Définition de la cotation Exposition en Escalade et Rocher Haute Montagne

En 2011, non, mais à la fin des réflexions en 2013, oui !
Tu remarqueras qu’on n’a pas pondu cette cotation à l’arrache en 2 jours.
Les traces des discussions sont dans le forum de l’assoce.
Mais les essais sur des centaines de voies n’apparaissent pas, chacun faisaient ça dans son coin pour regarder ce qu’une définition donnait.

Une citation d’un de mes posts :

:slight_smile:

Je trouve tes propos mal venus. Nous expliquons les tenants et aboutissants ayant abouti à l’état de l’art actuel.
La prise en compte de ces faits peut également éviter de faire des erreurs. Le topo-guide est un paquebot. Ce n’est pas un topo papier.

J’ai déjà écrit à plusieurs reprises que l’évocation des blessures bénignes ne me dérange pas et même qu’un éventuel alignement avec les cotations Italiennes serait très intéressant à étudier.

.
Un autre point a conduit à la discussion actuelle. Vous considérez qu’une chute de 7m est une chute longue. Ce n’est donc pas étonnant que vous évoquer, de manière habituelle, des chutes longues sans blessures dans un terrain non vertical et/ou dans les niveaux 3, 4 et 5. Mais, je suis d’accord qu’il est possible de se faire une cheville avec une chute de 3m.
Je ne considère pas que 7m soit une chute longue. Cela correspond à une chute avec les pieds seulement 2 m au dessus du dernier point d’assurage fiable. Pour moi, c’est grosso-modo l’équipement standard en grandes voies sportives pour les sections en-dessous du niveau max et/ou en dessous de la cotation obligatoire (sans même parler de l’alpinisme). Ce n’est donc pas étonnant que cela se tasse dans le niveau E3, bloqué en amont par le E4 expo.

On se retrouve donc en partie dans le même contexte ayant conduit à modifier la cotation équipement pour satisfaire aux besoins d’une partie des contributeurs qui poussaient pour récupérer plus de niveaux pour gérer leurs pratiques (voies sportives équipés). Grosso-modo, c’est la poursuite du même sujet. Je pense que cela va continuer à pousser dans la même direction. Il faut prendre ce besoin en compte (tant que cela ne fout pas trop le bazars vis à vis des autres pratiques), à fortiori parce que c’est la pratique largement majoritaire en France.

Néanmoins, il faut également avoir à l’esprit que cette cotation exposition s’applique également à l’alpinisme et aux voies non équipées.

.

Toutafait. Nous avions été plusieurs à simuler des échelles de cotation.
Il avait même été évoqué de réaliser des simulation de cotations générales par des étudiants. :slight_smile: Je ne sais plus ce que cela avait donné.

J’ai un peu lâché le post mais après réflexion la cotation expo ne doit pas tenir compte des passages durs où c’est souvent bien équipé mais prendre en compte l’expo des passages plus faciles représentatifs de la voie.
Ce que disait proto me paraît bien. Cotation double du passage"facile" et de son expo.
Ex : une TD+, P1, 7a (6a+) et E4,5c avec ça on voit à peu près ce qui nous attend.

Chacun jugera de l’efficacité de vos explications mais à mes yeux, la formulation de vos explications est plus proche de l’état de fait :confused:

De plus, on mélange 2 sujets :

  • l’intégration de la notion de blessure bénigne
  • les sections à prendre en compte pour évaluer l’Ex

Je n’aurais peut être pas du intégrer le 2ème point qui résulte de propos d’autres contributeurs.

Tu rebondis beaucoup sur ce que les nulles considèrent… mais pour toi, c’était faire un gros trou dans l’air pour être qualifié de E3 ? C’est environ quelle hauteur de chute ?

Sauf que dans des petits niveaux, ça marche pas terrible. Il y’a une certaine homogénéité dans la difficulté (sauf à être dans une bouse où tu fais plus de rando que d’escalade). Une longueur avec 1 ou 2 pas de 6a bien protégé, le reste tournant autour du 5b/5c.

L’avenir nous le dira mais pour moi, il n’est pas aberrant qu’il y ai 3 divisions pour l’espacement des points : serré, normal et éloigné. Et pour mettre des exemples de voies :
E1 : Turkish Delight dans les Gorges du Destel ou De rouye et d’Os
E2 : Pechiney direct
E3 : Délit de fuite

Que veut dire pas là ?

Si tu veux dire que la formulation a été rédigée par les personnes pilotant le topo-guide, tu as entièrement raison.
C’est la même chose pour l’ensemble du système de cotation utilisé sur c2c pour toutes les activités, voir pour l’ensemble du projet. Il y a des dizaines/centaines de discussion cotation/organisation sur les forums de l’association et modos.

