Posté en tant qu’invité par Bubu:
philippe a écrit:
Mais ca finit aussi par devenir un but en soi! Et pis les
facteurs contaignants, c’est y pas ce qu’on recherche en
allant en montagne?
philippe
C’est ce que je dit tout le temps :
On s’invente des difficultes (faire le temps le plus court sur telle epreuve, tu peux y passer une vie, y’aura toujours qq secondes a gratter pour ton record personnel) et on s’etonne de ne pas pouvoir les surmonter. Alors on se donne comme but de depasser ces difficultes, ca occupe et on a l’impression de faire qqch. Puis un jour on se reveille et …
Sur ce point de vue, je suis d’accord (pour une fois !) avec Husson, qui dit un truc du genre dans le dernier ou avant dernier Montagne mag (dans l’article sur les cascades dan s le Beaufortin).
Tu m’excuseras, mais je ne recherche pas des « facteurs contraignants » en montagne, je l’ai fais un peu, mais plus maintenant.
Il faut depasser cette idee que la montagne « c’est dangereux, c’est dur, faut pas y aller, maman j’ai peur », et que donc tout acte en montagne doit etre un combat et qu’il faut revenir en vainqueur. Meme si parfois il faut se battre, c’est contre soi-meme, car tout est de sa faute si on y va en autonomie (sous l’assistance de personne, depuis la decision d’aller qq part au retour chez soi) : si tu rames dans la neige, t’avais qu’a prendre des skis, c’est pas parce qu’on est en aout que c’est interdit (voila le genre de difficultes artificielles que l’on s’impose).
Les seuls qualificatifs objectifs applicables a la montagnes sont :
« la montagne, c’est froid, ca tombe, ca monte et ca descend », et c’est tout !
Lorsque l’on est au-dessus de l’idee que c’est forcement difficile, et quand on concretise petit a petit ceci (d’y aller sans rencontrer de difficultes), on a un autre regard sur cet espace, et sur sa place dans cet espace.
Et la compet apparait vraiment au plus bas niveau de ce qu’on peux trouver en montagne.
Bubu