Posté en tant qu’invité par Hy Poxy:
[quote=« alibaba, id: 1773716, post:52, topic:157557 »]
[quote=« Hy Poxy, id: 1773693, post:49, topic:157557 »]
Voilà, tu l’a dis : c’est pas si dur.
Après tout, l’Annapurna ne tue qu’une personne sur les trois qui rêvent d’y monter.
Le K2 est encore plus facile : seule une personne sur quatre ne descend pas.
Toi qui sais si bien ce que devraient être les choses, tu dois avoir raison : ce n’est sûrement pas si dur qu’on le croit, de mourir.[/quote]
C’est ça, faut juste voir qui y va…[/quote]
Bonjour alibaba,
Je suis bien choqué par ce que tu dis.
Mépriser à ce point ses contemporains, compagnons d’altitude, au formidable motif qu’ils en ont péri, ne me parait pas d’une élégance folle.
Je vais rester en rester là concernant cette appréciation sans davantage développer : chacun se comporte bien comme il veut, comme il peut.
Et l’appréciation que chacun en fait est libre, aussi.
Si j’interviens à nouveau, c’est pour une autre raison : corriger une erreur factuelle. J’avais entrepris de retrouver les noms de quelques disparus en haute altitude. J’ai vite arrêté : trop déprimant. En voici quelques-uns qui viennent spontanément en tête : Mallory et Irvin, Eric Escoffier, Chantal Mauduit, Pierre beghin, Wanda Rutkiewicz, Liliane et Maurice Barrart, Gérard Devouassous, Jerzy Kukuczka, Marco Siffredi, Hugues Beauzile aussi , etc, des dizaine d’autres, des pointures plutôt que des blaireaux, si tu veux mon humble avis (mais c’est bien toi qui voit …).
Mon observation n’est pas la même que la tienne.
Ce que je vois, c’est que tous ceux qui se frottent longtemps à ces contrées-là où l’oxygène manque, finissent pas en mourir. Je crois qu’il n’y a qu’une seule exception que nous avons tous en tête (comme pour le président Mao : « qu’il vive longtemps ! »).
Voici la question que je me pose : meurent-ils tous du fait qu’une exposition prolongée à un risque d’une telle importance est obligatoirement fatal ? Ou bien le risque augmente-t-il avec le nombre de tentatives ?
Je veux dire : le risque de la cinquième expé n’est-il pas plus important que celui de la première, le risque de la dixième que celui de la cinquième, etc.
On pourrait y voir l’effet de la perte progressive des facultés d’analyse lié à la raréfaction neuronale.
Je me demande si cette question est insoluble, ou s’il existe un outil statistique pointu et savant qui permettrait d’y répondre.