Il y a des rencontres qui marquent votre vie, celle de Gérard Pailheiret en fait partie.
Bon dieu Gégé ! Je parlais encore de toi en garant ma voiture, une heure avant d’appendre que tu venais de nous quitter à jamais !
J’ai été un des deniers que tu as formé sur la glace et surtout à profiter de toutes les attentions que tu portais à tes stagiaires : les paires de gants secs que tu tenais en réserve pour nous, les thermos de thé chaud, les desserts du pique-nique … Alors comment oublier cette gentillesse débordante ?
Depuis ce stage, chaque fois que je j’accroche mon réverso au baudrier avec les deux mousquetons qui vont bien à leur place, comme tu voulais qu’on fasse, je me dis que je vais encore gagner les précieuses minutes qui nous ferons sortir avant la nuit.
Tu ne voulais jamais perdre de temps pour te mettre en route, être la première cordée au pied de la cascade le matin (j’ai compris quand j’ai vu les assiettes que nous envoyaient ceux qui étaient devant).
Si je n’avais pas traîné à discuter avant de partir jeudi soir, j’aurais pu me garer juste devant le local du CAF, au lieu de me faire piquer la place par la voiture devant moi.