Non. La définition est : chute longue sans blessure (en ne prenant pas en compte les blessures bénignes). Ensuite, on peut mettre, on met, des exemples et des remarques pour illustre la définition. Mais, la remarque n’est pas la définition.

Non ? Je ne pense pas que quelqu’un ait parlé de ça avant toi

Comme déjà indiqué plus haut, tu mélanges la définition et des remarques/exemples.

@bourras a rappelé à juste titre que sur des dalles à friction, il est possible/courant d’avoir des chutes longues sans blessures (en excluant les blessures bénignes). Ca aurait pu être rajouté dans les remarques et exemples.

Mais, une chute avec les pieds 2m au dessus du dernier point fiable ne me semble pas à mettre dans le cadre d’une chute longue. Ca me semble une chute classique. A ce titre, ça ne me semble pas relever du E3 au sens un pas engagée mais pas exposée.

Ça c’est une définition[quote]
Le E3 est justement pour ces voies.
[/quote]
Ça c’est une remarque/exemple

Je te demande ce qui te semble une chute longue !

J’arrête là tant que tes réponses seront fuyantes !

Je n’ai jamais poussé pour mettre de longueur précise, y compris pour le E1 ou le E2, parce que je ne pense pas qu’il faille, ou même soit possible, de rentrer dans ces détails, du fait de la multiplicité des terrains/pratiques.
Avec Bubu, vous discutez à 50 cm près pour le E1 et le E2. Pour moi, ça n’a pas de sens.

Je partage le point de vue de @bourras expliquant que ces cotations se ressentent dans les tripes, y compris la cotation « engagée » cad « chute longue sans blessures » qui devrait être le E3.

Pour ma part, je n’estime pas que cela soit engagé 2 m au dessus des points, dans les niveaux x crans en dessous du niveau libre obligatoire.

1 Like

Moi non plus :joy:

Dans ce cas, je ne comprends pas pourquoi tu considère qu’une chute de 7m est une chute longue, faisant passer dans E3.
Les pieds 2 m au dessus du point =

  • 3m de corde entre le point et le baudrier
  • on ajoute 1 m de corde pour le mou et l’élasticité.
    => ça donne les 7 m de chute.

Je trouve que 7 m de chute est une longueur de chute relativement classique en voie sportive, et n’a donc pas lieu d’être qualifié de chute longue. Ce n’est pas pour rien qu’il faut faire très gaffe en couenne jusqu’au 3ième point, voir plus.

E4 : début des voies exposés. Le cran avant est donc la voie engagée E3 (mais pas exposée).

Mais est ce qu’une chute dans un niveau x crans en dessous du niveau libre obligatoire est une chute relativement classique en voie sportive ?

On peut tourner en rond longtemps en n’étant pas précis !

E4 : début des voies exposés. Le cran avant est donc la voie engagée E3 (mais pas exposée).

E3 : dernier niveau des voies engagées (mais pas exposée), c’est la longueur de chute qui justifie la progression dans la cotation. Le cran avant est donc le E2, chute moins longue.

Je ne comprends pas tes propos.

J’essaie d’expliquer, probablement très mal, que vous avez déjà commencé à faire bouger les cotations vers le haut avec un E3 qui ne correspond pas, pour toi, à des voies engagées. Ce n’est donc pas étonnant que cela coince puisque le E4 bloque ce décalage vers le haut car le E4 est pour les voies exposées (et que c’est écrit formellement, alors que le caractère engagée du E3 n’est pas écrit formellement). Il se passe la même chose que pour la cotation équipement.

_Edit _
Il aurait peut être eut été nécessaire d’écrire formellement E3 = voie engagée (mais pas exposée)

E1 : sur protégé
E2 protégé « normalement »
E3 engagé mais pas expo
E4 expo tu vas serrer les fesses
E5 chaise roulante
E6 boite en sapin

Ça dépend est ce que ton x est le même que le miens ? On ne sait pas de quoi on parle, parce qu’on ne fait pas l’effort de mettre une valeur sur ce x.

C’est la même chose pour la longueur de la chute, tu peux dénigrer ça*, sauf qu’au moins on sait tous les 2 (@Bubu et moi) de quoi on parle et si on a un référentiel différent. Ça facilite grandement l’échange et bien sur qu’on nuancera dans l’application de l’échelle.

