Intéressante enquête dans le dernier numéro de Quechoisir (en ligne et en kiosque), concernant les traitements des vêtements sportifs avec des PFAS (les perfluorés et les polyfluorés), perturbateurs immunitaires et endocriniens, toxiques pour l’environnement, dont certains sont pourtant interdits (PFOA/PFOS - Polluants organiques persistants).
Ces PFAS sont utilisés dans de multiples domaines : emballages alimentaires, cosmétiques, textiles, électronique, etc.
Une réglementation initiée par l’Allemagne, dès 2019 tarde à être mise en place, faute d’accord de l’ensemble des membres de la Commission Européenne, comme toujours !
Ci-dessous, copie partielle des tests réalisés pour des vestes et pantalons.
Des "polluants éternels" dans nos vêtements
Super, merci !!
Il yva toute une campagne de greenpeace dessus. Detox outdoor.
(Et certains conseillent ici même des lubrifiants au téflon pour le vélo ).
Intéressant ! Quelqu’un a-t-il ce genre de données à propos des semelles de chaussures (alpi, trail escalade, canyon) notamment celles multicolores qui se dispersent rapidement par abrasion ?
Il faudrait poser cette question aux rédactrices de l’article cité.
Mais si j’ai à peu près compris l’intérêt de l’utilisation du fluor, je ne vois pas en quoi ce serait utile pour des semelles de chaussures ?
Je cite à nouveau un extrait de l’article :
Je ne pensais pas au fluor en particulier.
Le fait est que chaque année des centaines de tonnes de matériaux de semelles sont égrenées dans l’environnement au fil des sentiers, sur des parois, et dispersées par l’eau de pluie ; cela doit finir par intégrer la chaine alimentaire. A suivre…
Oui, certainement Et nos vetements en synthètique aussi dispersent des micro plastiques au fur et à mesure des lavages. Sans parler des emballages alimentaires…
Le problème est largement connu pour ce qui concerne les pneus de véhicules, et pas vraiment pris en compte. On est dans une autre dimension qu’avec les semelles des grimpeurs !
Oui, c’est vrai il faut relativiser… et surtout dormir tranquilles !
Ce qui arrive aussi dans notre estomac. ce sont par exemple des particules provenant des contenants alimentaires, et des revêtements anti-adhésifs de nos casseroles et poêles
Poeles de buyer, 100 % acier. 0 teflon, 0 ceramique 0 plastique. Totalement increvable en plus. Et made in France.
"Environnement contaminé, car les PFAS s’y accumulent depuis 70 ans sans qu’on sache comment s’en débarrasser, système immunitaire affecté, parce qu’on ingère ces polluants par l’eau, par l’air et par les aliments, et que ces substances peuvent provoquer une hausse du taux de cholestérol et réduire l’immunité. "
À ma connaissance, les semelles de chaussures ne contiennent pas de PFAS. En revanche, elles contiennent des plastiques et autres polluants tout aussi néfastes pour l’environnement. Par exemple, un de mes collègues a analysé des résidus de chaussons d’escalade dans une salle de bloc et a trouvé des traces d’un composé appelé 6PPD-quinone. Ce produit chimique a été pas mal médiatisé par le biais des résidus d’abrasion de pneus, lesquels ont causé des mortalités de saumon aux États-Unis (https://www.science.org/doi/10.1126/science.abd6951). En fait, c’est assez logique puisque le caoutchouc a besoin des mêmes produits chimiques pour garantir sa qualité que ça soit les pneus ou dans les chaussons. De plus, je crois que dans les années 80, EB utilisait des anciens pneus pour fabriquer ses chaussons. Mais comme dit plus haut, la quantité de résidus due au chaussons/chaussures est infiniment plus faible que celle due aux pneus. En revanche, je peux bien imaginer que les fragments de chaussons se retrouvent dans des écosystèmes bien plus reculés et sensibles que les pneus…
Pour ce qui est des microplastiques liés à nos habits, on ne peut pas vraiment faire grand chose contre (il existe 2-3 objets pour retenir les fibres dans la machine à laver). Toutefois, ~95-99% des microplastiques sont retenus dans les stations d’épuration, ce qui est plutôt positif !
A la suite de la diffusion d’un reportage d’Envoyé Spécial en mai dernier sur une pollution aux composés fluorés (PFAS) sur le fleuve Rhône, notre Fédération, en appui de la DREAL, a proposé et conduit une campagne d’investigation sur les poissons. Les premiers résultats des analyses confirment la nature et l’ampleur du problème environnemental et sanitaire.
C’est bien de rester optimiste, mais je cite encore un extrait de l’article initial :
On trouve des micro-plastiques partout dans le monde non? Ils sont dispersés par l´eau et par les courants aériens.
Je pense que les résidus de mes pneus de voiture ont fait plus de mal aux endroits les plus sauvages de la planète que ceux issus de mes chaussons d´escalade, meme si, comme tous les grimpeurs médiocres, je pose mal les pieds et use plus mes chaussons qu´un fort grimpeur…
Ya pas que l’usure ils deviennent quoi tes chaussons quand tu ne les utilises plus? Où que tu les déposes à mon avis ça continue à polluer.
C’est pareil pour les pneus ceci dit.
On regardera avec grand intérêt le numéro de « Cash investigation » sur le plastique. Il date de 4 ans, mais c’est assez édifiant de la façon dont les industriels, comme les gouvernements se foutent de notre gueule. Les interventions de Nathalie Gontard, à 2H02’27" et surtout à 2H04’30" ont le mérite d’être sans ambiguïté.
On les dépose sur l’horreur qui sert de mémorial à JMC, à Ailefroide.
dit-il tout en utilisant comme tout le monde depuis son canapé et matelas bourré de COV et RFB: chaussons, chaussures, pneus de véhicules publics et/ou privés, Etc