenant soin de ne pas oublier de respirer (encore mieux : de visualiser le muscle qui s’étire), de « détendre dans la posture » comme dirait ma prof de yoga, on ferme les yeux pour se détendre. (s tu es tendu, c’est que c’est déjà trop). Et surtout , on vérifie qu’on a toujours le bas du ventre bien calé sur les cuisses.
20-30 secondes, voire moins pour démarrer.
On replie un peu les jambes pour cesser l’étirement, on repose un chouilla et on recommence. Il y a toutes les chances que le point où on sent l’étirement apparaisse déjà avec les jambes un peu plus dépliées que lors du premier essai. Même chose, on ferme les yeux, on respire, on allonge l’expiration. Si tout se passe bien, il va y avoir une tendance à gagner un chouilla d’étirement sur les moments d’expiration. Petit à petit, on gagne - toujours en faisant gaffe de ne pas décoller le ventre des cuisses; si on gagne l’allongement des jambes à ce prix là, c’est pas la peine, c’est une tricherie qui peut couter cher.
Tel que je viens de le décrire, on concentre l’étirement sur les muscles concernés, on ne crée pas de tension, voire de blessure ailleurs.
Alors, oui, on a l’impression de ne pas descendre beaucoup et on prend conscience qu’on n’est pas près de se plier complètement en deux. Mais il ne faut pas se fier aux apparences ; car si c’est moins impressionnant ou encourageant que l’étirement standard que je décrivais en premier (où on voit des gens poser leur crane sur leur genou, mais être en réalité incapable de vraiment s’étirer puisqu’ils ont le dos complètement arrondi) c’est bien plus réel et c’est respectueux des articulations.
Pour le physique chacun trouvera son intérêt dans ses goûts mais pour le féminin, je confirme. Après, y’a pas que des premières jeunesses, y’en a pour tous les goûts !