(*) d’ailleurs mon delta de 50 cm était une proposition car @Bubu indiquait que son échelle ne le satisfaisait pas pleinement.

ps : là je joue depuis quelques posts :wink:

On parle de :

E1 sur protégé
E2 protégé « normalement »
E3 engagé mais pas expo
E4 expo tu vas serrer les fesses pour ne pas te casser quelque chose
E5 chaise roulante
E6 boite en sapin

Grosso-modo, c’est les fondamentaux de cette cotation. Le reste est de la littérature qu’on a mis pour faire intelligent. Le problème est que le sur protégé de hier (E1) devient la norme d’aujourd’hui (E2). Dans 10 ans, le protégé normalement (E2) sera au standard SAE.

Je ne m’attendais pas ce que cela bouge aussi vite. Mais, on le voit bien dans les voies servant de référence. Les sorties mentionnent de plus en plus les coinceurs dans des voies considérées comme équipées il y a moins de 10 ans.

Pas tout à fait puisque la limite E3/E4 est bien définie, on parle de limite E2/E3 : qu’est ce qu’une voie engagée ?

C’est normal si on se cantonne à une définition « on le ressent dans ses tripes ». En revanche, les 4m en 2019 = 4m en 2029. D’une certaine manière fixer des distances pérennise la cotation :wink:

Je ne pense pas que le E1 évolue beaucoup. On parle d’1m50 entre les points, soit le point au niveau des genoux. Le problème est plus sur la limite E2/E3.

Je suis d’accord. Mais, la solution n’est pas de sortir le double décimètre comme vous l’avez fait avec Bubu. Il y a bien trop de paramètres pour que la longueur entre les points puissent servir de référence. La solution est comme pour toutes les cotations : voies étalons servant de référence dans tous les massifs.

Nous l’avons fait pour la cascade, la cotation générale, l’équipement, la randonnée pédestre (avec une limite randonnée pédestre/ alpinisme au moins aussi compliqué à gérer)… il aurait fallu le faire rapidement pour l’exposition. Mais, c’est difficile de tout faire quand on part de zéro.

Ok, c’est pourtant ce que fait la cotation italienne si la traduction qui en est fait sur c2c est bonne.

La distance entre les protections est de moins de 4 m. Certains passages sont « obligatoires » entre les protections. La chute peut atteindre 10 m

Dans les faits, je cote aussi selon mon ressenti (sans idée de l’espacement des points) et l’expérience que j’ai mené sur les voies que j’ai parcourue ces 4 dernières années montre que pour les voies où l’Ex était renseignée, j’étais quasi tout le temps d’accord.

Après reste cette notion d’écart avec cotation max ou obligatoire. Si je résume pour un écart de 2 lettres :

  • la cotation italienne aurait tendance à traiter par rapport à la cot max, soit 6b pour une voie en 7a max. Le problème se présente pour des voies à fort écart entre la cotation max et obligatoire ou la cotation max peut être donnée pour un cours passage qui passe en A0.
  • traiter par rapport à la cot obl, soit 5c pour une voie en 6b obl. Le problème se présente pour une voie globalement homogène où l’exposition serait donné pour des passages très en dessous du niveau où le grimpeur est à l’aise (ex pour une voie en 6a max/5b+ obl, on donne l’expo pour un passage en 4c+) => tendance à gonfler l’exposition

=> en fait, il faudrait trouver une formulation pour définir la cotation max dans laquelle le grimpeur utilisera majoritairement les points comme moyen de protection et non de progression :slight_smile:

Ca peut également vouloir dire, comme sur c2c, qu’ils ont fait de la littérature pour emballer joliment le truc.

J’ai commencé à emmener un rouleau métreur en falaise pour mesurer précisément la longueur des couennes.
Je n’ai jamais vu d’autres personnes avec ce genre de chose, ni avec un télémètre laser, et encore moins des personnes mesurant la distance entre les points. C’est donc au pifomètre. La précision de ce pifomètre en étant au taquet me semble pour le moins aussi subjective que les tripes.

Pour cette histoire de max/obl, il ne faut pas non plus mélanger les diverses optiques dans lesquelles ont été ouvertes les voies :

  • Les voies de libre, équipées proches à la française ou expo dans certains coins d’Espagne. Ces voies ont pour objectif le libre, pour qu’elles soient intéressantes, il faut qu’elles soient le plus homogène possible. Donc expo sur niveau max comme exposé par @bourras, c’est pas déconnant.
  • Les vielles voies avec de l’artif ou du mixte. Genre la Coupé aux Rochers du Midi en Chartreuse. C’est 7b+ max … Mais seulement 5+/6a en obligé. Le public qui y va est en rapport. Donc expo sur obligé comme exposé par @Schnockeloch me paraît plus pertinent dans ce cas.

La liste de voie type pour chaque niveau …