Déchaussage Vipec lors de conversions dans du raide

J’aurais voulu partager mon expérience de déchaussage lors de conversions avec des Diamir Vipec et savoir si d’autres avaient constaté le même défaut.

Ceci n’arrive pour moi que dans des conversions sur un terrain très raide. Une conversion ou le premier mouvement fait amener le ski pratiquement complètement parallèle au premier et avec les 2 chaussures pratiquement alignées. Lors de de ce mouvement, il arrive que l’arrière du premier ski tape légèrement la poignée de la butée avant (qui est particulièrement grande sur des Vipec), et celle-ci revient en position « ski » au lieu de « marche »:

Ceci à comme conséquence de libérer la sécurité de lafixation avant. Les Vipec ont la particularité de permettre le déchaussage de la machoire avant latéralement . En descente, la chaussure est accrochée aussi par le talon, et ce déchaussage latéral n’intervient que comme sécurité en cas de chute.

En montée, le talon libre, et la talonnière avant en mode « ski », lorsque je ramène le second ski lors de ma conversion, le mouvement latéral du ski (rajouté éventuellement à un petit choc de la spatule sur la pente?, on est dans du > 35°) suffit a provoquer le déchaussage. Il faut alors espérer que le ski se fasse pas la malle dans la pente (position talonnière arrière en montée, donc pas de stop ski…). Et rechausser dans un terrain pas toujours évident.

Certaines saisons cela ne m’arrive jamais, l’autre jour 3 fois dans la même montée… car j’étais dans du suffisamment raide.

Cela vous arrive aussi?

Ca m’arrive aussi, avec mes Dynafit, pas forcément dans du raide, mais plutôt quand je ne suis pas très à l’aise (typiquement dans du raide quand bien entraînée, mais également dans du moins raide en reprise de saison). Pas de stop ski pour moi non plus, mais j’ai des leashs. Dans mon cas, ça ne déchausse pas forcément tout le temps, mais ça abaisse le levier que je m’empresse de relever avec la poignée du bâton dès que j’ai posé le pied au sol (doucement pour ne pas déchausser).

Soit c’est le levier qui est mal foutu, soit tu ne l’as pas assez serré.
Avec des TLT speed ou des Plum Guide, je serre bien le levier en tirant fort. Je sens de temps en temps un choc sur le levier dans les conversions, mais il ne bouge pas.
S’il n’est pas possible de serrer mieux le levier des Diamir, ou si c’est à cause de sa longueur, c’est simplement qu’on constate un énième défaut des Diamir, qui ne faillit pas à sa réputation depuis 25 ans :smile:

Les premières versions sont toujours nazes. Normalement les problèmes sont reglés la saison suivante. Pour les Vipec, il me semble que c’est après 2015 que c’est Ok.

Quant au déchaussage, à mon avis vous n’osez pas tirer assez fort sur le levier. J’ai eu ce souci avec les xenic jusqu’au jour où j’ai tenté de tirer plus fort (c’était ça où je les jetais). On sent une succession de crans puis un plus costaud à la fin.
Ensuite le réglage du déchaussage ne tolère pas les demi-unités. Pas de 7.5, il faut régler sur 7 ou 8. Si une simple torsion en l’air fait déchausser la butée avant, c’est que le réglage est vraiment faible je pense (ton poids + 1 : 70kg on règle à 8 au moins).

Oulala. C’est un truc à faire un genou d’écrire ce genre de chose de cette façon.

Le réglage des fixations pour descendre est beaucoup plus subtil que cela et va dépendre d’une foultitude de paramètres dont le niveau du skieur, la neige, le type de ski, la pratique du jours, le risque encouru … Si on ne sait pas régler ses fixations (ça semble ton cas), on demandera conseil à son ski man favori, ou on s’inspira par exemple de [Tuto] Comment régler ses fixations de ski?

A titre d’exemple. En pesant 67kg pour 1m83, il m’arrivait de régler à 14 pour une compétition d’alpin sur neige dure et ça déchaussait . En ski tranquille de tous les jours sur neige tendre, je descendais à 5 pour privilégier la sécurité des genoux. En ski de rando avec chute dangereuse, je bloque les fixations. En peuf un peu lourde , on peut se faire un genoux avec une chute à faible vitesse et un réglage à 5. En début de saison, en reprise, je suis toujours plus bas qu’en étant affuté.
Etc …

Régler correctement ses fixations, ça fait la différence entre une chute « bégnine » et plusieurs mois de galère. Si on ne sait pas faire, et si la chute est acceptable, on privilégiera toujours un réglage pas assez fort que trop fort. Si ça déchausse trop souvent, on augmente le serrage. L’inverse, cad partir d’un réglage trop fort pour le baisser, s’arrête souvent au genou de la 1ère chute sans déchaussage.

Soit tu ne sers pas assez le levier, soit il y a un problème de conception de la fixation.

