J’ai une amie qui s’y intéresse, bien qu’aussitôt après sa thèse elle soit partie exercer la médecine du sport dans la péninsule arabe, mais c’est une autre histoire et elle revient bientôt
D’ailleurs on ne lui a pas encore remis ses parchemins, ni de docteur en médecine, ni le diplôme du secours en montagne.
En fait, vu les charges courantes et d’astreinte, les médecins qui embarquent dans les hélicos ne sont pas tous rattachés à une structure hospitalière définie, loin de là.
Il y a une association des médecins du secours en montagne, et une formation spécifique au secours en montagne lui même, notamment la pathologie et traumatologie spécifique, mais aussi les manips de base de sauvetage, l’autonomie en paroi et en crevasse, le portage, l’utilisation de l’ARVA, etc. Cette dernière formation est assurée en commun par CRS Montagne et PGHM divers dans un cadre universitaire national. Cette formation est sanctionnée par le diplôme de médecin du secours en montagne, qui, sauf erreur est un diplôme universitaire.
Lorsque l’on a ce diplôme et que l’on est inscrit à l’association, on prend des tours de gardes sur la base du volontariat en fonction de son lieu d’habitation et d’exercice professionnel. On est appelé ou pas. On peut aussi exceptionnellement être appelé hors astreinte en cas de gros coup de feu ou s’il manque du monde. Bref pour la partie médecine subsiste le système de secours d’avant la professionnalisation par la création des CRS Montagne et des PGHM, secours exercé par des bénévoles associatifs, par exemple la Société Dauphinoise de Secours en Montagne (sauf que là je pense qu’il y a quand même une rémunération, mais en tout cas pas de quoi s’en faire un exercice exclusif à temps plein !!!)
Autre chose est d’être médecin hospitalier affecté à une unité de soins spécialisés dans un hôpital comme Chamonix ou à un Samu ou Smur, mais comme je l’ai dit, de ce que j’ai compris, les gens des SAMU et SMUR ont assez à faire avec le tout venant quotidien, pour le secours on prend le plus souvent les médecins de l’association qui sont disponibles. Quant aux médecins hospitaliers, ils sont eux aussi assez occupés par ailleurs en attendant que le secours leur amène leurs patients.
Bien entendu, il faut être qualifié urgentiste en ayant exercé en internat dans des services hospitaliers d’urgences et dans des cabinets généralistes de médecine générale assurant la première urgences médicale et traumato (par ex chez moi les médecins sont les correspondants locaux du SAMU et prennent même de temps en temps la permanence téléphonique du 112 et du 18 de Savoie comme régulateurs)
C’est mieux d’être grimpeur, skieur et alpiniste, mais ce n’est pas obligatoire du moment qu’on satisfait aux exigences de la formation spécifique au secours. Il s’agit d’accompagner les sauveteurs, eux-même montagnards professionnels, sans être un boulet, pas de prendre leur place dans la conduite des opérations de secours proprement dit ni des déplacements en milieux alpins.
Donc c’est d’abord médecine, l’internat dans une fac de zone de montagne, le diplôme du secours en montagne, et peut-être la thèse (je ne sais pas si les internes sont admis à partir du moment où ils ont le diplôme).