Débile - Pas débile?

Posté en tant qu’invité par Stojil:

Bon, ce post sera un peu long, et je m’en excuse d’avance, mais une question me turlupine le cortex anémié :

Escalade et autonomie sont-elles compatibles ?

Ce qui m’a fait venir à l’escalade est la passion des hauteurs (savoyardes) mais je suis encore novice en la matière. J’ai en tête des projets, des envies, mais je ne sais pas si c’est réalisable. Je ne parle bien évidemment pas de les concrétiser dans les mois qui viennent, je suis juste curieux de savoir si c’est une pratique courante et, surtout, pas trop utopiste.

Emporter corde - matos d’escalade - tente - sacs de couchage - réchaud - bouffe - vêtements et tout le toutim pour des parcours en autonomie complète de plusieurs jours c’est jouable ? Je précise : faire de l’escalade avec tout ça sur le dos, c’est pas du suicide ? :slight_smile:
(à deux évidemment, j’ai précisé que je n’étais pas suicidaire ^o^)

Il est évident que si c’est possible, ce ne peut qu’être avec un bon niveau … mais une fois avec un niveau correct atteint et une bonne condition physique, c’est jouable ?

Quoi qu’il en soit, je suis très loin du compte sur tous les plans pour le moment (matos (des souuus) - endurance - niveau en couenne), je me renseigne juste afin de savoir si je peux continuer de rêver :slight_smile:

Marc

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Tu pourrais t’entrainer en faisant la Grande Arabesque, c’est à dire la traversée des Aravis, 34 longueurs en 5c/6a en 2-3 jours mais il va falloir faire des choix drastiques au niveau matos. A mon avis il faut par exemple commencer par le faire à la belle étoile, sans matelas, se contenter de vivres de course ne nécessitant pas de réchaud, etc… Et le problème dans les Aravis c’est l’eau, le choix de la saison a donc également son importance.

Posté en tant qu’invité par baghirati:

la plupart du temps on laisse le matos de bivouac au pied des voies

Posté en tant qu’invité par J-Marie:

Effectivement, en laissant le matos au pied des voies, il est tout à fait possible d’être autonomes.

Plein de coins se prêtent au bivouac. Quant au poids, il suffit d’y aller doucement au début (ne pas prévoir 5 jours en altitude et prévoir de la marge en terme de niveau).

Avec le matériel moderne, le poids n’est pas délirant (en plus, cela allège le portefeuille). En gros, cela donne

Matos de bivouac : 2,5 kg (Sac de 1,2kg + sursac de 500g + mousse de 400g + ta peluche préférée)
Bouffe (genre facile à préparer et légère) : 800 g par j et par pers
Popote, réchaud : bon, au pif, à deux cela fait 1 kg en plus par pers (je pense que c’est très généreux).

Bref, pour 3 jours, tu ajoutes à tout casser 5kg (plutôt 3,5 ou 4 en faisant attention) au sac du riche fainéant qui va au refuge en pension complète…

Très faisable et tellement mieux (pas de ronfleurs, les étoiles, les câlins avec la copine (enfin, faut en trouver une qui aime…)

Continue de rêver, voire juste fais le.

Posté en tant qu’invité par Pascal:

Grimper des longueurs dures techniquement ou physiquement avec un gros sac n’a que très peu d’intérêt à mon sens. Tu te gâches le plaisir de l’escalade. Comme les autres te l’on dit, laisse le matos au bivouac et revient le chercher ensuite. Et aujourd’hui, il y a tellement de voies d’escalade un peu partout, que se planter pour 8 jours dans une ou deux vallées pour y faire un max d’escalade et y dormir la nuit est tout à fait possible. Tu marcheras peut-être un peu plus, mais tu grimperas léger avec tout le plaisir que cela sous-entend.

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Pascal a écrit:

Grimper des longueurs dures techniquement ou physiquement avec
un gros sac n’a que très peu d’intérêt à mon sens. Tu te gâches
le plaisir de l’escalade.

L’objectif n’est peut-être pas de rechercher l’exploit en grimpe pure mais de faire un itinéraire sympa comportant des voies l’escalade. Avec du matos bien choisit ça doit pouvoir se faire sans pour autant représenter une gêne importante pour la grimpe. Il faut quoi en plus du matos nécessaire en grande voie ? Un duvet et de la nourriture ce n’et pas forcément une gêne importante mais il faut accepter de réduire le confort au minimum.

Pour la Grande Arabesque dont j’ai parlé revenir chercher le matos n’a pas beaucoup de sens, mieux vaut dans ce cas prévoir d’utiliser les refuges mais le charme n’est pas le même.

Posté en tant qu’invité par Pascal:

Oui, oui bien sur…

Posté en tant qu’invité par Stojil:

Merci pour vos réponses, ça fait envie :slight_smile:

L’idée était en effet de faire des parcours en autonomie complète, loin des refuges, avec l’escalade en tant que moyen et non but. Partant de là, laisser le sac au pied des voies … bof bof :slight_smile:

Dans ton post J2LH, tu ne semblais pas indiquer de tente … erreur ou bien ça fait partie du « superflu » ?

Marc

P.S.: Je note la grande arabesque ^o^

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Stojil a écrit:

Dans ton post J2LH, tu ne semblais pas indiquer de tente …
erreur ou bien ça fait partie du « superflu » ?

Ca fait partie du superflu, tout comme le gaz.

C’est marrant comme on envisage difficilement de dormir sans toit même par très beau temps, je fais ça régulièrement et ça n’a rien de désagréable.
Le problème c’est la pluie mais alors il faut accepter un abri de fortune comme une couverture de survie et éviter de se lancer dans ce genre d’aventures si la pluie est probable (de toute façon, pour grimper…)

Posté en tant qu’invité par Seb:

quelqu’un sais ou on pourrai trouver un topo sommaire de la grande arabesque pour se rendre compte???