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Ouais, ok. On parle de faire du ski de rando là, avec déchaussage à la montée …

J’admets qu’il y a plus subtil comme méthode de réglage, mais à l’usage, à 1 unité de réglage près, ça le fait, à moduler suivant ses expériences. On ne se pète pas un genou si facilement à moins qu’il soit fragile de base, et alors c’est pas sur camptocamp ou skitour qu’il faut chercher des réponses.
Pesant 70 kg, avec le sac et en skiant la journée sur quasiment tout type de neige, sur 7 je déchausse pour un rien, sur 8 ça le fait mais parfois en tournant fort ça déchausse, 9 est un bon compromis, sur mes fixations et avec mon niveau/ma manière de skier. Ça reste +/- empirique pour les pinpins qu’on est.

Pourquoi voudrais-tu déchausser à la montée en ski de rando ? Normalement et sur une fixation bien conçue (type Low tech) et bien utilisée, c’est verrouillé à la montée. Une fixation qui déchausse à la montée est soit une fixation mal conçue, soit mal réglée, soit mal utilisée, ou une combinaison des 3.

Oulala. Tu devrais en parler aux toubibs, kinés et autres secouristes. J’ai en tête que le genou est dans le haut du panier des pépins avec du matériel alpin. La principale raison est le mauvais réglage de la fixation (trop dure), puis le niveau de forme du pratiquant. Avec des fixations de randonnés, moins performantes sur la sécurité du déchaussage, il est d’autant plus nécessaire de faire attention aux bons réglages (pas trop dures).

La plupart des fixations déchaussent mal à faible vitesse. Si on n’a pas de chance, on peut se faire un genou en tombant mal quasiment à l’arrêt.

Tu fais bien ce que tu veux pour toi. Mais, ce serait bien de ne pas donner des indications de réglages sur un forum publique pour une personne que tu ne connais pas et sans en indiquer les limites.

@A_D ne veut rien.
Et @Le_Dahu lui voudrait bien ne plus déchausser.

Tu es sûr que ça vient des fix ?
Tu as quoi comme chaussures ?
Tu as changé fix et chaussures en même temps ?

Mouai …
C’est très péremptoire pour un simple avis !
Nous, dans la famille, on est tous Diamir depuis … je ne sais même plus quand !
ça doit faire dans les 25 ans !
Et je n’ai accepté de changer pour ces fameux picots devant qui affolent tout le monde que quand Diamir a sorti une fix incluant ça.
La première série des Vipec a effectivement eu des soucis, elle a été changée et maintenant, ça roule (mon modèle précédent, c’était des Silvretta 404 pour vous donner une idée …)!
Je viens de changer de ski (j’ai suivi pour ça les excellents conseils reçus sur un fil ici) et le constat était que pour répondre à mes exigences, il n’y avait que les Vipec …
J’en ai donc repris une troisième paire (non testée à ce jour)
Nous sommes donc 5 à avoir 3 types de Diamir différents et nous en sommes ravis (même si, pour le poids, on n’est pas dans l’hyper léger (mais je tiens à mes genoux))
Et pour répondre à la question : je n’ai jamais déchaussé à la montée
Par contre, ceux qui ont les vieux modèles ont des lanières mais moi, mes stopskis … 0 confiance (limite, je les déclenche à la main pour porter les skis …)
Sur le modèle 2023 carbone, ça a l’air de bien fonctionner (on verra dans la neige …)

PS : pour montrer le sérieux de la marque : dans des refuges Suisses, j’ai trouvé un établi, des outils et si le gardien le jugeait légitime, un stock de pièces pour SAV fournit par la marque …
Tu peux chercher ça chez d’autres comme qualité du SAV !

Le meilleur SAV est celui que tu n’as pas besoin.
Diamir est une marque qui améliore ses fixations tous les an. Le problème est que ça fait 30 ans que cela dure.

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Je ne connais pas les Diamir actuelles, mais sur une vieille paire de skis (des Atomic Hans Kammerlander qui servent en dépannage et qui vont très bien malgré l’âge) j’ai des Diamir Titanal II qui sont encore impeccables (30 ans env.). Si j’ai changé pour Dynafit, ça n’était pas une question de fiabilité mais de poids.

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Ce que tu écris laisse entendre que chaque modèle est en constante misa à jour pour pallier à une foule de problèmes. C’est inexact, quand ils sortent un modèle, l’année 1 on a le droit à un prototype abouti qui demande un retour d’expérience des utilisateurs. L’année 2 tout est corrigé. Je ne dis pas que c’est intelligent comme démarche, quand on le sait il suffit de patienter l’année suivante. Actuellement il n’y a pas plus de souci de conception sur leurs 3 modèles que ceux des autres marques. (Et non, je ne roule pas pour Fritschi/Diamir, je préfère ATK.).
Je rejoins ton avis sur le problème initial du sujet de cette discussion : mauvaise utilisation ou défaut d’une version 1. Pour le problème de Florence, je pense que c’est le levier pas assez relevé, avec des Speed Turn par ex je sentais 3 crans faciles jusqu’à une plus forte résistance puis enfin le 4ème cran qui verrouillait réellement la butée. Les Xenic fonctionnent un peu pareil, j’imagine que les Vipec aussi.

