Delire psy sur escalade/alpinisme

#1

Posté en tant qu’invité par philippe06:

hier soir avec des potes, on est parti sur un délire de l’identité des « falaisistes » et des alpinistes. Faut dire que Dieu Genepi nous a bien aidé !!
en gros, on se disait que les falaisistes sont des créatifs, rechrche de la gestuelle, beauté du geste, sorte de danse, les falaisistes aiment créer et entreprendre ; les alpinistes (j’en suis un ), ne recherchent pas forcement une armonie de la gestuelle, mais ont besoin d’un cadre, d’un environement, de la beauté du paysage, d’une succession de petites choses (rocher, plante, neige, silence, immensité, etc…) pour être bien, que les alpinistes sont moins creatifs, peut être plus « passifs » (là je vais me faire atomiser!!!), mais savent mieux apprecier ce que dame nature leur offre.
Enfin vous pouvez imaginer l’état critique dans lequel nous étions hier soir !!!
Et vous ???

#2

Posté en tant qu’invité par pierre yves:

[quote=philippe06]hier soir avec des potes, on est parti sur un délire de l’identité des « falaisistes » et des alpinistes. Faut dire que Dieu Genepi nous a bien aidé !!
en gros, on se disait que les falaisistes sont des créatifs, rechrche de la gestuelle, beauté du geste, sorte de danse, les falaisistes aiment créer et entreprendre ; les alpinistes (j’en suis un ), ne recherchent pas forcement une armonie de la gestuelle, mais ont besoin d’un cadre, d’un environement, de la beauté du paysage, d’une succession de petites choses (rocher, plante, neige, silence, immensité, etc…) pour être bien, que les alpinistes sont moins creatifs, peut être plus « passifs » (là je vais me faire atomiser!!!), mais savent mieux apprecier ce que dame nature leur offre.
Enfin vous pouvez imaginer l’état critique dans lequel nous étions hier soir !!!
Et vous ???[/quote]
oui et non,

oui ! car les falaisistes adaptent se que la nature nous offres a leurs art, alors que les alpinistes jouissent sans rien modifier de se que cette même nature offre, et cela dans des cadres souvent trés proche…

non car tous ce veulent , et souvent le son, de fidèles protecteur de la nature.
je pratique les deux…double jeu… mon coté alpin essait il de racheter mon coté falaisiste, Dc jekil et mister Hyde… non faut pas exgerer…:cool:

#3

Posté en tant qu’invité par Miss Délirium très mince:

Bien y a ka demander… Moi pour le délire je peux donner un p’tit de pouce… euh non ça sera 2 doigts de génépi pour moi, cas de génétique majeure…

Bien ! la question c’est??? créatifs ou gros bourrins??? Pardon mais y 'a d’la discrimination dans l’air M’sieur…

Pourkoi l’gars (ou la donzelle) qui tombe en syncope devant la beauté des sommets enneigés (ou pas) serait pas un artiste, un créatif ? Ya pas que le geste , ya les mots… les soupirs d’émotions quand on arrive au bout du bout, après des heures de marche…

Là les phrases sont comme des petites étincelles de poésie…

Donc falaisistes ou alpinistes sont tous des artistes et chacun chez soi et pis. un point c’est tout…

Des gy-poètes barbus (ou pas)…

#4

[quote=philippe06]Enfin vous pouvez imaginer l’état critique dans lequel nous étions hier soir !!!
Et vous ???[/quote]
Non, moi hier soir ça allait malgré un petit spliff.
Pour en revenir à ta discussion, l’escalade est plus un travail d’interprétation et d’expression, alors que l’alpinisme est plus une activité de réception et d’introspection, pour dire différemment ce que tu as exprimé.

#5

Posté en tant qu’invité par luccio:

les falaisistes…les alpinistes…et les andistes, les pyrenéistes, les hymalaistes…

    si on pouvait mettre les gens dans des petites cases, qu'est-ce que ce serait bien...

ou des étiquettes?

bon, on dira que c’est l’alcool…

et lesquels on met dans un charter?

#6

Et bien, on a le droit d’aimer contempler et se laisser envahir par l’environnement, comme d’apprécier la belle gestuelle ?

Quand je grimpe, j’aime pouvoir trouver ces deux aspects.
Ça dépend de la difficulté de la voie, de la beauté du site bien-sûr, de la possibilité de trouver des repos pour élargir mon champ de perception.

Mais c’est intéressant votre délire psy, pourriez pas approfondir ?

#7

Posté en tant qu’invité par loulette:

[quote=ThomasR][quote=philippe06]Enfin vous pouvez imaginer l’état critique dans lequel nous étions hier soir !!!
Et vous ???[/quote]
Non, moi hier soir ça allait malgré un petit spliff.
Pour en revenir à ta discussion, l’escalade est plus un travail d’interprétation et d’expression, alors que l’alpinisme est plus une activité de réception et d’introspection, pour dire différemment ce que tu as exprimé.[/quote]
Entièrement d’accord sur la notion de « concentration » pour l’escalade et de « réception » pour la rando. Je dirai même :

  • Grimper sur une falaise c’est apprendre à marcher
  • Faire de la randonnée c’est apprendre à rêver…
    En fin de séance de grimpe, j’ai l’impression de n’avoir eu le temps de penser à rien pendant 3h00 alors qu’en haut d’un sommet j’ai eu le temps de philosopher sur tout pendant 3h00…:slight_smile:

Mais je suis débutante en escalade et forcément je galère plus pour faire du 5b que pour aller à 4500m.

#8

c’est clair que se sont deux pratiques conceptuelle ment trés différente…mais trop complémentaire

#9

Posté en tant qu’invité par j2lh (le vrai):

Heu, je pense être « falaisiste », pas du tout alpiniste, et rechercher tout particulièrement ça c’est grave docteur ?

