Posté en tant qu’invité par Mid:
En ce qui me concerne, je trouve que l’information la plus neutre est celle purement factuelle que l’on retrouve dans les communiqués de police. J’ai un exemple récent en Valais, ici : http://www.vs.ch/Public/doc_detail.asp?Language=fr&ServiceID=4&DocumentID=16472
"Cervin : chute mortelle de 3 alpinistes
Un accident mortel s’est produit au Cervin durant le week-end. 3 alpinistes ont perdu la vie.
Le mardi 30 janvier 2007, une femme qui se trouvait à la cabane du Hörnli, située au pied du Cervin, a annoncé à la centrale du 144 la disparition de trois alpinistes.
La colonne de secours de Zermatt a organisé un vol de recherche avec la Cie Air-Zermatt. Les dépouilles des trois alpinistes ont été rapidement découvertes au pied du Cervin.
Selon les premiers éléments de l’enquête, il ressort que trois alpinistes, accompagnés de la femme qui a transmis l’alerte, se sont rendus du lac Noir à la cabane Hörnli le jeudi 25 janvier 2007. Le lendemain, les trois hommes ont entrepris l’escalade de la face Nord du Cervin. Ils ont été observés une dernière fois dans la face le samedi alors qu’ils avaient établi un bivouac. Pour des raisons encore indéterminées, ces trois alpinistes ont fait une chute de plusieurs centaines de mètres durant le week-end. Ils étaient encordés.
La femme précitée a bénéficié d’un appui psychologique.
Les trois hommes n’ont pas encore été formellement identifiés.
POLICE CANTONALE VALAISANNE"
Les journalistes, même si ils peuvent croire avoir une connaissance correcte de la montagne, ne sont que rarement des spécialistes du domaine. Ils devraient donc s’en tenir à ces faits. Dès qu’ils recherchent des compléments d’information, ils risquent de déformer ce qu’ils entendent (involontairement, par manque de connaissance), d’autant plus qu’ils sont poussés, quoi que l’on dise, à écrire des textes qui soient « vendeurs ».
Quand je vois comment des « théories de bistrot », dans les populations « alpines » mais pas forcément alpinistes, concernant des accident en montagne, peuvent déformer la réalité, je n’ose pas imaginer comment un journaliste plus ou moins au fait des réalités alpinistiques pourra traiter un tel sujet…