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J’essayerai demain. Pourtant je ne tire pas dessus comme une fillette…

Les ressorts sont peut-être morts également.

C’est surtout que Fritz Barthel a inventé la low tech en 1984. C’est/c’était de très loin la meilleure fixation de randonné. Comment faire confiance à une marque, Diamir, qui a fait plus compliqué, plus fragile, plus lourd pendant 30 ans, et qui continue encore aujourd’hui.

Le principal avantage de Diamir est sa force commerciale et marketing avec un produit, la fixation à plaque qui était peu performant, fragile (à comparer de la low tech) et vieillissant mal (ça prend du jeu). Evoquer le SAV, avec des pièces détachées en refuge est nimps. Une fixation doit être robuste, et certainement pas nécessiter de passer en réparation en refuge.

Je me rappelle la palanqué de retour de Titanal au Vieux Campeur. C’est le concept et la marque qui sont daudés. Ses points forts étaient d’être réglable en longueur (top en location pour pimpins) et de pouvoir accepter toutes les chaussures de ski, y compris d’alpin. C’était, et c’est toujours, la fixation des néophytes en rando qui ont besoin de se rassurer avec une fixation donnant l’illusion d’une fixation d’alpin, mais sans en avoir la sécurité et encore moins la solidité.

Pour en revenir à la question de départ, et comme ce n’est pas systématique, il y a peut être parfois de la glace qui complique le serrage de la fixation.
Même avec des low tech, il mets déjà arrivé de ne pas verrouiller correctement et de déchausser dans une conversion. C’était toujours un défaut de verrouillage. Il faut y aller franco. Au petit matin, on a parfois la tête dans le seau, des petits bras et les doigts gelés.

Le levier ne doit pas être très serré si on le remonte avec la poignée du bâton.

Si on n’a pas l’habitude et pour sécuriser l’opération de verrouillage, on peut la doubler. On verrouille en mettant les skis, puis on remet un coup après avoir parcouru qlqs dizaines de mètres ski au pied.

Par ailleurs, si on tape régulièrement dans la butée avant avec l’autre ski, il y a peut être également des choses à faire quand à la technique de progression à la montée, à fortiori en conversion. Il faudrait voir de visu mais il y a parfois/souvent une importante marge de progression technique. Même si les skis actuels relativement courts facilitent l’exercice, la conversion est un mouvement technique que bons nombres de randonneurs pourraient améliorer, notamment en s’inspirant des sportifs (compétiteurs).

Il y a 3 positions du levier des butées sur les fixations Fritschi Vipec :

  • abaissée pour ouvrir la mâchoire des butées.
  • relevé 1 cran pour le ski en descente. Un regard indique le mode SKI.
  • relevé au maximum pour la montée. Un regard indique le mode WALK (marche).

Il n’est pas nécessaire de forcer comme une brute pour passer le levier de la position SKi à la position WALK, la poignée ou la dragonne du bâton suffit amplement : voir vidéo recommandée par le fabricant :

(Choisir Vidéos Maniement, puis Operating instructions Vipec, puis choisir la 3ème vidéo depuis la gauche, colonne du haut)

En mode WALK, un déclenchement d’urgence est tout à fait possible car la butée n’est pas bloquée à 100%, contrairement à d’autres fixations Low-Tech ou TLT. Le mode WALK durcit le déclenchement de la butée, avec une valeur DIN bien supérieure au mode SKI. Ceci est parfaitement normal et voulu sur ces fixations; ce n’est PAS un défaut de conception.

Un déclenchement de la butée des Vipec & Tecton en mode WALK lors de conversion est connu dans les cas où le nez de la chaussure n’est pas de forme standard. Voir problèmes et remèdes :

https://skitour.fr/forums/344479

https://skitour.fr/forums/311178_2?goto=253099#goto

Si le problème persiste malgré tout, ne pas hésiter à contacter le fabricant Fritschi en envoyant un descriptif + photos du problème rencontré.

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C’est sûr mais c’est mieux que rien quand t’es dans la pente.

@A_D : y’a un petit cran supplémentaire pas facile du tout à activer.

Je suis tout à fait au courant et j’essaye d’y travailler. mais c’est pas évident vu que je ne fais pas 10 sorties par an. Alors les premières après 10 mois d’arrêt…

Merci pour ces informations très précises.
Ça semble donc bien une histoire de conception de la fixation. Diamir est égal à lui même. :wink:
C’est impressionnant de défendre sa réputation avec autant de constance sur 3 décennies. Tu m’étonnes qu’ils ont travaillé le SAV.