Descente en rappel : pourquoi?

Posté en tant qu’invité par Thierry A.V.E:

Pourquoi les grimpeurs s’obstinent-ils à descendre en rappel des voies qui peuvent se descendre à pied ?

Je peste toujours quand je croise des cordées en rappels et que je sais qu’il y a un sentier de descente. Cela m’arrive rarement car je suis assez matinal et donc en général les autres cordées je les ai plutôt derrière, mais pas toujours…

La dernière fois c’était au Sapey en septembre, dans « Délit de fuite ». Je savais que la voix était hyper fréquentée alors je suis parti très tôt. Les trois premières longueurs étaient très tranquilles et après: stupeur! Une foule de cordée, arrivée après nous, avait tout simplement zappé les trois premières longueurs en prenant un sentier pour nous doubler : bonjour l’étique ! (le plus énervant était que ces cordées étaient plus lentes que nous), résultat nous nous retrouvons derrière une procession de pèlerins qui n’avancent pas … m’enfin, la prochaine fois je démarre la première longueur à la frontale et je serais peinard !

Ce qui m’a le plus sidéré c’est la descente: alors que la descente à pied est parfaitement possible, et clairement indiquée dans le topo, toutes les cordées descendent en rappel. Dans une voie déjà surpeuplée cela donne des relais bordel à 5 ou 6 personnes, les cordes de rappel qui croisent les cordes de ceux qui montent… Le Bronx !!!
Au sommet nous avons simplement enfilé nos basket pour descendre a pied. Nous avons été les seuls se jour là. La descente est magnifique, et quand nous sommes arrivés aux pieds de la voie les cordées qui étaient au sommet avec nous étaient encore en train de tirer les rappels…

Juste une question: quelle est la motivation ? ? ?
Descendre en rappel prend généralement plus de temps que de descendre à pied.
C’est toujours un risque (il suffit de voir la liste des alpinistes mort dans des rappels…)
Dans des voies fréquentées c’est le bordel.
Alors quel est l’intérêt ? (vu le nombre de grimpeurs qui le fond je suppose qu’il y a un truc) . Le poids des pompes ? Non j’y crois pas ! !
Si vous avez une idée pour m ‘éclairer… moi je ne vois pas

Thierry

Posté en tant qu’invité par Francois:

Ca s’appelle « l’effet Panurge ». Il suffit que 1 ou 2 commencent des rappels et le reste suit. Ce n’est pas un phénomène spécifique à l’escalade. C’est l’instinct grégaire. Les gens aiment s’agglutiner, ils se sentent plus en sécurité.
Si ça se trouve, ils n’ont même pas lu le topo en entier, ils ont juste regardé le crobar.
A ski ou en alpinisme, c’est pareil. Quand on pose des questions, on est toujours surpris du nombre de gens qui ne savent même pas où ils vont et qui se contentent de suivre…

Posté en tant qu’invité par joel:

La plupart du temps les grimpeurs n’ont pas la notion de « course » et ce malgré une escalade facile .Pour moi lorsque je fais une grande voie j’inclue la notion de course :l’approche de la voie ,l’escalade ,mais aussi le plaisir d’être en haut de la montagne en contemplant le paysage et l’horizon.Et puis il y a aussi le retour, soi en rappel si l’on ne peut pas faire autrement soi mais obligatoire par le sentier s’il en existe un.
Et là quel plaisir de se décontracter en marchant et en parlant des longueurs faciles ou difficiles que l’on a faites .Pour moi une grande voie c’est un peu un voyage!et je n’aime plus trop le monde au relai mais le calme et la symbiose de mon compagnon et moi avec la nature .
Ceci dit certaines personnes n’ont pas été éduqué à l’approche bienheureuse de la montagne et on ne peut pas leur en vouloir. Ils réaliseront un jour que l’on avoir une autre approche de la montagne ou de l’escalade .La vie est riche et notre décision de liberté aussi .Quand je grimpe des voies d’une seule longueurs je n’ai pas du tout la même attitude mentale ,je me concentre sur mon l’escalade ,cela m’empeche pas d’ailleurs d’admirer la vue du haut de la voie .joel

Posté en tant qu’invité par Alex:

surtout quel plaisir d’enlever les chaussons ;o)

Posté en tant qu’invité par jojo:

je pense effectivement que c’est le fait de l’anarchie et le manque de respect egalement.Pour se qui es de personnes se tuant en rappel,la je suis outré du nombre de personnent qui se blessent ou se tuent je n’es es pas vu heuresement pour le dernier mais lorsque je vois des gens faire des rappels sans aucune sécurité autobloquants ou personnes sécurisant alors la je dis l’escalade devrais etre interdites à énormément de gens et aussi bien à des BE moniteurs et autres.pour ma pars je penses et pratiques l’escalade avec des règles basiques respect d’autruit et sécurité.Et sur le sujet de la sécurité y aurrai long à dire meme pour une descente en rappel s’il n’y as aucun chemin mais si les gens et de surcroit des pros se tuent en rappels c’est à mon avis ou le point d’ancrage ou ils sont à laché par malchance ou alors erreur de sécurité s’ils y ont pensé .
Bonne grimpe à tous et en sécurité .

