Débuts en alpinisme

Tu dois connaître la pub " Un inconnu vous offre des fleurs…"
Bon ben du coup c’est plus un inconnu ?

Que de la grimpe ou alpi ? C’est un peu différent.

Peut-être une question de tempérament de la personne qui emmène.
Non pas que je pense que tu sois le pire « mentor » possible, mais quand je regarde un peu autour de moi en montagne, j’ai clairement l’impression qu’il y en a certains qui ne sont pas fait pour ça.

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Je trouve aussi que l’état d’esprit est plus important que le niveau dans la motivation à emmener quelqu’un. Il y a des gens plus forts que moi et que j’apprécie beaucoup, mais avec qui je n’aime pas être en montagne. Et inversement des gens que je déteste, mais avec qui j’adore être en montagne. La dernière phrase est fausse mais je la trouvais drôle.

dans ce cas précis, au début c’était de la grimpe.
mais le « mentor » ayant fini guide, je suppose que ça s’est poursuivi en montagne.
D’ailleurs on peut supposer que cette pratique en binôme lui a permis de développer des qualité pédagogiques, utiles pour décrocher le sésame, mais c’est un autre sujet!

Oh, j’ai connu 2 personnes de ce genre: mauvais souvenir (heureusement, pour l’un d’entre eux, j’ai cerné le personnage avant et je n’ai finalement pas fait la course projetée).

Mais par contre, j’ai souvent emmené des débutants sur des courses faciles et cela ne me gêne pas du tout (moins que d’être un quasi boulet que l’on traine, ce qui m’arrive en GV maintenant, depuis mon accident et ma peur en tête dans mon niveau limite :slightly_frowning_face:).

Et à propos de la corde tendue sur glacier, pasinvite, je me souviens d’une anecdote: j’avais tellement insisté sur ça que je me suis retrouvée toute la course à tirer ma cordée (3 personnes tout de même) comme une malade :crazy_face: (en plus, je l’étais vraiment, malade, d’un bon rhume :slightly_frowning_face:).

Pour le terme « mentor », je le comprends aussi comme une relation de longue durée et exclusive ou quasi-exclusive (sans doute à cause de l’origine mythologique). D’ailleurs, Jonathan parle bien d’un mentor, pas de plusieurs. Donc pas vraiment ce que je souhaite en montagne (j’aime bien ne pas avoir toujours le même binôme, même si on s’entend bien).

P’tit’ étoile.

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Jolie figure de style.
Par définition le débutanisme ne dure pas, non ?

Je le redis : le plaisir du partage. C’est énorme comme contrepartie. La seule qui vaille, bien avant le sommet ?..!

Il est intéressant d’identifier cette intolérance envers nous-même pour des choses que nous acceptons très bien venant de l’autre.
L’autre est peu autonome / débutant/ pas rapide : sa sympathie et notre relation compensent ces « défauts » et mènent au plaisir du partage de la course.
MAIS C’est moi qui suis lente / dépendante/ peu efficace : je suis un boulet et je culpabilise vis-à-vis de l’autre.

J’espère ne pas trop déformer tes propos par cette interprétation, souvent proche de mon vécu…
Je travaille à modifier cette perception, en cheminant en direction du « il est probable que notre relation compense mes incompétences » et « y a pas de raisons qu’il se force alors il doit y trouver son compte à partager cette course avec le boulet que je suis ! »

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Il y a d’éternels débutants. Ceux qui ont encadré connaissent ce phénomène.

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oui, il y en a qui ne sortent jamais sans être encadrés. Même après 15 ans de pratique.

Bien sûr :wink:. Et je repense en particulier à une GV montagne cet été où « l’autre » était très content d’avoir fait toutes les longueurs les plus difficiles (c’est-à-dire presque toutes les longueurs de la voie :wink:) en tête.

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Entièrement d’accord avec ce que tout ce que tu dis, même si pour ces quelques mots, il me semble important de préciser qu’on parle bien d’alpinisme et non de grimpe. Ce qui change un peu la donne.

En escalade, le côté lent, pas trop débrouillard, et très dépendant (ce qui n’est clairement pas ton cas, ne nous fais pas rire :grinning:) on s’en fiche pas mal, ça n’a aucune répercussions réelles sur la journée, à part peut-être finir la langue sèche, sortir la frontale ou autre joyeusetés sans conséquences. Dans ce cas-là, je rejoins ce que disent tes amis, l’essentiel c’est ce lien dans la cordée. Mais en montagne c’est différent, ou plutôt : une certaine efficacité et rapidité nous est imposée en sus.

Il en va de même pour la notion de mentor. En escalade, on peut apprendre avec des gens à droite à gauche, même des personnes qui bricolent un peu et qui ne sont pas des experts. En alpinisme, c’est plus difficile d’apprendre entre copains ou bricoleurs, un vieux loup de mer dans le partage c’est toujours une aubaine en or, si on a la chance de tomber dessus.

A noter que beaucoup de légendes de l’alpinisme en ont bénéficié… Loretan, Christophe Lafaille, Christophe Moulin aussi si ma mémoire est bonne (à vérifier, je confond peut être avec Profit ou Béghin). Il y en a eu beaucoup. Attention, je ne dis pas que ces destins étaient le leur grâce à ces mentors, mais tous en ont parlé de façon marquante. Il est certain que cela ouvre des portes, ou permet de gagner bien du temps…

Pour ce domaine, comme pour plein d’autres choses dans la vie, c’est une chance face à laquelle nous ne sommes pas tous égaux. Même si c’est un plus, certains ont aussi su faire sans ! Bref ne pas trouver n’est pas une fatalité pour autant.

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Mais ça va plus vite avec. Et c’est plus agréable.
Le Gaston aussi a eu un mentor dans son jeune temps.

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Tu joues sur les mots. E que je veux dire c’est qu’entre partager une course un jour et être le « mentor » de quelqu’un il y a une différence de durée.
Si le débutant est doué, progresse vite, est ou devient ton ami ça peu éventuellement marcher. Sinon il y a des gens dont c’est le métier : les guides.

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Moi je trouve ça bien d’être de partir avec des débutants, il faut un peu plus gérer, et ça responsabilise un peu. Certes, ça va un peu plus lentement, mais c’est compensé par la réflexion.
J’aime bien aussi des fois aller avec des gens meilleurs pour apprendre et me mettre un peu taquet.
Et des fois avec des gens du même niveau, ça déroule tout seul en général.
Chaque situation à son avantage, j’évite de me mettre des pressions de performance en alpi, parce qu’il y a un gros aspect mental, contrairement a d’autre sports comme le trail, le ski alpi ou c’est purement du cardio et de la vitesse.
Et je fais aussi un vrai différence entre le ski de rando que j’appellerai « foncier » plus pour la caisse et une vrai sortie en haute montagne ou avec un peu plus de recherche, ou c’est vraiment la lecture terrain qui prime.

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On est d’accord. C’est une chance.

Je ne suis pas complètement convaincue: s’il fait beau, un bivouac imprévu en montagne ou terminer à la frontale sous la lune (pour cause de lenteur ou d’erreur d’itinéraire par exemple) n’est pas gênant (ça m’est arrivé plusieurs fois :wink:). Evidemment, c’est mieux par météo correcte.

Mais descendre d’une grande voie la nuit sous l’orage, ce n’est pas mieux et les répercussions peuvent aussi être néfastes (je pense à certaines GV d’Ailefroide et à l’accident survenu à des connaissances il y a quelques années).

P’tit’ étoile.