#10

Posté en tant qu’invité par philippe06:

l’un dans l’autre, c’est toujours le plaisir d’être en haut, tient, mais pourquoi ce besoin d’être au dessus !!! oula la, ça y est, je repars dans des questions métaphysiques du pourquoi du comment du parceque, le froid commence a attaquer mes neuronnes:rolleyes:

#11

au dessus de tous, conquérir l’inutile, recherche de de la mise en échec, on trouves vraiment de tout , et même des diots…

#12

Posté en tant qu’invité par limoncellaz:

qu’est ce qui motive cette envie de s’accrocher a ma falaise ,tatonner ,chercher les prises ,ne plus etre sur le plancher aux vaches ! ?

avoir peur ( ne pas le nier ! ) il n’y a pas que la communion avec la nature …vous ne me ferez pas croire ca :stuck_out_tongue:

#13

Posté en tant qu’invité par epic:

Peu de délires, pas de psy : conformiste et plat.

#14

Excusez moi pour ce que je vais écrire « je pratique les deux ».

Moi je fais de la grimpe pour faire de l’alpi de + en + technique…
Les cotations je m’en contre fous, je fais la voie qui me plait travaille mon physique et ma technique et basta.

J’ai remarqué que l’artiste grimpeur est souvent entaché par une volonté d’etre supérieur aux autres.
" ouais moi je grimpe du ça… ouais moi je connais un mec il a fait ça…"
Un manque profond de modestie qui m’a un peu dégouté du monde de l’escalade.

C’est sur ceci n’est pas un cas général…

Dans l’alpi c’est vrai qu’il ya moins de « style » mais le bonheur qu’on se tappe au sommet…
L’esprit n’est pas le même, plus d’évasion spirituel, plus une idée de dépassement de soi meme…
Rien que d’en parler ca me fait rever…

Tout ca pour dire que l’alpi pour moi est bien plus « artistiques » que la grimpe.
Je parle pas de la gestuelle mais plutot du deroulement de l’aventure…

Et pour moi ce sera une bouteille de génép, une de chartreuse, une de vulnéraire, et une de poire.

#15

Posté en tant qu’invité par megavàpareconètrmonpseudo:

Vous n’imaginiez même pas qu’il y a un vrai travail sur ce délire…

Il faut avoir le cerveau un peu accrocher pour suivre, mais Eric Deleseuleuc, guide et chercheur, a utilisé une thèse psychanalytique sur les différents types de vertige pour distinguer l’escalade en falaise de l’alpinisme. Surprenant au premier abord et plutôt convaincant au second…

http://www.sportsnature.org/telechargements/articles/deleseuleuc_plaisir_vide.pdf

#16

[quote=Flying Haut Savoyard][/quote]

[quote]J’ai remarqué que l’artiste grimpeur est souvent entaché par une volonté d’etre supérieur aux autres.
" ouais moi je grimpe du ça… ouais moi je connais un mec il a fait ça…"
Un manque profond de modestie qui m’a un peu dégouté du monde de l’escalade.[/quote]
effectivement c’est quelque chose qu’on ressent parfois, ce n’est pas systématique mais le côté « frime » et « tout cotation » énerve parfois les alpinistes en quête d’anthenticité. C’est parfois pénible de rentrer dans une discussion de grimpeur où pendant trente minutes il vont chipoter pour savoir c’était du 6b+ ou 6c- et à combien de cm était le dernier spit… On trouve ça vite rasoir…En alpinisme, à moins d’avoir des oeillères, mais pour une bonne partie des pratiquants, on aime pas trop les choses trop catégorisées, aseptisées, banalisées. Le gout de l’aventure ? Le sentiment d’ investissement dans un milieu de la haute montagne qui est tellement réactif à tout qu’il n’est pas très rationnel ? La recherche de l’aventure.

[quote]Dans l’alpi c’est vrai qu’il ya moins de « style » mais le bonheur qu’on se tappe au sommet…
L’esprit n’est pas le même, plus d’évasion spirituel, plus une idée de dépassement de soi meme…[/quote]
je crois que le dépassement de soi est propre aux deux, il peut même être moins marqué en alpi ça dépend des gens. En alpi, il y a incontestablement un autre esprit et perso je l’associe à l’idée d’aventure humaine. L’alpi pour moi c’est un peu l’école de la vie, on apprend à connaître la montagne comme on apprend à se connaitre. La dimension « connaissance » est nettement plus prononcée en alpi, que ce soit au niveau de l’émerveillement, que celui d’identifier les risques.

[quote]Tout ca pour dire que l’alpi pour moi est bien plus « artistiques » que la grimpe.
Je parle pas de la gestuelle mais plutot du deroulement de l’aventure…[/quote]
je pense qu’alpi et grimpe font écho à de la créativité mais pas la même.
la créativité du grimpeur elle est plus dans le sport, dans le geste
la créativité de l’alpiniste elle est plus dans le tracé de la voie, dans l’humanité de ses aventures, le caratère relativement imprévisible de la montagne…

#17

Respect monsieur… très belle analyse…on se rejoint dans le raisonnement. :wink:

#18

Posté en tant qu’invité par philippe06:

là on se rejoind totalement, tu as parfaitement résumé ma pensée:D

#19

Posté en tant qu’invité par l’Urbaine:

Et au final, le pic de Bure par le pilier ouest c’est de l’escalade ou de l’alpinisme ?

(et d’après vous, la 2ème longueur, c’est plutôt 6c ou 6c+ ?)

#20

Posté en tant qu’invité par tof666:

Bien joué l’Urbaine.