Posté en tant qu’invité par Hugues:

C’est effectivement une tendance regrettable qui est liée à une approche différente de la montagne et de l’escalade de ce qu’elle était il y a 20/30 ans.
Maintenant on fait d’abord une voie plutôt qu’un sommet, il y a beaucoup de voies modernes qui s’arrêtent à la fin des difficultés et non au sommet de la falaise ou du sommet, et pourlesquelles la descente en rappel est la seule voie de descente.
De ce fait les gens considèrent à tort que la descente en rappel constitue le meilleure façon de descendre dans tous les cas. Il y a peut-être aussi sans doute la flegme de porter les baskets pendant l’ascension.
Ce sont en général les mêmes personnes qui s’insurgent dès que les spits sont un peu trop espacés à leur goût (dès que il y a 2 mètres entre 2 spits ça devient une voie hyper expo…)…

Hugues

Posté en tant qu’invité par Baltardive:

Je suis également stupéfait par le nombre de personnes qui redescendent en baskets certains itineraires : j’ai personelement fait quelques expériences (en particilier au contrefort Sud des Bans en fin d’été). Remarquez les 2 risques peuvent se cumuler !

Posté en tant qu’invité par guinzy:

hello

y a t’il un coin bivouac sympa plus près des bans (contrefort et plus loin) qui permettrait de gagner pas mal de temps sur la marche depuis le refuge. Je pensais dans le coin de Coste-Counier?

merci

Posté en tant qu’invité par Baltardive:

En fait la bonne solution est d’aller aux contrefort des Bans en Juin : tu chausses les crampons à 5 mn du refuge, dans la coulée d’avalanches, tu fais ta voie, puis tu redescends en rappel, puis en ramasse (ou en culing) jusqu’au refuge. Je ne sais pas si c’est faisable avant, à skis (avalanches, rocher sec, route dégagée)

Posté en tant qu’invité par goethe:

Pourquoi descendre en rappel ?

ARGHH… c’est une mauvaise vision de la montagne …reahrghh (je reahrghh rarement, fait gaffe). Benh c’est génial le rappel : t’as jamais fait de canyoning : essai !

Bon je taquine évidemment qu’il faut être neuneu pour faire une descenre en rappel dans un endroit pété de monde (de même que de s’engager à 10 dans une voix)…

Mais sinon quand t’es tranquille sur ton petit bout de rocher et que tu redescends t’es pas comment dire… heureux ?

Posté en tant qu’invité par yann:

Moi je trouve que descendre en rappel est assez grisant, qd en sécurité biensur…
Ds l’éperon des gosses mythiques a St é, il y’a 4 beaux rappels a faire a partir de R6, plutot que la descente (en basket) non?
Mais il est clair que du moment que c’est la crise du logement sur les relais, et qu’il y’a un chemin de descente (!!) faut etre un peu fradé pour balancer des rappels.
Comprends pas…
Z’ont eu du gaz tte la montée pourtant!

Posté en tant qu’invité par Alex:

oula en-dessous de R6 c’est des rappels en diagonale avec des buissons qui piquent…je trouve pas ça très excitant !

j’ai fait de beaux rappels mais plutôt dans des voies raides en dalle, là c’est bien aérien et pas trop prise de tête…

Alex

Posté en tant qu’invité par yann:

De mémoire, R6 descend dans domi création non?
J’avais pas trouvé ca si mal…
Et puis la descente du haut est qd mm longue, mm en basket, de nuit…
A++

Posté en tant qu’invité par guinzy:

en fait je voulais juste savoir si on peu bivouaquer plus loin que le refuge pour aller faire des voies dans le « fond » des bans après les contreforts et donc de gagner une ou deux heures d’approche

Posté en tant qu’invité par Alex:

ouais désolé, tu as raison
en fait on avait juste une corde à simple de 70m donc on était n… pour descendre en direct, et on a dû descendre par l’itinéraire de montée

Alex

Posté en tant qu’invité par s@m:

En montant au sommet de la voie, il y a une trace de descente qui file direct en bas a droite de l’Eperon.
C’est rapide (un peu pentu certe) et éviter par période humide…

Posté en tant qu’invité par J.Marc:

Comme dit plus haut, il y a l’effet mouton. Mais je crois surtout que les nouvelles générations n’aiment plus marcher ; et c’est bien tristre.

Je n’ai jamais dissocié mes passions pour la rando, l’alpinisme et l’escalade ; mais je dois être d’une autre époque…

Posté en tant qu’invité par julien:

en ce qui me concerne, tu risque pas de me trouver dans des rappels quand on peut descendre a pied…je deteste le rappel!

Posté en tant qu’invité par Marc:

perso j’ai même vu des gens redescendre en rappel dans les copains d’abord au tuet (74), ça fait 17 longueurs en diagonale pour certaines… D’accord la descente est fatisdieuse à pieds, c’est raide, ça tape dans les genoux mais bon…

par rapport au Sappey et à Délit de fuite, j’emettrai quand même un Bémol: je me suis pommé dans le chemin de descente, alors soit j’étais pas réveillé, soit y a un endroit où j’ai zappé, mais les explications du topo par rapport à la réalité m’ont semblé décalé… Je suis donc preneur d’information à ce sujet parceque la voie est belle…

Merci

Posté en tant qu’invité par le Fa:

Je suis handicapé (juste ce qu’il faut pour être obligé de marcher avec des cannes). Mais il y a une chose que je peux encore faire (Dieu merci !), c’est grimper. Alors (suis-je le seul ?), je descends, chaque fois que je le peux (et je défie quiconque de descendre plus vite par un chemin), je tire des rappels (100 m de préférence). Désolé mais 3 heures en cannes dans un chemin plein de cailloux, très peu pour moi !