Définition de l'Alpinisme

Posté en tant qu’invité par Elie Porté:

baghirati a écrit:

« Alpinisme : activité qui consiste à parcourir les montagnes
pour son plaisir »

ça compte aussi en quad ?

Et en héliportage, ça marche aussi?

Posté en tant qu’invité par Tof:

Cela réduit donc l’Alpinisme à l’Alpinisme amateur. L’alpinisme professionnel est donc une activité consistant à parcourir les montagnes pour de l’argent.

Posté en tant qu’invité par papy_ours:

donc l’alpinisme c’est comme l’art : beau mais inutile ( ou l’inverse )

et ça fait du bien de se donner à quelque chose de beau ( mais vain car les sommets les plus hauts sont ceux qui sont à l’intérieur de nous et dont l’accès n’est jamais acquis …)

euh, … je ferais bien de redescendre sur terre, finir mon sandwich et gagner ma croûte tout en attendant de pied ferme la prochaine virée en altitude !

Posté en tant qu’invité par gégé:

pour Tof
je ne vois pas en quoi ça restreint aux amateurs
je fais de l’alpinisme pour mon plaisir et c’est aussi mon job dans lequel j’éprouve beaucoup de …plaisir, justement ( c’est pour ça que je fais ça )
c’est quoi cette idée de séparer les pros et les amateurs pour la notion de plaisir.
De la jalousie ?

Posté en tant qu’invité par Père Spicace:

Et un gars du jura qui fait de la montagne, c’ est un juriste?

Posté en tant qu’invité par albert gehant:

concernant les professionnels de la montagne, il ne faut pas confondre "faire quelque chose pour de l’argent " et « gagner sa vie » honnêtement. Quand au quad en montagne il pourrait être réservé aux personnes à mobilité réduite qui ont le droit eux aussi de prendre l’air des cîmes quoique je préfère de loin la Joêllette tirée par des ânes ou des mulets. quand à l’héliportage, il devrait être strictement réservé aux secours et non comme en Italie notre proche voisine destiné aux skieurs fortunés de Courchevel qui se font déposer en Italie et rentrent en France par la vallée du Ruitor en ski soit disant hors piste guidés par des moniteurs de ski . la dernière fois que j’ai fait le vallon en raquettes ils étaient au moins une trentaine à nous passer sous le nez pour 400 € la journée (à portée de toutes les bourses)

Posté en tant qu’invité par Tof:

Je t’accorde que mon commentaire était un peu ironique, mais il ne consistait qu’à interpréter le terme professionnel et amateur dans le contexte. Un professionnel pratique la montagne pour gagner sa croute. Un amateur pratique la montagne pour son plaisir.

Je ne doute pas que beaucoup de guide pratique ce métier avec plaisir. Tout comme, j’ai pris plaisir quelques années en arrières à faire des semaines de 2x35h pour démarrer un super projet professionnel. Mais cela ne veut pas dire que tous les guides se font toujours plaisir en emmenant des clients. Pour s’en convaincre, il suffit de voir le comportement de certains guides dans des courses très classiques où la logique est clairement celle de l’usine. Si un amateur en a marre de pratiquer la montagne, il s’arrête sans se poser de questions. Un guide qui en a marre de pratiquer la montagne ou d’emmener des clients, ne peut pas s’arrêter sans assumer une nette réduction de ses revenus ou de trouver un autre job. Je pense que cela fait une différence qui explique que des guides puisse pratiqués en n’ayant plus la fibre alors que c’est impossible pour un amateur.

Je ne pense pas qu’il s’agit de jalousie. Si j’envisage un jour de me convertir dans ce métier et que je réussisse, cela ne sera que partiellement car l’ouverture d’esprit du microcosme de la montagne me parait bien trop limité. Il est à l’image des vallées : narrow. Ne parlons pas du microcosme professionnel de la montagne qui se réduit vraiment à peu de personnes se chamaillant bien souvent pour diviser les quelques miettes du gâteaux. Par ailleurs, une pratique professionnelle à plein temps nécessite nécessairement de faire des concessions dans sa pratique alpine qui ne sont pas toujours plus faibles que celles que imposée par un autre boulot. A mon avis, l’idéal est d’avoir 2 métiers et ne prendre que ce qu’il y a de mieux dans les 2 boulots.

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Tof:

il ne faut pas confondre "faire quelque chose pour de l’argent " et « gagner sa vie » honnêtement.

Il doit y avoir une subtilité de langage que je n’ai pas saisie. Quand je fais mon boulot c’est clairement pour de l’argent. Mais cela ne m’empèche pas de gagner ma vie honnêtement ma vie. Je pense que c’est le cas d’une grande majorité de la population.

Posté en tant qu’invité par Walter Bonatti:

…années 50…
C’est précisément dans ces années, à mon avis, que commença la grande décadence technique de l’alpinisme.
Utiliser ce type de piton, qui exige une perforation préalable de la roche (cela en dit long!), c’est se prévaloir d’un outil technique, à la différence du piton ordinaire, annule l’impossible. C’est avoir la certitude de passer tout, meme là où on serait incapable de le faire. C’est tricher au jeu que spontanément on a choisi. Ce faisant on ne vaincra plus l’impossible, on l’éliminera. On détruira les motivations qui poussent à l’affronter et à se mesurer à lui. Ni l’introspection ni la capacité de jugement ne seront plus d’aucune utilité.
L’usage du spit en effet abolit l’engagement et la valeur émotive d’une entreprise d’alpinisme…
… l’inconnu s’évanouit, l’aventure disparait, la recherche intelligente d’une voie logique est court-circuitée, la conscience critique de la difficulté est réduite à néant. Enfin les terme de comparaison et de référence sont invalidés. Il en résulte un art de grimper dégénéré et stérile, qui n’est guère que de l’athlétisme.

Montagnes d’une vie, p101-102

Posté en tant qu’invité par strider:

Père Spicace a écrit:

Et un gars du jura qui fait de la montagne, c’ est un juriste?

non un jurassiste!!
entre nous alpiniste et pyrénéiste c’est moins connoté.

Posté en tant qu’invité par strider:

baghirati a écrit:

« Alpinisme : activité qui consiste à parcourir les montagnes
pour son plaisir »

ça compte aussi en quad ?

tout à fait!! on ne t’a jamais dit que le quad c’était la quintessence de l’alpinisme?
…ha ce doux effleurements des roues sur l’immaculée blancheur des glaciers! cette percussion dantesque des amortisseurs sur les dièdres et les cheminées, cette poésie du ronflement du moteur dans le sain et profond calme des hautes sommets!!!