Le désintérêt d’Edlinger des générations les plus jeunes montrent surtout la « vacuité » du « succès ».
Certaines personnes (je parle en général) pensent devenir immortelles du souvenir qu’ils laisseront de leurs réalisations hors normes. Ces exploits font rêver les spectateurs qui les regardent et le jour où le grimpeur, l’alpiniste… n’apportent plus le rêve et l’adrénaline attendus, ils sont oubliés aussi vite qu’ils avaient été encensés.
Ce qui vient à s’interroger sur le sens de tels exploits. Celui qui pratique à haut niveau la montagne, au final ne reste qu’un homme avec ses peurs, ses doutes et ses angoisses. Le plaisir de l’exploit est un plaisir furtif et limité parce que tu connais le prix réel au plan physique et humain pour l’atteindre. En deux mots les spectateurs qui te regardent sont au final plus heureux que toi qui pourtant a risqué ton existence pour parvenir à réaliser la course qui était devenu ton obsession. Ils trouvent un sens dans ce que tu fais, sans que toi-même tu en ait trouvé un.
Voilà ce que je retiens de la vie de Patrick Edlinger, grand monsieur et esprit libre, en espérant heurter personne