Ca devient du délire sur l’arête de l’aiguille du midi… Les agents de la compagnie du mont blanc arrosent avec des tuyaux et mettent de l’amoniaque pour préserver une couche dure qui permette aux skieurs, même non équipés, d’avoir accés à la vallée blanche. De l’amoniaque…
Des panneaux avertissent bien de l’équipement censé être « obligatoire » pour descendre cette arête ( crampons, corde…) mais bien peu disposent du minimum ! La fréquentation liée aux vacances de février y est peut-être pour beaucoup et augmente certainement la proportion de skieurs qui semblent complètements inconscient des dangers qu’ils vont rencontrer , mais c’est bien la première fois que je vois des types se ballader avec une paire de crampons pour deux ( chacun un, c’est mieux que rien!) ou des familles entières encordées avec une corde en plastique et dont aucun membre ne dispose de crampons, en chaussure de ski de piste… heureusement qu’il y a des filets !
Ce n’est pas le linceul mais à voir le temps qu’il faut à tout ce petit monde pour descendre cette arête en glace ( et amoniaque) bon nombre se seraient finalement bien fendu d’une location de crampons à la journée !
Je suis pour le partage et la découverte du milieu montagnard par le plus grand nombre, il ne faut pas élitiser ni restreindre les possibilités d’accés à ce fantastique milieu qui peut procurer tant de joies et d’émerveillements. Mais ou se situent les limites de cette facilité d’accès ?
Dans dix ans, il y aura des piquets et on arrosera les marches qui conduisent jusqu’au sommet du Mont-blanc… Halte à la banalisation de la haute montagne à but lucratif. Arrêtons d’adapter la nature à nos besoins et reprennons notre place !