Pour des gamins, le geste d’assurage peut nécessiter un niveau d’attention qui ne leur permettra pas d’être attentif au grimpeur tant qu’ils ne seront pas dans l’automatisme du geste. Je te renvoie à ton expérience de cadre enseignant l’escalade à des enfants ou si besoin à toute la théorie de la pédagogie de l’escalade (C. Vigier et autres JP Verdier sans parler des multiples travaux sur l’escalade scolaire)
On est d’accord. C’est d’autant plus simple que la corde viens du relais, donc avec un angle faible. Avec le premier point mousquetonné, donc la corde assez basse, tu augmente nécessairement cet angle, même en étant collé au mur puisque tu t’écartes du couloir de grimpe, ce qui correspond à t’éloigner du mur, et donc a augmenter le risque de retour de l’assureur sous le grimpeur en cas de chute en départ de voie.
Je trouve que le choix du brin n’est pas la question importante dans ce débat. Ils sauront (à moins d’être à la ramasse ou distraits, ce qui va arriver de temps en temps…) choisir le bon brin. La question est celle du confort et de conditions optimales de sécurité au vu du cadre d’enseignement.
D’accord, mais est-ce là en l’espèce une « bonne habitude ».
Comme quoi des certitudes ne peuvent parfois dépendre que de notre pratique personnelle (expérience, apprentissage, vécu, ressenti, terrain, …). Une bonne habitude en SAE pourrait aussi être de déclipper les dégaines à la descente. Je m’explique :
Autant en falaise où le premier point va être à + ou - 4m, cela ne me pose aucun pb que les dégaines restent clippées puisque l’on se retrouve quasiment dans la situtation où elles ne l’étaient pas pour l’assureur, autant sur un mur où le 1er point clippé est parfois à seulement 2m, cela me paraît beaucoup plus discutable.
Aussi, l’appréciation de ce que tu appelle une bonne habitude n’est pas dans ce cas précis la même pour moi. L’habitude est aussi à différencier de l’automatisme et le retour critique est nécessaire. En particulier, ce retour critique nécessite de l’expérience, ce que tu semble ne pas prendre en compte.
Je parle de situation d’apprentissage comme étant une situation que tu mets en place visant à développer des apprentissage, pas comme une situation (un temps donné) ou j’apprends un truc par hasard…
En outre, si l’erreur est sans conséquence, est-ce vraiment une erreur, et permet-elle l’apprentissage ? c’est encore autre chose.
Je préfère amener à l’autonomie en construisant l’expérience et en amenant les stagiaires à développer leur esprit critique et leur facultés d’analyse plutôt que de donner des « habitudes » juste parce que ce sont les miennes et qu’elle correcpondent à ma pratique…
[quote=« J2LH, id: 1238605, post:14, topic:114756 »]Grostof a écrit :
Enfin, a priori l’outil est d’abord destiné au élèves. Non, pas du tout, ce sont les salles de l’agglomération, pas plus destinées aux élèves qu’aux clubs.
Grostof a écrit :
Après, si c’est pour trouver une solution locale et particulière, il est toujours possible de discuter avec les profs plutôt que sur le forum; (la discussion sur le forum n’étant pas inintéressante de toute façon) Il faut le prendre comme un exemple et ce n’est évidement qu’une broutille (il est juste un peu pénible de se faire rappeler à l’ordre pour ce genre de choses).
Discuter avec les profs ? Heu… dans le contexte il y a bien trop de personnes impliquées, 4 ou 5 salles dans différents établissements et plusieurs clubs…[/quote]
OK, je comprends donc la réaction. Effectivement, dans ce cas, une pratique n’a pas forcément plus de légitimité qu’une autre et chacun peut organiser sa séance comme il l’entend… C’est certainement que c’est plus pratique pour eux, et moins pour vous…
Les échanges semblent du coup aussi plus compliqués.